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Publié par J.L.D.

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Préhistoire de la guitare jazz 1920 - 1942

Sur www.dragonjazz.com/guitare.htm

La guitare fut d'abord l'instrument des chanteurs de blues. Américanisée par l'emploi de cordes métalliques et un manche plus étroit, la guitare peu onéreuse et facile à emporter devient très vite, avec l'harmonica, l'instrument privilégié des bluesmen qui l'accordent la plupart du temps en open et mélangent des lignes de basses avec des sons hawaïens qu'ils obtiennent en faisant glisser sur les cordes des objets métalliques ou en verre (slide ou bottleneck). Ainsi, au tournant du siècle, le musicien itinérant Charlie Patton (1891 ? - 1934) par exemple, s'accompagnait fréquemment en accord de la ouvert en ayant occasionnellement recours au botteneck. Le style le plus étonnant de cette époque reste sans doute le jeu en fingerpicking (avec tous les doigts de la main droite et sans médiator), hérité du ragtime et parfois transposé directement du piano, de Blind Blake (1880 ? - 1933). Des pièces comme Southern Rag ou Diddie Wa Diddie, enregistrées en 1927 et 1929, sont les classiques d'un style, connu comme le Piedmont blues, si particulier que beaucoup de guitaristes contemporains auraient sans doute des difficultés à le reproduire.

Charlie Patton : Founder of The Delta Blues (Yazoo)

La chaîne de ces guitaristes de blues acoustique, aux origines diverses, conduit à la reconnaissance d'une figure légendaire : Robert Johnson (1914 - 1938), l'homme dont on prétendait qu'il avait vendu son âme au diable contre son talent et qui perdit la vie à cause de son penchant pour l'alcool et les femmes. En deux sessions enregistrées en 1936 dans des conditions rudimentaires, Johnson a laissé une œuvre originale et forte qui inspirera ou sera carrément copiée par des dizaines de musiciens et guitaristes, de Elmore James à Eric Clapton (Crossroads) en passant par les Rolling Stones (Love In Vain) ou la chanteuse Cassandra Wilson (Come On In My Kitchen). Sa vision reste actuelle comme en témoigne le bel hommage que lui a rendu récemment le chanteur guitariste Kevin Moore (Keb' Mo') qui, immergé dans un monde voué à l'électronique, a retrouvé des couleurs acoustiques traditionnelles pour faire revivre d'une manière authentique des grands classiques tels que Last Fair Deal ou Kindhearted Woman Blues composés plus de 60 ans auparavant.

Robert Johnson : The Complete Recordings (CBS)

En ce qui concerne plus précisément le jazz, la guitare apparaît beaucoup plus rarement dans les orchestres de la Nouvelle Orléans où le banjo est préféré pour sa résonance et sa sonorité aiguë s'intercalant à merveille entre les basses profondes du tuba. Il faut dire que, au début des années 20, en l'absence d'amplification, ces deux instruments passent beaucoup mieux aussi bien dans les clubs de jazz que sur les disques, le banjo permettant également de produire des effets pouvant à la limite pallier l'absence de batterie (voir le premier Hot Five d'Armstrong avec Johnny St Cyr par exemple). Pourtant, avec les nouvelles techniques d'enregistrement et la plus grande souplesse exigée des sections rythmiques pendant les périodes mainstream et swing, la tendance s'inversera au début des années 30 avec le remplacement du banjo par la guitare et celui du tuba par la contrebasse. Pas mal de banjoïstes des années 20 se reconvertiront ainsi progressivement dans la guitare comme Fred Guy, Eddie Condon ou même …. Django Reinhardt. Cependant, au début des années 30, si les guitaristes, qui commencent à utiliser le plectre (ou médiator) procurant un son plus sec et plus précis, se sont faits une place au sein des orchestres de jazz (comme Clarence Holiday, le père de Billie, chez Fletcher Henderson, Fred Guy chez Ellington et surtout Freddie Green, véritable gardien du rythme chez Basie), ils sont encore loin de se faire entendre à part entière et se contentent la plupart du temps de jouer en accords sur les quatre temps en se limitant à un rôle rythmique dont personne n'attend d'ailleurs qu'ils en transgressent les limites. Pourtant ici et là, surgissent quelques artefacts : l'orchestre se tait pendant quelques mesures, le temps pour le guitariste de placer un bref solo, parfois en accords ou en arpèges, parfois aussi une ligne mélodique ou un trait improvisé Souvent hérité du blues. On prendra pour exemple I'm Not Rough, Hotter Than That et surtout le fameux Savoy Blues enregistrés par le Hot Five d'Armstrong le 13 décembre 1927 sur lequel, vers la cinquantième seconde, on peut entendre Johnny St Cyr, passé à la guitare, introduire le solo du guitariste Lonnie Johnson, annonçant ainsi le duo que ce dernier formerait un peu plus tard avec Eddie Lang. Venu du blues, Lonnie Johnson (1894 ? - 1970) est d'ailleurs un guitariste essentiel dans l'histoire de la guitare jazz. Aussi à l'aise dans les blues les plus classiques que dans un contexte plus jazz (Armstrong mais aussi Ellington - The Mooche en 1928 - et les Chocolate Dandies), Johnson sait se montrer un mélodiste inspiré, ses lignes jouées avec vibrato sur une seule corde pouvant être considérées comme les prémisses de ce que fera plus tard Charlie Christian. Ses duos avec le guitariste blanc Eddie Lang (1902 - 1933), qui est sans doute l'un des premiers improvisateurs à la guitare, sont passionnants par la richesse des mélodies et des rythmes et méritent vraiment d'être redécouverts (Guitar Blues, Have To Change Keys To Play These Blues ….)

Eddie Lang : Jazz Guitar Virtuoso (Yazoo)

Un peu plus tard, en 1934, et de l'autre côté de l'Atlantique, un certain Django Reinhardt (1910 - 1953) créait avec Stéphane Grappelli un quintette à trois guitares. Avec sa musique à mi-chemin entre le folklore tsigane et le jazz, Django n'allait pas tarder à imposer un style véloce et inimitable, en fait le premier jazz véritablement européen, et devenir une référence mondiale et incontournable de la guitare juste quelques années avant Charlie Christian. Mais l'histoire est trop connue pour être encore racontée ici.

Electrique

Eddie Durham (1906 - 1987) peut être considéré comme celui qui a amené la guitare électrique au jazz. Intéressé par l'amplification des instruments à cordes, Eddie a un jour raconté comment son père tuait des serpents à sonnettes et, après les avoir séchés, plaçait les grelots dans son violon pour l'amplifier mécaniquement. On peut entendre Eddie Durham jouer sur une guitare à résonance acoustique munie d'un micro dans l'orchestre de Bennie Moten à Kansas City d'octobre 1929 à décembre 1932 (New Vine Street Blues, Professor Hot Stuff, When I'm Alone, …). De 1935 à 1937, il fait partie de l'orchestre de Jimmie Lunceford où il est particulièrement bien mis en évidence sur le morceau Hittin' The Bottle enregistré le 30 septembre 1935. Bien qu'il soit difficile de l'affirmer avec certitude, ce titre pourrait bien être le premier morceau de jazz jamais enregistré avec une guitare électrique. On retrouve Eddie Durham avec Basie le 9 août 1937 pour un excellent solo sur Time Out et avec les Kansas City Five et Six pour deux sessions captées les 18 mars et 8 septembre 1938 en compagnie de Buck Clayton (tp), le guitariste Freddie Green, Walter Page (b), Jo Jones (drs) plus Lester Young pour la seconde session. Cette fois, la guitare électrique est bien enregistrée et Durham étonne par son style fluide, la sûreté de ses lignes improvisées, ses accords riches enveloppant les solistes et sa maîtrise de l'amplification grâce à laquelle il donne une couleur nouvelle aux morceaux de ces deux sessions. Et puis, la fameuse section rythmique de Basie en profite pour déployer son swing intense, élastique et chaleureux tandis que l'on peut même entendre Freddie Green, sans doute mis en confiance par l'ambiance générale, s'autoriser à chanter pour la première et la dernière fois sur Them There Eyes.

Floyd Smith (1917 - 1982) est un autre guitariste sous-estimé ayant adopté l'électricité à la fin des années 30. Plus proche des conceptions harmoniques des guitaristes acoustiques et influencé par Django Reinhardt, il apparaît moins aventureux qu'un Eddie Durham mais ce n'est certes pas une raison suffisante pour l'ignorer. On peut heureusement se faire une idée de son jeu à la guitare électrique sur quelques disques de Andy Kirk And His Clouds of Joy à partir de 1939, et plus particulièrement sur Floyd's Guitar Blues, avec une belle partie de slide, Ring Them Bells et Take It And Git enregistrés pour la firme Decca respectivement en 1939, 1940 et 1942. Certains musiciens ont suivi avec bonheur l'exemple de Durham comme Leonard Ware, que l'on peut entendre avec Sydney Bechet sur Chant In The Night (décembre 1938), Oscar Moore avec le Nat King Cole Trio, et Irving Ashby dans le sextet de Lionel Hampton. D'autres guitaristes comme Teddy Bunn ou Albert Casey ont fini également par troquer leurs grosses acoustiques contre des électriques sans pourtant vraiment profiter des nouvelles possibilités offertes par l'amplification et peut-être même en y perdant un peu de leur sensibilité.

T-Bone Walker : The Complete Capitol/Black & White Recordings

Dans le domaine du blues, George Barnes, dès 1931, se fait construire par son frère une guitare munie d'un micro et un amplificateur avant même que les premiers instruments fabriqués par National Dobro n'apparaissent sur le marché, et devient ainsi le premier utilisateur de la guitare électrique. D'abord accompagnateur de musiciens de blues, son style brillant le conduira à une carrière de musicien de studio avant de revenir au jazz dans les années 60 et 70 en compagnie successivement des guitaristes Carl Kress et Bucky Pizzarelli, du cornettiste Ruby Braff et du violoniste Joe Venuti. Le 21 juillet 1939, sous la pression de Lester Melrose du label Bluebird qui ne croit plus au blues rural, l'harmoniciste Sonny Boy Williamson s'associe à Big Bill Broonzy qui utilise une guitare électrique. Les titres mis en boîte ce jour là, comme My Little Baby ou Honey Bee Blues, peuvent être considérés comme les premiers essais de ce qui deviendra quelques années plus tard le Chicago Blues de Muddy Waters et Howlin' Wolf. Après, c'est l'explosion : le plectre (ou médiator) remplace le fingerpicking et des artistes jusque là acoustiques comme Tampa Red, Big Joe Williams, Memphis Minnie et même Lonnie Johnson adoptent la guitare électrique, et souvent celles vendues par la marque National. Dès 1942, T-Bone Walker enregistre ses premières séances pour Capitol et pose le véritable premier jalon du blues moderne. La compilation en 3 compacts, intitulée The Complete Capitol/Black & White Recordings et éditée par EMI/Capitol, présente les deux titres emblématiques qui sont à l'origine d'une véritable révolution : Mean Old World et I Got A Break Baby enregistrés en 1942 avec le pianiste Freddie Slack. On peut y entendre des solos de guitare électrique qui influenceront toute une génération de bluesmen et de rockers dont Chuck Berry qui adoptera le style de T-Bone comme modèle.

Fin de la préhistoire

Au milieu des années 30, le guitariste Charlie Christian (1916 - 1942) rencontre Eddy Durham, alors membre de l'orchestre de Jimmie Lunceford, qui lui conseille d'acheter une guitare électrique. A 17 ans, le jeune homme entrevoit la possibilité de faire de la guitare un instrument majeur capable de dialoguer d'égal à égal avec les anches et les cuivres. Les dés sont jetés. Christian met au point une technique consistant à reproduire sur sa guitare amplifiée le discours des saxophonistes ténors et de Lester Young en particulier. Et comme il a du talent, il enrichit ses improvisations d'audaces mélodiques et harmoniques qui, associées à un swing intense, font dresser l'oreille de tous ceux qui l'écoutent. A tel point qu'à l'été 1939, le découvreur de talents John Hammond, totalement séduit, le présente à Benny Goodman qui l'engage dans son orchestre.

La même année, il enregistre ses premiers titres en compagnie des musiciens les plus prestigieux de l'époque dont Lionel Hampton, Cootie Williams, Benny Carter ou Count Basie. Le choc est immense : finis les notes aigrelettes et les accords se glissant péniblement dans les silences qu'on voulait bien lui accorder. Grâce à la fée électricité, quand il n'accompagne pas les solistes par un jeu ferme d'accords au tempo implacable encore enrichi par l'inclusion de nombreuses figures de passage, Christian se hisse tous bonnement à leur niveau, plaçant des riffs imparables, développant des lignes mélodiques surprenantes avec une articulation sans faille et une attaque sur la corde rendue très nette par l'emploi du médiator. Avant la fin de l'année, le guitariste, qui a déjà participé à quelques 25 sessions d'enregistrement en studio ou pour des compagnies radiophoniques, est placé en tête du poll organisé par DownBeat. A noter une séance d'enregistrement avec les Kansas City Six en décembre 1939 pour Vanquard, avec les mêmes musiciens que ceux qui accompagnaient Eddie Durham en septembre 1938.

L'année suivante, Christian, qui pose sur les photos avec une Gibson ES-150, poursuit son ascension vers la gloire, tourne et enregistre abondamment avec l'Orchestre ou le Sextet de Benny Goodman. C'est aussi l'année des premières expériences musicales au Minston's Play House de la 118e rue à Harlem où il s'imprègne des idées nouvelles qui conduiront à l'avènement du Be-Bop. L'année 1941 est celle des chefs d'œuvre que sont Breakfast Feud, Air Mail Special, Blues in B et le superbe Solo Flight qui contient l'un de ses plus beaux solos. De ses jam sessions au Minton, il ne nous reste malheureusement que quelques extraits mal enregistrés en mai 1941 avec notamment Joe Guy (tp), Thelonious Monk (p) et Kenny Clarke (drs). Mais entre-temps, la tuberculose qui le ronge depuis plusieurs années continue à détériorer sa santé fragile et, après une dernière séance gravée avec l'Orchestre de Benny Goodman le 11 juin 1941, Christian est admis au sanatorium de l'hôpital de Staten Island où il décédera le 9 mars 1942.​​​​​​​

Tel un météorite, Charlie Christian est passé dans le firmament du jazz où il a laissé une traînée brillante comme une rivière de perles et qui ne s'éteindra plus jamais. Barney Kessel, que Christian avait rencontré en 1939 près d'Oklahoma City, viendra s'y abreuver et, après lui, beaucoup d'autres comme Tal Farlow, Tiny Grimes (qui utilise une guitare à quatre cordes), Jimmy Raney, Kenny Burrell, Grant Green, Wes Montgomery, René Thomas…. Désormais, la guitare tiendra une place dans le jazz aussi importante que le piano, la trompette ou le saxophone et nombreux, jusqu'à MacLaughlin ou Metheny, seront les artistes qui contribueront à développer et à enrichir sa spécificité. Son histoire peut enfin commencer….

Discographie sélective

Charlie Patton :
Founder Of The Delta Blues (Yazoo). Excellente compilation avec un travail remarquable sur le son.
Lonnie Johnson :
Steppin' On The Blues (CBS), 1925 - 1932. Un excellent survol de la carrière de Lonnie Johnson et deux titres en duo avec Eddie Lang.
Louis Armstrong Volume III : The Hot Fives & Hot Sevens (CBS), 1927 - 1928. Trois titres avec Lonnie Johnson dont Savoy Blues.
Eddie Lang :
Jazz Guitar Virtuoso (Yazoo). L'art d'Eddie Lang, inventeur des premiers solos improvisés de guitare, qui influença aussi bien le jeu de Django Reinhardt que celui de Charlie Christian.
Pioneers Of The Jazz Guitar (Yazoo). Avec, entre autres, Lonnie Johnson et Eddie Lang.
Blind Blake :
The Best of Blind Blake (Wolf), 1926 - 1930.
Eddie Durham :
Bennie Moten's Kansas City Orchestra : 1930 - 1932 (Classics).
Jimmie Lunceford And His Orchestra : 1934 - 1935 (Classics). Hittin' The Bottle inclus.
Kansas City 5, 6 & 7 : 1938 - 1944 (Classics), les séances du 18 mars et du 8 septembre 1938 avec Buck Clayton, Lester Young et la rythmique de Basie.
Django Reinhardt :
The Quintessence (Frémeaux & Associés), 1934 - 1943.
Robert Johnson :
The Complete Recordings (CBS), 1936. Tous les enregistrements du génial bluesman en un double compact.
George Barnes :
La guitare électrique de Barnes peut être entendue, dès la fin des années 30, sur les enregistrements réalisés par des bluesmen comme Big Bill Broonzy et Curtis Jones (1938), Washboard Sam (1938), ou Jazz Gillum. Sinon, on pourra se faire une idée plus précise de son jeu en écoutant ses disques réalisés pendant les années 70 dans un contexte plus jazz :
The Ruby Braff - George Barnes Quartet : Live At The New School (Chiaroscuro Records), 1974.
Gems (Concord Jazz), 1975. Avec Joe Venuti au violon qui tentait ainsi, un demi-siècle plus tard, de renouer avec le succès de son célèbre duo avec Eddie Lang.
Big Bill Broonzy :
Sonny Boy Williamson : The Blues - Chicago 1937 - 1945 (Frémeaux & Associés). My Little BabyHoney Bee Blues et d'autres titres de 1939 inclus avec l'accompagnement électrique de B.B. Broonzy.
Floyd Smith :
Andy Kirk And His Clouds of Joy : 1939 - 1940 (Classics). Floyd's Guitar Blues inclus.
Charlie Christian :
The Genius Of The Electric Guitar (CBS), 1939 - 1941. Comprend Solo FlightAir Mail SpecialBlues in B et 13 autres titres.
Charlie Christian : His Best Recordings 1939 - 1941 (Best Of Jazz). Une alternative au disque précédent proposant une compilation de ses meilleurs titres sélectionnés par un panel de spécialistes.
Charlie Christian : Volumes 1 à 8 (Masters Of Jazz), 1939 - 1941. L'intégrale en 8 compacts des enregistrements de Christian, en studio ou captés lors de concerts. Rien ne manque et tout est génial. Un magnifique travail d'édition à ne pas manquer.
Memphis Mennie :
I Ain't No Bad Girl (CBS), 1941. Deux sessions, une acoustique et une autre électrique, pour comprendre l'évolution du blues, du rural vers l'urbain, suite à l'introduction de la guitare amplifiée.
Compilation :
Electric Guitar Story (Jazz Archives N° 84). L'histoire de la guitare jazz électrique, de 1935 à 1945, en 23 morceaux interprétés par Eddie Durham, Charlie Chris
s. Très bien documenté et parfait pour une initiation.
 
Sur www.dragonjazz.com/guitare.htm​​​​​​​

LA GUITARE DANS LE JAZZ

Stan Laferrière   Docteur Jazz 

Sur docteurjazz.com/histoire-de-la-guitare-dans-le-jazz

Les origines de la guitare remontent si loin, que l’histoire serait trop longue à raconter ici. On peut seulement rappeler, pour replacer l’instrument dans le monde de la musique, que sa forme moderne est apparue (après différentes évolutions) en Espagne vers le treizième siècle. Guitare Latine : « Corps incurvé à long manche ». Déjà habituellement jouée avec un plectre, elle détrône rapidement le luth, pour devenir au début du seizième siècle, l’instrument roi dans les salons et pour faire la cour (Le dictionnaire de la musique de Jean-Jacques Rousseau au XVIIème la désigne comme un instrument portatif pour accompagner le chant). Très en vogue en Europe du nord au début du XIXème, elle sera bientôt supplantée par le piano, dans les salons à la mode comme chez les particuliers. C’est un luthier Espagnol, Antonio de Torres (1817-1892), qui fixe le standard de la guitare « moderne » classique. Un autre luthier, Allemand celui-là, Christian Frederick Martin (1796-1873), émigré aux États-Unis, sera le père de ce qui deviendra la guitare folk à cordes métalliques. Au début du XXème siècle, un certain Orville Gibson (1856-1918) fondera sa firme, en adoptant pour sa part, la forme et les ouïes du violon. Enfin, à la fin des années 20, l’électrification de la guitare, lui donnera un nouvel essor et lui ouvrira de nouvelles voies…

Première période : acoustique

On peut dire grosso modo, que la guitare était présente aux débuts du jazz, car elle était l’instrument roi du Blues. Mais à cause de son faible volume sonore, elle sera très rapidement remplacée par le banjo, plus percutant (qui pourra même dans certains orchestres, pallier l’absence de batterie, comme dans le premier Hot Five de Louis Armstrong).

La guitare reviendra en force à l’avènement du style swing vers 1930, et nombre de banjoïstes se convertiront à la guitare… Comme Freddy Guy chez D. Ellington par exemple. D’autres comme Johnny St Cyr, jouaient déjà les deux instruments.

Eddie Lang

Les débuts de la guitare dans le jazz sont donc chaotiques, et durant la période allant de 1900 à la fin des années 20, son emploi est majoritairement réservé aux enregistrements et aux sessions avec des instruments peu nombreux ou peu sonores. Des musiciens comme Lonnie Johnson (1899-1970), Eddie Lang (1902-1933, sans doute un des premiers improvisateurs à la guitare), ou Eddie Condon (1905-1973), vont lui donner ses premières lettres de noblesse dans le jazz naissant.

En France, dès le début des années 30, un certain Django Reinhardt (1910-1953), qui a lui aussi commencé par le banjo, créera un orchestre inédit avec uniquement des instruments à cordes dont 3 guitares ! Il sera également avec ce quintet novateur, un des pionniers du jazz Européen.

Deuxième période : électrique​​​​​​​

L’utilisation du microphone dans les studios (qui remplace le cornet acoustique), sonne l’avènement de l’enregistrement « électrique » vers 1926-27. C’est une révolution dans le monde du jazz, qui va permettre, comme je l’ai dit dans un autre article, d’enregistrer enfin une batterie complète, d’améliorer considérablement la qualité des enregistrements, mais aussi de mettre en lumière et en valeur des instruments relégués jusqu’ici exclusivement dans un rôle d’accompagnement. Cette avancée technique ouvre la voie à la modernisation de la guitare, à son amplification sur scène, et donc à son émancipation.

Mais paradoxalement, le style Swing qui va pointer son nez vers 1929, aura du mal à considérer d’emblée la guitare comme un potentiel instrument soliste. Les banjoïstes vont se convertir à la guitare, mais l’instrument gardera un rôle purement rythmique dans la plupart des orchestres, et jouera encore une dizaine d’années de façon acoustique en faisant le tempo. (Pour rappel : jusqu’à l’arrivée du bebop en 1939/40, le jazz était essentiellement une musique de danse).

Eddie Durham

Le véritable pionnier de la guitare électrique, est très certainement Eddie Durham (1906-1987). On l’entend jouer, avant tout le monde, de la guitare à « résonnance acoustique » équipée d’un micro, dans l’orchestre de Bennie Moten à Kansas city (Octobre 29 à décembre 32), dans New Vine Street Blues, Professor Hot Stuff, When I’m Alone… Il fera ensuite partie de l’orchestre de Jimmie Lunceford, dans lequel il enregistrera Hittin’ the Bottle, le 30 septembre 35, qui pourrait être considéré comme le premier enregistrement de jazz avec une guitare électrique.​​​​​​​

Ce n’est qu’au milieu des années 30, qu’un certain Charlie Christian, âgé de 17 ans, rencontre Eddie Durham qui lui conseille d’acheter une guitare électrique. Le jeune guitariste va alors reproduire les solos des saxophonistes et imaginer une technique qui va permettre à la guitare de se hisser au même niveau que les cuivres dans l’orchestre… Il ouvre la voie à d’autres guitaristes moins connus et pourtant pionniers eux aussi, comme Floyd Smith, Leonard Ware (chez Bechet en 38), Oscar Moore (fantastique dans le Nat King Cole trio de 37 à 48), Irving Ashby (dans le sextet de Lionel Hampton, et qui remplacera Moore chez Nat Cole), et bien d’autres encore…

Charlie Christian enregistrera ses plus beaux solos en 41 dans le sextet de Benny Goodman. Très influencé par l’arrivée du Bebop, il reste quelques traces de jam sessions en mai 41 avec Thelonious Monk et Kenny Clarke… Décédé prématurément d’une pneumonie le 9 mars 42, il passera le flambeau à Barney Kessel (qu’il rencontre en 39), et tous les guitaristes bebop comme Tal Farlow, Jimmy Raney, Grant Green, Kenny Burrell, Wes Montgomery, Jim Hall et tant d’autres, qui contribueront à la percée de la guitare dans le monde des instruments solistes et imposeront celle-ci comme un instrument aussi complet que le piano. Aujourd’hui, dans le jazz que l’on qualifie d’actuel, la guitare s’est tellement émancipée avec des guitaristes comme John Mc Laughlin ou Pat Metheny, que l’on ne la considère plus du tout (et c’est peut-être dommage d’un certain côté) comme un instrument d’accompagnement ! belle revanche ! Voici une anecdote hallucinante que racontait volontiers Freddy Green à propos de son rôle dans l’orchestre de Count Basie (Il y jouera de 1935 à 1984…). Lorsqu’on lui posait la question : « mais pourquoi ne mettez-vous pas un micro devant la guitare ? on ne l’entend pas », Count Basie répondait : « La guitare ? On doit l’entendre lorsqu’elle s’arrête de jouer »…

Stan Laferrière​​​​​​​

 Docteur Jazz 

Sur docteurjazz.com/histoire-de-la-guitare-dans-le-jazz

 
HISTOIRE DE LA GUITARE DANS LE JAZZ

Sur jazz-way.fr/histoire-de-la-guitare-jazz

La place de la guitare a toujours été particulière dans l’Histoire du jazz. Instrument au début du XXe siècle uniquement acoustique, son rendu sonore trop faible cantonnait la guitare a un rôle essentiellement rythmique. C’est avec l’apparition des guitares amplifiées dans les années 40 que la guitare peut devenir un instrument soliste à part entiere.

LES ORIGINES DE LA GUITARE DANS LE JAZZ

Au début du XXe siècle aux Etats Unis, la guitare, instrument peu onéreux et facile à transporter devient très vite, avec l’harmonica, l’instrument privilégié des bluesmen qui l’accordent souvent en open tuning et mélangent des lignes de basses avec l’utilisation du bottleneck. Le style le plus étonnant de cette époque reste sans doute le jeu en fingerpicking (avec tous les doigts de la main droite et sans médiator), hérité du ragtime et parfois transposé directement du piano. Parmi ces guitaristes de blues acoustique, le plus légendaire reste Robert Johnson (1911-1938), l’homme dont on prétendait qu’il avait vendu son âme au diable contre son jeu de guitare. Lors de deux sessions enregistrées en 1936 dans des conditions rocambolesques, Johnson a laissé une œuvre originale et forte qui inspirera ou sera copiée par des dizaines de musiciens et guitaristes.

LA GUITARE JAZZ DANS LES ANNÉES 30

En ce qui concerne le jazz, la guitare apparaît rarement dans les orchestres de la Nouvelle Orléans où le banjo est préféré pour sa résonance et sa sonorité aiguë se mariant à merveille avec les basses profondes du tuba. Au début des années 20, en l’absence d’amplification, ces deux instruments passent beaucoup mieux aussi bien dans les clubs de jazz que sur les disques, le banjo permettant également de produire des effets pouvant faire oublier l’absence de batterie . Pourtant, avec les nouvelles techniques d’enregistrement et la plus grande souplesse exigée des sections rythmiques pendant les périodes mainstream et swing, la tendance s’inversera au début des années 30 avec le remplacement du banjo par la guitare et celui du tuba par la contrebasse. Pas mal de banjoïstes des années 20 se reconvertiront ainsi progressivement dans la guitare. Cependant, au début des années 30, si les guitaristes, qui commencent à utiliser le médiator procurant un son plus sec et plus précis, se sont faits une place au sein des orchestres de jazz (comme Clarence Holiday, le père de Billie, chez Fletcher Henderson, Fred Guy chez Ellington et surtout Freddie Green, chez Basie), ils sont encore loin de se faire entendre à part entière et se contentent de jouer les accords sur les quatre temps en se limitant à un rôle rythmique dont personne n’attend d’ailleurs qu’ils en transgressent les limites. Pourtant ici et là, surgissent quelques accidents : l’orchestre s’interrompt pendant quelques mesures, le temps pour le guitariste de placer un rapide solo, parfois en accords ou en arpèges, parfois aussi une ligne mélodique ou un trait improvisé souvent hérité du blues.

LES GUITARISTES PRÉCURSEURS DE LA GUITARE JAZZ

Venant du blues, Lonnie Johnson (1899 – 1970) est un guitariste essentiel dans l’histoire de la guitare jazz. A l’aise dans le blues classique mais aussi dans un contexte plus jazz (Armstrong mais aussi Ellington ) Johnson fût un mélodiste inspiré, ses lignes jouées avec vibrato sur une seule corde pouvant être considérées comme les balbutiements de ce que fera plus tard Charlie Christian. Ses duos avec le guitariste blanc Eddie Lang (1902 – 1933), qui est sans doute l’un des premiers improvisateurs à la guitare, sont passionnants par la richesse des mélodies et des rythmes et méritent vraiment d’être redécouverts. (Guitar Blues, Have To Change Keys To Play These Blues….) Eddie Durham (1906-1987) peut être considéré comme celui qui a amené la guitare électrique au jazz. On peut l’entendre jouer sur une guitare à résonance acoustique munie d’un micro dans l’orchestre de Bennie Moten à Kansas City d’octobre 1929 à décembre 1932 . De 1935 à 1937, il fait partie de l’orchestre de Jimmie Lunceford où il est particulièrement bien mis en évidence sur le morceau Hittin’ The Bottle enregistré le 30 septembre 1935. Ce titre est l’un des premiers enregistrements de jazz enregistré avec une guitare électrique.

LA GUITARE DE BIG BAND

Les années 30 furent marquées par la période « swing » avec comme vedette Benny Goodman, Duke Ellington, Count Basie et autres grands chefs d’orchestre qui caractérisent cette « Big Band Era ». Le rôle de guitariste de grand orchestre garantissait un revenu régulier, mais ne laissant en revanche que peu de places à l’expression musicale. Pourtant les guitaristes de grand orchestre étaient nombreux : ils marquaient quatre temps par mesure et apportaient une sonorité moelleuse et compacte à la section rythmique. Il impliquait néanmoins un esprit d’ auto-sacrifice, dans la mesure où le guitariste souvent doté d’un savoir harmonique plus étendu que celui des solistes qu’il accompagnait, n’avait que rarement la possibilité de s’exprimer lui même en solo. Tous les orchestres possédaient leurs rythmique : Lew Black avec les New Orleans Rythm Kings, Lee Blair avec Jelly Roll Morton, Fred Guy avec Duke Ellington. Le guitariste Fred Guy entra chez Ellington en 1925 et conserva son poste jusqu’en 1947. Une nouvelle race de rythmiciens apparut à partir de 1928 qui bien que parfaitement intégrée à la section rythmique, possédait le talent et la technique des solistes. Si leurs solos se faisait le plus souvent en accords, certains développaient de belles improvisations en lignes mélodiques. Lorsque la contrebasse remplaça le tuba, la tentation de doubler la mélodie à la basse disparut, et le rythme devint à la fois plus calme et plus fluide. La formule Banjo/tuba fut définitivement remplacé par le duo guitare/contrebasse.

FREDDIE GREEN : LE GUITARISTE DE BIG BAND

De tous les excellents rythmiciens célèbres de cette époque, un seul devait continuer à jouer de la guitare rythmique dans les années 40, comme si ni Charlie Christian, ni la guitare électrique n’avaient existé. Il s’appelle Freddie Green. Il est considéré comme le meilleur guitariste d’orchestre par ses pairs, reconnaissance qui provient de sa collaboration de plus de quarante années avec la Count Basie All American Rythm Section. Green fit sonner son premier accord en 1937 avec Count Basie. « En premier, lorsque je rejoignis Basie, j’essayai le jeu en lignes mélodiques, se souvient Freddie, mais cela ne collait pas avec l’orchestre. A l’évidence, ils ne voulaient de cela, donc, naturellement, je me consacrai à jouer le rythme. Ce fut dur pendant un temps, mais comme c’était mon premier boulot d’orchestre en fait, je jouai ainsi, pour leur faire plaisir. C’est ainsi que je devins guitariste rythmique, vraiment par accident. » Interrogé par la naissance de la rythmique Basie-Jones-Page-Green, Freddie Green se souvient : « Cela se fit. Nous n’avons rien fait pour avoir un son. Nous l avons crée en jouant. » La « All American Rythm Section » devint la carte de visite de Basie, elle fut la première à avoir un son immédiatement reconnaissable. Le « beat » caractéristique de l’orchestre dépendait en grande partie du son présent, régulier et précis de la guitare acoustique de Freddie. Une partie de son secret réside dans sa façon de tenir l’instrument. Il jouait de la guitare inclinée, presque posée à plat. Ainsi il peut faire des accords plus profonds essentiellement sur les quatre cordes graves. Ses cordes de gros calibre apporte leurs contributions à cela. « Je ressentais mieux la musique comme cela et j’avais les cordes plus hautes que la plupart des guitaristes car j’avais trouvé qu’on était mieux entendu comme ça. » 

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Tout ce que vous devez savoir sur la Guitare Gibson ES-335

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Lancé il y a 55 ans, en 1958, la ES-335 est sans aucun doute un classique, non seulement pour Gibson, mais aussi pour tous les modèles de guitares électriques. Le modèle Les Paul est à la guitare “solidbodies” ce que la ES-335 est aux guitares  “hollow-bodies”, polyvalente et très convoitée par les guitaristes de tous les styles de musique. La conception de base a été cependant en constante évolution. Si vous ne connaissez pas les différences de votre 335 avec les modèles 345, Lucilles, Trini Lopez et Dave Grohl et plus, voici un guide rapide.

Gibson ES-335
Le président  et designer en chef pour Gibson dans les années 50, le légendaire Ted McCarty, croyait que la ES-335 était juste derrière la solidbody Les Paul le corps le plus important pour l’entreprise en terme de conception. “Je suis venu avec l’idée de mettre un bloc d’érable massif dans un modèle acoustique … ce dernier permettrait d’obtenir un peu le même son qu’une solidbody standard, plus l’instrument est creux et plus il vibre, c’est pourquoi nous aimerions obtenir une combinaison d’une guitare électrique solid body et d’une hollowbody”, a t-il rappelé. À bien des égards, l’ES-335 rappelle la “The Log” que Les Paul avait fabriqué chez Epiphone. Mais la ES-335 est beaucoup plus sophistiquée.

L’ES-335 a été la première guitare « slimline » archtop que le monde avait connu. Son corps mince (seulement 1,75 « ), double cutaway, semi-hollow body avec (bloc en érable massif au centre) la rend plus facile à manipuler que les grosses guitare jazz  Hollowbody qui l’ont précédé. L’ES-335 a été livrée avec un simple binding, des ouïes en “f”, et en finition Sunburst ou naturelle. 

Beaucoup ont customisé leur modèle eux-mêmes: Alvin Lee avec sa  335 “Big Red” a ajouté un micro simple bobinage entre les humbuckers avec sa propre commande de volume, et un chevalet différent.

Gibson ES-345

L’ES-345 a également été lancé en 1958 comme une version chic de la ES-335. Le design de la 345 était quasi-identique à la 335, mais présentait un sélecteur multi-positions “Varitone”. Ce dernier ajoutait diverses combinaisons de micros et condensateurs au circuit de la guitare permettant d’obtenir plus de couleur tonale au son. L’ES-345 a également comporté un option de jack plaqué or avec sortie stéréophonique,de grandes  incrustations de repère de touche en parallélogramme et un binding plus large que celui de l’ES-335. Un notable utilisateur de l’ES-345 était le légendaire bluesman Freddie King, une influence majeure pour Eric Clapton.

Gibson ES-355

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La 355 est le modèle haut de gamme, si vous aimiez la ligne 58. La finition cerise était habituellement la norme, mais d’autres couleurs ont été utilisées. Les ES-355S avait généralement soit un Bigsby soit un vibrato Gibson et un Varitone stéréo. Une touche en ébène avec incrustations de repères de grande taille, des mécaniques de style custom  étaient le standard. Comme l’ES-335 et l’ES-345 ont été nommées en raison de leur prix en dollars d’origine. Pas cher? Eh bien, 355 $ en 1958 équivalaient à environ 2800 $ en 2013, une ES-355 est à un prix équivalent de nos jours. 

L’ES-355 a également trouvé sa place dans de nombreuses mains. Le guitariste le plus connu est sans doute BB King, dont la marque de guitare, « Lucille », a été la base d’un modèle signature 1981. Mais l’ES-355, en blanc, a également été souvent jouée par Rush, Alex Lifeson. “J’ai eu ma 355 en 1976, et elle est devenue ma guitare principale probablement jusqu’à ’81 ou 82.”
Au Royaume-Uni,  l’ES-355 est devenue, c’est assez surprenant, une guitare indie rock / alt de choix. Johnny Marr en a régulièrement joué une dans la brêve carrière de The Smiths dans les années 80, et Bernard Butler (Suede) et Noel Gallagher (Oasis / solo) reconnaissent l’achat d’une 355s rouges avec Bigsby uniquement parce qu’ils étaient fans de Marr.

 

Gisbon ES-330

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Vous pensez peut-être qu’une ES-330TD (à partir de 1959) est juste une 335 plus bas de gamme. Faux. Elle a la même forme de corps, mais est entièrement creuse. Ses sons chauds ont trouvé grâce auprès de grands musiciens de jazz de Wes Montgomery à Emily Remler, mais ne pensez pas qu’un hollowbody ne peut pas être aussi rock. Dans sa marque Epiphone la Casino, cette hollowbody similaire à une 335 a également été une favorite de John Lennon, George Harrison et Paul McCartney des Beatles.

Pour 2013, l’ES-330TD est de retour. L’ES-330TD (Vintage Burst) est une classique avec deux micros Vintage P-90 et un cordier trapèze. Ensuite, il y a l’ES-390 de la Memphis Gibson Custom avec son corps plus petit, toujours creux, mais avec des humbuckers et une finition cherry brillante, Sunburst Vintage ou ébène. L’ES-390 est essentiellement une “nouvelle” guitare, mais montre que la forme du modèle 335 est adaptable.

Gibson Trini Lopez

Il a conçu deux guitares pour Gibson, la Trini Lopez Standard et la Lopez Deluxe, qui ont été produites de 1964 à 1971. Ses guitares sont très appréciées des musiciens, dont Dave Grohl des Foo Fighters.

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De 1964 (71 pour la première fois), Gibson fabriqua des modèles Trini Lopez. Lopez était une grande star à l’époque, et la standard était une embardée sur la conception originale de la 335, des ouïes en “f” et incrustations repère de touche de type “diamond”,  et une tête style “Non-reverse Firebird”.

“J’ai donné à Gibson toutes les idées que j’aimais, les incrustations repère de touche et les ouïes en “f”de type “diamond”, la tête, ainsi que l’emplacement des boutons pour rendre plus facile pour moi de passer de la position “rythm” à “Lead”, dit Lopez. Noel Gallagher était aussi un fan de ce dernier, il a souvent joué un Trini Lopez des années 60 dans le début des années 2000 avec Oasis. La Gibson Trini Lopez est de retour en production depuis, mais les originaux et les rééditions sont maintenant une perle rare.

 

Gibson B.B. King Lucille

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BB King: "Lucille", sa guitare, tout aussi légendaire que le roi du blues

Romain Herreros Rédaction du HuffPost 15/05/2015 

Lucille, c'est le nom que le roi du blues avait donné à sa guitare (ou plutôt à toutes ses guitares). Fétichiste comme tout bon guitariste, il avait baptisé son instrument après que celui-ci avait échappé aux flammes d'un incendie qui frappait le "dance hall", où il s'était produit, un soir de 1949, à Twist, dans l'Arkansas. Sa première "Lucille" était une "Gibson L-30", guitare caractéristique de l'époque et commercialisée par la célèbre marque en 1935. L'anecdote est racontée par le king lui-même, dans une interview qu'il avait accordé à Jazzweekly.com

L'anecdote racontée par le "king"

"Twist est à environ 70 km au nord-ouest de Memphis. Il faisait donc assez froid en hiver. Pour chauffer la pièce, ils se servaient d'un espèce de poêle, qu'ils mettaient au milieu de la piste, dans lequel ils mettaient du bois et du kérosène ou du carburant pour l'allumer. Les gens dansaient autour, il n'y avait habituellement pas de problème. Mais ce soir là, deux gars ont commencé à se battre. Et l'un d'eux à fait tomber le poêle qui a déversé du kérosène sur le sol. Ça a fait comme un fleuve de feu et tout le monde s'est précipité vers la sortie, moi compris", expliquait-il. "Mais une fois dehors, j'ai réalisé que j'avais laissé ma guitare à l'intérieur. J'y suis donc retourné pour elle", détaillait-il expliquant que le lieu était en bois, et qu'il avait littéralement craint d'y laisser sa vie. "Le lendemain, nous avons appris que les deux s'étaient battus pour une fille qui travaillait là et qui s'appelait Lucille. Donc, j'ai nommé ma guitare Lucille pour me rappeler de ne jamais faire une chose comme ça", racontait-il alors qu'il en était à sa 16ème guitare du nom.

Divorcé deux fois, B.B. King a même dédié une chanson-déclaration à celle à laquelle il sera toujours fidèle:

"Le son que vous écoutez / provient de ma guitare nommée Lucille / Je suis vraiment fou de Lucille / Lucille m'a arraché à la plantation / vous pouvez dire qu'elle m'a apporté la célébrité" (Lucille, 1968).

En 1969, BB King a aussi baptisé un album en hommage à "sa" Lucille.

Le talent et l'anecdote de BB King ont donc donné des idées à la marque Gibson qui a commercialisé une réplique de la célèbre "Lucille" en 1980. Pour ce faire, le fabriquant de guitares a donc préféré s'inspirer du vieux modèle L-30 à ceci près que la "Lucille" ne possède pas d'ouïes comme en possèdent habituellement celles dites "demi-caisses". Ce choix s'explique par la volonté d'illustrer par cette particularité l'anecdote de la guitare du roi du blues et ainsi, de capitaliser sur sa légende.

Et histoire de s'assurer que la guitare devienne un classique chez les aficionados, Gibson a commercialisé une version "low cost" via sa filiale Epiphone. Pour la version Gibson, il faudra débourser plus de 4000 euros pour espérer en acheter une alors que la version Epiphone se monnaie aux alentours de 600 euros. Avec la disparition de son créateur, la célèbre "Lucille" devrait donc devenir encore plus mythique.

Romain Herreros Rédaction du HuffPost 15/05/2015 

Icône de longue date dans la gamme Gibson Memphis, la B.B. King Lucille est étroitement basée sur la guitare du King of the Blues pour offrir le look, la sensation et le ton qui ont contribué à créer une légende.

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La Lucille de B.B. King du Gibson Custom est une variation de l’ES-355. Le modèle signature de B.B. King a un corps sans ouïes et un cordier avec “fine tuner” TP-6. Elle est disponible en finition ébène et Cherry.

Dans les années précédentes, le de B.B. King jouait une 355. Vous pouvez entendre le “honk” des capacités du VariTone sur les classiques de B.B. King en 1969 “The Thrill is Gone”. B.B. King jouait une ES-335S et aussi une ES-345S, mais la somptueuse 355 était la solution pour B.B. King … et devint la base de la signature Lucille (à partir de 1980).

Dans les premières années, B.B. King obturait les ouïes en f de son ES-355 avec un chiffon pour inhiber la rétroaction, de sorte que l’absence d’ouïes sur la Lucille était une nécessité pour le bluesman.

Gibson CS-336 et autres variations

Gibson CS-336

Une « standard » de la taille d’une 335 est trop grand pour vous? Adoptez la 336, une version à échelle réduite. Avec un corps de 33 cm de large et 41 cm de long, elle peut être plus facile pour certains gabarits, mais ressemble toujours à une ES-335 classique.

Et il y a aussi la 339 (et au dessus la 359). Avec quelques légères différences dans les bois et la construction, mais si vous trouvez un ES-335 standard un peu trop volumineuse, regardez ces variations de taille.

Gibson ES-339

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Gibson ES 359

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Basé dans le New Jersey, le guitariste Ivan Boogaloo Joe Jones est l’un des premiers d’un nouveau groupe de joueurs soul signés chez Prestige à la fin des années 1960. Avec Houston Person et Charles Earland, ils ont indiqué la voie à un jazz funky trempé de blues qui allait dominer les sorties du label ™ au cours des quatre ou cinq années suivantes. Jones ™ premier album sort début 1968. Son titre, Introducing The Psychedelic Soul Jazz Guitar Of Joe Jones, était une tentative de tirer profit des tendances musicales actuelles, mais l’album présentait un très bon soul jazz, une formule répétée sur son deuxième album. Ses cinq albums suivants s’intègrent dans le modèle funky de soul jazz proposé par le label, Jones alternant languissant comping avec une improvisation rapide. Ces albums sont tous des collectionneurs recherchés ™ morceaux. La chanson-titre de son dernier ensemble Prestige, †̃Black Whip’, est son numéro le plus en demande au Royaume-Uni où il est devenu un classique de la danse jazz. Par Dean Rudland

01 The Mindbender 00:00

02 Il y a une montagne 05:00

03 Jeux 10:41

04 Bâtons et pierres 15:10

05 Blues pour Bruce 20:19

06 Le rythme continue 26:15

07 Dès maintenant 29:40

08 Appelez-moi 33:10

09 Allumer mon feu 39:15 

10 Pour Big Hal 43:15

11, infirmerie St James 50:22

12 Prenez tout 55:48

13 fois après l’heure 59:40

14 Ivan The Terrible 67:10

Limerick Knowles Jr. (orgue) Joe Jones (guitare) Alexander Witherspoon (basse électrique) Bud Kelly (batterie) Rudy Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, NJ, 15 mars 1967 Joe Jones (guitare) Ron Carter (basse) Ben Dixon (batterie) Richie « Pablo » Landrum (congas) Rudy Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, NJ, 12 décembre 1967 Date de sortie 1968

Jazz et guitare : l’accord presque parfait…

Brève histoire d'une belle rencontre en huit guitaristes...

Publié le 06/06/2017 par Eric sur www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait/

Grant Green

Le développement de la guitare jazz est marqué par des avancées technologiques et par de nombreux précurseurs. Ainsi l’amplification de l’instrument révolutionne les pratiques et permet aux guitaristes de jouer à la manière des saxophonistes, et non plus en soutien rythmique de l’orchestre. Mais bien avant déjà, certains avaient essayé d’occuper un autre rôle au sein de l’orchestre. Dans les années 1920, Lonnie Johnson et Eddie Lang sont les premiers guitaristes à jouer du jazz non plus en accords mais en interprétant des solos en single note.  Par la suite de nombreux guitaristes marquent de leur empreinte l’histoire de cet instrument : George van Eps, Freddie Green, Teddy Bunn… Mais deux guitaristes s’illustrent de manière décisive et établissent de nouvelles manières de jouer, ouvrant la voie à une plus grande reconnaissance de cet instrument.

Deux précurseurs :

Charlie Christian :

Sa vie est courte, il meurt à 26 ans, mais sa renommée est grande. On ne compte plus les guitaristes de tous styles qui le citent comme source d’influence majeure. Charlie Christian commence sa carrière au moment où l’amplification des instruments permet à la guitare de trouver une place plus importante dans les orchestres de jazz. Le jeune Christian peut délaisser le jeu en accords en soutien rythmique. La guitare devient un instrument de soliste qui peut rivaliser avec les cuivres. Pour cela Charlie Christian s’inspire d’une de ses idoles, le saxophoniste Lester Young. Le guitariste développe son jeu : enracinement dans le Blues, efficacité rythmique et mélodique, ouvrant ainsi de nouveaux territoires pour son instrument. Il devient un maitre du swing en incorporant l’orchestre de Benny Goodman, tout en participant à la naissance du Be Bop, jammant entre autres avec Monk, mais il meurt avant de connaitre l’avènement de la révolution Bop. Il fait ainsi partie de ceux dont on dit qu’il y a un avant et un après.

L’album : The Genius of the electric guitar de Charlie Christian

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

Django Reinhardt 

Contemporain du précèdent, Django Reinhardt vient d’une toute autre culture : les tziganes. Il est sans doute le premier virtuose du jazz, possédant une dextérité, un sens de l’improvisation et du swing uniques. Il est aujourd’hui encore l’un des guitaristes les plus respectés et influents de l’histoire du jazz des deux côtés de l’Atlantique. Autodidacte, et formé à l’école des bals musettes parisiens, il commence d’abord par jouer du banjo. Mais suite à l’incendie de sa roulotte, il perd deux doigts à la main gauche. Après une longue convalescence, il adopte la guitare (les cordes sont moins dures) et développe une technique lui permettant de jouer à nouveau. Il trouve sans doute dans le jazz une liberté qui lui permet d’exprimer au mieux ses capacités. Particulièrement originale, la musique de Reinhardt est immédiatement reconnaissable par son sens de l’improvisation et par son dynamisme.

L’album : The Best of Django Reinhardt*

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

Après les explorations du be bop marquées entre autres par les guitaristes : Jim Hall, Tal Farlow, Jimmy Raney… , les années 60 et 70 apportent un nouvel âge d’or à la guitare. L’instrument devient plus présent et prend de multiples directions.

Jazz blues

Miles Davis lui-même enjoignait ses accompagnateurs à rester bluesy (« keep it bluesy« ). Au début des années 60’ en pleine période post bop certains opèrent un retour vers les origines.

Wes Montgomery

On peut noter trois périodes dans la carrière musicale de Wes Montgomery, une première durant laquelle il écume les clubs d’Indianapolis, sa ville natale avec ses frères tout en travaillant à l’usine locale pour nourrir sa famille (sept enfants), travaillant la journée et jouant le soir en club. Puis son nom commence à circuler auprès des jazzmen qui viennent jouer dans sa ville. Et après 10 ans d’une vie éprouvante entre son travail, les séances en club et sa famille, il est découvert par Cannonball Adderley, qui le recommande pour une séance d’enregistrement. Il sort un premier album  sous son nom et c’est le succès : début de la deuxième période. Il enregistre de nombreux disques qui se vendent très bien et entreprend de nombreuses tournées aux Etats-Unis et en Europe. Devant l‘engouement du public, le guitariste va choisir une voie plus commerciale et peut-être celle de la facilité. Il change de maisons de disques et devient un artiste pop. C’est la dernière période, celle du jazz-crossover ou smooth jazz, il enregistre des mélodies simples, avec des orchestres à cordes, mais toujours avec ce toucher, ce son doux, délicat, moelleux. Son public s’élargit, il passe en radio nationale, le succès survient, mais il décède d’une attaque cardiaque à 43 ans.

Wes Montgomery posséde une grande maitrise technique et un grand sens de l‘improvisation, qu’il met au service de sa musique : spontanée, envoutante, élégante, évidente et accessible, et toujours originale.

L’album : Bumpin’on Sunset : Best of Wes Montgomery

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

Kenny Burrell

Jimmy Smith le présentait comme « l’homme de la renaissance guitaristique » et Duke Ellington le considérait comme « le meilleur guitariste du monde », en tout cas un des meilleurs. Il se destinait pourtant au départ au saxophone. C’est un sessionman très recherché par les plus grands. Capable de tout jouer, il accompagne notamment John Coltane, Sonny Rollins, Dizzy Gillespie, Oscar Peterson, Gil Evans, Stan Getz, … Comme Wes Montgomery, il est influencé par Charlie Christian et Django Reinhardt, mais également par T Bone Walker et les bluesmen de Chicago. Mais il étudie aussi la musique classique au Wayne State Collège. En pleine période hard-post-bop, il revient à l’essentiel, à la simplicité, aux racines du jazz : au Blues. Il enregistre ce qui sera un de ses plus grands succès : Midnight Blue paru chez le label Blue Note. Accompagné entre autres de Stanley Turrentine au saxophone et de Ray Barreto aux percussions il réalise ainsi le plus bluesy des disques de jazz. Cinquante ans après l’album est toujours aussi efficace et sobre, aucun bavardage inutile juste du groove, du swing et du feeling. Sur des tempos lents, où les percussions latino trouvent aisément leur place. Tout parait ici évident, simple, mais bien sûr « ce qui est simple n’est pas toujours facile ». A la suite de cet album, il enregistre dans le même esprit de nombreuses ballades bluesy.

L’album : Midnight Blue de Kenny Burrell

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

Nous aurions pu citer encore Barney Kessel, digne héritier de Charlie Christian pour son sens du swing et du blues ou bien encore Joe Pass, …

Jazz funk 

Les années 60 voient l’avènement de la soul music, et l’émergence du funk, deux musiques dansantes, énergiques. En  s’inspirant de ce groove le jazz retrouve sa fonction festive, au grand dam de certains afficionados.

Grant Green

Un des héros les plus méconnus du jazz, ce musicien emblématique du label Blue note participe à un nombre impressionnant de séances d’enregistrement pour ce label. En 1961 par exemple Grant Green enregistre 7 albums sous son nom et collabore à une vingtaine de sessions pour d’autres. Il apparait avec un grand nombre de jazzmen différents, avec une prédilection pour les souffleurs, dont il reconnait l’influence sur son jeu. Capable de passer du hard bop au blues, au gospel, au soul jazz avec une grande aisance, Grant Green possède un style très imprégné de blues et de gospel. A la fin des années 60’, il enregistre des disques à prédominance R&B et funk, marqués par un jeu basé sur des répétitions de riffs et un style très incisif. Il est redécouvert à la fin des années 80, à l’ère de l’Acid jazz et du Hip Hop, période à laquelle ses musiques sont abondamment samplées.

L’album : Street funk & jazz grooves de Grant Green

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

 
George Benson

Plus connu pour ses disques soul-pop et ses talents de crooner que comme guitariste de jazz, George Benson choisit la voie du succès commercial, aux dépens de l’aventureux chemin du jazz. Pourtant, il possède un phrasé lyrique et brillant, un groove efficace que l’on peut percevoir même dans ses disques les moins jazzy. Il commence sa carrière musicale très tôt, dès 12 ans. Il côtoie Jimmy Smith, Freddie Hubbard, Miles Davis, Sarah Vaughan, Albert Ayler. Et s’il est souvent décrit comme disciple de Wes Montgomery , il possède un style particulier reconnaissable en particulier par ce scat mélodique : doublant par le chant ses solos de guitare.

L’album : Bad Benson de George Benson

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

D’autres guitaristes réalisent  des albums dans cet esprit : Boogaloo Jones, Russel Malone, Cornell Dupree…

Jazz rock

Dès la fin des années 60 l’influence de la rock music se fait sentir sur le jazz. Un homme est à l’origine de cet engouement : Jimi Hendrix. Ainsi le jazz reprend à son compte des éléments rock : puissance sonore, larsen et autres innovations techniques.

John McLaughlin

En 1969 John McLaughlin débarque à New York en provenance d’Angleterre. Il vient d’être recruté par Tony Williams pour intégrer son groupe Lifetime, puis par Miles Davis pour rejoindre son orchestre afin d’opérer la nouvelle direction musicale du trompettiste. C’est le début du jazz rock (ou jazz fusion). McLaughlin ouvre de nouveaux horizons et renouvelle en quelque sorte la guitare jazz. Il faut dire que McLaughlin a déjà derrière lui déjà un long passé de musicien. Il possède de nombreuses qualités : vélocité, sens de l’improvisation, éclectisme (il sait tout jouer : musique indienne, hard rock, blues, flamenco… ). Il continuera d’évoluer en ne cessant de défricher de nouveaux territoires.

L’album : Tribute to Jack Johnson de Miles Davis

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

John Mclaughlin est considéré comme l’un des plus grands guitaristes et fusionnistes du monde. Le fait que Jeff Beck (le guitariste d’un guitariste) le considère comme le plus grand guitariste vivant du monde, justifierait que McLaughlin soit appelé un « guitariste du guitariste ». Avant la sortie de son premier album Extrapolation en 1969, McLaughlin était un musicien de session vorace et un collaborateur, avec une connaissance en développement rapide du jazz moderne, du hard bebop et bien sûr du R and B, jouant dans tout ce qui l’intéressait musicalement, et faisant également le passage de guitariste rythmique standard pendant environ 15 mois dans une variété de différents contextes de musique populaire pour maintenir les revenus dans le Londres des années 60. Certains des morceaux présentés sont des joyaux absolus, et montrent à quel point John Mclaughlin avait parcouru à la fois techniquement et musicalement, avant même la sortie de ses débuts. Cela montre aussi son bon goût; il semblait geler et coller aux meilleurs musiciens autour de lui à l’époque (milieu à la fin des années 60).

John Mcaughlin-Les enregistrements des années 60

« El Primer Horizonte ».

Track listing:

1: With the Graham Bond Quartet — Untitled Abbey Road Blues (1963) 0:00-5:05.

2: With The London All Stars - Drum Stop (1965) (session) 5:06-7:45.

3: With Howard Black - Gypsy In My Soul (1966) (concert de session) 7:45-10:32.

4: The Mike Carr Trio with John McLaughlin — Nica’s Dream (1966) 10:33-17:39

5: With the Mike Carr Quartet — The Sidewinder (Live 1966) 17:42-22:52

6: With Big Jim Sullivan - The Koan (1967) 22:53-25:59

7: With Sandy Brown and His Gentlemen Friends - Manchester England (1967) 26:01-30:23

8: With the Danny Thompson trio — Mutiny On The Light Live (BBC 1967) 30:24-36:03

9: With the Danny Thompson trio — Mysterianimoso (Live BBC 1967) 36:04-39:25

10: With the Danny Thompson trio — Spectrum Plectrum (1967 Live) 39:26-42:30

11: With the Danny Thompson trio — Cecilia (1967, live) 42:32-47:45

12: With Jack Bruce - Things We Like (1970) (enregistré en 1968) 47:46-51:19

13: Avec le Gordon Beck Quartet - Michelle (1968) 51:20-56:34

14: With The Gordon Beck Quartet — These Boots Are Mad (1968) 56:36-1:00:39

15: Avec Kenny Wheeler - Sweet Dulcinea Blue (1969) 1:00:40-1:04:20.

Larry Coryell 

L’autre figure marquante du jazz rock, vient du monde du rock et du country and western. Larry Coryell est d’abord influencé par Chet Atkins, Chuck Berry, Ricky Nelson avant de découvrir Django Reinhardt et Barney Kessel. Son jeu est un cocktail de toutes ces influences mais aussi des expérimentations jazz, be bop ou Hendrixiennes. Il a ainsi contribué au renouvellement du langage guitaristique et réussi la fusion de genres qui auparavant s’ignoraient mutuellement. Larry Coryell est mort en février 2017.

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

A la suite de ces deux pionniers du jazz rock, de nombreux guitaristes continuent l’exploration de nouveaux horizons, on peut citer : John Scofield, Mike Stern, Pat Metheny, John Abercrombie, Al Di Meola…

Mais la liste est interminable et l’histoire infinie…

PUBLIÉ LE 06/06/2017 PAR ERIC sur /www.linflux.com/musique/jazz-guitare-laccord-presque-parfait

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