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Publié par J.L.D.

Antonio Bertali.jpg

Né à Vérone en mars 1605 — mort à Vienne le 17 avril 1669. Compositeur et violoniste.

Il étudie avec Stefano Bernardi, le maître de chapelle de la cathédrale de Vérone. C'est peut être grâce aux relations de son maître avec la cour autrichienne que Bertali entre au service de la chapelle impériale de Vienne en 1622, où il se fixe en 1624, selon un document de 1666 faisant état de ses 42 années de service.

Il se marie le 26 janvier 1631 à la Stephansdom, et apparaît sur les documents comme musicien instrumentiste de la chapelle impériale.

Il compose déjà dans les mêmes années, des musiques de circonstance, pour les événements impériaux : en 1631, la cantate Donna real, pour mariage de Ferdiannd III avec Anna Maria, infante d'Espagne ; en 1636, la Missa Ratisbonensis, à l'ocasion de la diète impériale à Regensbourg ; en 1637, le Requiem pro Ferdinando II.

En octobre 1649, il devient maître de chapelle de la cour en remplacement de Giovanni Valentini.

Il compose de nombreux opéras pour la cour. Deux recueils de ses composition instrumentales sont édités en 1671 et 1672.

Presque toutes ses composition (600) son perdues, mais la liste en est préservée dans un document conservé à la Bibliothèque Nationale de Vienne : Distinta specificatione dell'archivio musicale per il servizio della cappella e camera cesarea (le catalogue de la collection privée de Leopole Ier).

Catalogue des œuvres
  • L'inganno d'amore, opéra en un prologue et 3 actes sur un livret de B. Ferrari). Créé à Regensbourg le 24 février 1653, perdu
  • Theti, favola dramatica, en un prologue et 5 actes sur un livret de Diamante Gabrielli. Créé à Vienne, le 13 juillet 1656, perdu
  • Il rè Gelidoro, opéra en un prologue et 3 actes, sur un livret d' A. Amalteo. Créé à Vienne, le 19 février 1659, perdu
  • La magia delusa, opéra en un prologue et  1 acte, sur un livret d'A. Amalteo, Créé à Vienne, le 4 juin 1660 (Bibliothèque Nationale de Vienne)
  • Gli amori d'Apollo con Clizia, opéra en un prologue et  1 acte sur un livret d'A. Amalteo). Créé à Vienne, le 1er 1 mars 1661, perdu
  • Il Ciro crescente, opéra en un prologue et  3 intermezzos, sur un livret d'A. Amalteo. Créé à Vienne le 14 juin 1661 [Bibliothèque Nationale de Vienne]
  • La Zenobia di Radamisto, opéra en un prologue et  3 actes, sur un livret de C. de Dottori. Créé à Vienne Le 18 novembre 1662 [3e acte : Bibliothèque Nationale de Vienne]
  • Opéra sans titre (incipit : Pazzo amor) en un prologue et 1 acte. Créé à Vienne le 18 novembre 1664 [Bibliothèque Nationale de Vienne]
  • L'Alcindo, opéra  en un prologue et  3 actes, sur un livret d' A. Draghi. Créé à Vienne, le 20 avril 1665 [prologue : Bibliothèque Nationale de Vienne]
  • La contesa dell'aria e dell'acqua,  festa a cavallo, sur un livret de F. Sbarra. Créé à Vienne, le 24 janvier 1667, perdu (musique de Bertali, ballets de J. H. Schmelzer)
  • Il pentimento, l'amore verso Dio, oratorio, Viennae 1661, perdu
  • Maria Maddalena, oratorio,  texte de Draghi, Vienne, 1663, [Bibliothèque Nationale de Vienne]
  • Oratorio sacro (sans titre), Vienne 1663
  • L'inferno deluso, oratorio sur un texte de Sbarra, Vienne, 1665, perdu
  • La strage degl'innocenti, oratorio, Vienne, 1665
  • 2 motets
  • Missa Resurrectionis, pour chœur, 2 trompettes, 2 cornets, 5 trombones, cordes, basse continue
  • Missa semiminima, pour choeur, 4 trombones, cordes, basse continue
  • Ecce illuxit nobis, pôu rvois, flûtes, violons, alto, basse continue
  • 32 Messes, 8 Messes de Requiem, 75 motets, 78 psaumes, et de nombreuses pièces liturgiques
  • 40 compositioni morali e spirituali, pour 1 à 6 voix, parfois avec instruments
  • 14 cantates de circonstance, 1 à 9 voix, avec instruments
  • 134 compositioni amorose, 1 à 8 voix, parfois avec instruments, presque toutes perdues
  • Thesaurus musicus, Dillingen 1671, perdu
  • Prothinia suavissima, 24 sonatas, 1672

Antonio Bertali (1605-1669) : ne serait-ce que pour sa monumentale et superbe Ciaccona pour violon seul et basse continue, « dix minutes de basse obstinée dansante, modulant parfois avec une folle audace harmonique, sur laquelle improvise un violon lunatique et virtuose »1, le nom de Bertali  mérite une place dans notre panthéon des compositeurs pour violon. Au sein d'une production très vaste et couvrant tous les domaines, ce natif de Vérone, qui fit l'essentiel de sa carrière à Vienne, comme violoniste puis maître de chapelle, nous a laissé de nombreuses pièces instrumentales dans lesquelles il a expérimenté toutes sortes de combinaisons faisant intervenir cuivres ou vents aux côtés des cordes. Une musique aussi inventive que virtuose, où se côtoient des pièces légères ou décoratives et des œuvres frémissantes et riches en surprises, telle une certaine Sonata X  pour deux violons et viole de gambe, aux étonnants chromatismes, ou encore la Sonate en mi mineur.

Antonio Bertali  était un compositeur et violoniste italien de l'époque baroque. Il est né à Vérone et y a reçu une éducation musicale précoce. En 1622, il entra au service de l'archiduc Charles-Joseph et, en 1624, il fut employé comme musicien de cour à Vienne par Ferdinand II. En 1649, Bertali succéda à Giovanni Valentini comme tribunal de Kapellmeister. Il mourut à Vienne en 1669, à l'âge de soixante-quatre ans. Les compositions de Bertali sont influencées par les compositeurs italiens du nord de l'époque et comprennent des opéras, des oratorios et de la musique de chambre. Ses opéras sont particulièrement remarquables

Kapellmeister de la cour des Habsbourg (1649), violoniste et compositeur. Originaire de Vérone, il se forma à la cathédrale de cette ville, et entra au service de l’archiduc Karl Joseph, frère de Ferdinand II (1622), puis de la cour impériale (1624). Il fournit d’importantes pièces de circonstance – la cantate Donna real pour les fêtes du mariage du futur empereur Ferdinand III et de l’infante d’Espagne Maria (1631), une Missa Ratisbonensis pour la diète impériale de Ratisbonnne (1636) et un Requiem pro Ferdinando II (1637), ainsi que des opéras, des oratorios et une grande quantité de musique liturgique et instrumentale. En 1649, il succéda comme Kapellmeister à Giovanni Valentini, et durant les vingt années suivantes s’attacha à promouvoir des représentations régulières d’opéra italien. (Guide de la Musique baroque – Fayard)

Theti, favola dramatica, 13 juillet 1656, Vienne
Il re Gilidoro, favola, 19 février 1659, Vienne
La magia delusa, 4 juin 1660
Gli amori d’Apollo con Clizia, 1er mars 1661, Vienne
Il Ciro crescente, 3 intermèdes pour Il pastor fido, 14 juin 1661, parc du château de Laxenburg
La Zenobia di Radamisto, 18 novembre 1662
L’Alcindo, 20 avril 1665, Vienne
La contesa dell’aria e dell’acqua festa a cavallo, 24 janvier 1667, Vienne

Les compositions de Bertali sont à la manière des autres compositeurs italiens du nord de l'époque et comprennent des opéras, des oratorios, un grand nombre d'œuvres liturgiques et de la musique de chambre. Ses opéras sont particulièrement connus pour établir la tradition de l'opera seria italien à Vienne. Environ la moitié de sa production est maintenant perdue; Des exemplaires ont été conservés par le contemporain de Bertali, Pavel Josef Vejvanovský. Certaines de ces pièces sont actuellement en possession de la Hofbibliothek de Vienne, de la bibliothèque de l'abbaye de Kremsmünster et des archives de Kroměříž. La source la plus importante du travail de Bertali est toutefois le catalogue viennois Distinta Specificatione, qui répertorie plusieurs compositeurs de la cour de Habsbourg et fournit des titres et des partitions pour plus de 2000 compositions.

Bertali a souvent composé dans un style somptueux et virtuose, avec des textures instrumentales et vocales très variées. Le grand nombre de ses compositions manuscrites mentionnées dans l'inventaire de la collection privée de l'empereur (Distinta specificatione) a été perdu. Pavel Vejvanovksy , le Kapellmeister morave de l 'évêque d' Olomouc, a copié un grand nombre de compositions de Bertali et, assez surprenant, beaucoup d 'entre elles attendent toujours une attention et un renouveau de la part des érudits.

Comme son éducation et son parcours le suggèrent, ce sont les influences du nord de l'Italie qui sont les plus évidentes dans la musique de Bertali . Dans sa musique vocale, les influences de Monteverdi et de Cavalli sont rarement sous la surface, de même que l’influence sur la musique instrumentale de son prédécesseur à Vienne, Valentini . Dans certaines œuvres, telles que l'impressionnant Vidi Lucirferum et le Salve Regina en sol mineur, Bertali combine des éléments du stylo antico avec des tendances plus modernes de l'opéra italien.

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