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Publié par J.L.D.

The Essential Jefferson Airplane: Jefferson Airplane: Amazon.fr: CD et  Vinyles}

JEFFERSON AIRPLANE

Gene SANTORO, « JEFFERSON AIRPLANE », Encyclopædia

Universalis [en ligne], consulté le 9 août 2022. URL :

https://www.universalis.fr/encyclopedie/jefferson-airplane/

The Jefferson Airplane est un groupe de rock psychédélique(1) américain surtout connu pour ses textes politiques mordants, ses harmonies élaborées et ses titres hallucinatoires comme Surrealistic Pillow et White Rabbit. Jefferson Airplane a été un important porte-drapeau de la contre-culture dans les années 1960, mais dans ses créations ultérieures des années 1970 et 1980, le groupe s'est imposé dans un style plus proche du courant dominant. À l'origine, il se composait de Marty Balin (de son vrai nom Martyn Jerel Buchwald), Paul Kantner, Jorma Kaukonen, Signe Anderson, Skip Spence, Jack Casady, et Bob Harvey. Par la suite, le groupe a compté dans ses rangs Grace Slick (de son vrai nom Grace Barnett Wing), Spencer Dryden, Papa John Creach, David Freiberg, Craig Chaquico et Aynsley Dunbar.

Le groupe débute au milieu des années 1960 ; il est constitué d'anciens musiciens de folk. Mais, à la fin de l'année 1966, l'ex-mannequin à la voix nerveuse Slick et les rythmes grondants plus durs du bassiste Casady et du batteur Dryden transforment Jefferson Airplane en un groupe doté d'une conscience sociale. C'est le premier groupe basé à San Francisco à obtenir un contrat avec une grande maison de disques, R.C.A. Dans leur deuxième album, Surrealistic Pillow (1967), deux titres s'inscrivent au Top 10, White Rabbit et Somebody to Love, tous deux coécrits par Slick pour son ancien groupe, The Great Society. L'album attire cette année-là des hordes de fans aux spectacles du Summer of Love de San Francisco. Le quartier de Haight-Ashbury était devenu le centre de la contre-culture hippie florissante, mais le mercantilisme et le crime qui a rapidement frappé cette enclave bohème dans le sillage de la fête de l'amour se reflètent l'année suivante dans le brio doux-amer du quatrième album de Jefferson Airplane, Crown of Creation (1968).

Le groupe se produit en public dans des endroits comme le Fillmore Auditorium, et élabore son style d'improvisation cher aux foules qui devient typique de la musique de San Francisco et dont les pionniers sont notamment les Grateful Dead, Big Brother et la Holding Company (avec Janis Joplin) et Santana. Casady, Dryden et le guitariste Kaukonen frappent et planent dans de longs blues psychédéliques, alors que les auteurs-compositeurs Kantner, Slick et Balin harmonisent peu leurs mélodies et leurs paroles. Le meilleur document de leur approche de la scène, Bless Its Pointed Little Head, est l'un des deux albums publiés en 1969 ; l'autre, Volunteers, est un appel à la révolte des jeunes. Outre sa chanson-titre agit-prop, l'album comprend le postapocalyptique Wooden Ships, coécrit par Kantner, David Crosby et Stephen Stills. Volunteers est le dernier sommet créateur de Jefferson Airplane. Le groupe, dont les membres ont changé constamment, a publié des albums pendant vingt ans sous le nom de Jefferson Airplane, Jefferson Starship et Starship. Bien qu'il ait connu des succès commerciaux – notamment avec Red Octopus, qui a été au top du hit-parade en 1975, et avec son single Miracles inscrit au top 10 –, le groupe n'a jamais retrouvé de sa grande période des années 1960.

Gene SANTORO, « JEFFERSON AIRPLANE », Encyclopædia

Universalis [en ligne], consulté le 9 août 2022. URL :

https://www.universalis.fr/encyclopedie/jefferson-airplane/

(1) ROCK PSYCHÉDÉLIQUE

Eugène LLEDO, « ROCK PSYCHÉDÉLIQUE ou ACID ROCK », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 08 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/rock-psychedelique-acid-rock/

Ce rock qui « accroît le champ de la conscience » apparaît dans les années 1960 aux États-Unis, puis gagne la Grande-Bretagne. Lié au flower power et prônant la consommation de L.S.D., il connaît un regain d'intérêt à partir des années 1980 avec des groupes comme XTC.

San Francisco est le berceau du rock psychédélique, synonyme d'acid rock. Le terme psychedelic, qui peut être traduit par « expansion de l'esprit », est utilisé pour la première fois en 1957 par le psychiatre britannique Humphrey Osmond, pour décrire les effets du L.S.D. (« acide »).

Les groupes américains Thirteenth Floor Elevator et The Charlatans se réclament de ce courant, qui assimile un grand nombre d'influences : folk, blues, rock et punk, ce dernier terme désignant le rock garage produit par des groupes de l'Amérique profonde, comme The Remains dans le milieu des années 1960.

Cette musique, intimement liée au mouvement hippie, cherche à se détacher de la pop music en tentant d'innover lors de grands concerts en plein air. Le psychédélisme prône les valeurs des philosophies orientales ainsi que la vie en communauté et critique la société occidentale fondée sur les rapports marchands.

La musique vocale des Beach Boys (Pet Sounds, 1966) et les Beatles (Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, 1967) mais aussi le folk électrifié et engagé de Bob Dylan influencent Country Joe et son groupe The Fish, Grateful Dead et Jefferson Airplane, qui veulent repousser les limites du format chanson et changer les rapports entre les artistes et le public. La gamme des instruments est élargie (sitar indien, percussions...), de même que le sont les effets sur les guitares, comme la pédale fuzz (saturation du signal qui aboutit à une distorsion), le phasing (diminution ou intensification de certaines fréquences simulant des creux ou des pics sonores), l'écho ou le trémolo. L'improvisation collective, les approches bruitistes, qui font référence au free jazz, et le jeu modal apparaissent. En marge de ce courant, Janis Joplin s'affirme comme une interprète de blues hors du commun tandis que Captain Beafheart et Frank Zappa amorcent le virage d'un rock d'avant-garde. Le groupe The Mamas and The Papas gagne une audience mondiale alors que les Doors – dont le nom est tiré du titre d'un essai d'Aldous Huxley, The Doors of Perception : Heaven and Hell, lui-même inspiré par des vers de William Blake – jouent sur scène de longues pièces caractérisées par de longs solos instrumentaux et des variations de dynamique extrêmes. Son chanteur, Jim Morrison, met en musique ses propres poésies et rend hommage à Bertolt Brecht et Kurt Weill dans Alabama Song (1967), adapté de l'air célèbre de l'opéra Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny. Il invente une mystique personnelle où les thèmes freudiens côtoient des inspirations chamaniques.

Le flower power réinvente la beauté en créant une esthétique vestimentaire et graphique qui tournera cependant vite aux affaires purement commerciales, illustrées par les boutiques du quartier hippie de Haight Ashbury, à San Francisco.

L'acid rock a inspiré Jimi Hendrix (ou est-ce l'inverse ?) et influencé le rock planant allemand (Tangerine Dream). Les premières prestations des Pink Floyd peuvent être considérées comme psychédéliques, surtout par l'apport du guitariste Syd Barrett et l'importance du light-show.

À partir de la fin des années 1970, ce son resurgit dans les album de XTC (prononcé « ecstasy »), Sonic Youth, The Cramps, Prince (Around the World in a Day, 1985), The Mission.

L'acid house, branche de la musique techno, se réclame de cette esthétique.

Eugène LLEDO, « ROCK PSYCHÉDÉLIQUE ou ACID ROCK », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 08 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/rock-psychedelique-acid-rock/

Paroles et traduction de la chanson «White Rabbit  Grace Slick & Jefferson Airplane

White Rabbit
Lapin Blanc

One pill makes you larger, and one pill makes you small
Une pilule te fait devenir plus grand, et une pilule te fait rétrécir
And the ones that mother gives you, don't do anything at all
Et celles que maman te donne ne font rien du tout

Go ask Alice, when she's ten feet tall
Va demander à Alice, quand elle mesure 10 pieds

And if you go chasing rabbits, and you know you're going to fall
Et si tu vas chasser les lapins, et que tu sais que tu vas tomber
Tell 'em a hookah-smoking caterpillar has given you the call
Raconte-leur que la chenille qui fume le narguilé a appelé

And call Alice, when she was just small
Et appelle Alice, quand elle était juste petite

 

When the men on the chessboard get up and tell you where to go
Quand les hommes sur l'échiquier, se lèvent et te disent où aller
And you've just had some kind of mushroom, and your mind is moving low
Et tu viens juste de prendre une sorte de champignon,, et ton esprit fonctionne au ralenti

Go ask Alice, I think she'll know
Va demander à Alice, je pense qu'elle saura

When logic and proportion have fallen sloppy dead
Quand la logique et les proportions n'existent plus
And the white knight is talking backwards
Et le chevalier blanc parle à l'envers
And the red queen's off with her head
Et la dame de cœur veut lui couper la tête
Remember what the dormouse said
Souviens-toi de ce que le loir dit :
Feed your head, feed your head
Nourris ta tête, nourris ta tête (1)

(1) ton esprit

 

Publié par ~¤DeaDlY bAd GrrrL¤~ 6328 2 3 6 le 13 mai 2004, 

Surrealistic Pillow (1967)

Chanteurs : Jefferson Airplane

Albums : Stranger Things [OST], Surrealistic Pillow

Paroles de Jefferson Airplane 'White Rabbit'

Signification

Le titulaire «White Rabbit», qui n'est jamais réellement nommé dans la chanson, est un personnage bien connu présenté dans un morceau classique de la littérature anglaise intitulé « Les aventures d'Alice au Pays des Merveilles »(  Alice's Adventures in Wonderland Lewis Carroll 1865). Ce livre est tristement célèbre pour avoir prétendument présenté d'innombrables références au fait de se défoncer . Pourtant, les parents le lisent traditionnellement à leurs enfants. Et c’est le sentiment principal sur lequel l’auteur de cette chanson, Grace Silk, a voulu insister sur le morceau. Elle a perçu une hypocrisie et a voulu présenter aux parents l'idée que l'épidémie de drogues illicites qui a balayé les États-Unis dans les années 1960 était en partie de leur faute. En d’autres termes, les parents eux-mêmes avaient piqué la curiosité de leurs enfants pour les substances.

Premier verset

Et cette idée prend vie en particulier dans le premier couplet. Ici, le chanteur fait remarquer qu’il existe deux types de «pilules» - celles qui vous font planer et d’autres, comme les médicaments, qui vous sont administrées par votre «mère». Mais encore, ce sont les deux pilules quand même.

«White Rabbit» est une ode à l'abus de substances?

Pendant ce temps, le reste de la chanson se lit fondamentalement comme une ode à l'utilisation de ces substances. En effet, Miss Slick aurait conceptualisé cette piste en trébuchant elle-même sur une substance.

Mais ce qui rend cette chanson unique, c'est qu'elle élabore sur le concept de planer en se concentrant sur un sujet nommé «Alice» et en faisant tomber divers autres personnages de «Alice’s Adventure in Wonderland» (1865). Et d'abord, «Alice» serait évidemment une allusion à elle-même et aux jeunes femmes aux vues similaires qui consommaient des substances dures. Deuxièmement, sa méthode consistant à dissimuler le vrai sens de la chanson en utilisant des personnages populaires pour enfants s’est manifestement avérée efficace, car elle a obtenu l’approbation de censeurs qui seraient considérés comme puritains selon les normes d’aujourd’hui.

Mais cela étant dit, le sens de certaines métaphores et phrases utilisées est ouvert à diverses interprétations. Ainsi, classer «White Rabbit» comme une chanson qui épouse l'usage de substances illicites peut en étirer le sens. Au contraire, Alice est décrite comme un personnage qui est devenu curieux de la drogue à un jeune âge. Et sur la base des paroles, savoir si elle aime ou non le style de vie élevé est un sujet de débat. Cependant, ce qui est clair, c'est qu'elle se trouve régulièrement dans un tel état.

Grace Slick a amené «White Rabbit» avec elle à Jefferson Airplane

«White Rabbit» est l'une des deux chansons à succès que Grace Slick a apportées quand elle a quitté un groupe éphémère appelé The Great Society et a rejoint Jefferson Airplane. L'autre succès est une chanson intitulée ' Quelqu'un à aimer '.

Date de sortie de 'White Rabbit'

La version de Jefferson Airplane de 'White Rabbit' a été officiellement publiée par RCA Records le 24 juin 1967. Le label l'a sorti comme le deuxième single du célèbre album du groupe 'Surrealsitc Pillow'.

Qui a écrit «White Rabbit»?

Grace Slick a écrit «White Rabbit» elle-même, et le morceau a été produit par Rick Jarrard. 

Lorsque Slick a conçu cette chanson, en plus d'être high, elle écoutait également l'album de Miles Davis de 1960, «Sketches of Spain».

Elle s'inspire aussi directement d'une pièce orchestrale de 1928 intitulée «Boléro». Cette célèbre pièce orchestrale a été écrite par un début de 20esiècle compositeur français nommé Maurice Ravel.

Chanson réussie

«White Rabbit» a dominé le RPM Top Singles (Canada) et a culminé au numéro 6 aux États-Unis (le Billboard Hot 100). Des années après sa sortie initiale, il parviendrait également à tracer aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Mais sa performance dans les charts est un modeste révélateur du succès et de l'influence globaux de la chanson. Par exemple, il a été placé sur les deux convoités de Rolling Stone ' 500 plus grandes chansons de toutes Liste de temps ». En outre, il a été inclus dans le ' 500 chansons qui ont façonné le rock and roll »Liste compilée par le Rock and Roll Hall of Fame. De plus, le nombre diversifié d'artistes connus pour avoir repris cette chanson au fil des ans est considérable.

Performance au concert de Woodstock

Jefferson Airplane a même utilisé «White Rabbit» comme numéro de clôture lors du concert historique de Woodstock en 1969. Et dans l'ensemble, il est considéré comme l'incarnation de l'humeur des jeunes angoissés et toxicomanes pendant la décennie des années 1960 en Amérique.

https://fre.coatcolours.com/jefferson-airplane-s-white-rabbit-lyrics-meaning

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https://www.ubisoft.com/fr-fr/game/rocksmith/plus/news-updates/6YPCaqzklIyXuDYLWXLCm0/trois-choses-que-vous-ne-saviez-pas-sur-white-rabbit-de-jefferson-airplane

TROIS CHOSES QUE VOUS NE SAVIEZ PAS SUR « WHITE RABBIT » DE JEFFERSON AIRPLANE

Jefferson Airplane a été l'un des groupes pionniers du son rock psychédélique de San Francisco durant la seconde moitié des années 1960, et le premier du genre à connaître un succès international. En tête d'affiche de quelques-uns des plus grands festivals de l'époque (le festival de musique pop de Monterey, Woodstock et le festival d'Altamont entre autres), le groupe a sorti son deuxième album, Surrealistic Pillow, en 1967, année du « Summer of Love ». Deux titres de cet album figurent dans la liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps établie par Rolling Stone's : « White Rabbit » et « Somebody to Love ».

Si les thèmes lyriques de la consommation de drogue développés dans « White Rabbit » et l'emprunt à l'imagerie d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll sont relativement connus, d'autres facettes de ce titre sont plus confidentielles.

C'est la chanteuse Grace Slick qui a écrit cette chanson… mais pas avec Jefferson Airplane.

Grace Slick a rejoint Jefferson Airplane après le départ de la première chanteuse du groupe, Signe Toly Anderson, en 1966. Elle chantait déjà « White Rabbit » avec son groupe précédent, The Great Society, qu'elle a quitté pour intégrer Jefferson Airplane. La version de « White Rabbit » de The Great Society est sortie un an après celle de Jefferson Airplane, en 1968. Elle dure pas moins de six minutes, contre deux minutes trente pour la version de Jefferson Airplane, une durée plus standard pour un titre de pop.

**Grace Slick a écrit la chanson après avoir fait un trip sous acide en écoutant l'album de Miles Davis Sketches of Spain. **

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Si le trip sous acide ne surprend pas grand monde, le lien de la chanson avec l'œuvre du jazzman Miles Davis est moins évident. Grace Slick s'est largement inspirée du premier morceau de l'album, « Concierto de Aranjuez », une version longue pour orchestre de 16 minutes comprenant des percussions espagnoles.

**La chanson puise ses sources musicales dans le « Boléro » du compositeur classique français Maurice Ravel. **
 

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Qui savait que l'icône du rock and roll Grace Slick possédait autant d'œuvres de jazz et de musique classique dans sa discothèque ? L'album de Miles Davis Sketches of Spain et l'œuvre la plus célèbre de Ravel (nommée ainsi en référence à une danse née en Espagne) partagent une influence espagnole. En écoutant le « Boléro », on se rend compte que la marche de la caisse claire qui rythme toute l'œuvre ressemble fortement au rythme hypnotique de cet instrument dans « White Rabbit ».

Ce choix rythmique original, associé à la voix grave et au phrasé de Grace Slick, font de « White Rabbit » un morceau à part dans le paysage rock de l'époque. Ce titre tout en singularité est devenu un véritable standard de son temps.

Multi-instrumentiste et compositrice, Leila Abdul-Rauf vit à Oakland, en Californie. Leila est guitariste et chanteuse dans les groupes de métal Vastum et Hammers of Misfortune, ainsi que dans le groupe de post-punk éthéré Terebellum. Elle compose et produit également de la musique ambient sous son propre nom, avec le trio électro Ionophore et le duo de synth-folk Fyrhtu. Leila a participé à des tournées internationales et donne des cours particuliers de guitare et de chant durant son temps libre.

Paroles et traduction de la chanson «Somebody To Love» par Jefferson Airplane

Somebody To Love (Ne Voulez Vous Pas Quelqu'un À Aimer ?)

When the truth is found to be lies
Quand la vérité s'avère être des mensonges
And all the joy within you dies
Et toutes tes joies se meurent en toi

Don't you want somebody to love ?
Ne voulez vous pas quelqu'un à aimer ?
Don't you need somebody to love ?
N'avez-vous pas besoin de quelqu'un pour aimer ?
Wouldn't you love somebody to love ?
N'aimeriez-vous pas quelqu'un pour aimer ?
You better find somebody to love... love !
Vous feriez mieux de trouver quelqu'un à aimer... aimer !

When the garden flowers, baby, are dead,
Quand les jardins fleuris, bébé, sont toutes fânées
Yes, and your mind, your mind, is so full of red
Oui, et que ton âme, ton âme, est chargée de crainte

[Chorus]
[Refrain]
Don't you want somebody to love ?
Ne voulez vous pas quelqu'un à aimer ?
Don't you need somebody to love ?
N'avez-vous pas besoin de quelqu'un pour aimer ?
Wouldn't you love somebody to love ?
N'aimeriez-vous pas quelqu'un pour aimer ?
You better find somebody to love !
Mais c'est dur de trouver quelqu'un à aimer !

Your eyes, i say, your eyes may look like his.
Tes yeux, je dis, tes yeux ressemblent aux siens.
But in your head, baby, i'm afraid you don't know where it is !
Mais dans ta tête, bébé, j'ai peur que tu ne sache pas où il est !

[Chorus]
[Refrain]

Tears are running around and 'round and down your breast,
Les larmes coulent autour, tout autour et le long de tes seins,
And your friends, baby, they treat you like a guest.
Et tes amis bébé, te traitent comme un invité.

[Chorus]
[Refrain]

Traduction de Romano.

Publié par Kyle_the_hacker 9660 3 4 6 le 10 janvier 2005, 06:44.
Surrealistic Pillow (1967)
Chanteurs : Jefferson Airplane

Albums : Surrealistic Pillow

À propos “Somebody to Love”

"Somebody To Love" écrit par Darby Slick, le beau-frère de Grace, et a d'abord été enregistré et sorti en single par un groupe obscur de Bay Area appelé The Great Society, qui mettait en vedette Grace Slick au chant, Darby à la guitare et le mari de Grace, Jerry Slick, à la batterie.

Le single ne va nulle part, le groupe se sépare et Grace rejoint Jefferson Airplane, qui était déjà établi. Quand elle les a rejoints, ils ont enregistré une nouvelle version de "Somebody To Love" et ont également fait "White Rabbit", qu'elle a écrit en tant que membre de The Great Society.

Le single

https://www.translateasy.com/fr/chanson/jefferson-airplane-somebody-to-love-french-paroles/178563

Jefferson Airplane

Né(e) le : 30/11/1964

Nom de naissance : Jefferson Airplane

Pays de naissance : États-Unis

Genre musical : ROCK

https://www.nostalgie.fr/artistes/jefferson-airplane/biographie

Formé à San Francisco, Etats-Unis au cours de l'été 1965, le groupe de rock américain Jefferson Airplane est considéré comme l'un des pionniers du mouvement psychédélique.

Célèbre pour ses pièces « White rabbit » et « Somebody to love », le groupe sera introduit au Rock and Roll Hall of Fame au cours de 1996.

Naissance d'un groupe au style hybride

Inspiré par le boom de la folk music et du rock du début des années 1960, le chanteur Marty Balin initie Jefferson Airplane dans l'optique de créer un style hybride fusionnant rock et folk. Paul Kantner, le musicien de folk, accepte de l'accompagner dans cette recherche.

Par la suite, le duo fait appel à Signe Toly Anderson, la chanteuse de folk et jazz et Jorma Kaukonen, le guitariste blues. Le bassiste Bob Harvey et le batteur Jerry Peloquin complètent cette formation initiale. Plus tard, ils se feront remplacer par Skip Spence et Jack Casady.

Le collectif fait sa première apparition publique en tant que Jefferson Airplane à la soirée d'ouverture du Matrix Club de San Francisco en août 1965.

Maîtrisant l'art de l'interprétation, ils deviennent très populaires à San Francisco en l'espace de quelques mois. En fait, s'inspirant des Beatles, des Byrds ou encore de The Lovin Spoonful, le groupe a su élargir petit à petit ses racines folk pour élaborer un son plus pop et électrique.

Vers la fin de 1965, deux importants concerts les met en vedette dans leur ville natale leur permettant de rencontrer le journaliste Ralph J. Gleason et leur futur manager Bill Graham. Au mois de novembre, les Jefferson Airplane signent enfin leur premier contrat d'enregistrement avec RCA.

En mars 1966, leur premier LP en or au titre bien adapté « Jefferson Airplane takes off » est dans les bacs. La même année, Skip Spence s'en va et fut substitué par Spencer Dryden qui joue son premier spectacle avec les Jefferson Airplane au festival folk de Berkeley en juillet 1966.

Entre temps, la chanteuse et mannequin Grace Slick du groupe The Great Society remplace Signe Toly Anderson.


« Surrealistic pillow » et l'avancée vers le rock psychédélique

En janvier 1967, les Jefferson Airplane partent pour Los Angeles afin d'enregistrer les morceaux de leur prochain album et entament leur première tournée sur la côte Est des États-Unis. Un mois plus tard, leur LP « Surrealistic pillow » les catapulte vers la renommée internationale.

Dans les bacs en février 1967, le LP est entré dans le Billboard Album Chart au mois de mars et y est resté pendant plus d'une année, culminant à la troisième position. Les deux pistes les plus connues restent « White rabbit » et « Somebody to love » classées dans le Top 10 du Billboard Singles Chart.

Devenu l'un des groupes les plus chauds des États-Unis, le collectif atteint le sommet de leur carrière au Monterey International Pop Festival de juin 1967. En effet, la couverture médiatique de l'événement a carrément amplifié leur réputation nationale et mondiale.

En novembre de la même année, les Jefferson Airplane enchaînent avec leur troisième LP « After bathing at Baxter's ». Très révolutionnaire, ce LP abandonne définitivement le style pop assez simpliste du groupe et s'oriente de plus en plus vers le rock psychédélique.

D'ailleurs, plusieurs pièces sont fortement influencées par le courant hippie dans lequel les Jefferson Airplane étaient largement impliqués. Parmi les titres « The ballad of you and me and Pooneil » et « Watch her ride » sont répertoriés dans le Top 40 du Cash Box.

« After bathing at Baxter's » est suivi par « Crown of creation » de 1968, un autre album de rock psychédélique. Plus concis et nettement plus structuré, l'opus rencontre un succès immédiat et arrive à la 6ème place du US Album Chart.

La même année, le groupe part à la conquête du public européen aux côtés de The Doors .


Trop de bouleversements

En 1969, les Jefferson Airplane participent aux festivals de rock de Woodstock et Altamont après la sortie de leur album live « Bless its pointed little head » et les sessions d'enregistrement de l'album « Volunteers ».

L'année d'après, Spencer Dryden quitte le groupe alors que Paul Kantner et Grace Slick vivent une parfaite idylle. Leur relation aboutira à la naissance d'une petite fille Chine Wing Kantner en janvier 1971.

Deux mois plus tard, le membre fondateur de Jefferson Airplane, Marty Balin décide à son tour de plier bagages après des mois d'isolement pour ses séances de yoga et sa cure anti-drogue. Après son départ, des conflits d'ordre artistique et personnel persisteront entre Jorma Kaukonen et Jack Casady d'une part et Grace Slick et Paul Kantner d'autre part.

En mai 1971, Grace Slick subit un accident de voiture à San Francisco. Sa convalescence a duré plusieurs mois obligeant le collectif à annuler la plupart de leurs concerts et tournées de 1971. Malgré ces grands bouleversements, les Jefferson Airplane ont quand même réussi à publier le disque « Bark » en septembre 1971. Ils font également l'effort de produire un autre LP intitulé « Long John Silver » en 1972.

Entre temps, les musiciens se tournent de plus en plus vers leurs projets solo. Vers la fin de 1972, Jack Casady et Jorma Kaukonen quittent le groupe pour se concentrer à leur projet Hot Tuna.

De leur côté, Paul Kantner et Grace Slick prennent également leur distance et enregistrent chacun un album solo.

Toutefois, un second album live des Jefferson Airplane « Thirty seconds over winterland » est dans les bacs en 1973 avant la dissolution du groupe.

https://www.nostalgie.fr/artistes/jefferson-airplane/biographie

Paroles et traduction de la chanson «Volunteers» par Jefferson Airplane

Look what's happening out on the streets
Regarde ce qui est en train de se dérouler dehors dans les rues
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
Hey I'm dancing down on the streets
Hey je suis en train de danser en bas dans les rues
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
Ain't amazing all the people I meet ?
N'est-ce pas incroyable tout les gens que je rencontre ?
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
One generation got old
Une génération à l'experience
One generation got soul
Une generation a la foi
This generation got no destination to hold
Cette génération n'a pas de déstinée déjà tracée
Pick up the cry
Prenez ce cri ( pour exemple)
And now it's time for you and me
Et maintenant est venu le temps pour toi et moi
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
Come on now we are marching to the sea
Allez, venez, nous sommes en route pour la mer
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
Who will take it from you ?
Qui te prendra ceci ?
We will and we are we
Nous resterons ce que nous sommes
We are volunteers of America
Nous sommes les patriotes (1)américains

Volunteers of America X3
Les patriotes américains

Oh got a revolution X2
Oh nous avons la revolution

Look what's happening out on the streets
Regarde ce qui est en train de se dérouler dehors dans les rues
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
Hey I'm dancing down on the streets
Hey je suis en train de danser en bas dans les rues
Got a revolution, got to revolution
Avons obtenu une révolution, sommes arrivés à la révolution
Ain't amazing all the people I meet ?
N'est-ce pas incroyable tout les gens que je rencontre ?
Got a revolution
Avons obtenu une révolution

We are volunteers of Americax2
Nous sommes les patriotes (1)américains

Volunteers of America X3
Les patriotes américains

(1) Les volontaires qui s'engagent dans l'armée américaine sont renommés depuis l'Oncle Sam "patriots" (mot transparent)

Publié par Superantoine le 11 janvier 2012, 13:20.
Volunteers
Chanteurs : Jefferson Airplane

Albums : Volunteers

JEFFERSON AIRPLANE
San Francisco (Californie)

RAZOR©2015. Sur :

http://rock6070.e-monsite.com/pages/rock-psychedelique/jefferson-airplane.html#page1

Actif entre 1965 et 1973,1989 (réunion).

Labels:RCA,Grunt,Epic.

Genre:rock psychédélique,acid rock,folk rock.

Site officiel:www.jeffersonairplane.com

Jefferson Airplane, symbole du San Francisco Sound.

Grateful Dead et Jefferson Airplane, groupes san franciscains associés à la contre-culture, étaient dans le collimateur du F.B.I pour avoir eu un effet subversif sur la jeunesse américaine. L’Amérique puritaine les accusait de donner des récitals où les drogues, LSD en tête, tournaient chichement et constituaient une source potentielle de dépravation de sa jeunesse. 

Le gouvernement Nixon les mit à l’index aux seules fins de fédérer les anarchistes et de favoriser une nouvelle gauche, hostile au Président, via les concerts organisés par le libertaire Youth International Party, parti sans véritable tête, sans corps franchement affiché. Une nébuleuse, quoi.

Bref, sujets dangereux, au point que ceux qui flirtaient avec, faisaient l’objet d’une surveillance particulière, Grateful Dead, comme Jefferson Airplane, étaient des menaces réelles pour le pouvoir en place : leur cas relevait de la mise en danger de la sécurité intérieure.

Jack Casady, bassiste de l’Airplane, avait des soupçons depuis le début du groupe, en août 1965, pour avoir vu défiler des profils suspects prenant notes et photos durant leurs concerts. Le basculement des rapports secrets du F.B.I dans le domaine public n’a fait que conforter ce qui est subodoré depuis belle lurette.

Jefferson Airplane n’est pas le dangereux mouton noir que les services sécuritaires américains ont infiltré, mais à être un des précurseurs, puis à devenir le symbole national du mouvement psychédélique, il s’est exposé dans la voie par lui choisie pour pratiquer son art et accéder à la notoriété.

Haight-Ashbury, l’épicentre.

Evoquer l’Airplane, c’est d’abord et surtout évoquer sa musique et le rôle culturel essentiel le rattachant au San Francisco Sound qui, quel que soit le côté vers lequel on se tourne, ramène irrémédiablement vers la contre-culture américaine des 60’s, dont l’épicentre est établi dans le quartier de Haight-Asbury, pris d’assaut par des dizaines de milliers de hippies, de freaks, d’acid heads.

Jefferson Airplane est de San Francisco. Dans sa version d’origine, à savoir celle qui le voit apparaître pour la première fois au Matrix, à l’occasion de son ouverture, le 13 août 1965, l’Airplane encore embryonnaire réunit le regretté Marty Balin (mort en septembre 2018) au chant, Jorma Kaukonen à la guitare, Paul Kantner au chant (décédé en janvier 2016) et à la rythmique, Bob Harvey à la basse, Jerry Peloquin à la batterie, ainsi que Signe Anderson, la voix féminine du groupe.

La rencontre Balin/Kantner.

L’histoire du montage de Jefferson Airplane remonte à quelques mois auparavant, quand Marty Balin approche Paul Kantner dans un club folk, le Drinking Gourd, et lui propose de fonder un groupe folk-rock qui se démarque de ceux présents alors dans la Baie. Celui dont il est question doit être amplifié, électrifié et s’approcher de ce que les Byrds font. Le line-up référencé ci-dessus est recruté en ce sens. Le cas de Peloquin est vite réglé. Irrité par Paul Kantner, il lui file une bonne beigne et se casse. Skip Spence, passé visiter le Matrix avec John Cipollina, alors qu’il n’a aucune expérience de la batterie (il est guitariste pour Quicksilver Messenger Service), se retrouve installé derrière les fûts et les cymbales. Skip Spence ne fait pas, non plus, de vieux os au sein de Jefferson Airplane. Après le premier LP, il s’en va fonder Moby Grape.

Anderson, Harvey, Peloquin, Spence…

Signe Anderson, mariée à Jerry Anderson des Merry Pranksters, pionniers du mouvement hippie, est une chanteuse de folk.

Connue et respectée sur la place, elle devient la première chanteuse de Jefferson Airplane et figure sur le LP initial du groupe, Takes Off (septembre 1966) avant de se retirer pour s’occuper de sa fille, non sans avoir préalablement fait rajouter une clause de départ à son contrat pour pouvoir partir librement. Elle n’a aucune confiance en Matthew Katz, le manager, dont il s’avèrera qu’il a joué en rôle trouble dans sa relation avec le Jefferson Airplane.

Bob Harvey est plus célèbre pour son incidence sur la scène folk et psychédélique West Coast que pour être le premier bassiste du Jef’, celui qui précède le légendaire et inamovible Jack Casady ; on situe à une dizaine de mois sa présence dans le groupe, étant des toutes premières joutes du groupe au Matrix, mais n’en faisant déjà plus partie à l’appel du premier LP. On le retrouve sur certaines démos parues plus tard chez Columbia.

Sans qu’il faille pour autant minimaliser les implications des Harvey, Peloquin, Spence et Anderson, force est de reconnaître que les vrais tauliers de Jefferson Airplane ont alors pour nom Marty Balin et Paul Kantner.

Indissociable de Jefferson Airplane : le Matrix.

Devenu Marty Balin en 1962 pour les besoins d’une carrière qu’il choisit dans la musique, Martyn Jerel Buchwald pour l’état civil, le chanteur de Jefferson Airplane et fils du lithographe Joe Marty, auteur des affiches psychédéliques du Matrix, de l’Avalon et du Fillmore, est celui qui a donné le top départ à la scène de San Francisco.

Imprégné par l’idée que la musique peut contribuer à changer le monde, il ne croit pas si bien dire en donnant le jour à Jefferson Airplane quand on voit l’influence qu’a eu dans la culture américaine, puis internationale, et l’aura qu’a encore le nom du groupe dans la mémoire collective.

Leader des Town Criers, puis passé par les Gateway Singers, des groupes folkeux, l’envie lui vient d’électrifier le son folk afin de sortir des sentiers battus. Comme la majeure partie des clubs du moment sont folk et visiblement pas prêts à voir débarquer des artistes avec amplis, guitares et batterie, il décide d’ouvrir son propre lieu de spectacle : le Matrix.

Le Matrix, une pizzeria de Fillmore Street transformée en club, tient une place importante dans l’environnement musical du moment pour être un passage obligatoire, une sorte d’étalon pour les formations de Frisco en gestation. Les années de formation d’une palanquée de combos de la place transitent obligatoirement par ce lieu de réjouissances mythique.

Jefferson Airplane, groupe maison, y démarre sa carrière, y installe la légende qui va s’associer pour l’éternité à son nom. Sept années de délires psychédéliques vont animer cet endroit séminal (1965/72).

Les tauliers de l’Airplane.

Si Marty Balin est l’homme d’affaires avisé, le chef incontesté, le décideur, le manageur dans l’âme mais aussi celui qui a défini le son Jefferson Airplane et écrit quelques unes de ses plus belles pièces, Paul Kantner, seul pur san franciscain, est son cerveau artistique.

Bien qu’effacé, mais en apparence seulement, cet ancien fauteur de troubles durant son adolescence, resté 19 ans consécutifs dans le giron Airplane/Starship, est celui qui symbolise le rôle de porte-drapeau de la contre-culture endossé par le groupe et qui vaut à l’Airplane d’être dans le collimateur du F.B.I. C’est lui aussi qui recrute Jorma Kaukonen son guitariste mythique.

Jorma Kaukonen, issu du blues, est l’un des guitaristes les plus importants de notre ère. La musique l’a choisi et bien en a pris à la musique, car il est doté d’une technique exceptionnelle, capable de jouer du rock, du blues, du folk ou de la country. 

Comme il est également capable d’écrire, cet ami de Paul Kantner, originaire de Washington mais résidant alors à San Jose, est le guitariste de plomb souhaité par Balin pour aller au bout de son idée.

Les premières joutes.

Balin, Kantner, Kaukonen, Harvey, Peloquin (et Skip Spence) et Anderson lancent donc le premier Jefferson Airplane, celui qui aboutit à Takes Off en septembre 1966, l’album qui ouvre le catalogue et pour lequel Jack Casady, un an auparavant, vient affiner les rangs en lieu et place de Bob Harvey.

Sur l’insistance de Jorma Kaukonen, Casady quitte l’école pour reprendre la basse de Jefferson Airplane pour 50 dollars par semaine. Les lignes mélodiques et inventives de basse caractéristique de la musique des californiens, c’est lui, une véritable icône de la 4 cordes aujourd’hui.

Le premier jet est très bon, mais en rien comparable avec son suivant pour lequel le line-up perd sa voix féminine pour en récupérer une autre, et non des moindres. Grace Slick remplace Signe Anderson et, dans le mouvement, le musical et spirituel Surrealistic Pillow (1967) relègue au rang de petit disque son prédécesseur Takes Off. Surrealistic Pillow est une pierre angulaire du Summer Of Love.

Grace Slick, le visage de l’Airplane.

La présence de Grace Slick éclabousse d’une telle classe ce disque qu’on en oublierait presque que le new yorkais Spencer Dryden, issu du jazz a relayé Skip Spence à la batterie.

Ce neveu de Charlot (Charlie Chapin), issu des Ashes, est recruté par Matthew Katz lequel n’arrive alors pas à dénicher un batteur à San Francisco, en raison de la densité de la scène de l’Area Bay.

Difficile à gérer en raison de sa liaison avec Grace Slick et de par les menaces qu’il fait peser constamment de quitter le groupe, Spencer Dryden est malgré tout le batteur anthologique de l’Airplane, celui du créneau 66/70.

Même si elle n’est pas un membre d’origine de l’Airplane, Grace Slick en est le visage du groupe.

Comme Jagger peut l’être des Stones. La sculpturale Grace est une des premières stars féminine du rock. Rares sont alors les femmes évoluant dans le rock, un milieu encore réservé aux mecs. Qui plus est, sur la place californienne, elles se comptent sur les doigts d’une main : Janis Joplin et Pattie Santos d’It’s A Beautiful Day doivent être les deux autres. Dans cette période de rébellion, elles sont les parfaits contre-exemples de la femme au foyer.

Grace Barnett Wing vient de The Great Society, fondé avec les frères Slick, Jerry Slick son mari, et Darby, le frangin. Non contente de développer un style de chant unique et énergique, cette forte personnalité montre des dispositions pour l’écriture. Un de ses premiers morceaux, écrit durant cette période formatrice, devient un chef d’œuvre une fois passé au révélateur Jefferson Airplane ; il contribue dans le même temps à favoriser son intégration dans le légendaire collectif de la scène américaine.

« Ce qui a fait l’aspect si particulier de la scène rock de San Francisco du milieu jusqu’à la fin des 60’s, c’est le mélange qui en était issu. Il y avait ici une forte tradition de blues, là un énorme intérêt pour le folk, plus loin l’amour pour la musique espagnole et ainsi de suite. Jefferson Airplane était un melting-pot de toutes ces influences. » (Grace Slick)

Le lysergique White Rabbit.

White Rabbit réfère au LSD et à ses effets hallucinogènes, fait le lien entre le trip sous acid et le monde imaginaire de Lewis Carroll sur lequel les paroles s’appuient. Avec Somebody To Love, également d’elle, et le magnifique acoustique Embryonnic Journey faisant valoir toute la virtuosité de Jorma Kaukonen, ce titre est la merveilleuse surprise de Surrealistic Pillow, deuxième album paru en février 1967. Il sera l’hymne du Summer Of Love quelques mois plus tard.

A la fin de cette année peut-être la plus lysergique, Jefferson Airplane appuie un peu plus fort sur le psychédélisme en livrant un disque très expérimental et fortement imprégné des expériences sous LSD ainsi que très marqué par les idéaux hippies ambiants : After Bathing At Baxter’s est assurément moins abordable, mais tellement brillant et audacieux avec son concept en tiroirs. C’est un sommet du groupe.

Cantonné jusque là aux seuls puristes, Jefferson Airplane touche désormais le  grand public avec l’album Crown Of Creation (septembre 1968), qui atteint la 6ème place du Billboard. Paradoxalement, c’est au moment où il pratique l’ouverture qu’il se replie sur lui-même.

Enfin presque, car s’il s’installe dans l’immeuble de 20 chambres et 3 étages de la Fulton Street que le nouveau manager Bill Thompson achète avant les sessions d’enregistrement; force est de constater que l’esprit communautaire qui y prévaut fait de l’endroit un espace ouvert aux quatre vents. Locataires et proches de la bohême s’y adonnent à toutes sortes d’expérimentations sur fond de drogues et de sexe et d’échanges d’idées dans lesquelles la politique est l’élément dominant.

Place au Jefferson engagé.

Publié en novembre 1969, après une participation à Woodstock et avant le désastreux concert d’Altamont en décembre, Volunteers, numéro 5 (studio) du catalogue, traduit ce basculement dans l’engagement contre l’antimilitarisme et en faveur de l’écologie. Volunteers, ce qui est une première, est intégralement enregistré à San Francisco, nouvellement doté depuis le 27 avril de la même année, d’un studio flambant neuf, le Wally Heider Studio.

Wally Heider est déjà propriétaire d’un studio sur Los Angeles, mais, face à l’engouement de la scène de la Baie, s’installe au 245 Hyde Street entre Turk et Eddy Streets. Le nouveau studio est une merveille de technologie, équipé d’un 16 pistes. Il permet à Volunteers d’être mixé en stéréo et en quadriphonie, la technique d’enregistrement sonore alors en vogue.

Pour revenir au controversé Volunteers et à son message pacifiste, sorti alors que le conflit au Viet-Nam est de plus en plus impopulaire dans l’opinion publique américaine, cet album est la photographie du mouvement hippie ambiant, de par contenu incitatif à l’anarchie. Feu Joey Covington (mort en 2013 d’un accident de la route) y contribue aux percussions ; il est du disque suivant, Bark (1971), en remplacement de Spencer Dryden, tout comme le violoniste black Papa John Creach.

L’arrêt de Marty Balin.

Ce changement ne constitue pas vraiment une surprise tant ce dernier a souvent fait peser la menace de quitter le groupe. L’énorme surprise de Bark, c’est que Marty Balin, son fondateur, ne repart pas avec l’Airplane. La configuration classique de Jefferson Airplane prend donc fin avec Volunteers. Elle est immortalisée pour avoir plané sur l’acid rock américain.

Preuve en est son exceptionnel live de 1969 enregistré entre les deux  Fillmore, le new yorkais et le sanfranciscain : Bless Its Pointed Little Head est un monument du rock.

Entre Volunteers et Bark s’écoulent deux ans. Cet espace temporel est mis à profit par Jorma Kaukonen et Jack Casady pour aller se récréer dans une formation montée parallèlement par leurs soins, Hot Tuna. En s’écartant  de Jefferson Airplane, même s’ils en font toujours partie, Kaukonen et Casady signent la fin du groupe et d'une époque.

D’autant qu’à la même période, Paul Kantner et Grace Slick s’impliquent dans des projets personnels qui vont donner naissance à Jefferson Starship. Dans ce contexte confus, le dernier album Long John Silver (1972) sort quasiment dans l’indifférence générale. Il précède un deuxième LP live, Thirty Second Over Winterland (1973), bien moins en vue que son pendant de 1969. L’Airplane n’a plus de pilote ; il tient alors plus du coucou que de cet exceptionnel engin volant qu’il a été.

Jefferson Starship (1974/1984) donne une suite à cette aventure commencée à l’été 1965. Marty Balin y prend part ainsi que quelques membres de la mouture de fin de cycle du Jefferson. Si Bill Thompson est encore aux manettes, cette formation devenue très commerciale n’a plus grand-chose à voir avec Jefferson Airplane, alors enterré depuis un moment

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Jefferson Airplane.

DISCOGRAPHIE 60'S/70'S.

JEFFERSON AIRPLANE TAKES OFF1966  4/5

Publié le 15 août 1966. Produit par Keith Wright,Mickey Thomas.

Durée: 29:19. Label:RCA Victor. Genre:folk-rock,rock psychédélique.

Sur la scène musicale de San Francisco, l’Airplane a été un précurseur et surtout un promoteur de ce fabuleux rock psychédélique qui lui était si  caractéristique. Très populaires, les auteurs du sublime White Rabbit ou de Somebody To Love demeurent la figure de proue de ce mouvement musical particulièrement nourri qui a déferlé sur le rock.

Ce premier album Jefferson Airplane Takes Off, publié par RCA en 1966 s’inscrit dans un registre folk-rock psychédélique. La formation initiale comprend alors Marty Balin, créateur du groupe, chanteur, guitariste rythmique et songwriter (il signe huit des onze titres de Takes Off), Jack Casady à la basse, Jorma Kaukonen (guitare), Paul Kantner (chant et guitare rythmique), ainsi que Skip Spence à la batterie et Signe Anderson au chant.

Signe Toly Anderson, dotée d’une belle voix puissante, apparaît sur cet album. Elle ne participe pas longtemps aux projets de l’Airplane et est vite remplacée par Grace Slick. Sa dernière contribution est datée au 15 Octobre 1966 (au Fillmore de Frisco).

Quant à Skip Spence (un schizo notoire qui, sous acid, a démoli un studio d’enregistrement), transfuge du Quicksilver Messenger Service, dont il fut un des premiers guitaristes, il intègre Jefferson Airplane pour en devenir… le premier batteur avant de cofonder Moby Grape. Spencer Dryden lui succédera.

Jefferson Airplane Takes Off pose les bases de ce que le groupe va développer dans les années à suivre et qui vont l’installer au sommet de la vague psychédélique et du flower power. Deux titres symbolisent à merveille ce groupe encore en gestation : It’s Not Secret et Run Around.

Autres bons moments: Tobacco Road, Blues From An Airplane de Skip Spence, Bringin’ Me Down, Run Around, And I Like It et Chauffeur Blues. Ce disque est une aubaine pour qui veut  découvrir ou ré-entendre le son du milieu des années 60 d’un groupe qui l’a façonné. La Baie, c’était ça et c’est appréciable de se remettre un p’tit coup de Takes Off, de temps en temps, de se remémorer les premiers pas d’un line-up qui va compter dans la musique. Takes Off est un classique.

(RAZOR©).

1. Blues From An Airplane.

2. Let Me In.

3. Bringing Me Down.

4. It’s No Secret.

5. Tobacco Road.

6. Come Up The Years.

7. Run Around.

8. Let’s Get Together.

9. Don’t Slip Away.

10. Chauffeur Blues.

11. And I Like It.

Signe Anderson:chant, percussions. Marty Balin:chant,guitare rythmique. Jack Casady: basse. Paul Kantner:chant,guitare rythmique.Jorma Kaukonen:  lead guitare. Skip Spence:batterie.

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SURREALISTIC PILLOW – 1967  5/5

Publié en février 1967. Produit par Rick Jarrad. Durée:33:40.

Label:RCA Victor Genre:rock psychédélique,folk-rock,acid rock.

Pierre angulaire du rock.

L’année 1967 est un millésime exceptionnel pour le rock et Surrealistic Pillow, au nom allusif au vocabulaire de la drogue, deuxième album de Jefferson Airplane, contribue grandement à cet état de fait, sortant en février de cette année légendaire.

Symbole de l’acid-rock, Surrealistic Pillow, classé 146 pour Rolling Stone Magazine, est le premier des deux albums que Jefferson Airplane publie en 1967, l’autre étant After Bathing At Baxter’s.

Il est aussi le premier sans Signe Anderson, la chanteuse initiale du groupe et que remplace ici celle qui va devenir le visage de l’Airplane, Grace Slick.Spencer Dryden y figure également pour la première fois.

Jefferson Airplane commence son opération décollage  sous LSD, en aspergeant son folk rock californien de gouttes lysergiques. Jefferson Airplane et la drogue, nous y sommes en plein.

Jorma Kaukonen et sa guitare acide, la sculpturale Grace Slick à la voix inimitable (White Rabbit), glaçante et délurée, riche et envoûtante, plantent un décor parfois inquiétant, parfois chaleureux, tourmenté et exaltant, et incarnent le son du Jefferson de cette période d’immersion dans les trips. C’est perceptible sur le célébrissime "Somebody To love" et sur l’hymne à la drogue qu’est l’éthéré White Rabbit.

J’ai personnellement un faible pour les deux ballades que sont le mystérieux Today et Comin’ Back To Me à la sublime mélodie. Unique, zarbi, doté d’un son exceptionnel dans sa remastérisation car pour ce qui est de l’original, ça laisse sérieusement à désirer, bénéficiant d’une brochette techniquement affûtée de beaux sujets (Kaukonen, Balin, Casady, Kantner, Dryden et Slick), psychédélique comme pas deux, ce disque, dû pour l’essentiel à l’exquise écriture du raffiné Marty Balin, est un joyau en toile de fond duquel apparaît un certain Jerry Garcia du Grateful Dead, autre maître du genre, à titre de conseiller musical et spirituel.

Raison de plus pour y accorder du crédit et se faire plaisir en l’écoutant en boucle et en le replaçant dans l’esprit de l’époque. L’écriture un peu nunuche au regard des idéaux d’alors s’avère aujourd’hui dépassée, les utopies du moment, vite étouffées dans l’œuf, font bien sourire de nos jours. N’empêche, c’est un must et historiquement une pierre angulaire du rock. Donc…

 (RAZOR©).

1. She Has Funny Cars.

2. Somebody To Love.

3. My Best Friend.

4. Today.

5. Comin’ Back To Me.

6. 3.5 Miles In 10 Seconds.

7. DCBA-25.

8. How Do You Feel.

9. Embryonnic Journey.

10. White Rabbit.

11. Plastic Fantastic Lover.

Grace Slick:chant,piano,orgue,flûte. Paul Kantner:guitare,chant. Jorma kaukonen:guitare solo,guitare rythmique,chant. Jack Casady:basse,basse fuzz,guitare rythmique. Spencer Dryden:batterie,percussions. Marty Balin:guitare,chant. Jerry Garcia:guitares,chœurs,conseiller musical et spirituel.

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AFTER BATHING AT BAXTER’S – 1967  5/5

Publié le 27 novembre 1967. Produit par Al Schmitt. Durée:43:38. Label:RCA Victor. Genre:acid rock,rock psychédélique.

Plus chargé que ça tu meurs.

Fin 1967, alors que Jefferson Airplane a déjà sorti les deux albums Takes Off et surtout Surrealistic Pillow qui les a propulsés sur le devant de la scène internationale, arrive After Bathing At Baxter’s.

Ce disque est une petite merveille de rock psychédélique, une oeuvre brillante, un peu fofolle, audacieuce et qui représente une évolution musicale importante pour le groupe californien, à ce moment précis de sa carrière.

Bâti à la manière d’un album-concept, en tiroirs étiquetés, After Bathing At Baxter’s est certainement le meilleur opus de l’Airplane, en tout cas le plus représentatif de l’influence du LSD sur leur musique et le plus étroitement lié à l’acid rock et au mouvement hippie alors en vogue (avec le Dead, bien sûr).

Laissant de côté le folk-rock qui l’a révélé, l’Airplane explore l’univers musico-hallucinatoire. D’emblée, le délirant The Ballad Of You & Me & Pooneil met en avant les guitares et une sonorité différente. Il situe bien l’ambiance d’un album, dont Kantner et Slick ont assuré une grande part de l’écriture. Un instrumental des plus étonnants lui emboîte le pas (A Short Package Of Value Will Come To You, Shortly). L’acid fait son effet, c’est indéniable.

Dans un registre plus pop, le compartiment nommé Streetmasse s’achève par un titre de Balin, qui est peut-être le seul dans les normes, de cet album (Young Girl Sunday Blues). La très jolie ballade de Kantner (Martha) entame The War Is Over, le deuxième tiroir, suivie du très hip Wild Tyme (encore de Kantner).

Hymn To An Older Generation, troisième palier à deux titres, ouvre sur The Last Wall Of The Castle, un morceau résolument pop et se referme sur Rejoyce, une magnifique ballade de Grace Slick.

Dans la partie nommée How Suite It Is, on retrouve le superbe Watch Her Ride, enchaîné par plus de neuf minutes d’un titre cosigné Casady, Kaukonen et Dryden, Spare Chaynge, une sorte de jam instrumentale déjantée.

Le cinquième bloc d’After Bathing At Baxter’s s’intitule Shizoforest Love Suite. Two Heads, le premier des deux morceaux qui le compose est une des meilleures compositions d’une Grace Slick tordue (quelle puissance vocale !) et précède un Won’t You Try/ Saturday Afternoon, aussi zarbi que rock (un titre phare de la discographie du groupe, repris à Woodstock en 1969).

Les musiciens sont exceptionnels, les titres très bons. Cet album est spécial, mais unique. Avec le recul, je me dis qu’ils étaient quand même bien arrangés (et chargés) pour faire ce genre d’œuvre d’art, par moments, déstructurée, qui, soit-dit-en-passant, colle parfaitement à son temps mais qui, de par sa complexité, risque de rebuter les profanes.

Ce disque est un sommet du groupe, fait dans une bonne humeur et une béatitude chimiques. Leur cuistot devait leur concocter de supers omelettes aux champignons mexicains pour les repas. L’Airplane aura-t-il l’occasion de nous refaire le coup dans ses prochains travaux ? La suite dans le prochain episode

 (RAZOR©).

Streetmasse

1. The Ballad of You & Me & Pooneil.

2. A Small Package of Value Will Come to You, Shortly.

3. Young Girl Sunday Blues.

The War Is Over

4. Martha.

5. Wild Tyme.

 

Hymn to an Older Generation

6. The Last Wall of the Castle.

7. ReJoyce.

 

How Suite It Is

8. Watch Her Ride.

9. Spare Chaynge.

 

Shizoforest Love Suite

10. Two Heads.

11. Won't You Try / Saturday Afternoon.

 

Grace Slick:piano,orgue,recorder,chant.

Paul Kantner:guitare rythmique,chant.

Jorma Kaukonen:lead guitare,sitar,chant.

Jack Casady:basse.

Spencer Dryden:batterie,percussion,arrangements cuivres.

Marty Balin:guitare rythmique,chant.

Gary Blackman:choeurs.

Bill Thompson:choeurs.

 

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CROWN OF CREATION – 1968  4/5

Publié en septembre 1968. Produit par Al Schmitt. Durée:38:31. Label:RCA.

Genre:acid rock,rock psychédélique.

L’état de Grace.

Paru en 1968, Crown Of Creation est le quatrième album studio du groupe californien qui conserve le même line-up depuis le phénoménal After Bathing At Baxter’s, l’ouvrage de référence rock psychédélique précédent.

Moins bordélique et décalé que ce dernier, plus expérimental,  Crown Of Creation fait un véritable carton (6ème des charts). Cependant, le groupe semble ne pas trop savoir quoi faire, semble hésiter sur la voie à prendre musicalement parlant, ce qui dénote une certaine inégalité dans son style sur cet album, et dévoile au grand jour, quelques faiblesses.

Revenant à un son Surrealistic Pillow, le groupe continue, parallèlement à expérimenter. Cette hésitation lui est donc quelque peu préjudiciable. Mais, que de magnifiques morceaux malgré tout : la grâce de Grace sur Lather, sa performance vocale sur Greasy Heart, le Kantner/Balin qu’est In Time (où l’acoustique et l’électrique se côtoient agréablement), Crown Of Creation, l’efficace Ice Cream Phoenix et Triad, un cadeau du ciel offert par un David Crosby qui venait (je crois bien) se faire lourder des Byrds et qui a emmené avec lui son bien.

Ce disque permet de passer de très bons moments avec les titres que je vous ai sélectionnés. Le reste de l’album reste du bon crû de l’Airplane, avec une finesse et un style bien dans le ton West Coast. Un album majeur du groupe.

(RAZOR©).

 

1. Lather.

2. In Time.

3. Triad.

4. Star Track.

5. Share a Little Joke.

6. Chushingura.

7. If You Feel.

8. Crown of Creation.

9. Ice Cream Phoenix.

10. Greasy Heart.

11. The House at Pooneil Corners.

 

Marty Balin:chant,guitare rythmique.

Grace Slick:chant,piano,orgue.

Paul Kantner:chant,guitare rythmique.

Jorma Kaukonen:chant,guitare électrique.

Spencer Dryden:chant,batterie,piano,orgue.

Jack Casady:basse.

Charles Cockey:guitare,chant.

David Crosby:guitare.

Tim Davis:congas.

Dan Woody:bongos.

Gene Twombly:effets sonores.

 

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BLESS IT’S POINTED LITTLE HEAD – 1969  5/5

Publié en février 1969. Produit par Al Schmitt. Durée:52:48. Label:RCA Victor.

Genre:rock psychédélique,acid rock,hard rock.

69, année hédonique.

Je pourrais résumer ma chronique de Bless It's Pointed Little Head, par un “allonge-toi dans l’herbe, ne dis rien, ferme les yeux et prends-en plein la gueule !”. Tout le bien que j’en pense aurait été condensé dans ces quelques mots et je lui aurais ainsi rendu le meilleur des hommages. Comme ça n’est pas le genre de la maison aussi vais-je tenter de t’éclairer sur cet album d’un autre monde, paru en 1969, un live comme on dit.

Cette même année, sur la scène californienne ambiante, les albums exceptionnels foisonnent. Quicksilver Messenger Service sort un tonitruant Happy Trails, Grateful Dead y va de son exceptionnel Live Dead. Jefferson Airplane montre qu’il est fait du même tonneau avec Bless It’s Pointed Little Head. Le leadership de cette scène musicale californienne et de la contre-culture hippie est en jeu.

Jefferson Airplane est à son meilleur niveau avec une épine dorsale exceptionnelle, Kaukonen, Casady et Dryden, une chanteuse aux prouesses vocales incomparables, comme le rock en a rarement enfantées. Ajoutez à ce line-up mythique, l’expérimenté Balin et un Kantner, toujours là pour assurer parfaitement le rôle qui lui est imparti.

Extraordinaire groupe de blues-rock et d’acid rock dont on ne connaît alors que la sublime facette studio, l’Airplane de Bless It’s Pointed Little Head, enregistré aux Fillmore East de New York et West de Frisco, fin 1968, prouve que sur scène également, il peut atteindre la même perfection avec la même énergie.

J’en veux pour preuve The Other Side Of This Life de Fred Neil, 3/5 Of A Mile in 10 Seconds de Balin, la fabuleuse reprise de Donovan, l’épique et psychédélique Fat Angel, une des pièces maîtresses du disque, It’s No Secret, Somebody To Love, ainsi qu’un Rock Me Baby arrangé par l’Airplane et qui met en exergue la technique parfaite  et le chant plein d’émotion de Jorma Kaukonen, de même que la virtuosité d’un Casady qui fait chauffer à blanc une basse magnifiquement maîtrisée. Ce dernier titre préfigure ce que sera le futur Hot Tuna.

Les onze minutes de Bear Melt (avec une rythmique incroyable) clôturent, dans une grande déferlante improvisée, ce fabuleux live qui installe définitivement le groupe au Panthéon du rock. Pour l’éternité.

Slick, Kaukonen, Balin, Kantner, Dryden et Casady te transportent à des années-lumière. Et quand la navette spatiale retrouve la terre ferme, tu es encore « tout chose »…. C’est à couper le souffle !

(RAZOR©).

 

1. Clergy.

2. 3/5 of a Mile in 10 Seconds.

3. Somebody to Love.

4. Fat Angel.

5. Rock Me Baby.

6. The Other Side of This Life.

7. It's No Secret.

8. Plastic Fantastic Lover.

9. Turn Out the Lights.

10. Bear Melt.

 

Marty Balin:chant,basse.

Jack Casady:guitare rythmique,basse.

Spencer Dryden:batterie,percussions.

Paul Kantner:chant,guitare rythmique.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant.

 

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VOLONTEERS – 1969  5/5

Publié en novembre 1969. Produit par Al Schmitt. Durée:44:19.

Label:RCA Victor. Genre:rock psychédélique,acid rock.

Dernier vol pour la gloire.

1969. Le très discuté Volunteers sort dans les bacs. Le sujet de cette controverse vient de sa coloration politique, affichant clairement des positions antimilitaristes dans certains titres et une incitation à l’anarchie.

Ce sixième LP aborde également des idéaux écolos (The Farm et Eskimo Blue Day) tandis que certaines chansons dévoilent des textes que l’Amérique puritaine réprouve (We Can Be Together). Cela fait donc beaucoup de sujets de discorde pour un album dont les enregistrements ont été effectués à Frisco avec le line-up traditionnel (ce sera la dernière fois), auréolé d’invités de prestige, Jerry Garcia, Nicky Hopkins, Joey Covington (futur Airplane), David Crosby et Stephen Stills. Rien que des V.I.P !  

Succès commercial en dépit de son caractère sulfureux et d’une prestation quelconque à Woodstock, ce disque possède une touche particulière à laquelle Paul Kantner, le mec de Grace Slick (ça fait pas un peu Voici ou Closer ce genre de locution) n’est pas étranger.

Les brûlots polico-anti-guerre Volunteers et We Can Be Together, c’est lui qui les a signés. Tout comme Wooden Ships, écrit avec David Crosby. Volonteers annonce les prémices de la fin de l’idéal hippie.

Dernier monument de la discographie de l’Airplane, il permet de découvrir un Good Sheperd de la meilleure veine folk-rock psyché, un excellent Hey Frederick (et les solos lourds de Kaukonen). A avoir, sans aucun doute

(RAZOR©).    

 

1. We Can Be Together.
2.  Good Shepherd.
3.  The Farm.
4.  Hey Fredrick.
5.  Turn My Life Down.
6.  Wooden Ships.
7.  Eskimo Blue Day.
8.  A Song For All Seasons.
9.  Meadowlands.
10.  Volunteers.

 

Grace Slick:chant,piano,orgue.

Paul Kantner:chant,guitare rythmique.

Marty Balin:chant,percussions.

Jorma Kaukonen:guitare,chant.

Jack Casady:basse.

Spencer Dryden:batterie,percussions.

Nicky Hopkins:piano.

Stephen Stills:orgue Hammond.

Jerry Garcia:pedal steel guitare sur 3.

Joey Covington:congas sur 5.

David Crosby:chant sur 6.

Ace of Cups:chant sur 3 et 5.

Bill Laudner:chant sur 8.     

RAZOR©2015. Sur :

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BARK – 1971  3/5

Publié en septembre 1971. Produit par Jefferson Airplane. Durée:44:17.

Label:Grunt,RCA. Genre:rock psychédélique,hard rock.

Beurk !

Médiocre. Voilà comment peut se résumer Bark de 1971, premier album du Jefferson Airplane (sous son propre label Grunt Records) de l’après Balin, son fondateur, et faisant également suite au départ du batteur Spencer Dryden.

Bark est aussi la première apparition de Papa John Creach, violoniste et de Joey Covington, en remplacement de Dryden. L’Airplane n’est plus réapparu en studio depuis deux ans.

Jorma Kaukonen et Jack Casady ont le museau à fond dans leur projet personnel, le Hot Tuna. Kantner et Slick également (Sunfighter).

Bref, le groupe balbutie sa musique, qui n’a plus l’envergure et la brillance de sa période blues-rock ou rock psychédélique antérieures. Il est orphelin de son créateur.

Kaukonen tente bien de reprendre la place laissée vacante par Balin (il écrit quatre titres), mais sans grand succès. Dans ces conditions, difficile d’attendre monts et merveilles de Bark, qui reste une curiosité, mais qui est une bien pâle copie comparée aux monuments discographiques dont le groupe nous a gratifiés.

Bark sent l’album qui ne sert pas à grand-chose, si ce n’est qu’à rajouter une ligne supplémentaire sur la carte de visite. Je vous laisse seul juge pour en trouver la substantifique moelle. En ce qui me concerne, c’est plutôt beurk que Bark…. Vous m’avez compris ?

(RAZOR©)

 

1. When the Earth Moves Again.

2. Feel So Good.

3. Crazy Miranda.

4. Pretty as You Feel.

5. Wild Turkey.

6. Law Man.

7. Rock and Roll Island.

8. Third Week in the Chelsea.

9. Never Argue with a German If You're Tired or European Song.

10. Thunk.

11. War Movie.

 

Jack Casady:basse.

Joey Covington:chant,batterie,percussions.

Paul Kantner:chant,guitare.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant,piano.

Papa John Creach:violon sur 1/4/5.

Bill Laudner:chant sur 11.

Will Scarlett:harmonica sur 8.  

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LONG JOHN SILVER – 1972  2,5/5 

Publié en juillet 1972. Produit par Jefferson Airplane. Durée:41:25.

Label:Grunt/RCA. Genre:rock psychédélique.

Sortie de piste fatale.

Avec ce septième album, Long John Silver, Jefferson Airplane touche le fond. C’est le sentiment qui habite la presse de l’époque et ce ‘est pas la trompeuse vingtième place occupée dans le Billboard 200 qui change quoi que ce soit à la donne. Jefferson Airplane n’est plus.

Entre les aspirations en solitaire des uns (Hot Tuna, d’un côté et le binôme Kantner et Slick de l’autre), le départ de Balin, un Covington qui quitte le groupe durant les sessions, entre le travail individuel des membres qui, chacun dans son coin, enregistrent ses propres contributions, entre les tergiversations d’une formation qui ne sait plus vraiment où se situer et en manque d’inspiration pour le faire, le chaos règne, menant à un incroyable gâchis.

L’arrêt du groupe est la seule issue. Il y va de son image à préserver une réputation qui commence sérieusement à s’écorner et à occulter tout ce que le groupe a pu véhiculer au rock avant. Sage décision que celle prise de tout stopper avec un Long John Silver qui, vous vous en doutez bien au regard de mon pessimisme et de mon peu d’enthousiasme à introduire le sujet, est insignifiant (1972).

Le groupe tentera un rapprochement à la fin des années 80, tentative réduite à un feu de paille. Long John Silver ne véhicule pas grand-chose  qui puisse en faire un bon album.

Même avec le recul, habité par le sentiment d’avoir peut-être manqué quelque chose, je n’ai trouvé aucun argument qui puisse contrecarrer ce ressenti de raté et d’inutile. Certes, on ne peut pas mettre la sincérité du travail en cause. L’ensemble  parait si naïf et semble n’être que du remplissage.

Heureusement que le chant de Grace Slick sauve cet album du naufrage total (et encore, y a des fois…) dont je retiens le seul Trail By Fire, très Hot Tuna. Désolé, mais y a plus la flamme, la classe. Il sent le poisson pourri ce Bark (le vinyle Bark était, si ma mémoire est bonne, représenté par une tête de hareng ou quelque chose du genre). Le seul côté positif de cet album, c’est le talent de Papa John Creach au violon. Et basta. L’Airplane a été, mais n’est et ne sera plus

(RAZOR©).

 

1. Long John Silver.

2. Aerie (Gang of Eagles).

3. Twilight Double Leader.

4. Milk Train.

5. The Son of Jesus.

6. Easter?

7. Trial by Fire.

8. Alexander the Medium.

9. Eat Starch Mom.

 

Jack Casady:basse.

Paul Kantner:chant,guitare.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant,piano.

Papa John Creach:violon.

John « Goatee » Barbata:batterie,tambourin.

Joey Covington:batterie sur 3/5.

Sammy Piazza:batterie sur 7.

RAZOR©2015. Sur :

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THIRTY SECONDS OVER WINTERLAND – 1973  3/5

Publié en avril 1973.

Enregistré les 24 et 25 août 1972 (Chicago Auditorium) et les 21 et 22 septembre 1972 (Winterland Arena San Francisco).

Produit par Jefferson Airplane. Durée:38:13 Label:Grunt.

Genre:rock.

Y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?

Thirty Seconds Over Winterland (en écoute intégrale ici) est l’album des fameux grille-pain ailés ! Les initiés sauront de quoi je parle. Sorti en 1973, ce disque est le deuxième live que le groupe ait enregistré après celui de 1969, le fabuleux Bless It’s Pointed Little Head. Il s’inscrit, dans le temps, après Long John Silver (1972) et est enregistré pendant la tournée de promotion de ce dernier.

L’avion Airplane n’a plus son pilote et le groupe, en proie à des tensions, des choix professionnels plus personnels pour certains, doit remplir ses obligations contractuelles avec la maison de disques. Enregistré fin août 1972 à Chicago et  en septembre, à San Francisco, l’album est assez court (36 minutes).

Le groupe est désuni et devenu une réunion d’individualités, loin du collectif qu’il fut. Le binôme Kaukonen/Casady est impliqué dans Hot Tuna, Slick et Kantner travaillent sur leurs propres projets. Au milieu, Kantner et Papa John Creach, rejoints par Barbata (qui supplée le défaillant Covington) et le nouveau David Freiberg, co-fondateur de Quicksilver Messenger Service, composent avec.

Kantner préfère se concentrer sur l’écriture. Dans ce contexte où tout le monde se regarde en chiens de faïence, le groupe fait tout son possible pour sauver les apparences sur scène. Bark (ou Beurk !) alimente deux morceaux de ces prestations scéniques captées sur Thirty Seconds Over Winterland, Long John Silver les trois derniers titres.

Figure aussi Crown Of Creation, vestige du répertoire de  1968 et Feel so Good, le plus fougueux et le meilleur passage. Have You Seen The Saucers et Twilight Double Leader passent encore, mais pour le reste, que l’on ne me force pas la main pour me faire dire que l’album en question mérite autre chose qu’un trois étoiles maxi.

Ce disque, à des années-lumière du premier live de 1969, révèle une Grace Slick qui se met maintenant à miauler et un David Freiberg complètement perdu. Il met surtout en avant, une fois n’est pas coutume, un Papa John Creach lumineux sur Milk Train. On est bien loin de l’avion qui faisait vrombir ses moteurs sur scène. Le long courrier Airplane n’a même plus rien du planeur

(RAZOR©).

 

1. Have You Seen the Saucers?

2. Feel So Good.

3. Crown of Creation.

4. When the Earth Moves Again.

5. Milk Train.

6. Trial by Fire.

7. Twilight Double Leader.

 

Jack Casady:basse.

Paul Kantner:chant,guitare rythmique.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant.

Papa John Creach:violon.

John Barbata:batterie,percussions.

David Freiberg:chant.

RAZOR©2015. Sur :

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Jefferson Airplane en mars 1968 à San Francisco. De gauche à droite : Marty Balin, Grace Slick, Spencer Dryden, Paul Kantner, Jorma Kaukonen et Jack Casady. (© AP/SIPA)

Woodstock 1969 : Jefferson Airplane dans les turbulences

Phare de la révolution hippie à San Francisco, Jefferson Airplane devait être l'un des moments forts de Woodstock. Mais ils ont déçu. Ce sera d'ailleurs leur chant du cygne avant la dissolution du groupe.

Par Thierry Gandillot Publié le 18 août 2019 sur :

https://www.lesechos.fr/weekend/spectacles-musique/woodstock-1969-jefferson-airplane-dans-les-turbulences-1212623

Sans eux, peut-être, Woodstock n'aurait jamais existé. A la fin des années 1960, Jefferson Airplane est une légende de la côte Ouest. Pour Michael Lang, l'inventeur-manager de Woodstock, le groupe devait former avec le Grateful Dead l'un des deux piliers de ces trois jours d'utopie agro-techno pastorale. Il s'est battu comme un chien avec leur manager Billy Graham pour qu'ils acceptent de se produire (contre un contrat assez sympathique pour l'époque de 12.000 dollars).

En 1969, le Jefferson Airplane est au sommet de sa gloire. Ses albums « Surrealistic Pillow », « After Bathing at Baxer's », « Crown of Creation » ont cartonné. La prestigieuse « major » RCA ne s'y est pas trompée qui les a signés. Porte-parole de la « love generation », ils ont abattu les frontières entre les genres bien établis du rock, du folk ou de la country, dont bien des groupes ne se sont pas émancipés. Venus d'horizons très différents, les guitaristes Marty Balin et Jorma Kaukonen, le bassiste Jack Casady, Spencer Dryden à la batterie et la chanteuse Grace Slick surfent au sommet de la vague psychédélique. C'est eux qui ont lancé les concerts gratuits en plein air dans les parcs de San Francisco, qui seront d'une certaine manière la matrice de Woodstock.

Difficile relève
Et pourtant… La consécration annoncée n'aura pas lieu. Le groupe arrive sur scène au pire horaire, le dimanche à 7 heures du matin. Les spectateurs sont épuisés qui viennent de se prendre deux déferlantes : Sly and The Family Stone, qui a allumé la mèche, et les Who, qui ont fait parler la poudre. Comment passer derrière ?

En outre, les musiciens, qui ont attendu back stage de longues heures, ne sont pas au meilleur de leur forme. Comme pour désamorcer la critique, Grace Slick annonce qu'après le « lourd » qui a précédé, ils vont offrir « une musique matinale frénétique pour fêter une nouvelle aube ». Ils entonnent leur nouvel hymne anti-Vietnam « Volunteers », chanté par Marty Balin, sans parvenir à faire lever la foule. « D'une certaine façon, écrit Michka Assayas, Jefferson Airplane finit de jouer à Woodstock son rôle historique. Grace Slick et ses compagnons contemplent avec émerveillement cette masse de freaks qui leur paraît multiplier à l'infini ces frères et soeurs californiens qui ont accompagné les happenings du groupe à San Francisco. » Bientôt Jefferson Airplane va « splitter » et ses membres partir explorer de nouveaux horizons à travers le Jefferson Star Ship, New Riders of the Purple Sage, Quick Silver Messenger Service ou Hot Tuna. Qui sont bien aussi.

A écouter : « Woodstock, Back to the Garden », 50th Anniversary Collection. Version 10 CD et 162 titres. Version 3 CD et 42 titres. Rhino.Et aussi « Surrealistic Pillow » (1967), « Volunteers » (1969), RCA Victor.« Live at the Fillmore East » (1968). 

Thierry Gandillot 

https://www.lesechos.fr/weekend/spectacles-musique/woodstock-1969-jefferson-airplane-dans-les-turbulences-1212623​​​​​​​​​​​​​​

Hommage à Marty Balin, de Jefferson Airplane à Jefferson Starship
Mercredi 10 octobre 2018

Résumé

Michka Assayas rend hommage au rock américain, aux précurseurs du mouvement psychédélique et à un chanteur, musicien et acteur américain de musique country, tout ça en une heure, si, si, si ...

En savoir plus

Le nom de Jefferson Airplane évoquera sans doute peu de chose à ceux qui ont moins de cinquante ans, qu’est-ce que je dis, moins de soixante ans. Peut-être même rien. Mais enfin si vous avez au moins vu le film Woodstock, forcément, ça doit faire tilt. 
Jefferson Airplane a été, historiquement, le premier groupe psychédélique de San Francisco, celui en tout cas par lequel toute cette révolution musicale, artistique, et même spirituelle est arrivée. A été en tout cas révélée au reste du monde.

C’est la puissante voix de Marty Balin qu’on vient d’entendre dans cette chanson qu’il a coécrite et qui a été un des étendards de la période, « Volunteers ». Elle a donné à un album du même nom, sorti en 1969, que pas mal de jeunes gens qui se voulaient révolutionnaires, en France et ailleurs, écoutaient.
Une chanson typique de cette période immédiatement post-hippie, où, après mai 68, la répression du soulèvement anti-totalitaire du Printemps de Prague en Tchécoslovaquie, l’embrasement guerrier au Vietnam après l’offensive nord-vietnamienne du Têt, vers le sud, la non-violence hippie n’est plus de mise.

Jefferson Airplane : 

« Volunteers » extrait de l’album Volunteers (Remastered) 
« White Rabbit » extrait de l’album Surrealistic Pillow 
« It’s No Secret » extrait de l’album Jefferson Airplane Takes Off
« Pla_stic Fantastic Lover »_ extrait de l’album Surrealistic Pillow
« Somebody to Love » extrait de l’album Surrealistic Pillow
« Today » extrait de l’album Surrealistic Pillow 
« If You Feel » extrait de l’album Crown of Creation 
Jefferson Starship : « With Your Love » extrait de l’album Spitfire 
Marty Balin : « Hearts » extrait de l’album Balin 
Jefferson Starship : « Miracles » extrait de l’album Red Octopus 
Glen Campbell : 
« Guess I’m Dumb » (Digitally Remastered 03) extrait de l’album The Legacy 
« Gentle on My Mind » extrait de l’album Gentle on My Mind (Remastered)

Musiques – Actualité musicale Monde Amérique du Nord
Rock États-Unis

L'équipe

Michka Assayas
Production
Stéphane Ronxin
Autre

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/very-good-trip/hommage-a-marty-balin-de-jefferson-airplane-a-jefferson-starship-2762510

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