Maria Farantoúri, la voix engagée de Míkis Theodorákis
Biographie
María Farantoúri (en grec moderne : Μαρία Φαραντούρη), née à Athènes le 28 novembre 1947 est une chanteuse et militante politique grecque. Elle a collaboré avec de nombreux compositeurs grecs, en particulier Míkis Theodorákis, dont elle fut l'une des interprètes privilégiées. Sa voix de contralto a une étendue d'une octave et demie.
Pendant la Dictature des colonels de 1967 à 1974 María Farantoúri enregistre avec Míkis Theodorákis des chants protestataires contre la dictature de la junte militaire. En 1971 elle enregistre l'album "Songs and Guitar Pieces by Theodorakis" avec le guitariste John Williams qui comprend 7 poèmes de Federico García Lorca.
Elle a enregistré des chansons en espagnol («Hasta Siempre Commandante Che Guevara»), en italien, et en anglais («Alabama Song» de Bertolt Brecht, «Joe Hill»).
Elle collabore avec Eléni Karaïndrou et Mikalis Bourboulis pour l'album (San Elektra and Tora Xero) dans lequel elle réalise une fusion vocale et instrumentale d'une beauté exceptionnelle avec un accompagnement musical de Vangelis.
Le 14 mars 2010, Alpha TV mit María Farantoúri au rang de 18e artiste féminine de l'époque phonographique (depuis 1960).
Elle fut élue membre du Parlement grec de 1989 à 1993 comme représentante du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK).
Elle est mariée à Tilemachos Chytiris homme politique membre du PASOK.
Source: Article "María Farantoúri" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
MAUTHAUSEN - Poèmes de Iakovos Kambanellis
Chant
Paroles : Iakovos Kambanellis
Comme c’est gentil que mon amour soit
dans sa robe de tous les jours
et un peigne dans les cheveux.
Personne ne savait que c’était si beau.
Auschwitz filles
Filles dachau
n’as-tu pas vu mon amour ?
Nous l’avons vue sur un long voyage
elle n’avait plus sa robe
pas de peigne dans les cheveux.
Comme c’est gentil que mon amour soit
la femme caresse sa mère
et son frère embrasse.
Personne ne savait que c’était si beau.
Les filles de Mauthausen
Belsen filles
n’as-tu pas vu mon amour ?
Nous l’avons vue dans la place froide
avec un numéro dans sa main blanche, je
étoile jaune dans le cœur.
Comme c’est gentil que mon amour soit
la femme caresse sa mère
et son frère embrasse.
Personne ne savait que c’était si beau.
Άσμα Ασμάτων
Μουσική: Μίκης Θεοδωράκης
Στίχοι: Ιάκωβος Καμπανέλλης
Τι ωραία που είν' η αγάπη μου
με το καθημερνό της φόρεμα
κι ένα χτενάκι στα μαλλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.
Κοπέλες του Άουσβιτς,
του Νταχάου κοπέλες,
μην είδατε την αγάπη μου;
Την είδαμε σε μακρινό ταξίδι,
δεν είχε πιά το φόρεμά της
ούτε χτενάκι στα μαλλιά.
Τι ωραία που είν' η αγάπη μου,
η χαϊδεμένη από τη μάνα της
και τ' αδελφού της τα φιλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.
Κοπέλες του Μαουτχάουζεν,
κοπέλες του Μπέλσεν,
μην είδατε την αγάπη μου;
Την είδαμε στην παγερή πλατεία
μ' ένα αριθμό στο άσπρο της το χέρι,
με κίτρινο άστρο στην καρδιά.
Τι ωραία που είν' η αγάπη μου,
η χαϊδεμένη από τη μάνα της
και τ' αδελφού της τα φιλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.
@ I own nothing... music & dvd belongs to the company...
Traduction Gérard Pierrat
Qu'elle est belle, mon amour
Avec sa robe de tous les jours
Avec un petit peigne dans ses cheveux
Personne ne le savait, qu'elle était aussi belle.
Jeunes filles d'Auschwitz,
Jeunes filles de Dachau,
N'avez-vous pas vu mon amour?
Nous l'avons vue, dans un lointain voyage
Elle ne portait plus sa robe
Ni de peigne dans ses cheveux.
Qu'elle est belle, mon amour
Choyée par sa mère
et les baisers de son frère.
Personne ne le savait, qu'elle était aussi belle.
Jeunes filles de Mauthausen,
Jeunes filles de Belsen,
N'avez-vous pas vu mon amour?
Nous l'avons vue sur la place gelée,
Un numéro dans sa main blanche
et une étoile jaune sur le cœur.
Version dans une transcription semi-phonétique imparfaite du texte grec original
ASMA ASMATON
Ti ōréa pou īne ī aγápī mou
me to kaθīmerinó tīs phórema
ki éna htenáki sta maλiá.
Kanīs δen īxere pōs īne tóso ōréa.
Kopéles tou Áousvits,
tou Daháou kopéles,
mīn īδate tīn aγápī mou ?
Tīn īδame se makrinó taxíδi,
δen īhe piá to phóremá tīs
oúte htenáki sta maλiá.
Ti ōréa pou īne ī aγápī mou
ī haiδeménī apó tī mána tīs
ke t’aδelphoú tīs ta phiλiá.
Kanīs δen īxere pōs īne tóso ōréa.
Kopéles tou Maoutháouzen,
kopéles tou Bélsen,
mīn īδate tīn aγápī mou ?
Tīn īδame stīn pajerī platīa
m’énan ariθmó sto áspro tīs héri,
me kítrino ástro stīn karδiá.
Ti ōréa pou īne ī aγápī mou
ī haiδeménī apó tī mána tīs
ke t’aδelphoú tīs ta phiλiá.
Kanīs δen īxere pōs īne tóso ōréa.
Contributed by Riccardo Venturi - 2006/1/22 - 00:35
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En 1985, Theodorakis donna un concert en Belgique avec son ensemble. Voici les chansons de ce concert : O Antonis, extrait du cycle Mauthausen (Kambanellis), interprété par Maria Farantouri.
Là, dans le grand escalier
Dans l'escalier des larmes
Dans le profond sentier de la mort
Dans la carrière des lamentations,
Juifs et partisans marchent,
Juifs et partisans tombent,
Ils portent un rocher sur leur dos
Un rocher, croix de mort!
C'est alors qu'Andonis entend la voix.
La voix:
«Oh! camarade, oh! camarade,
«Aide-moi à monter l'escalier.»
Mais là dans le grand escalier,
L'escalier des larmes,
Toute aide est une insulte,
Toute compassion, une malédiction.
Le juif tombe sur la marche
Et l'escalier devient rouge
«Et toi mon gars, viens par ici
«Prends un deuxième rocher».
J'en prends un, j'en prends deux
Moi je m'appelle Andonis
Et si tu es un homme, viens donc ici
Sur l'aire de marbre.
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Mikis Theodorakis, Maria Farandouri -
O Drapetis
Du cycle de chansons de Mauthausen.
Mauthausen (La Ballade de Mauthausen) est le nom donné au cycle de chansons de Mikis Theodorakis, qui sont une adaptation musicale - principalement - de l'œuvre narrative Mauthausen de Iakovos Kambanellis, qui décrit l'amour entre deux prisonniers du camp de concentration du même nom. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le poète Iakovos Kambanellis fut emprisonné dans le camp de concentration de Mauthausen. En 1965, il écrit quatre poèmes relatifs à cette période et demande à son bon ami et compositeur Mikis Theodorakis de les mettre en musique. Theodorakis, qui avait lui-même été emprisonné pendant l'occupation allemande dans des prisons allemandes et italiennes, a créé de belles et inoubliables mélodies qui mettent en valeur les poèmes émouvants de Kambanellis. Ces poèmes sont depuis devenus connus dans le monde entier sous le nom de trilogie de Mauthausen. La contribution de la chanteuse Maria Farantouri a été décisive. La version grecque originale de l'œuvre, enregistrée en 1966, comprend quatre poèmes de Kambanellis mis en musique (« Cantique des Cantiques », « Antonis », « Le Fugitif » et « Quand la guerre est finie ») Paroles : Giannos Ber Du nord, le fil ne peut pas résister. Il fait un cœur, il fait des ailes, il court à travers les villages de la plaine. « Donnez-moi, madame, du pain et des vêtements pour me changer. » « J'ai un long chemin à parcourir, je dois survoler des lacs. » Partout où il passe et où qu'il se trouve, la peur et la terreur s'abattent. Et une voix, une voix horrible : « Cache-toi du fugitif. » « Je ne suis pas un meurtrier, chrétiens, une bête qui veut vous manger. » « J'ai quitté la prison pour rentrer chez moi. » Ah, quelle nature sauvage et mortelle dans le pays de Bertolt Brecht. Ils donnent Yannos aux SS, ils l'emmènent pour être tué maintenant. Album : Mikis Theodorakis - Songs For Greek Lovers Label : His Master's Voice – CLP 3578 Format : Vinyle, LP Pays : Royaume-Uni Sortie : 1966 Genre : Folk, World et Country Style
LE FUGITIF (O DRAPETIS
Yannos Ber lui qui vient du Nord
ne supporte pas les barbelés.
Il prend courage, il prend des ailes.
Il court dans les sillages de la plaine.
Donne, donne, dame, un peu de pain
et des vêtements pour me changer.
J'ai un long chemin à faire
et des lacs à survoler.
Où qu'il passe et où qu'il s'arrête
S'abattent la peur, la terreur
et une voix, une voix terrible:
«Cachez-vous du fuyard».
Chrétiens, je ne suis pas assassin
Ni fauve pour vous manger.
Je me suis enfui de prison
Pour rentrer chez moi.
Ah !. quelle solitude de mort
Dans ce pays de Bertolt Brecht!
Yannos est livré aux SS
Maintenant c'est pour le tuer qu'ils l'emmènent...
Στίχοι Lyrics:
Ο Γιάννος Μπερ απ’ το βοριά
το σύρμα δεν αντέχει.
Κάνει καρδιά, κάνει φτερά,
μες στα χωριά του κάμπου τρέχει.
«Δώσε, κυρά, λίγο ψωμί
και ρούχα για ν’ αλλάξω.
Δρόμο να κάνω έχω μακρύ,
πάν’ από λίμνες να πετάξω».
Όπου διαβεί κι όπου σταθεί
φόβος και τρόμος πέφτει.
Και μια φωνή, φριχτή φωνή
«κρυφτείτε απ’ τον δραπέτη».
«Φονιάς δεν είμαι, χριστιανοί,
θεριό για να σας φάω.
Έφυγα από τη φυλακή
στο σπίτι μου να πάω».
Α, τι θανάσιμη ερημιά
στου Μπέρτολτ Μπρεχτ τη χώρα.
Δίνουν το Γιάννο στους Ες Ες,
για σκότωμα τον πάνε τώρα.
Album: Mikis Theodorakis - Songs For Greek Lovers
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LORSQUE LA GUERRE SERA FINIE (OTAN TELIOSSI O POLEMOS)
Fillette aux yeux effarouchés
Fillette aux mains glacées
Lorsque la guerre sera finie, ne m'oublie pas.
Joie du monde, viens à la porte
Pour que nous nous embrassions sur la route,
Que nous nous enlacions sur la place,
Que nous nous aimions dans la carrière,
Dans les chambres à gaz,
Dans l'escalier, les miradors,
L'amour en plein midi
Dans tous les coins de la mort
Jusqu'à ce que disparaisse son ombre.
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Ma »rencontre« avec ...
par Iacovos Kambanellis
Je suis toujours surpris de choses qui se passent »après«.
1965: La Chronique Mauthausen est en train d'être préparée pour sa publication par Themelio. L'Editeur Général Mimis Despotides, qui restera à jamais présent dans nos mémoires, a eu une idée, avec laquelle tant Mikis Theodorakis que moi nous étions immédiatement d'accord: écrire une collection de chansons qui seraient enregistrées, de sorte que le disque et le livre pourraient sortir en même temps. C'est exactement ce qui arriva.
En décembre de la même année, dans un théâtre, je lus des extraits de la Chronique, ensuite les chansons furent crées.
Une soirée inoubliable! Pas seulement pour moi, mais également pour Theodorakis et Farantouri.
1980: Je décide de retourner pour la première fois à Mauthausen. C'est le mois de mai, et les anciens détenus du camp, femmes et hommes de toute l'Europe, y ont organisé des retrouvailles.
Nous nous sommes rencontrés le jour même du 35e anniversaire de notre libération. En d'autres mots, le 5 mai, nous nous sommes rassemblés dans le village de Mauthausen pour marcher ensemble vers le camp. Nous, les 30.000 survivants, gardions le silence pendant cette montée vers le camp en signe de souvenir, d'amour et de respect pour les 240.000 qui étaient allés là vers leur Golgatha.
Comme nous nous rapprochions de l'enceinte du camp, j'entendis vaguement une musique venant de l'intérieur du camp, de la large cour intérieure. Elle a été transportée par l'air matinal tout le long du chemin vers les collines portant de nouveaux arbres.
Elle semblait vaguement familière, comme si je l'avais déjà entendue quelque part auparavant... J'avais raison. Quand nous nous rapprochions encore, je réalisai que j'étais en train d'écouter la voix de Maria Farantouri qui chantait »Filles d'Auschwitz, filles de Mauthausen, avez-vous par hasard vu mon amour?«
Plus tard, sans mentionner qui j'étais, j'allai au secrétariat et demandai quel était donc le chant que nous avions entendu le matin... Ils m'ont dit que c'était le thème musical du camp depuis des années.
Je connais l'effort considérable que Theodorakis a mis à produire le cycle Mauthausen et à le présenter en concert. Il était devenu célèbre dans de nombreux pays. Cependant, ma »rencontre« avec cette chanson, à cet endroit-là, à ce moment précis-là, eh bien ...
Depuis lors, j'ai rêvé de réaliser un concert sous ces prémices et à convaincre Theodorakis de partager ce rêve avec moi. Le concert a eu lieu en 1988 à Mauthausen, submergé par des dizaines de milliers de pèlerins, de pacifistes, de gens merveilleux qui étaient venus de partout, de partout...
Retour en 1965! Combien merveilleusement et créativement inconscients nous avons été.
© I. Kambanellis - traduit par © Guy Wagner
http://mikis-theodorakis.net/kambanf.htm
Riccardo Venturi - 2006/1/21 - 22:16
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Sur : https://farantouri.gr/biography/?lang=en
Maria Farantouri est née à Athènes le 28 novembre 1947. Une période difficile pour la Grèce, qui avant de se remettre de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation allemande, est entrée dans une guerre civile tout aussi sanglante.
L'enfance de Maria fut pleine de difficultés. Ses parents étaient tous deux insulaires, son père de Céphalonie et sa mère de Cythère. À sa naissance, ils vivaient dans la banlieue ouvrière de Néa Ionie, une région qui avait été colonisée par des réfugiés d'Asie Mineure dans les années 1920. Elle fut l'une des nombreuses enfants frappés par l'épidémie de poliomyélite qui s'était répandue dans le monde. À l'âge de deux ans, elle fut séparée de ses parents et placée en quarantaine avec d'autres enfants atteints dans un sanatorium. Cette expérience douloureuse et les effets de la maladie rendirent son enfance difficile.
L'adolescence a vu le début de l'expérience créative de Maria. Grâce à sa participation à la chorale de la Société de musique grecque, elle a compris que le chant deviendrait non seulement une voie à suivre, mais un mode de vie. L'objectif de la Société était de promouvoir une musique progressive basée sur la culture et la tradition grecques et elle a été le terreau fertile de nombreux jeunes artistes qui aspiraient à faire revivre la musique grecque, notamment Yiannis Markopoulos, Manos Loizos, Dionyssis Savvopoulos, Christos Leontis, Zakis et Panayiotis Kounadis. Dans cet environnement inspirant, Maria a fait ses premiers pas dans la musique et, grâce à sa voix de contralto riche, elle a rapidement quitté la chorale pour devenir soliste.
C'est en 1963, alors qu'elle chantait avec la chorale de la Société, que Mikis Theodorakis entendit pour la première fois Maria chanter une de ses chansons intitulée Grief. Le compositeur fut profondément impressionné par la jeune chanteuse et à la fin du concert, il la rencontra dans les coulisses : Sais-tu que tu es née pour chanter mes chansons ? lui dit-il. Je sais, fut la réponse immédiate de la chanteuse de seize ans. L'été de la même année, après la fermeture des cours pour les vacances d'été, Maria devint membre de l'ensemble de Theodorakis. Avec Grigoris Bithikotsis, Dora Yiannakopoulou et Soula Birbili, Maria découvrit pour la première fois la magie d'un concert. Bientôt, sa voix fut entendue à tous les événements politiques et sociaux importants. La nouvelle œuvre de Theodorakis, The Hostage, fut interprétée à chaque manifestation pour la paix, et avec sa jeune voix militante, Maria fit connaître la chanson The Laughing Boy dans toute la Grèce, et finalement dans le monde entier.
A la même époque, deux des acteurs les plus célèbres du théâtre grec (Katina Paxinou et Alexis Minotis) préparent une représentation des Phéniciennes à Épidaure d'Euripide dont Theodorakis a composé la musique. L'observation des répétitions est pour la jeune Farantouri une éducation à la pratique vocale et à l'expression musicale. A la même époque, Maria est découverte par Manos Hadzithakis, qui vient d'écrire les chansons pour l'adaptation théâtrale du Capitaine Michalis de Nikos Kazantzakis, présentée par la troupe de Manos Katrakis. Les ayant déjà enregistrées avec Υorgos Romanos, il décide de transformer une pièce instrumentale en chanson, spécialement pour être chantée par Maria Farantouri. Ainsi, You came with the North Wind devient la première chanson de Manos Hadzithakis enregistrée par la jeune Farantouri. Au début des années 1990, le compositeur décide d'enregistrer l'œuvre entière avec elle. Il a arrangé le morceau pour sa voix, puis il a enregistré la musique seul, mais alors qu'elle était sur le point d'ajouter sa voix à l'enregistrement, la santé déjà fragile du compositeur a commencé à se détériorer, et il est décédé peu de temps après. Peu de temps après sa mort, Maria et le proche collaborateur de Manos, Nikos Kypourgos, ont terminé l'enregistrement, mais il reste encore inédit…
En 1965, Maria enregistre pour la première fois une chanson de Spyros Papas et Yiannis Argyris : Someone is Celebrating, avec Lakis Papas comme accompagnateur. En 1966, sort la bande originale du film de Harilaos Papadopoulos, L'Île d'Aphrodite, avec la musique de Theodorakis. De là sort le premier enregistrement de Theodorakis par Maria : Blood-stained Moon, une mise en musique du poème de Nikos Gatsos. Peu avant, Theodorakis l'avait invitée chez lui et lui avait fait écouter la première œuvre qu'il avait écrite spécialement pour sa voix. Elle s'intitulait La Ballade de Mauthausen, avec des paroles de Iakovos Kambanellis, et la chanson allait devenir associée à la voix de Maria dans le monde entier. Peu après, le compositeur écrivit six autres chansons pour la voix de Maria et les intitula Le Cycle de Farantouri, en hommage à la jeune artiste qui deviendrait sa principale interprète, sa prêtresse ! Bien qu'il ait écrit de nombreuses autres chansons pour voix masculines et féminines, Farantouri reste le seul artiste à qui Theodorakis a dédié un cycle de chansons.
Membre inséparable du groupe de Theodorakis, qui a fait des tournées en Grèce et à l'étranger, Maria s'est rendue en Union soviétique en 1966. Là, le célèbre compositeur russe Aram Illych Khatchatourian a entendu sa voix et lui a demandé de rester à Moscou pour étudier la musique. Mais Maria a suivi Theodorakis dans ses voyages musicaux. Les enregistrements live réalisés lors de la tournée en URSS seraient considérés comme des jalons de la musique grecque s'ils étaient disponibles aujourd'hui.
Avec Theodorakis, qui a radicalement transformé la musique grecque moderne, en particulier la chanson, Maria Farantouri a fait connaître au public grec la poésie des poètes Georges Seferis et Odysseas Elytis, prix Nobel de littérature, et de nombreux autres grands poètes grecs. Le mouvement musical et politique lancé par Theodorakis et certains de ses collègues ne s'est pas terminé avec le coup d'État militaire de 1967. Le nouveau régime a interdit la musique de Theodorakis et après avoir passé quatre mois dans la clandestinité, il a été arrêté. Auparavant, avec un papier d'emballage de pistolet à mâcher, il avait réussi à envoyer un court message à Maria, lui conseillant de quitter la Grèce et de partir à l'étranger. Elle n'avait que vingt ans lorsqu'elle a quitté la Grèce pour Paris, et elle a fait ce qu'elle considérait comme une évidence : elle a chanté dans de nombreux concerts non commerciaux, dont les bénéfices ont été reversés au mouvement anti-dictature. Elle est devenue un symbole de résistance et d'espoir et, sensible aux problèmes sociaux, elle a joué un rôle actif dans le mouvement des femmes, dans l'activisme écologique et dans la lutte contre la drogue.
La presse internationale l'a qualifiée de « Callas du peuple » (The Daily Telegraph) et de « Joan Baez de la Méditerranée » (Le Monde). Selon The Guardian, sa voix était « un don des dieux de l'Olympe ». De longues critiques enthousiastes ont été consacrées à ses performances, reconnaissant non seulement la qualité de sa voix et le style modeste de ses interprétations, mais aussi son caractère fort et son engagement social. Dans le contexte grec, du moins, Maria représentait un style de chanteuse complètement nouveau – une femme consciente d'elle-même.
Grâce à ses concerts en Europe et en Amérique, ainsi qu'à ses enregistrements diffusés par la BBC et la Deutsche Welle, Maria a maintenu vivante la musique de Theodorakis et l'intérêt pour la lutte grecque contre la dictature. Le compositeur, exilé dans le village reculé de montagne de Zatouna, lui a fourni en secret des cassettes de ses nouvelles chansons qu'il a enregistrées grossièrement sur un petit magnétophone et lui a fait parvenir en fraude. C'était la responsabilité de Maria d'organiser les arrangements musicaux des chansons qu'il avait enregistrées, les jouant au piano et les chantant lui-même. C'est dans ces conditions difficiles qu'il a entendu pour la première fois State of Siege, sa mise en musique d'un poème d'une prisonnière, diffusée depuis le Roundhouse de Londres, sur une radio qu'il avait cachée à ses gardes. Lors de ce concert historique, Maria a été soutenue par des artistes grecs tels que Minos Volanakis et des acteurs de la comédie musicale Hair, qui se sont précipités hors de leur spectacle pendant l'un des entractes pour soutenir leur collègue artiste. Sir John Gielgud, Alan Bates et Peggy Ashcroft ont également proposé leur aide lors d'un concert ultérieur que Maria a donné à l'Albert Hall.
C'est à cette époque que Maria rencontre Télémaque Hitiris, poète et étudiant en philosophie à Florence, où elle avait été invitée à donner un concert par des étudiants grecs. Les années qui suivirent et la naissance de leur fils révélèrent que le couple avait noué une relation à vie.
C'est à cette époque que Maria commence à collaborer avec le compositeur Manos Hadzithakis, qui travaille alors sur une œuvre intitulée L'Âge de Melissanthi, une composition basée sur son expérience personnelle et les difficultés de sa jeunesse. Les blessures laissées par l'occupation allemande sont rouvertes par le régime des dictateurs militaires. Hadzidakis réserve à Maria un rôle central dans cette œuvre et sous-titre sa composition Une histoire musicale avec Maria Farantouri. Son travail ne sera terminé que des années plus tard, mais le parcours créatif de la relation entre Maria et Manos a déjà commencé.
C'est grâce à l'intervention de Hadzithakis que Maria put venir en Grèce en 1972 pour faire un dernier adieu à son père décédé cette année-là. Les autorités militaires estimèrent qu'un visa de quarante-huit heures lui suffirait pour faire le deuil de son père. Durant ces deux jours, Maria trouva néanmoins le temps de visiter le théâtre antique d'Epidaure, où elle sentit battre encore librement le pouls de ses ancêtres, un souffle de liberté grecque qu'elle emporta avec elle alors qu'elle retournait à son exil.
Deux ans plus tôt, grâce à l'intervention d'artistes et d'écrivains internationaux, Theodorakis, dont la santé était précaire à la suite de ses divers emprisonnements, exils et assignations à résidence, avait été libéré. Avec l'aide de l'homme politique français Jean-Jacques Servan-Schreiber, il fut emmené à Paris, d'où il commença ses incessantes tournées en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et au Moyen-Orient. Toujours à ses côtés, Maria joua un rôle de premier plan dans ses concerts, qui devinrent bientôt un phare de liberté pour les Grecs exilés, et furent soutenus par des artistes, des intellectuels et d'autres personnalités mondiales de renom. Les Européens se tenaient aux côtés des Grecs exilés, embrassant leur lutte pour la liberté. Les concerts, donnés dans des lieux tels que l'Olympia, la salle Pleyel, Bobino, le Lincoln Center, l'Albert Hall et la salle Tchaïkovski à Moscou, pour n'en citer que quelques-uns, sont devenus légendaires. Non seulement ces concerts ont donné du courage aux Grecs, mais ils ont permis au public étranger de se familiariser avec la musique grecque et avec le génie créateur de Theodorakis. Aujourd’hui encore, les salles de concert à l’étranger, notamment en Europe, sont pleines à craquer lorsque Maria Farantouri chante ou lorsque Mikis Theodorakis présente ses compositions classiques.
Les concerts que Maria donnait à l'étranger étaient enregistrés et arrivaient en Grèce en secret, généralement sous des pochettes différentes, ce qui donnait du courage à ceux qui luttaient contre la junte. De la même manière, sans que personne ne s'en aperçoive, l'œuvre de jeunesse de la jeune compositrice Heleni Karaindrou, La Grande Insomnie, sur des poèmes de Yorgos Yeorgoussopoulos, était sortie clandestinement de Grèce. La voix de Maria fut ajoutée à l'enregistrement dans un studio londonien, et elle laissa ainsi sa marque sur le cycle unique de chansons de Karaindrou, qui allait devenir célèbre pour ses bandes originales de films. Lors d'une tournée aux États-Unis, Farantouri rencontra la chanteuse Fleri Dandonaki à New York, et leur amitié dura jusqu'à la mort atroce de Dandonaki en 1998.
Au début des années 1970, Londres devient la patrie d'adoption de Maria et c'est là qu'elle rencontre le virtuose de la guitare John Williams. L'artiste de renommée internationale est impressionné par sa voix et sa présence et ils réalisent ensemble un enregistrement exquis du Romancero Gitano de Theodorakis, un arrangement de poèmes de Federico Garcia Lorca. Victime du fascisme espagnol, Lorca avait été une source d'inspiration pour Theodorakis, qui mit sa poésie en musique juste avant le coup d'État grec. En 1971, avec la voix de Maria, John Williams à la guitare et les brillantes traductions des Elytis, les poèmes de Lorca trouvent une interprétation idéale.
A Paris, où Theodorakis s'établit après sa libération, il se familiarise rapidement avec l'avant-garde de son temps. Il soutient François Mitterrand -le chef du Parti socialiste français- par ses concerts et Maria fait une telle impression sur le dirigeant français qu'il lui donne l'inspiration d'écrire sur elle dans son livre L'Abeille et l'Architecte. Il la compare à la Grèce elle-même et à la déesse Héra, qu'il trouve forte, pure et vigilante.
A la chute de la dictature grecque, Mikis Theodorakis et Maria Farantouri reviennent en Grèce, où ils donnent des concerts véritablement émouvants devant un public grec qui a connu sept années de peur et de répression. 125 000 personnes assistent à la représentation du Canto General de Theodorakis dans le seul stade Karaiskakis. Maria et son collègue, le baryton Petros Pandis, qui ont eu le privilège de répéter cette œuvre à Paris sous le regard du poète Pablo Neruda lui-même, ont apposé leur empreinte sur cette œuvre extraordinaire.
Maria a toujours fait des choix conscients et, dès le début de sa carrière, elle a réussi à acquérir une indépendance artistique ; artiste inspirée, elle a su se frayer un chemin à travers toutes sortes de chansons. Son professeur, Elli Nikolaidi, toujours à ses côtés, lui a été d'une aide précieuse dans sa pratique musicale. Fidèle à la voie qu'elle avait suivie, elle a veillé à préserver un haut niveau artistique et la qualité de ses choix alors qu'elle commençait à enrichir son répertoire après 1976. Après sept ans à l'étranger, elle était également animée par un désir naturel de faire progresser sa carrière. En tant que citoyenne et artiste du monde, elle a été en contact avec des artistes étrangers et s'est produite dans des festivals internationaux avec des chanteuses aussi célèbres que Juliette Greco, Mercedes Sosa, Myriam Makeba, Inti Illimani et Maria del Mar Bonet. Elle a offert au public grec le résultat de son expérience dans ses Songs of Protest from all over the World, un enregistrement qui a non seulement rencontré un écho immédiat mais est devenu disque d'or.
Sa rencontre avec le comédien principal du Berliner Ensemble, Ekkehard Schall, lui permit de collaborer avec succès pour interpréter les lieder de Bertolt Brecht. Maria fut la première artiste étrangère à être acceptée par le public allemand comme interprète de Brecht et dans une autre langue que l'allemand. Les représentations qu'elle donna en Allemagne et plus tard en Grèce avec Ekkehard Schall connurent un énorme succès.
Le chant de Maria a également inspiré des artistes étrangers qui ont interprété ses chansons après avoir écouté ses enregistrements, en leur donnant leur propre interprétation. Le groupe de rock Savage Republic a arrangé des sections de La Ballade de Mauthausen ainsi que de L'Otage, et le musicien de jazz Nels Cline a dédié à Maria une improvisation basée sur la chanson Soledad de Romancero Gitano, l'intitulant Maria Alone (Pour Maria Farantouri).
Maria renoue également avec le compositeur grec Manos Loizos à cette époque, avec un album qui marquera une époque : The Negro Songs, basé sur la poésie de Yiannis Negrepontis. Elle travaille également avec le jeune compositeur Mihalis Grigoriou, qui a mis en musique la poésie de Manolis Anagnostakis. Entre-temps, sa collaboration avec Hadzidakis est relancée avec l'achèvement de Mellisanthi et la composition de nouvelles chansons spécialement pour sa voix. Les concerts de Hadzidakis à l'Agora romaine d'Athènes, avec Maria et de jeunes chanteurs qui font leurs premiers pas en tant qu'interprètes, sont l'événement musical de la saison.
Le désir de paix et d’amitié entre la Grèce et la Turquie a conduit Maria à oser collaborer avec le compositeur turc Zülfü Livaneli. Leurs concerts à Athènes ont été accueillis avec enthousiasme par le public, qui a clairement exprimé sa lassitude face à la longue confrontation entre les deux nations et son désir de réconciliation et de coexistence pacifique. Le même enthousiasme, sinon plus, a été manifesté par le public turc.
En 1981, elle se rendit à nouveau avec Theodorakis à Cuba. Leurs concerts devant un public cubain connaisseur de la musique, y compris Fidel Castro lui-même, connurent un tel succès que le leader cubain lança une invitation ouverte aux Grecs pour une nouvelle série de concerts l'année suivante.
1985 marque le début d'un nouveau chapitre dans la vie de Maria, avec la naissance de son fils Stefanos le 28 octobre (jour de l'indépendance nationale en Grèce). Dans un commentaire humoristique dans le magazine Tetarto, Manos Hadzidakis a noté : « Jour de l'indépendance nationale (habituel, annuel). Éclipse totale de la lune (inhabituel). Le fils de Maria Farantouri et Telemachos Hitiris est né. Le seul événement digne d'être mentionné. Je lui souhaite une vie longue et prospère. Nos meilleurs vœux. Du fond du cœur. Avec tout notre amour ».
Après la naissance de Stephanos, Maria se retire relativement de ses engagements artistiques. Elle travaille peu et de manière sélective. Sa collaboration la plus importante est avec l'Orchestre philharmonique israélien dirigé par Zubin Mehta à l'Odéon d'Hérode Atticus d'Athènes, dans ce qui est devenu un classique La Ballade de Mauthausen. Plus tard, elle se retrouvera sous sa direction à Paris pour la célébration du millénaire sous les auspices de l'UNESCO. En 1987, elle aura l'émouvante expérience d'interpréter Romancero Gitano à Fuente Vaqueros, dans la maison natale de Lorca. Étaient présents au concert la sœur du poète et son ami artiste José Caballero. La même année, toujours au Théâtre Hérode Atticus, elle participe à un concert avec le saxophoniste norvégien Jan Garbabek, dans lequel Eleni Karaindrou présente des thèmes musicaux et des chansons de ses musiques de film.
En 1989, la situation politique en Grèce devient instable. Le Premier ministre Andreas Papandreou, chef du Parti socialiste, est attaqué par l'opposition. Les élections se succèdent sans qu'un gouvernement stable ne soit formé. A cette époque, Maria se sent obligée de soutenir le leader historique du Parti socialiste contre ce qui s'avère être des attaques calomnieuses. Répondant à son invitation, elle se porte candidate et élue dans l'opposition, elle travaille avec Melina Mercouri et Stavros Benos sur les questions culturelles.
La maternité et la politique ne peuvent pas l'éloigner longtemps de son art et en 1990, elle travaille avec le compositeur cubain Leo Brouwer sur un double album de répertoire international, comprenant des chansons écrites spécialement pour sa voix par Vangelis Papathanassiou.
Bien que sa collaboration avec Theodorakis se poursuive jusqu'à aujourd'hui, y compris sur ses œuvres les plus récentes, Maria recherche activement la nouvelle génération de jeunes compositeurs. Par exemple, elle a chanté Le Journal du passant à la fin du siècle, de Périclès Koukos, une mise en musique de la poésie de Christoforos Christofis au Music Hall d'Athènes en 1996. Trois ans plus tard, en quête d'une nouvelle direction créative, elle a proposé une collaboration avec deux de ses jeunes collègues, Savina Yiannatou et Elli Paspala. Soutenu par l'arrangement musical du pianiste Takis Farazis et avec la participation des musiciens David Lynch et Haig Yazidjian, le spectacle qu'ils ont monté a été un tel succès artistique et commercial qu'ils ont pu le maintenir pendant deux ans.
En 2000, après des années d’absence, la compositrice d’avant-garde Lena Platonos, considérée par beaucoup comme la seule descendante significative de Manos Hadzidakis, revient au studio d’enregistrement et enregistre exclusivement avec Maria. En août 2001, alors qu’Athènes se vide pour les vacances d’été, Maria remplit l’Odéon d’Hérode Atticus, se produisant avec l’Orchestre des Couleurs sous la direction du chef d’orchestre Miltos Loyiadis dans un programme intitulé Un siècle de chant grec. En juin 2003, neuf ans après la mort de Manos Hadzidakis, une fois de plus à l’Odéon romain, Maria chante dans la version achevée de son Amorgos, un arrangement de la poésie de Nikos Gatsos. Ses collaborations avec des orchestres symphoniques en Grèce et dans le monde ainsi qu’avec des solistes du répertoire classique, comme avec les pianistes distingués Dora Bakopoulou, Giannis Vakarelis et George Lazaridis, ne s’arrêtent jamais.
Depuis vingt-cinq ans, Maria donne de nombreux concerts à l'étranger et en Grèce avec le soutien du groupe allemand Berliner Instrumentalisten, composé des musiciens Henning Schmiedt (piano), Volker Schlott (saxophone/flûte) et Jens Naumilkat (violoncelle), tandis qu'en Grèce, elle est accompagnée par Takis Farazis (piano) et David Lynch (saxophone/flûte). Avec ces musiciens, Maria donne une nouvelle dimension au rembetiko grec traditionnel (chansons urbaines traditionnelles souvent comparées au blues), à la musique byzantine, au répertoire grec et international ancien et nouveau. Parallèlement, elle continue à se rapprocher des courants musicaux internationaux, comme la musique ethnique ou encore le jazz en collaborant avec la légende du jazz américain Charles Lloyd : leur concert dans l'antique Odéon d'Hérode Atticus a été enregistré par Manfred Eicher pour le compte d'ECM et le Concert d'Athènes est sorti en cd en septembre 2011. Sept ans plus tard, elle renouvelle la collaboration avec ECM qui sort son CD sur un répertoire méditerranéen plus large avec le jeune compositeur turc Cihan Türkoğlu.
Sur : https://farantouri.gr/biography/?lang=en
Sevillanas del siglo XVIII
Viva Sevilla! Viva Sevilla!
Viva Sevilla! Lllevan las sevillanas
En la mantilla un letrero que dice: Viva Sevilla!
Viva Triana, vivan los trianeros, los de Triana!
Vivan los sevillanos y sevillanas!
Lo traigo andao, lo traigo andao.
Lo traigo andao: la macarena y todo,
Lo traigo andao, la macarena y todo, lo traigo andao.
Lo traigo andao: cara como la tuya, no la he encontrao,
La macarena y todo, lo traigo andao.
Que bien pareces! Que bien pareces!
Que bien pareces! Ay rio de Sevilla,
Que bien pareces! Ay rio de Sevilla, que bien pareces!
Que bien pareces! Llieno de velas blancas y ramas verdes,
Ay rio de Sevilla, que bien parece
Traduction
Sevillane du XVII siècle
Vive Seville ! Vive Seville !
Vive Seville ! Portent les sévillanes
sur la mantille, une inscription qui dit : Vive Seville !
Vive Triana, vivent les trianeros, ceux de Triana !
Vivent les sévillanes et les sévillans!
J'ai tout visité, j'ai tout visité.
J'ai tout visité, la Macarena et tout,
je l'ai visité,la Macarena et tout, j'ai tout visité.
j'ai tout visité : un visage comme le tien, je ne l'ai pas trouvé.
La Macarena et tout, je l'ai visité.
Comme tu es belle ! Comme tu es belle !
Comme tu es belle, oh, rivière de Séville,
comme tu es belle ! Oh, rivière de Séville, comme tu es belle !
Comme tu es belle, pleine de voiles blanches
et des branches vertes !
Oh,rivière de Séville, comme tu es belle !
https://lyricstranslate.com/fr/sevillanas-del-siglo-xviii-sevillane-du-xvii-si%C3%A8cle.html
Publié par Iri NaIri Na 2015-09-25
Chanteuse grecque de renommée mondiale, ainsi qu'une militante politique et culturelle. Il a collaboré avec des compositeurs grecs de renom tels que Míkis Theodorákis, qui a composé la partition du Canto General de Pablo Neruda, dans lequel María Farantoúri tient le rôle principal.
Pendant la dictature militaire en Grèce entre 1967 et 1974, Farantoúri a enregistré des chansons de protestation en exil sous la direction de Míkis Theodorákis. En 1971, il réalise son album Songs and Pieces for Guitar by Theodorákis, avec le guitariste australien John Williams, qui comprend également sept poèmes de Federico García Lorca.
Il a enregistré « Forever Commander Che Guevara » en espagnol, ainsi qu’en italien et en anglais (« Joe Hill » et le poème de Bertolt Brecht « Alabama Song », de L’Opéra de quat’sous). Il a également enregistré des poèmes des compositeurs grecs Eleni Karaindrou et Mikalis Bourboulis, tels que « San Elektra » et « Tora Xero », accompagnés d'une belle instrumentation sous la direction de Vangelis Papatanassiou. Son cycle de Mauthausen est également remarquable.
Sa voix possède des nuances particulières de tendresse, accentuant au fil du temps son ton profond de contralto, avec une octave et demie de colorature soyeuse.
Maria Farantouri a été membre du Parlement grec de 1989 à 1993, représentant le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK). Elle est mariée à l'homme politique grec Tilemachos Khitiris.
Largement reconnue par les médias internationaux, The Guardian a écrit à son sujet : « Elle est unique, sa voix est un don des dieux de l'Olympe. » Le Monde la décrit comme « la Joan Baez de la Méditerranée » et le Daily Telegraph comme « la Maria Callas du peuple ».
Discographie
Collectifs
- 1979 - 9e Festival de la chanson politique
- 1980 - Chant général
- 1980 - Décathlon - Festival de la chanson politique 1970-1980
- 1985 - En avant, n'oublions pas la solidarité !
- 1997 - Che est vivant !
- 1999 - Concert pour Víctor Jara
https://www.youtube.com/playlist?list=PLE9B91BCBD2014267
https://www.fundaciononuart.es/portfolio-item/maria-farantouri/
Publié par Hortensia Hernández sur :
https://www.heroinas.net/2021/11/maria-farantouri-cantante-griega.html
Magnifique interprétation de l'oeuvre de Pablo Néruda mise en musique par Mikis Theodorakis et chantée par Maria Farantouri, une grande chanteuse Grecque
Grec
Paroles originales
Το γελαστό παιδί
Ήταν πρωί τ' Αυγούστου
κοντά στη ροδαυγή
βγήκα να πάρω αγέρα
στην ανθισμένη γή
Βλέπω μια κόρη κλαίει
σπαραχτικά θρηνεί
σπάσε καρδιά μου εχάθει
το γελαστό παιδί
Είχεν αντρειά και θάρρος
κι αιώνια θα θρηνώ
το πηδηχτό του βήμα
το γέλιο το γλυκό
Ανάθεμα στη ώρα
κατάρα στη στιγμή
σκοτώσαν οι δικοί
μας το γελαστό παιδί
Ω, να 'ταν σκοτωμένο
στου αρχηγού το πλάϊ
και μόνο από βόλι
Εγγλέζου να 'χε πάει
Κι απ' απεργία πείνας
μεσα στη φυλακή
θα 'ταν τιμή μου που 'χασα
το γελαστό παιδί
Βασιλικιά μου αγάπη
μ' αγάπη θα σε κλαίω
για το ότι έκανες
αιώνια θα το λέω
Γιατί όλους τους εχθρούς μας
θα ξέκανες εσύ
δόξα τιμή στ' αξέχαστο
το γελαστό παιδί.
français
Traduction
L' enfant souriant
C'était un matin d'août
avant l'aube rouge
je suis sorti pour me rafraichir
dans la champ fleurie
Je vois une fille pleurant
d'une façon déchirante
Brise-toi mon coeur, car il a disparu
l'enfant souriant.
Il avait de la Il avait de la bravoure et du courage
je déplorerais toujours
son pas sautillant
son doux rire.
Maudite soit l'heure
maudit soit le moment
quand les nôtres ont tué
l' enfant souriant
Oh, ça serait mieux
s'il avait été tué
aux côtés du capitaine,
tué d'un coup de feu anglais
S'il était mort de faim d'une grève
dans la prison
Je serais fier de perdre
l'enfant souriant.
Mon amour royal
je pleurerai pour toi amoureusement
et tout ce que tu as fait
je vais le répéter pour toujours
Car tous nos ennemis
tu les aurais exterminés
gloire, honneur à l'inoubliable
l'enfant souriant.
https://lyricstranslate.com/fr/gelast%C3%B3-paid%C3%AD-l-enfant-souriant.html-0
Publié par Kürşat BaşdemirKürşat Başdemir 2017-02-02