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Publié par J.L.D.

La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. Platon

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Ecole française de violon

L’école de violon français a atteint une renommée considérable sous la baguette de Jean-Baptiste Lully avec les célèbres « Vingt-quatre Violons du Roi ». Auparavant, le jeu des violonistes européens était fortement influencé par les Italiens. Mais à partir du XVIIe siècle, alors que les violonistes de toute l’Europe continuent de faire un « pèlerinage » en Italie, beaucoup d’italiens s’installent à Paris

Rebel Jean-Féry 1666-1747 Il est le fil du chanteur Jean Rebel (1636-1692), qui lui donne sa première formation musicale. Il attire l'attention de Jean-Baptiste Lully et devient son élève pour le violon et la composition.En 1699, il est premier violon à l'Académie royale de musique.

Cependant, l’école de violon française ne débute pas avec l’arrivée des Italiens sur le sol français. En effet, plus tôt, des violonistes de souche française avaient déjà marqué leur propre territoire musical comme Jean-Féry Rebel, Duval ou encore Louis Grabu, Sébastien de Brossard, Elisabeth Jacquet de Laguerre. Ces derniers ne constituent d’ailleurs qu’une infime partie de l’ensemble des compositeurs/interprètes violonistes français de cette époque que l’on peut citer. Alors que les maîtres italiens ont apporté de grandes connaissances à l’école française, il est vrai, le niveau de créativité des compositeurs français n’eut en définitive rien à envier à celui d’Outre-mont, qui contribua cependant à enrichir une école devenue finalement prestigieuse, et ce jusqu’à nos jours.

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Jean-Féry Rebel, gravure sur cuivre de Moreau, d'après un dessin de Watteau Les Violonistes dans la tradition baroque, du xvie au xviiie siècle étaient en général les interprètes de leurs propres compositions, ils jouaient souvent sans partition, uniquement guidés par la basse chiffrée.

Le violon à travers les âges

L'histoire du violon Les débuts du violon Bien qu'il existe une représentation d'un violon sur une statue d'un temple en Inde datée du XIIe siècle, on estime habituellement que le violon naît dans les années 1520, dans un rayon de 80 km autour de Milan en Italie. De la Renaissance à la période classique C'est en Italie que le violon connaît son essor le plus rapide et le plus spectaculaire. La virtuosité des violonistes italiens est exploitée dès le début de la période baroque par Claudio Monteverdi, qui use de trémolos et de pizzicatos dans ses opéras, dont l'un des plus connus pour son usage du violon est L'Orfeo (1607). Il faut attendre plusieurs décennies avant que des virtuoses tels que Heinrich von Biber (1644 - 1704) achèvent hors d'Italie un degré de maîtrise virtuose tel que celui développé par les maîtres italiens. Le XVIIIe siècle La période classique voit l'émergence d'une école de violon germanique influencée par les Italiens qui ont désormais acquis une notoriété suffisante pour faire des tournées dans toute l'Europe. Johann Georg Pisendel (1687 - 1755) voyage entre la cour de Dresde et ses maîtres italiens Giuseppe Torelli et Vivaldi. Ce sont les œuvres pour violon solo de Pisendel qui auraient influencé Bach pour écrire ses Sonates et partitas pour violon seul, qui exaltent les capacités polyphoniques du violon : chaque sonate comprend une fugue à quatre voix pour violon seul, et la Partita pour violon seul n° 2 inclut la célèbre Chaconne. Les compositeurs virtuoses de l'école de Mannheim, Johann Stamitz (1717 - 1757), Carl Stamitz (1745 - 1801) et Christian Cannabich (1731 - 1798) ainsi que leur contemporain Leopold Mozart (1719 - 1787), sont tous des violonistes de renom, exerçant bien au-delà des frontières germaniques.

Un peu plus tard, Wolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791), compositeur et violoniste virtuose, écrit de nombreuses sonates pour violon et clavier, cinq concertos pour violon et la symphonie concertante. La période romantique Alors que l'école française de violon devait conquérir une place de plus en plus prééminente durant l'ensemble du XIXe siècle, grâce notamment à la fondation du Conservatoire de Paris, en 1795, c'est encore l'école italienne qui fournit au monde du violon d'alors, en la personne du virtuose Niccolò Paganini (1782-1840), l'un de ses plus remarquables talents. La publication de ses 24 Caprices pour violon solo, opus 1, et de ses concertos pour violon, marque une avancée décisive dans les possibilités virtuoses de l'instrument, préparant celui-ci au répertoire flamboyant du XIXe siècle, en introduisant notamment des pizzicati de la main gauche, des coups d'archets en ricochets, des doubles cordes harmoniques… C'est pourquoi Paganini représente dans l'imaginaire romantique la « virtuosité transcendante quasi diabolique ». Ses seuls élèves connus, Camillo Sivori (1815-1894) et Antonio Bazzini (1818-1897) devaient poursuivre l'œuvre du maître, mais l'on peut affirmer que la carrière brillante de Paganini marque la fin de la grande école de violon italienne. Le XIXe siècle, en Allemagne, est l'époque de fondation du grand répertoire du violon. Les compositeurs allemands écrivent quatre des plus célèbres concertos pour l'instrument, tous toujours très joués à l'heure actuelle : 

Ludwig van Beethoven, concerto en ré majeur op. 61
Max Bruch, concerto en sol mineur op. 26
Felix Mendelssohn Bartholdy, concerto n° 2 en mi mineur op. 64 
Johannes Brahms, concerto en ré majeur op. 77.

 

On peut également souligner la composition des 10 sonates pour violon de Beethoven, dont Le Printemps et la Sonate à Kreutzer.

Le XXe siècle Le XXe siècle continue à consolider la place du violon dans le répertoire classique. Bien que de nouveaux styles apparaissent, et que l'avant-garde futuriste rejette les « vieux instruments », de nombreux compositeurs ajoutent leur contribution au répertoire violonistique. Le siècle s'ouvre avec le concerto en ré mineur (op. 47) de Jean Sibelius, datant de 1903 et qui restera le concerto du XX° siècle le plus joué et probablement le plus admiré. Il se poursuit avec Sergeï Prokofiev et ses Concerto n°1 en ré majeur (1916) et n°2 en sol mineur (1935), Georges Enesco et sa Sonate “dans le caractère populaire roumain” (1926) ou Maurice Ravel et sa Sonate pour violon et piano (1922-27) ainsi que Tzigane (1924). Le grand violoniste Fritz Kreisler écrit de nombreuses pièces pour son instrument, notamment son Praeludium et Allegro, ses Liebesleid et Liebesfreud, le Tambourin chinois, le Caprice viennois…

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