Au cœur de l'orchestre Les percussions
la Musique pour cordes, percussion et célesta de Béla Bartók est créée le 21 janvier 1937 par Sacher à la tête de l'Orchestre de chambre de Bâle, ses dédicataires. Avec cette œuvre, Bartók cherche à renouer avec la tradition baroque de la musique pour double orchestre, tout en s'exprimant dans un langage résolument moderne et en mettant l'accent sur les percussions, qui étaient encore considérées comme des « accessoires » de l'orchestre. Bartók concentre des procédés qu'il avait expérimentés dans ses quatuors à cordes (glissandos, pizzicatos claquant sur la touche), avec une recherche de couleurs qui passent du sombre et du dramatique à l'éclatant. Les dissonances, la vigueur du rythme, le caractère mystérieux de certaines sonorités sont sans précédents dans l'histoire de la musique. La percussion et le piano apportent couleur et rythme. Les sources populaires sont reléguées dans le dernier mouvement alors que les trois premiers se réfèrent aux formes classiques (fugue, allegro de sonate, nocturne). Cette œuvre de musique pure annonce le dramatique Divertimento pour cordes – également commandé, en 1939, par Sacher et créé par ce dernier et l'Orchestre de chambre de Bâle le 11 juin 1940 – et les derniers concertos. Bartók vient de choisir l'exil et l'angoisse qui plane dans la Musique pour cordes n'est pas étrangère aux circonstances dans lesquelles il a composé cette partition.
Les percussions
La famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membranophones et les idiophones. Les membranophones sont construits autour d'une membrane ou de cordes qui vibrent au-dessus d'une caisse de résonance lorsqu'on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse. On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes). Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l'élément sonore. Citons les castagnettes, les carillons ou le triangle.
On peut encore ajouter une distinction. Les percussions sont soit à hauteur non déterminée, c'est à dire que le son produit n'est pas une note que l'on peut reproduire ou chanter, soit à hauteur déterminée. Dans ce dernier cas, l'instrument donne une note. Cette distinction s'applique tant aux idiophones qu'aux membranophones. Exemples : le triangle est un idiophone à hauteur déterminée, les castagnettes à hauteur non déterminée. La timbale est un membranophone à hauteur déterminée et la caisse claire est un membranophone à hauteur non déterminée.
Les instruments de percussions :
• Caisse claire
• Castagnettes
• Célesta
• Cloches
• Cloches tubulaires
• Cymbales antiques
• Cymbales frappées
• Cymbales suspendues
• Fouet
• Glockenspiel
• Gong
• Grosse caisse
• Héliophone (servant à reproduire le bruit du vent dans certains opéras )
• Tambour
• Tambour de basque ou Tambourin
• Tam-tam
• Timbales
• Triangle
• Vibraphone
• Xylophone
PERCUSSION, musique
Si, dans la plupart des musiques des sociétés primitives et des civilisations extra-européennes, les instruments à percussion ont toujours tenu une place importante, ils ont, au contraire, été longtemps l'objet d'un relatif dédain dans la musique « savante » européenne puis occidentale
Ce manque d'intérêt pour les instruments à percussion venait d'une attention quasi exclusive apportée aux instruments capables d'émettre des sons dont la hauteur est parfaitement déterminée (sons dits musicaux par opposition aux « bruits ») par des musiciens dont le souci dominant avait été, depuis le Xe siècle, d'arriver à la perfection polyphonique plutôt qu'à la perfection mélodique ou rythmique.
Il faut attendre le XVIIe siècle pour les voir seulement désignés et étudiés dans la théorie musicale, bien que de nombreux compositeurs les aient déjà timidement employés. Marin Mersenne et Pierre Trichet, cependant, dans divers ouvrages consacrés aux instruments de musique, commencent à manifester pour la percussion une curiosité inconnue à leur époque. Au XIXe siècle, François Joseph Fétis, avec une naïveté qui ferait sourire nombre de compositeurs modernes, distingue les seuls « instruments sonores » et « instruments bruyants » !
C'est seulement en 1843 que, dans son Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes, Hector Berlioz consacre un important chapitre aux instruments à percussion, dont voici le préambule : « Ils sont de deux espèces : la première comprend les instruments à son fixe et musicalement appréciable, et la seconde ceux dont le retentissement moins musical ne peut être rangé que parmi les bruits destinés à des effets spéciaux, ou à la coloration du rythme. Les timbales, les cloches, le glockenspiel, l'harmonica à clavier, les petites cymbales antiques ont des sons fix.
Classification et genres
Il est difficile de proposer une classification rigoureuse des instruments à percussion, tant est grande leur variété. De plus, certains instruments ne sont classés dans les percussions qu'à la suite d'une longue habitude dont l'origine remonte sans doute à l'imperfection de la facture en des temps qui ne sont pas tellement éloignés. Le piano, par exemple, n'est pas toujours considéré comme instrument à percussion, bien que les cordes y soient frappées par des marteaux, lesquels ne diffèrent de ceux du cymbalum (l'un de ses ancêtres) que parce qu'ils sont actionnés par un mécanisme obéissant à un clavier, et non point fixés à des baguettes maniées par le musicien. En revanche, le célesta, lui aussi instrument à clavier, est tenu pour une percussion.
Pour faire un inventaire complet, il faut donc superposer plusieurs méthodes de classification, qui ordonnent chacune tous les instruments selon un point de vue chaque fois différent. La méthode la plus élémentaire est sans doute celle de Fétis, qui appelait « instruments sonores » ceux qui produisent des sons dont la hauteur est clairement perceptible, et « instruments bruyants » tous les autres.
Dès l'Antiquité, en Asie, en Chine notamment, les instruments étaient répartis en huit groupes, d'après les matériaux dont ils étaient fabriqués et selon un système conçu suivant des principes extramusicaux, philosophiques et poétiques ; on distinguait : les peaux (tambours), la pierre (lithophones), le métal (cymbales, cloches de bronze), la terre cuite (ocarina, tambours), la soie (cordes), le bois (claquettes), le bambou (flûtes, par exemple), la calebasse (corps de résonance, réservoirs d'air, entre autres).
Cette division se fonde sur la causalité matérielle de l'instrument (origine minérale, végétale ou animale) et ne rend pas compte de l'effet sonore de ce dernier.
Origine de certains instruments à percussion
Les instruments à percussion existent dans toutes les civilisations ; le rythme, élément essentiel à la musique, peut être assuré par n'importe lequel d'entre eux, si rudimentaire soit-il. L'énoncé rythmique s'accompagne parfois d'un véritable plaisir dionysiaque, lié à la perception de phénomènes sonores provoqués par les mouvements du corps humain (claquement des mains l'une contre l'autre ou sur diverses parties du corps, claquement des pieds sur le sol). C'est ainsi qu'on rencontre presque partout les innombrables sonnailles, clochettes, grelots, hochets (suspendus aux bras, à la taille, aux cheveux, aux genoux et aux chevilles). Les parois de ces instruments sont, en général, mises en vibration par de la grenaille (hochets), des billes (grelots) ou un battant (clochettes).
Dans l'ancienne Europe et en Asie, les sonnailles en coques de fruits, avec leurs graines, ou en coquilles ont été supplantées par des clochettes et des grelots en argile (Crète, Babylone), puis en métal (Asie). En Afrique et chez les Indiens d'Amérique, ces hochets donnent naissance aux maracas (développés ultérieurement dans les musiques afro-cubaines et dans le jazz).
Il semble que le tambour de basque doive son origine au sistre (instrument antique des Crétois et des Égyptiens, qu'on rencontre en Afrique, en Asie, en Mélanésie et en Amérique sous la forme de calebasses sur manche, de coquillages ou de disques de métal). Les Hittites, les Assyriens, les Égyptiens et les Hébreux ont connu les cymbales dès la plus haute antiquité ; on les trouve aussi en Grèce et en Chine.
Un millénaire avant J.-C., on trouve des tambours de bronze en Asie. Les gongs sont employés pour la première fois en Europe par Gossec dans sa Marche funèbre pour l'enterrement de Mirabeau... On les trouve habituellement à Java et à Bali disposés horizontalement sur un sommier de deux à huit gongs dans le gamelan ; il y a également au Siam, au Cambodge et en Birmanie des carillons de gongs annulaires.
Gong : exemple sonore
Évolution de la percussion dans l'orchestre occidental
Certains solistes professionnels de l'improvisation en chant grégorien, au début du Moyen Âge, utilisaient quelques instruments à percussion tels que sistres, tambourins, par exemple, pour accompagner leurs mélodies ; il en est de même pour les trouvères et les troubadours.
Toutefois, aux débuts de l'orchestre classique au XVIIe siècle, les compositeurs n'employaient qu'exceptionnellement la percussion. Le préjugé existait de n'admettre comme sons véritablement musicaux que ceux dont la hauteur était parfaitement repérable. Avec quelque nuance de dérision, on appelait volontiers la grosse caisse et les cymbales des « turqueries » et, dans le même esprit, on qualifiait de « janissaires », au Danemark, ceux qui en jouaient. Le tableau donne un aperçu de l'évolution de l'emploi des instruments à percussion dans l'orchestre symphonique occidental. En 1880, Léon Pillaut privilégie la seule timbale : « L'orchestre moderne, écrit-il, n'a retenu de tous ces instruments [à savoir, les percussions de l'Inde et de l'Afrique, entre autres] que les timbales, la grosse caisse et les cymbales, qui y restent à l'état permanent. La timbale est le plus musical de tous. Son timbre est à la limite qui sépare le son du bruit [...]. On a généralement à l'orchestre deux timbales de grandeur inégale, accordées à la quarte l'une de l'autre [...]. L'orchestre de l'Opéra [de Paris] adopta les timbales dès sa formation, et elles figurent souvent dans l'instrumentation de Lully. C'est pratiquement le seul instrument de percussion qui ait été employé par les grands compositeurs du XVIIIe siècle. » À condition qu'on excepte la grosse caisse à laquelle Mozart fait appel dans L'Enlèvement au sérail, et le glockenspiel dont il fait usage dans La Flûte enchantée, instrument amusant de Papageno ; Haendel y recourt aussi dans Saül. On peut également citer La Symphonie des jouets de Leopold Mozart et, en 1813, le mélange pitt
Quand l’oeuvre de Bach rencontre les percussions africaines
Publié le lundi 19 novembre 2018 Par Aliette de Laleu
Pour la dixième édition du festival Notes d’automne, le duo Choc et Fusion revient pour un concert le samedi 25 novembre à Perreux-sur-Marne. Virginie Robilliard et Thomas Guei mélangent les genres, entre musique baroque et percussions africaines.

Depuis le fond des âges, les instruments de percussion ont accompagné l'homme dans sa musique, dans sa danse et dans ses rituels. En Occident, ils se sont intégrés graduellement à l'orchestre et ont formé une section de plus en plus imposante dont, au fil du temps, le rôle a évolué et l'effectif s'est accrû. Des instruments plus « exotiques », c'est-à-dire venant de cultures non occidentales, se sont ajoutés aux percussions traditionnelles, formant ainsi une source d'inspiration inouïe pour les compositeurs.
Par Lynne Gagné / 5 novembre 2003
Les timbales
C'est la timbale qui semble à l'origine de l'utilisation de la percussion dans la musique occidentale. Déjà durant l'Antiquité, on associait souvent cet instrument guerrier aux trompettes pour en renforcer l'éclat. Plus tard, elle tiendra une place de choix dans les musiques royales, les musiques de cour et même dans la musique religieuse de Bach ou de Haendel. C'est vraiment à la période romantique que la timbale trouve sa vraie personnalité : on lui octroie le titre d'instrument de musique. Les œuvres de Brahms, de Tchaïkovski, de Wagner et surtout de Berlioz témoignent de cette évolution. Par exemple, l'emploi des timbales chez Beethoven sert avant tout à imposer le rythme à l'orchestre, à conclure un accord ou à attaquer en solo une phrase rythmique, alors que Brahms insiste plutôt sur la couleur des sons. Son écriture pour la timbale enrobe l'harmonie ou les cordes et sert parfois de soutien aux instruments solistes de l'orchestre.
Par Lynne Gagné / 5 novembre 2003
Les timbales
Les timbales sont des instruments à percussion constitués d'un fût en cuivre couvert d'une peau. L'instrumentiste en joue en frappant la peau avec des baguettes spéciales. Le joueur de timbales est appelé un timbalier. La principale caractéristique des timbales est la possibilité de les accorder afin d'obtenir des hauteurs précises. À l'aide d'une pédale ou de clefs, la tension de la peau peut être augmentée ou diminuée, influençant le son produit. Chaque timbale est d'un diamètre différent afin d'obtenir un plus large registre: le timbalier peut ainsi changer de note rapidement en jouant d'une timbale à l'autre, et préparer les futures notes en réglant les pédales. Initialement conçues comme des tambours militaires (utilisées notamment dans les armées turques), les timbales sont devenues un instrument de base de l'orchestre classique au xviie siècle. Elles sont très utilisées dans tous les types de formations dont les marching bands ou même les groupes de rock.
Le compositeur Carl Orff et son ami luthier, Klaus Becker, vont développer cet instrument au sein de la société studio 49, afin de l'adapter aux enfants. Cet instrument est à présent partie intégrante de la pédagogie musicale active le Orff-Schulwerk.
Au Moyen-Âge et à la Renaissance, les percussions jouent en général un rôle secondaire dans la musique instrumentale profane. Ce rôle changera petit à petit, de sorte qu'au XVIIe siècle, les percussions seront vouées à la musique militaire, où on la marie aux timbales et aux trompettes.
Bref, la section des percussions évolue selon les époques. Ainsi, Haydn et Mozart utilisent certains idiophones (grelots, crécelle et petit tambour) alors que Beethoven les utilise de façon plus précise dans certaines symphonies (grosse caisse, cymbales frappées et triangle). Il va même pousser plus loin l'utilisation de la percussion dans Bataille de Vittoria, écrite en 1813. Cette oeuvre incarne l'une des premières expériences « spatiales » où les instruments de percussion sont divisés en deux groupes placés de chaque côté du grand orchestre.
Par Lynne Gagné / 5 novembre 2003
Dans l'orchestre symphonique, on trouve trois sortes de tambours : la grosse caisse, la caisse roulante et la caisse claire. Ces instruments membranophones sont constitués de deux peaux tannées de veau ou de mouton, tendues, grâce à un système de laçage, aux extrémités supérieure et inférieure d'un fût en bois ou en métal. La première peau, appelée peau de batterie, forme le son en vibrant sur toute sa surface lorsqu'elle est frappée. La seconde, plus fine, appelée peau de timbre, vibre par sympathie ; cette seconde peau est doublée de cordes tendues qui claquent contre elle.
Les tambours appartiennent à la famille des instruments à percussion dits bruyants, c'est-à-dire produisant des sons de hauteur indéterminée. Pour qu'un son soit de hauteur déterminée, il doit non seulement avoir une fréquence fondamentale mais aussi des harmoniques dont les fréquences sont des multiples entiers de la fondamentale. Or les fréquences des modes vibratoires des tambours ne sont pas des multiples entiers de cette fondamentale : ces composantes, dénommées partiels, ne donnent jamais une sensation nette de hauteur. Les tambours ne s'accordent pas, mais des tensions différentes des membranes permettent d'obtenir une palette de sons variés, des plus sombres aux plus clairs. La caisse roulante est un tambour de taille moyenne dont la caisse est en bois, ce qui lui confère un son assez sourd, un peu voilé. On la frappe avec des baguettes parfois garnies de tampons. On rattache aux tambours le tambour de basque, tambour sur cadre qui se compose d'un mince cerceau de bois sur lequel est tendue une fine peau ; des cymbalettes, produisant un cliquetis, peuvent être insérées dans le cadre.
Marche pour la cérémonie des Turcs
Musique de ballet extrait de « Le Bourgeois Gentilhomme », de Molière.
L’orchestre est celui des «Vingt-quatre Violons du roi», formé en fait des cordes, de flûtes, de hautbois et de bassons. Pour accentuer le côté «turc», Lully y ajoute des tambours et tambours basques.
LES CAISSES
Les caisses sont des tambours à double peaux et fût (caisse de résonance) cylindrique généralement peu profond, par rapport à son diamètre, d'origine turque ("davul" en usage chez les janissaires ottomans). La caisse claire ("snare drum" en anglais, "caixa" ou "caixeta clara" en portugais, "caja clara" en espagnol) est petite et aiguë (diamètre de 10 à 14") et la grosse caisse ("bass drum") est grande et grave (diaamètre de 16 à 26" pour les batteries modernes mais les modèles orchestraux vont jusqu'à 40").
La caisse claire :
La caisse claire est un instrument de la famille des percussions, dont l'élément principal est un fût cylindrique en bois ou en métal d'environ 35 centimètres de diamètre, fermé de chaque côté par une peau. La caisse claire repose généralement sur un pied. La peau supérieure, appelée peau de frappe (autrefois peau de batterie), est percutée par des baguettes ou, parfois, des balais.
Écrit par Eugène LLEDO
Caisse Claire
La sonorité claquante dans les forte et veloutée dans les piano est produite par un timbre plaqué sur la peau inférieure, composé d'une série de brins métalliques (de 12 à 36). Ce timbre sert à écourter la résonance et contribue largement au son de l'instrument. Un accastillage comprenant un cercle et un système de tirants sert à accorder la peau. Celle-ci était d'origine animale (peau tannée de vache) jusqu'à la fin des années 1950. Depuis lors, les peaux synthétiques ont permis de s'affranchir des problèmes liés aux variations de température et d'hygrométrie.
Écrit par Pierre-Paul LACAS
Marc De Douvan déc. 2005, révisé en mars 2013.
Chostakovitch : Symphonie n°10, 2ème mvt « allegro »
Orchestre Philharmonique de Berlin
Herbert von Karajan (direction)
DG. Enr. 1966.
Carl Nielsen : Symphonie n°5, 1er mvt « Tempo giusto »
Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam
Kirill Kondrachine (direction)
Caisse claire : Jan Pustjens ? Niels Le Large ?
RCO Live. Enr. 1980.
Rimsky-Korsakov : Shéhérazade, 4ème mvt « Fête à Bagdad »
Orchestre Symphonique de Chicago
Fritz Reiner (direction)
Caisse claire : James Ross sr. ?
RCA. Enr. 1960.
Ravel : Boléro Orchestre de la Suisse Romande
Armin Jordan (direction)
Caisse claire : Frédéric Macarez ?
Erato. Enr. 1985.
Grosse caisse symphonique
Grosse caisse
Instrument de percussion à son indéterminé, qui est proprement un tambour de grandes dimensions et se compose, comme celui-ci, d'une caisse cylindrique de bois ou de métal, fermée à ses deux extrémités par une membrane, que l'on frappe avec une mailloche de liège ou de feutre. On donné le plus souvent des coups isolés mais il est possible de produire un roulement prolongé en tenant par le milieu le manche d'une mailloche à deux têtes et en lui imprimant un mouvement rapide. La grosse caisse se nommait au Moyen âge'' bedon ou bedondaine et se faisait en si grandes dimensions qu'elle était portée à dos d'homme, le musicien qui la frappait marchant derrière le porteur. Actuellement, dans les bandes militaires en marche, la grosse caisse est suspendue par des courroies au cou de l'exécutant; à l'orchestre elle repose sur un pied en forme de chevalet. On lui associe souvent les cymbales, en attachant l'un des disques au-dessus de la caisse; l'exécutant tient en ce cas la mailloche de la main droite et la seconde cymbale de la main gauche. C'est au XVIIIe s., grâce à la vogue de la prétendue « musique turque », que la grosse caisse a pénétré dans l'orchestre dramatique. Gluck s'en est servi dans Les Pèlerins de la Mecque (1764), Mozart, dans L'Enlèvement au sérail (1782). On s'est, de là, accoutumé à l'entendre marquer les temps forts d'une musique bruyante et accentuée. L'école rossinienne en a usé jusqu'à l'abus. D'autres musiciens l'ont employée pour imiter le bruit du canon. Beethoven a placé trois grosses caisses dans l'orchestre de sa Bataille de Victoria (1813). Berlioz s'en est servi dans la Marche hongroise de La Damnation de Faust (1848). Indépendamment de toute intention descriptive, la grosse caisse figure régulièrement dans le groupe des instruments de percussion, dans l'orchestre symphonique. On peut rappeler sa présence dans Antar, de Rimsky-Korsakov.
(Michel Brenet).
Le plus gros des instruments à percussion du genre tambour à deux membranes et à son indéterminé ; il est aussi appelé tonnant. On le pose sur un chevalet à l'orchestre symphonique ou à l'orchestre de jazz ; dans les harmonies, il est suspendu à l'instrumentiste, qui peut ainsi en jouer en marchant (marches militaires). On frappe la grosse caisse avec une ou deux mailloches (à 1 ou 2 têtes) garnies d'un tampon de liège ou de feutre. Dans l'orchestre de danse, on la joue par l'intermédiaire d'une pédale, souvent associée à une cymbale simple qui résonne en même temps que la grosse caisse. Son utilisation est évidemment d'ordre rythmique.
Elle est aujourd'hui composée d'un fût cylindrique, de deux peaux (de frappe et de résonance) et de son accastillage. Le diamètre du fût peut varier entre 16 pouces et 26 pouces pour une grosse caisse de batterie et entre 26 et 40 pour les grosses caisses d'harmonie. La grosse caisse se joue à la main (avec une mailloche appelée cigogne) et au pied, avec une pédale, depuis 1882, grâce à Roger Ludwig. Dans certains styles de musique, on peut utiliser une double pédale de grosse caisse, qui s'actionne avec les 2 pieds, ce qui permet de frapper deux fois plus vite. Un autre style de pédale permet de frapper deux fois plus vite avec un seul pied.
La grosse caisse possède la fréquence sonore la plus basse de la batterie. Elle sert principalement à donner une dynamique en marquant les temps forts (rock) ou comme accompagnement rythmique de la basse et de la mélodie (jazz). Certaines batteries possèdent une seconde grosse caisse, ou comme dit ci-dessus éventuellement remplacée par une double pédale de grosse caisse, afin d'effectuer des roulements avec les deux pieds ou tout autre figure syncopée. Cette technique est très utilisée dans les styles metal, hardcore, grunge, hard-rock, et dans certains styles de punk.
Corinne René, percussionniste surnuméraire à l'Orchestre Métropolitain
Une grosse caisse émet le son le plus grave de la percussion à peau. Elle ne s'accorde pas (note indéterminée) et se joue frappée avec une baguette emmaillotée (si besoin la paire), une mailloche, ou bien au pied à la batterie avec une pédale actionnant la mailloche.
Son fût cylindrique raccourci est de gros diamètre: plus légère que son encombrement imposant le laisse supposer la grosse caisse se porte sanglée dans les défilés ou posée verticale (ou inclinée) sur un trépied en salle. L'on peut avancer trois attributions "pratiques": élément de batterie, défilé et concert.
Tout comme la caisse claire son amplificateur est un cylindre creux à deux peaux: la peau de frappe et la peau de résonance.
Pour modifier la fréquence de son d'une peau, après la tension, une deuxième variable (fixe cette fois) affectée à l'instrument de percussion, et l'on le voit bien ici: est le diamètre du fût et donc de sa taille (partiellement inexacte avec un tambour bas à cadre). Cette caisse de résonance est en contre-plaqué bois, érable, bouleau et hêtre ou aluminium pour les grosses caisses.
Dans un orchestre symphonique la grosse caisse est fixée sur l'axe mobile d'un portique qui la maintient ou toute autre assemblage favorisant dans une moindre mesure la propagation des ondes de basse fréquence; à ce que le son grave et profond de la grosse caisse perdure.
Un axe sur pivot permet d'orienter la surface de percussion à la convenance du musicien.
Rien de bien surprenant mais il peut s'écrire que:
plus l'on frappe avec force, plus l'angle d'attaque sur la surface de la membrane doit être ouvert;
pour faire entendre un son bref, la vibration de la peau est abrégée à la main sitôt le coup porté.
les-instruments.com ©2014 Mentions légales
Son nom la décrit à merveille. Un solide coup asséné sur une grosse caisse parvient à couvrir tout l’orchestre et à faire sursauter tous les collègues ! Munie de deux peaux tendues reliées par une caisse de résonnance cylindrique en bois, appelée « fût », elle est placée légèrement de côté pour permettre un meilleur angle de frappe. Le percussionniste utilise une mailloche lourde munie d’un manche de bois et d’une tête enroulée de feutre épais pour arriver à faire vibrer la caisse de résonnance. Puisqu’elle peut atteindre des nuances très élevées, il n’y en a généralement qu’une seule dans un orchestre symphonique. Même si on pourrait penser que la grosse caisse n’est capable que de nuances fortes, il est possible d’en jouer très doucement. Contrairement aux timbales, la grosse caisse ne produit pas un son défini.
De gros tambours munis de deux peaux tels que la grosse caisse existaient déjà 2 500 ans avant notre ère! Ce sont les turcs qui ont emmené l’ancêtre de la grosse caisse en Europe à la fin du 18e siècle. Elle a rapidement été adoptée par les compositeurs européens, qui l’utilisaient à l'époque pour donner à leur musique une couleur qui faisait penser à ces pays lointains qui les fascinaient. Par la suite, la grosse caisse est vite devenue un instrument couramment employé dans la musique symphonique, indépendamment de son association avec le Moyen-Orient.
Extraits musicaux
Dans le premier extrait, les coups de grosse caisse donnent un aspect sombre et brutal à l’« Évocation des ancêtres » tirée du Sacre du Printemps, un ballet composé par Igor Stravinski. Dans la Symphonie nº 1 de Gustav Mahler, aussi appelée « Titan », la grosse caisse peut évoquer les coups de tonnerre de ce mouvement « orageux » (en allemand « Stürmisch »). Dans le troisième extrait, tiré du « Dies Irae » du Requiem de Giuseppe Verdi, la grosse caisse est la seule à frapper les contretemps très impressionnants qui suivent la descente tumultueuse des violons, dans une nuance « fortissimo » (très fort) qui semble aussi forte que tout l’orchestre
Igor Stravinski:
Le Sacre du Printemps : Tableau 2, Évocation des ancêtres.
Gustav Mahler
: Symphonie nº 1, « Titan » : IV. Sturmisch bewegt.
Giuseppe Verdi : Requiem : II. Dies Irae
2019 Orchestre Métropolitain de Montréal. Tous droits réservés.
Petite aparté sur un tambour très particulier le Taiko Qu’est-ce que le Taiko ? Je vous propose un parcours au travers des siècles d’histoire. Le Taiko remonte en effet à la nuit des temps… Après avoir accompagné depuis l’antiquité les temples, les fêtes de villages, les guerres, et certaines formes de théâtre (Nô et Kabuki), le Taiko est devenu, après la Seconde Guerre mondiale, un moyen d’expression et une forme d’art indépendante.
Aujourd’hui, il s’agit autant d’une pratique populaire et religieuse au Japon, que d’une pratique artistique à part entière, mêlant musique, danse et énergie au Japon et partout dans le monde. Des groupes de renommée internationale (Oedo Sukeroku Taiko, Za Ondekeza, Kodo…) ont modelé le Taiko d’aujourd’hui, en faisant un art complet, fort, puissant et délicat. Plus en détail, le Taiko est à la fois un instrument et une pratique.
-
L’instrument
L’instrument est un tambour traditionnellement utilisé dans les événements qui rythment la vie des habitants du Japon, comme par exemple les Matsuri, les célébrations religieuses, les Bon Odori, Awa Odori, etc.
Son nom originel est Wadaiko (tambour japonais), et Taiko (tambour), dans l’absolu, désigne toute percussion, qu’elle soit japonaise ou du reste du monde. Cependant, aujourd’hui, il est très courant de désigner les tambours japonais par le terme Taiko, et ce au Japon comme ailleurs.
Le Taiko peut être petit (Shime Daiko), portable (Okedo Daiko), fixe et lourd, creusé dans le tronc d’un Keyaki (Nagado Daiko ou Odaiko pour les gros modèles).
Le Taiko est plus connu au travers du Nagado Daiko et du Odaiko.
Quand ils sont réalisés de façon traditionnelle et respectueuse de la nature et des Hommes, ils ont un son à la fois profond et puissant, mais aussi clair, léger et vibrant. Ils ont un son qui touche le cœur de ceux qui écoutent.
Quand ils sont réalisés selon des techniques ne respectant pas les savoirs faires traditionnels, l’Homme et l’environnement, leur son se rapproche généralement plus d’une grosse caisse, au son lourd et sourd. Nous parlons alors de copies, pour bien distinguer l’instrument qualitatif et celui qui veut se faire passer pour un Taiko sans en produire le son et le profondeur.
-
La pratique
Dans son approche populaire et traditionnelle pour accompagner les fêtes, le Taiko n’est pas un art en soi. Chacun peut apprendre de façon empirique à taper dessus pour faire les rythmes de la région.
En tant que forme d’art en soi (depuis les années 50), la pratique du Taiko est devenue une discipline exigeante et délicate, amenant le pratiquant à développer des compétences de présence à 100%. Des groupes et écoles se sont formés accompagnant généralement les apprentis dans un parcours d’intégrité exigeante envers soi-même pour arriver à intégrer et déployer cet art sur scène et, à priori dans la vie.
-
Les groupes de Taiko
On ne présenterait pas de la même façon Brassens et Gainsbourg même s’ils sont tous les deux des chanteurs. Il en est de même pour les groupes de Taiko.
S’ils pratiquent tous le même art, chacun le fait avec son esprit et sa créativité.
Rien de plus frustrant pour un groupe que de se voir présenté avec la photo ou le texte d’un autre.
Il existe pourtant des points communs entre les groupes de qualité.
- L’art du Taiko nécessite de déployer l’ancrage du bassin (Tanden).
- Il nécessite de déployer son énergie et sa présence à 100% de chaque instant.
- L’instrument est le reflet de l’âme de celui qui joue. S’il est triste, c’est la tristesse que l’audience recevra. S’il est joyeux, ce sont des dynamiques vivantes que vivra le public. Le Taiko n’est donc ni un art joyeux ou dynamique ou agressif ou triste.
Cela dépend des pratiquants, donc du groupe et du travail qui y est réalisé. Dans une vision qualitative et exigeante, cet art implique une certaine discipline de vie qui dépasse le cadre de la scène et des répétitions. Certains groupes intègrent cette dimension dans leur pratique (on parle alors de travail du savoir-être), d’autres non, se focalisant généralement plus sur la technique de jeu. tsunagari-taiko-center.com/histoire-wadaiko-taiko-tambour-japonais
La pratique du taiko fait appel à un travail corporel exigeant demandé dans la pratique des arts martiaux « le bon son » demande un ancrage et une stabilité du bassin qui permet d'accéder à la souplesse, la sérénité et à la satisfaction que procure cette pratique. En ce sens, le taiko peut être considéré, selon les sensibilités, comme une musique, un art martial, une méditation ou une danse.
Le bois du keyaki (Zelkova serrata de sa nomination scientifique), est considéré comme idéal pour la fabrication de taiko, bien que d'autres bois soient également utilisés. Cette essence, réputée pour la beauté de ses nervures mais aussi pour sa dureté, est comparable à l'orme européen. Les deux espèces font en effet partie de la même famille, celle des Ulmaceae.
Le xylophone
LE XYLOPHONE Instrument de percussion comportant une série de tuyaux de bambou ou de pièces de bois semi-cylindriques ou plates, de longueur et d'épaisseur variables, et suspendus au-dessus d'une caisse de résonance (vase, fosse en terre) ou bien soutenus par un cadre ; ces tiges de bois sont frappées par des maillets ou des baguettes de diverses sortes (feutrés, caoutchoutés). Originaire très vraisemblablement d'Indonésie, le xylophone connaît des variantes élémentaires ; deux ou trois pièces de bois posées sur les jambes d'un exécutant ou sur deux barres d'appui, un trou creusé en terre servant de caisse de résonance : telle serait sa forme primitive. À un stade plus complexe, les barres de bois sont attachées à un cadre et souvent munies de résonateurs faisant partie intégrante de l'instrument. Parmi les xylophones les plus élaborés, le gambang indonésien possède des barres fixées à un creuset de bois servant de résonateur ; il couvre une tessiture de trois octaves et demi, voire de quatre octaves. Il fait partie du gamelan. Connu dans les temples javanais de Bārābudur et de Panataran (VIIIe et XIVe s.), il donna naissance à des instruments similaires (métallophones), eux aussi très employés dans la musique indonésienne. L'Inde, la Perse et l'Arabie ont ignoré le xylophone. C'est de Birmanie qu'il passa en Chine, au XVIIIe siècle ; il provenait alors certainement de la péninsule malaise, où subsistent encore, ainsi qu'en Nouvelle-Guinée et à Madagascar, ses formes les plus primitives. Le xylophone, un des principaux instruments de la musique africaine, y existe sous plusieurs formes. Ibn Baṭṭūṭa le mentionne au XIVe siècle à la cour du Mali. Le balafon comprend des calebasses en guise de résonateurs, correspondant souvent à chacune des quinze à vingt lames de frappe. Il y a parfois un mirliton (membrane qui entre en vibration lors de la percussion) fixé sur la paroi du résonateur, ce qui donne un son légèrement bourdonnant. Beaucoup de xylophones africains rappellent ceux de l'Asie du Sud-Est
Le xylophone et son histoire
Le xylophone est un instrument de musique très ancien. Selon l’histoire, il existait déjà au IXe siècle. On l’a aperçu pour la première fois en Asie eu Sud-est. La première apparition du xylophone en Europe remonte en 1511. De nombreux ouvrages parlaient de cet instrument pour ne citer que le registre d’Arnolt Schlick et le Musica instrumentalis deudsch de Martin Agricola.
Présentation du xylophone
Le xylophone est un instrument très présent dans la musique orchestrale européenne moderne. Sa longueur est comprise entre 30 cl et 1m 50. Il comporte également des lames et elles sont installées suivant une position axiale ou transversale. Elles sont en bois. Les fabricants utilisent souvent du noyer, du palissandre, du bois résineux, du padouk d’Afrique ou encore du bois résineux. Actuellement, on peut trouver du xylophone en fibre de verre ou de carbone.
Les lames de l’instrument sont assez larges. Du coup, le xylophone n’a plus besoin d’une caisse de résonance ou d’une table d’harmonie. Cependant, certains instruments, comme le balafon ouest-africain, sont équipés de résonateurs. En ce qui concerne le nombre des lames, il peut atteindre des dizaines. Notons que la disposition des lames est assez similaire à celui d’un clavier.
Pour que le vibraphone puisse produire du son, il faut qu’on frappe ses lames avec des baguettes ou des maillets moyennant d’une sphère en bois en plastique à l’extrémité. Les caractéristiques de cet outil de percussions influencent la qualité de la sonorité. Elle peut être plus douce ou plus pointue.
Le succès du xylophone
Auparavant, le xylophone était considéré comme un simple jouet, un accessoire qu’on utilise lors des fêtes populaires. Néanmoins, il a bien conquis des compositeurs de renom à l’image de Mendelssohn et Chopin. Ce fut en 1866 que son nom a été inventé par un musicien nommé Théodore Bonnay. Il s’avère que ce dernier a même organisé un spectacle de xylophone avec son fils. Depuis, l’instrument a commencé à gagner en succès. En effet, huit années après cette présentation de Théodore Bonay, il a fait la une des presses.
Au cours du 19e siècle, le xylophone a séduit les compositeurs de musiques classiques, traditionnelles et de cirque. Ils ont réalisé des œuvres pour cet instrument. Au fil des années, de plus en plus de personnes ont appris à jouer du xylophone. Certains d’entre eux sont devenus des xylophonistes célèbres. C’est le cas de Red Norvo, Lionel Hampton, Ruth Underwood et Teddy Brown. Actuellement, le xylophone séduit encore plusieurs fans de musique. Raison pour laquelle, son enseignement est encore au programme des grands conservatoires.
Les Cymbales
Du Grec κύμβαλον (kumbalon) signifiant jetés ensemble (même origine que le mot Symbole), la cymbale est un instrument de musique de la famille des percussions idiophones, consistant en un disque de métal généralement percé en son centre. Il est confectionné selon différents procédés. Sa forme générale est précisée par un tournage en machine, qui lui donne une forme circulaire quasi parfaite. Le plus souvent, elle forme un dôme en son centre.
Pour produire le son, on percute la cymbale, généralement avec une baguette ou une autre cymbale, ce qui a pour effet de faire vibrer le disque et de produire un son. Elles sont souvent utilisées dans les batteries.
Son
Caractéristiques physiques d'une cymbale.
Le son d'une cymbale varie en fonction de :
-
son diamètre ;
-
son épaisseur ;
-
sa forme ;
-
l'alliage de métal dont elle est formée.
En raison du caractère aléatoire de ces facteurs, deux cymbales d'une même série ne produisent jamais exactement le même son.
Sur certains modèles, une finition à la main est exécutée au marteau, en donnant des petits coups sur la face supérieure de la cymbale. Ces coups donnent un autre son à l'instrument, et confèrent un caractère propre à chaque cymbale. Certains batteurs ajoutent une chaînette, allant du dôme vers la tranche. On peut également ajouter des rivets sur la périphérie de la cymbale. Le son produit est alors plus long, car les vibrations de la cymbale agitent la chaînette ou les rivets. Elle a un son (généralement)aigu.
Une cymbale produit un son inharmonique. Il est sensiblement différent selon l'objet utilisé pour la percuter et l'endroit où elle est frappée. Le dôme produit en général un son dont la « note » (le ping) est plus définie. La fréquence de résonance des cymbales, principalement celles dont le diamètre est important comme les rides, est basse. L'énergie nécessaire à son audition est grande, c'est la raison pour laquelle on ne l'entend généralement pas. On peut s'en rendre compte en approchant son oreille de la tranche en fin de cycle vibratoire. La cymbale vibre d'autant plus dans son mode de résonance que l'énergie transmise est grande (frappe sur la tranche plutôt que sur le corps ou le dôme).
Le son dépend aussi de l'alliage utilisé. Les plus courants sont le B8 (aussi "CuSn8") contenant 8 % d'étain pour 92 % de cuivre, couramment utilisé dans les cymbales bas de gamme, et l'alliage B20, contenant 20 % d'étain et 80 % de cuivre et quelque trace d'argent.
Utilisation dans la musique populaire
Dans la musique populaire, les cymbales sont généralement groupées avec les fûts pour former la batterie, principal organe rythmique de la musique rock (et de tous ses dérivés) et jazz. Les cymbales les plus utilisées sont:
- la crash, utilisée pour marquer une variation dans la progression musicale ou accentuer certains temps forts. Elle est de plus en plus utilisé comme cymbale rythmique, pour donner un effet de remplissage, surtout dans le rock et le metal
- la ride, utilisée pour donner le tempo. Elle est fréquemment utilisée sur 3 zones:
- le corps, aussi appelé "body", le plus fréquemment, qui a un son léger et clair.
- La cloche, aussi appelé "bell", qui a un son plus claquant et précis, plus distincte et qui sert à accentuer l'utilisation de la ride.
- Le rebord, aussi appelé "edge", qui a un son relativement gras et lourd, ce qui est notamment dû au diamètre de la ride.
- le charleston, aussi appelé "hi-hat", dont l'utilisation est similaire à celle de la ride, avec des variations ajustées par le pied. Et un son beaucoup plus bref que la ride dû à la différence du diamètre (ride 20 à 24 pouces, charleston 12 à 15 pouces).
- La china est une cymbale dite d'effet, qui a un son lourd et gras. Traditionnellement, elle est installée à l'envers et se distingue par sa forme particulière. Elle possède généralement un diamètre important, ce qui la rend plutôt agressive et puissante.
- La splash est une autre cymbale d'effet, la plus petite, qui sert à marquer des accentuations de manière légère. Elle possède peu de sustain et est souvent explosive et aigüe.
- Il existe de nombreux effets et de nouvelles conceptions, comme les "Bell" qui sont de petits effets ayant un son de cloche. Il existe certains modèles de cymbale trouées ou ayant des formes particulières.
Cymbales d'orchestre
Les cymbales sont une partie importante de toute batterie, que vous jouiez du jazz, du reggae ou du rock. Toutefois avant d’aborder leur utilisation dans la musique populaire, nous souhaitons revenir brièvement sur leur usage dans les fanfares et les orchestres d’harmonie. La plupart des fabricants de cymbales proposent des cymbales spécifiquement conçues pour les orchestres et les fanfares. Les cymbales se divisent en deux groupes.
Cymbales Crash
Bien que les cymbales ne soient pas fréquemment utilisées, elles sont une part importante de tout orchestre. Leur rôle principal est d’accentuer le rythme mais aussi de produire des effets dramatiques et inhabituels. Les cymbales peuvent également ajouter une touche militaire à la musique et sont généralement utilisées pour les défilés, dans le cadre d’un orchestre ou d’une fanfare. Dans la musique de film, les cymbales sont souvent utilisées pour exprimer des sentiments de tension, de rage ou lors de climax pour exprimer le soulagement et la réjouissance.

Les cymbales d’orchestre crash sont utilisées par paire et tenues grâce à des lanières fixées au centre de la cymbale. Les cymbales sont tenues, jouées et maniées grâce à ces lanières. Les cymbales crash peuvent être frappées violement l’une contre l’autre, pour une explosion sonore explosive, ou frottées légèrement l’une contre l’autre pour des effets plus doux et plus subtiles. Elles sont normalement frappées avec un léger angle pour éviter de créer un vide d’air au milieu, qui pourrait altérer le volume. Les joueurs utilisent leur torse pour atténuer le son et contrôler le déclin, permettant des crashs forts, courts et staccato. Dans les fanfares, les lanières sont utilisées pour faire tournoyer les cymbales pour des effets visuels attrayants. Elles sont aussi parfois tenues à l’horizontale afin que les joueurs de caisse claire puissent jouer avec leurs baguettes. Les cymbales crash sont généralement accompagnées à l’unisson par une note de grosse caisse pour augmenter leur impact. Les batteurs doublent en général leur crash avec leur grosse caisse. Dans la musique écrite, les notes de cymbales sont habituellement indiquées avec une tête de note en croix.
Cymbales suspendues
La seconde catégorie de cymbales d’orchestre est la cymbale suspendue. Ces cymbales sont suspendues horizontalement, comme sur une batterie moderne. Les cymbales suspendues sont généralement jouées avec des maillets recouverts de feutrine et sont utilisées pour produire des roulements doux et sonores et des crescendos dramatiques. Les cymbales suspendues sont parfois jouées avec une batte triangulaire en acier mais étant donné que cela peut abîmer la cymbale, une baguette à olive en nylon est préférée et produit une tonalité plus brillante qu’avec une olive en bois.
Les fanfares utilisent des cymbales larges et épaisses principalement car elles ont plus bruyantes que des cymbales plus petites et plus fines.
Cymbale de batterie
Cymbales Ride

On joue généralement des rythmes répétitifs sur des cymbales ride afin de transmettre la sensibilité sous-jacente du morceau et la subdivision rythmique de la musique. Les cymbales Ride sont disponibles en différentes tailles, dont les diamètres varient entre 18’’ et 24’’, et proposent une large gamme de propriétés sonores, comme tous les autres types de cymbales. Quand vous choisissez une cymbale Ride, il y a différents aspects sonores à prendre en compte.
Le son : Le ping est le son brillant produit par l’impact de la baguette, qui définit votre rythme. Le wash est le rugissement sous-jacent plus grave qui se déploie lorsque vous jouez sur une Ride. La quantité de ping et de wash doivent correspondre aux styles de musique que vous jouez. S’il y a trop de wash, les rythmes de votre cymbale manqueront de définition, en particulier dans les volumes forts et les tempos ; au contraire, si vous n’avez pas assez de wash, la cymbale aura un son « sec » et manquera du sustain, habituellement caractéristique d’une cymbale Ride.
De nombreux facteurs affectent le son d’une cymbale mais l’épaisseur est une variable cruciale. Les batteurs d’heavy metal choisissent souvent des cymbales ride épaisses avec beaucoup de ping, qui se détache sur de la musique bruyante tandis que les batteurs jazz préfèrent les cymbales plus fines avec plus de wash, qui apporte un meilleur rendu sonore à faible volume.
N’oubliez pas de vérifier la cloche de la ride. En effet, la plupart des rides ont une partie plus épaisse et surélevée au centre appelée la cloche, qui, lorsqu’elle est frappée, produit un son défini, brillant, souvent perçant et assez audible à fort volume. Les batteurs utilisent souvent cette partie de la cymbale pour imiter les cloches caractéristiques de la musique latine.
Quand vous recherchez des cymbales, vous devez vous poser certaines questions. Est-il facile de produire un son de cloche distinct grâce à la cymbale ? Quel type de musique jouez-vous en général ? La cymbale a-t-elle une sonorité satisfaisante aux volumes requis ? La cymbale a-t-elle assez de ping ? Le wash est-il contrôlable ? La cymbale sonne-t-elle bien en crescendo ? Le pitch est-il trop aigu ou trop grave pour vos besoins ? Lorsque vous choisissez des cymbales, il peut être très utile de demander à un ami de jouer sur la cymbale et de vous tenir à distance, pour vous faire une idée de la manière dont elle sonne pour le public.
Cymbales Crash

Les cymbales Crash sont souvent utilisées à la fin de fills, pour accentuer les motifs ou souligner les transitions dans un morceau, par exemple entre un couplet et le refrain. Pour les styles de musiques plus heavy, elles sont même jouées comme une cymbale ride pour ajouter du volume et de l’énergie. Le diamètre des cymbales varie entre 14’’ et 20’’.
Le son : Vu que les crashs sont principalement utilisées pour accentuer, il est important de vérifier que la cymbale peut être jouée assez fort pour votre style de musique ou aussi doucement que vous en avez besoin. Quelle est la durée du sustain de cette cymbale ? Quel est le pitch de cette crash ? Entendez-vous une différence de pitch en fonction du diamètre de la cymbale pour le même modèle ? Notez bien que les cymbales crash épaisses au pitch assez haut ont tendance à mieux « trancher » dans de la musique bruyante tandis que les cymbales plus fines réagissent plus vite.
Cymbales Charleston
Les cymbales charleston sont utilisées de la même manière qu’une cymbale ride, pour garder le tempo et transmettre le battement sous-jacent du morceau. Elles sont vendues par paire du même diamètre et montées sur un pied de charley, équipé d’une pédale qui actionne la cymbale supérieure vers le haut ou vers le bas. En jouant des rythmes sur une charley et en faisant varier la position de la pédale, vous pouvez créer une grande variété de sons. Vous pouvez également jouer uniquement avec la pédale pour créer un son de « pépiement » ou un son d’ « éclaboussement ». Les batteurs frappent souvent des rythmes d’accompagnement avec la pédale de charley tandis qu’ils jouent sur la cymbale ride. Le diamètre des charleys varie entre 10’’ et 15’’.
Le son : Pour un jeu avec pédale, les cymbales charleys doivent avoir un son clairement défini. Nous vous recommandons de choisir une paire de charley qui complète la tonalité de votre ride. Le diamètre le plus répandu est 14’’ mais les charleys plus petites (13’’ ou moins) sont aussi disponibles et ont tendance à avoir un pitch plus haut, à répondre plus rapide et à avoir un son plus faible que les charleys plus larges. Assurez-vous que les cymbales fonctionnent bien dans votre gamme de volume.
Cymbales Splash
Les cymbales splash sont des versions plus petites des cymbales crash avec un sustain beaucoup plus court. Du fait qu’elles soient plus petites, elles peuvent être utilisées pour jouer des motifs rapides et accentués. Elles sont très fréquentes dans le dixieland et dans d’autres styles de musique : leur diamètre varie entre 6’’ et 12’’.
Le son : Les cymbales splash offrent des brefs éclats de son haut perché, très peu de sustain et un volume plus faible que les cymbales crash. Est-ce que les overtones et le pitch de la cymbale splash correspondent à vos autres cymbales ? Si le volume et le sustain sont plus bruyants ou longs que ce que vous souhaiteriez, partez sur un modèle plus fin ou plus petit. Au contraire, si la cymbale a trop peu de sustain, dirigez-vous sur des modèles plus épais ou plus larges.
Cymbales à effets/Cymbale China
En dehors des cymbales mentionnées ci-dessus, il existe aussi des cymbales d’effet comme les chinas, qui apportent des explosions aiguisées de bruit blanc, des cymbales avec rivets qui grésillent dans leur déclin mais aussi des gongs, qui sont d’énormes cymbales jouées à l’aide d’un maillet.
Fabrication
Chaque cymbale possède des caractéristiques sonores uniques. Les méthodes modernes de fabrication garantissent une qualité durable et plus de consistance entre les modèles ; cependant de petites différences subsistent et créent des différences subtiles entre des modèles identiques de cymbale.
De manière générale, la fabrication de cymbales professionnelles de haute qualité a peu changé au cours du siècle passé. Bien que les machines aient rendu le processus plus facile et plus consistant, elles sont utilisées avant tout pour compléter le talent des facteurs de cymbales qui créent des instruments de musique uniques et de haute qualité. Cependant, la production de masse et l’automatisation ont été utilisées depuis quelque temps pour produire des cymbales bon marché avec des résultats variables. Il semble que les processus de fabrication automatisé aboutissent à des tonalités et un caractère moins uniques. Laissez toujours vos oreilles vous guider.
Processus de fabrication
Chaque fabricant de cymbale a votre « son » quelque part dans leur dépôt. Ces entreprises emploient un directeur créatif qui est en contact constant avec des professionnels de haut niveau pour collecter des idées de designs pour de nouvelles cymbales. Le matériau, le type de cloche, le profil et le forme de la cymbale ainsi que les motifs de martelage et de ciselage sont tous conçus pour apporter un son bien défini.
Conclusion
Chaque cymbale produit un son unique. Les processus de fabrication actuels assurent une qualité et une constance durables ; mais de légères différences sonores sont perceptibles en fonction du matériau, du design et des techniques de fabrication. Un batteur expérimenté a une idée précise du son de cymbale qu’il souhaite
Le célesta
Cette vidéo (ci-dessous) informe sur l’instrument de musique célesta, son invention en 1886, sa génération sonore et son mécanisme d’action très spécifiques, et en particulier la fabrication de l’instrument dans l’atelier schiedmayer. Schiedmayer a commencé à fabriquer la celesta en 1890 et est aujourd’hui le seul fabricant de celesta dans le monde. La visite de l’atelier montre le haut niveau de l’artisanat et le véritable travail artisanal qui entre dans chaque instrument. La pièce la plus connue dans laquelle la célesta joue un rôle important est certainement La Danse de la Fée Sugarplum du ballet de Tchaïkovski Casse-Noisette. Mais de nombreux compositeurs classiques et modernes utilisent la célesta pour leurs œuvres orchestrales en raison du son unique, toujours intrigant et enchanteur de l’instrument. Quant à la présence de la celesta dans d’autres genres musicaux, la bande originale de John Williams Hedwig’s Theme du film Harry Potter en est un parfait exemple.
Instrument à percussion et à clavier, ayant la forme d'un petit piano droit de quatre ou cinq octaves et où les sons s'obtiennent par le choc de marteaux sur des lames métalliques. Inventé en 1886 par Auguste Victor Mustel (1842-1919), c'est un instrument entre le glockenspiel et le piano, les marteaux actionnés par les touches du clavier frappant des lames métalliques. Il sert le plus souvent à donner de l'effet dans les pièces orchestrales, pour traduire une ambiance. Ses parties musicales sont souvent le doublage d'un thème joué à la flûte ou à la harpe, voire parfois une partie solo dans de redoutables traits d'orchestre. Il est également utilisé en musique de chambre, mais il n'existe que très peu de concertos écrits pour lui. Le son obtenu, pauvre en harmoniques, est d'une très grande pureté qui n'est pas sans rappeler les antiques boîtes à musique. Dans l'orchestre, c'est un des instruments les plus aigus. Il monte jusqu'au contre ut du piccolo, et dans la douceur, alors que le flûtiste ne peut donner cette note extrême que fortissimo. Ses notes graves sont peu sonores et rappellent un peu le son de la cloche (Ravel les emploie à merveille dans Laideronette impératrice des pagodes de Ma Mère l'Oye). Par contre, dès le médium et jusqu'à l'aigu, le célesta sonne aussi pur et cristallin qu'il est possible. Il est donc souvent utilisé pour des effets féeriques, merveilleux et célestes. Ernest Chausson a été l'un des tout premiers compositeurs à recourir à cet instrument (musique de scène pour La Tempête de Shakespeare). Tchaïkovski l'a utilisé dans la Danse de la Fée Dragée de son ballet CasseNoisette et Béla Bartók dans sa Musique pour cordes, percussion et célesta. Le célesta tient aussi une place privilégiée dans Les Planètes de Holst (mouvement consacré à Neptune). C'est par ailleurs l'un des instruments de percussion favoris du compositeur américain John Williams. Mais c'est Gustav Mahler qui l'a le plus employé, dans la 6 e symphonie, la 8 e symphonie et Le chant de la terre
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/
En bref
Introduction
Instrument à percussion de la famille des métallophones, le glockenspiel – également appelé jeu de timbres (littéralement, en allemand : « jeu de cloches ») – se compose d'une série de lames métalliques (le plus souvent en acier) de longueurs graduées. Les lames du glockenspiel moderne sont accordées selon la gamme chromatique, à l'instar des touches d'un clavier de piano, et les altérations (correspondant aux touches noires du piano) sont surélevées. La largeur des lames varie entre 2,5 et 4 centimètres. Il existe plusieurs types d'instruments qui se distinguent par leur tessiture, mais un glockenspiel d'orchestre offre désormais une étendue de trois octaves ; il sonne une octave plus haut que les notes réellement écrites. Les lames sont frappées en leur centre avec des baguettes aux extrémités en corne, en bois, en os ou en cuivre ; la plupart du temps, le percussionniste en utilise quatre, deux par main. Les baguettes se croisent sous la paume de la main, la baguette centrale se plaçant au-dessus de l'autre ; le pouce et l'index servent à ajuster l'angle que forment les baguettes et qui détermine donc l'intervalle joué. Un perfectionnement récent, l'étouffoir à pédale, permet à l'instrumentiste d'assourdir plusieurs notes à la fois ou, au contraire, de soutenir le son plus longtemps. Le son du glockenspiel est argentin, brillant, proche de celui des cloches.
Histoire
L'ancêtre du glockenspiel à baguettes est le glockenspiel à clavier, dont l'existence est attestée au début du XVIIIe siècle : il est mentionné dans l'orchestre de l'oratorio Saul de Georg Friedrich Haendel (1739). Son mécanisme est très proche de celui d'un piano, à ceci près que les marteaux ne sont pas recouverts de feutre et que ce sont de petites têtes métalliques qui frappent les lames d'acier. De nombreux compositeurs, de Haendel à Claude Debussy, ont écrit pour cet instrument, qui est aujourd'hui tombé en désuétude : les parties écrites sont désormais presque toutes jouées sur le glockenspiel à baguettes. Cette évolution s'explique par le fait que l'ancien instrument produisait un son assez dur, métallique, et ne permettait pas beaucoup de variations au niveau des dynamiques.
Styles musicaux
Une des utilisations les plus anciennes et célèbres du glockenspiel est celle qu'en fait Wolfgang Amadeus Mozart dans l'air de Papageno « Das klinget so herrlich » de La Flûte enchantée (1791) : la partie écrite est polyphonique, sur deux lignes et sur deux clefs, et ressemble en cela à celle d'un piano. L'instrument (strumento d'acciaio : « instrument d'acier ») pour lequel Mozart a composé a été perdu, mais Hector Berlioz le mentionne dans son Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes (1843) comme étant « composé sans doute d'un grand nombre de très petites cloches, disposées de manière à être mises en vibration par le mécanisme du clavier ». Peu prisé par les compositeurs classiques et romantiques, cet instrument réapparaît, sous la forme à baguettes, chez Richard Wagner, Gustav Mahler, Claude Debussy et Maurice Ravel (les deux compositeurs français composent pour lui des parties virtuoses) ; il connaît ensuite un regain d'intérêt auprès de musiciens aussi différents qu'Anton von Webern, Edgar Varèse ou Luciano Berio.
Œuvres majeures
Parmi les pièces les plus célèbres où le glockenspiel est au premier plan figurent « La Danse des Heures » de La Gioconda d'Amilcare Ponchielli (1876), l'air des clochettes de Lakmé de Léo Delibes (1883), Casse-Noisette de Tchaïkovski (1892). Gustav Mahler a intégré le glockenspiel dans toutes ses symphonies, à l'exception de la première. Richard Strauss lui accorde une place importante dans ses poèmes symphoniques Don Juan (1889) et Also sprach Zarathustra (1896) ; il en est de même de Giacomo Puccini dans ses opéras Madama Butterfly (1904) et Turandot. Claude Debussy (La Mer, 1908) et Maurice Ravel (Ma Mère l'Oye, 1912 ; Daphnis et Chloé, 1912) savent délicatement colorer l'orchestre en lui faisant doubler des flûtes ou arpéger de manière très rapide l'harmonie générale. Edgar Varèse écrit une partie importante de glockenspiel dans Ionisation (1933) ; il précise que l'instrument doit être à clavier avec résonateurs. Le glockenspiel est présent dans de nombreuses pièces d'orchestre de la seconde moitié du XXe siècle, notamment dans les Oiseaux exotiques (1956) et Des canyons aux étoiles (1974) d'Olivier Messiaen, Allelujah II (1956) de Luciano Berio, Improvisation I sur Mallarmé, « Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui » (1958, révisé en 1962) et la version initiale de Répons (1981) de Pierre Boulez, Drumming de Steve Reich (1971).
Juliette GARRIGUES, « GLOCKENSPIEL, en bref », Encyclopædia Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/glockenspiel-en-bref/
Glockenspiel , (allemand: « set of bells ») (allemand: « set of bells ») instrument de percussion, à l’origine un ensemble de cloches graduées, plus tard un ensemble de barres d’acier accordées (c’est-à-dire un métallophone) frappé avec du bois, de l’ébène, ou, parfois, des marteaux métalliques. Les barres sont disposées en deux rangées, la seconde correspondant aux touches noires du piano. La gamme est de 2 1/2 ou, à l’occasion, 3 octaves, la note la plus élevée normalement la quatrième C au-dessus du milieu C (écrit deux octaves plus bas). Les bandes militaires utilisent une forme portative avec un cadre en forme de lyre, appelé lyre de cloche. Un glockenspiel peut être équipé d’un mécanisme de clavier de sorte que les accords peuvent être joués. Le glockenspiel fait partie de l’orchestre au XVIIIe siècle. Le tubaphone est une progéniture plus douce du glockenspiel. Il est utilisé dans les bandes militaires et a des tubes métalliques plutôt que des barres.
Ecrit par Les rédacteurs en chef d’Encyclopaedia Britannica
https://www.britannica.com/art/glockenspiel
Le triangle est un instrument de musique idiophone constitué d'une barre métallique de section circulaire pliée en deux points de manière à former un triangle plus ou moins régulier. Il est tenu d'une main par le musicien, qui frappe dessus à l'aide d'une tige, également métallique.
Sa sonorité cristalline et aiguë lui permet d'être perceptible même lorsqu'il est joué dans un orchestre, amenant une partie rythmique structurant le morceau exécuté.
Un carillon tubulaire
Le carillon tubulaire aussi appelé cloche tubulaire ou cloches d'orchestre, de l'anglais tubular bell est un instrument de musique idiophone de la famille des percussions. Il est constitué d'une série de cloches. Chaque cloche est un tube métallique habituellement fait de laiton, dont le diamètre varie entre 3 et 4 centimètres, et s'accorde en modifiant sa longueur. Les carillons tubulaires sont habituellement regroupés en une série chromatique d'une octave et demie. Des séries de deux octaves existent, mais elles sont extrêmement lourdes et ne sont pas vraiment utilisées. Leur étendue est la suivante :
Les cloches sont habituellement frappées par un marteau à tête de plastique ou de cuir vert. On peut aussi employer divers types de matériaux allant de la mailloche (comme pour le tam-tam ou la grosse caisse) aux baguettes de timbales, en bois, en peau ou en mousse. Les cloches sont frappées dans leur partie haute, ce qui nécessite souvent une chaise ou, dans le cas de musiciens de petite taille, une plateforme élévatrice. Elles ont été inventées dans un but pratique pour reproduire au sein d'un orchestre symphonique le son de cloches d'église tout en contournant le problème posé par l'encombrement de telles cloches qui sont extrêmement lourdes : le percussionniste dispose ici d'un unique instrument d'environ deux mètres de hauteur et un mètre de largeur, avec lequel il peut jouer 17 notes (pour un jeu standard de cloches tubulaires). Elles sont utilisées dans des œuvres symphoniques telles que la Symphonie Fantastique (notamment dans la cinquième Partie : "Songe d'une Nuit de Sabbat") de Berlioz, la marche Liberty Bell de Sousa, ou l'Ouverture 1812 de Tchaïkovski ; mais également dans la musique populaire. Mike Oldfield utilise beaucoup les cloches tubulaires, par exemple dans son premier album Tubular Bells (cloches tubulaires en anglais) en 1973, dont le thème d'ouverture a été repris pour la musique du film L'Exorciste.
Instruments de percussion idiophones, à plaques courbes, où un battant intérieur (suspendu au cerveau — calotte — par une bélière) met en vibration le métal (alliage de 76 à 78 p. 100 de cuivre et 22 à 24 p. 100 d'étain environ) en forme de coupe évasée et renversée. L'origine des cloches remonte à la préhistoire. Chaque cloche émet un son complexe, avec une note fondamentale accompagnée de ses harmoniques dont la justesse dépend du tracé de l'instrument (contour intérieur et extérieur). La hauteur du son varierait en fonction inverse de la racine carrée du poids de la cloche. À l'orchestre, on utilise aussi le jeu de cloches (jeu de timbres, glockenspiel). On appelle enfin jeu de cloches (carillon tubulaire) une série de tubes métalliques suspendus et accordés chromatiquement sur une octave et demie (ut 2-fa 3), qu'on frappe avec des baguettes ou diverses mailloches.
Cloche unique
Une cloche est un instrument à percussion idiophone (c'est-à-dire sonnant par la vibration d'un matériau solide résonant) en forme de récipient, généralement en métal – mais parfois en corne, en bois, en verre ou en argile –, qui est frappé près de son bord par un battant interne, ou par un marteau ou une mailloche externes pour produire un son retentissant. La forme des cloches dépend de l'environnement culturel, de l'utilisation voulue et du matériau de construction. Les parois peuvent en être droites, convexes, concaves, hémisphériques, en forme de tonneau (comme en Asie orientale) ou de tulipe, avec dans ce cas une ligne de frappe (renflement près du bord), comme toutes les cloches de beffrois en Occident. Vues en coupe, les cloches peuvent être rondes, carrées, rectangulaires, elliptiques ou à multiples facettes. Les bords des cloches chinoises sont souvent en forme de lotus.
Les vibrations des cloches qui produisent les sons les plus forts se situent près du bord (sur la ligne de frappe dans le cas des cloches occidentales), à la différence des gongs creux, dont les vibrations sont les plus fortes au centre. L'acoustique des cloches est fort complexe et n'a été vraiment comprise qu'au XXe siècle. Toutes les cloches émettent une gamme de partiels (ondes sonores de diverses hauteurs), mais le son d'une cloche musicale se compose à la fois de partiels harmoniques et de partiels de fréquence plus élevée non harmoniques. Les cloches occidentales sont toujours sonnées par un battant métallique ; à l'exception des cloches manuelles à battant métallique et des cloches à vent, les cloches asiatiques sont normalement frappées à la main par un maillet en bois ou par un bélier horizontal qui percute leur paroi extérieure ; les cloches asiatiques sont également dépourvues de ligne de frappe et ne se balancent jamais.
Les cloches sont répandues dans le monde entier et possèdent généralement un statut culturel bien défini. Elles sont entourées de légendes [...]
Cloches de main
Aluphone Standard
Le musicien Kai Stensgaardet le gérant d’une fonderie d’aluminium Michael Hansen sont les inventeurs de l’Aluphone. Cet instrument percussif, de création récente, est constitué de cloches dont la forme est inspirée par les capsules recouvrant le sommet des poteaux de clôture fabriquées par Michael Hansen.
Kai Stensgaard, est internationalement reconnu comme l'un des principaux artistes et compositeurs de concerts marimba du Danemark. KS est l'un des pionniers du jeu de six maillets, et il a composé plusieurs œuvres pour six maillets. Parmi ceux-ci, un concerto pour Marimba et Orchestre appelé «Concierto Mexicano» Beaucoup de ses compositions et arrangements ont été interprétés par des musiciens de marimba du monde entier. Il a donné des concerts en Europe, aux États-Unis, à Porto Rico, en Argentine, au Chili et au Mexique.
Kai Stensgaard est l'auteur de la méthode de jeu de six maillet appelée «The Six mallet Grip» et a publié 7 CD et un DVD présentant ses compositions et son style personnel de marimba. Il a également créé de nombreuses œuvres pour marimba, parmi lesquelles un concerto pour marimba et l'orchestre «Ballet in Dark» de Martin Knakkergaard. Cette pièce a ensuite été chorégraphiée pour une performance sur scène par un danseur du Royal Danish Ballet. Le projet «Marimbas on Tour» est une tournée de concerts qu'il a fait plusieurs fois au Danemark et au Mexique avec Marimba Nandayapa, Mexique. Ces concerts étaient axés sur le marimba moderne et le marimba traditionnel mexicain.
Dame Evelyn Elizabeth Ann Glennie, DBE, (née le 19 juillet 1965 à Aberdeen) est une percussionniste virtuose écossaise.
Evelyn Glennie a grandi dans une ferme de l'Aberdeenshire. Son père est accordéoniste dans un club de danse écossaise ; la musique traditionnelle devint ainsi une influence importante pour la jeune musicienne dont les premiers instruments étaient l'harmonica et la clarinette. Glenn Gould et Jacqueline du Pré furent deux influences majeures également. Evelyn Glennie fit ses études à , avant de rejoindre la Royal Academy of Music.
Evelyn Glennie se produit dans tout l'hémisphère Nord, passe quatre mois par an aux États-Unis, et joue avec une très grande variété d'orchestres et de musiciens contemporains.
Evelyn Glennie est sourde depuis l'âge de 12 ans. Elle parraine de nombreuses associations d'aide aux jeunes musiciens sourds. Le film Touch the sound (2004), réalisé par Thomas Riedelsheimer, lui est consacré et montre notamment l'une de ses collaborations avec Fred Frith. Le compositeur estonien Erkki-Sven Tüür lui a dédié Magma, sa . En juillet 2012, elle participe à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres.
Evelyn Glennie est la première personne dans l’histoire à réussir à créer et à soutenir une carrière à temps plein en tant que percussionniste solo, se produisant dans le monde entier avec les plus grands chefs d’orchestre, orchestres et artistes. Elle se souvient avec émotion d’avoir joué le premier concerto pour percussions de l’histoire des Proms à l’Albert Hall en 1992, qui a ouvert la voie à des orchestres du monde entier pour présenter des percussions concerti. Elle a eu l’honneur d’avoir joué un rôle de premier plan dans la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres 2012 où elle a joué l’Aluphone. Evelyn propose régulièrement des masterclasses et des consultations conçues pour guider la prochaine génération. Elle est également l’une des principales commissaires de nouvelles œuvres pour percussions solo, Evelyn a plus de 170 pièces à son nom de plusieurs des compositeurs les plus éminents du monde. Le film 'Touch the Sound' et son discours éclairant ted restent des témoignages clés de son approche de la création sonore. Le Concerto pour Aluphone d’Anders Koppels a été créé en UE par Evelyn Glennie & Odense Symphony Orchestra. La première américaine a eu lieu en 2014 avec l’Orchestre symphonique d’Indianapolis.
Instrument de musique composé d'au moins vingt-trois cloches en bronze dans une suspension fixe, accordées en ordre chromatique (c'est-à-dire par demi-tons) et capables d'une harmonie concordante lorsqu'on les sonne ensemble. Généralement installé dans une tour, le carillon se joue à partir d'un clavier muni de leviers en bois et de pédales reliées par des fils métalliques à des battants ou, plus rarement, à partir d'un clavier en ivoire doté d'un mécanisme électrique qui actionne les battants ; mais seule la première méthode permet un jeu expressif grâce à la variation du toucher. Sur certains instruments, une partie de l'étendue peut être actionnée par un mécanisme de jeu automatique à rouleaux perforés.
La plupart des carillons couvrent de trois à quatre octaves, quelques-uns cinq et même six. Bien que le bourdon, la note la plus grave, puisse avoir n'importe quelle hauteur, il sonne souvent autour du do médian. Sur les instruments lourds, la cloche qui produit cette note peut peser de six à huit tonnes, parfois dix ou douze ; la cloche la plus lourde au monde, à la Riverside Church de New York, pèse vingt tonnes. La taille et le poids des cloches de carillon diminuent en montant dans l'aigu d'environ neuf kilogrammes. Jouer de grands instruments – en se servant des poings et des pieds – exige des efforts physiques considérables, car il faut mettre en mouvement des battants de plusieurs centaines de kilogrammes (les plus gros battants possèdent un contrepoids).
La majeure partie de la musique pour carillon est arrangée pour un instrument spécifique par l'instrumentiste lui-même. La musique baroque des XVIIe et XVIIIe siècles s'adapte aux cloches ; une grande partie des œuvres de Vivaldi, Couperin, Corelli, Haendel, Bach et Mozart convient parfaitement à la transcription pour carillon. La musique romantique du XIXe siècle doit en revanche faire l'objet d'un choix sélectif et la musique contemporaine encore davantage. L'instrumentiste recourt beaucoup à l'improvisation, particulièrement sur des chants traditionnels et autres t
En conclusion.
Mais peut-on conclure, la musique instrumentale est si riche aussi bien dans la transmission de nos grands compositeurs que dans la recherche de nouvelles sonorités de nouveaux arrangements de nouvelles musiques symphonique et concertante. Et pour ne pas refermer cette page sur ces fabuleux instruments que sont percussions je vous propose quelques morceaux choisis dans lesquels ils occupent une grande place