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Publié par J.L.D.

Boby Lapointe en 1962 : « il voulait jouer de l’hélicon ».

Boby Lapointe en 1962 : « il voulait jouer de l’hélicon ».

Photo Stan Wiezniak

L'hélicon Chanson de Boby Lapointe

Paroles

Mon fils, tu as déjà soixante ans
Ta vieille maman sucre les fraises
On ne veut plus d'elle au trapèze
À toi de travailler il serait temps
Moi je veux jouer de l'hélicon
Pon pon pon pon
Dans notre petit cirque ambulant
Il y a déjà un hélicon
Choisis donc plutôt d'être clown
Ou acrobate à deux comme ta maman
Non, j'veux jouer de l'hélicon
Pon pon pon pon
N'en parlons plus, mauvaise tête
Tiens, va donc voir la femme-tronc
Donne-lui ces haricots d'moutons
Non maman je n'veux pas que la trompette
Je veux jouer de l'hélicon
Pon pon pon pon
Mon fils, tu es bien polisson
De te moquer d'la femme-tronc
La femme-tronc qui est si bonne
Eh! Maman que m'importe les troncs bonnes
Je veux jouer de l'hélicon
Pon pon pon pon
Laissons donc cette femme-tronc
Qui a pourtant un beau tuba
Et va trouver l'homme serpent
Tu pourras jouer avec "au boa"
Pas du hautbois de l'hélicon
Pon pon pon pon
Eh bien, y a ton ami Elie
Qui n'est pas très intelligent
Si tu veux va jouer avec lui
Non maman c'est pas ça l'vrai instrument
Moi j'veux jouer de l'hélicon
Pon pon pon pon
Ah! Tu m'énerves, Ah! Ç'en est trop
Tiens : pan pan pan boum, toc il tombe
Elle l'a tué à coup d'marteau
Et l'on a fait graver dessus sa tombe
"Il voulait jouer de l'hélicon
"Pon pon pon pon, con!"

Source : LyricFind
Paroliers : Boby Lapointe
Paroles de L'hélicon © Warner Chappell Music France

 

Boby Lapointe.

Boby Lapointe

Sur : https://www.universalmusic.fr/artistes/20000058910

Nom de naissance Robert Lapointe

Naissance 16 Avril 1922, France

Biographie

« Poète de l'herbette et des jeux de mots laids », Boby Lapointe est l'une de ces figures inclassables de la chanson française et l'un des rares auteurs à pouvoir soumettre à la lecture les paroles de ses chansons, ladite lecture étant même fortement conseillée à quiconque désireux de saisir toutes les subtilités de ses textes regorgeant de calembours, contrepèteries et autres joyeusetés.

Robert Jean-François, Joseph, Pascal, dit « Boby», naît le dimanche 16 avril 1922 à 10h30 à Pézenas, dans l'Hérault. Il connaît une enfance heureuse auprès de ses parents, Elodie-Henriette et François-Ernest Lapointe. Enfant, il découvre la musique en jouant des multiples instruments que collectionnait son père (violon, trombone, tambour, hélicon) puis prend des cours de violon et de solfège. Au collège, un de ses professeurs de français avait déjà cerné le personnage : « Vous écrivez bien, quoique vos idées soient complètement loufoques ».

A l'adolescence, accompagné par quelques camarades, il en fait voir de toutes les couleurs aux habitants de Pézenas ; de ses nombreuses farces on se rappelle du coq du clocher de l'église devenu phosphorescent un jour de Pâques, du sphynx de pierre dans le parc d'un notable recouvert de rayures vertes et rebaptisé « zèbre », du pékinois de la femme du percepteur tondu façon singe et des interversions de bonnes et mauvaises bouteilles dans les caves de la région... Le jeune Boby excellait déjà dans l’art de dérouter.

Fort en sciences, notamment en mathématiques, il rêve de voler et ambitionne de devenir pilote d'essais. Pour cela, il conçoit et teste par lui même nombre d'engins (relativement) volants. Après son bac, il prépare l'Ecole Centrale à Montpellier (1940) puis Sup-Aéro à Toulouse (1941). C'est à cette époque qu'il invente l'embrayage automatique, ce qui alors n'intéresse personne. Il se replongera dans les mathématiques en 1968 et mettra au point le « Système Bibi-binaire » (pour binaire puissance deux puissance deux), écriture alphanumérique en base 16. Ce système sera publié en 1970 dans « Les cerveaux non-humains, introduction à l'informatique » et salué par la communauté scientifique en 1971.

En 1943 il est déporté à Linz, en Autriche, en tant que STO. A la deuxième tentative, il réussit à s'évader et rejoint en mai 1944 sa région natale, après plusieurs mois d'errances sous divers noms d'emprunts (il aurait utilisé celui de « Robert Foulcan »). Il devient scaphandrier au port de la Ciotat. De là, il écrit chaque semaine à ses parents (« Les mémoires d'un petit soul'eau »). Il est très sportif (il traverse la baie de St Tropez à la nage et joue au tennis avec un style qui lui est propre : ambidextre, il passe sa raquette d'une main à l'autre pour ne faire que des coups droits...).

En août 1946 il rencontre Colette Maclaud (qui fera carrière au cinéma sous le nom de Colette Brumaire) avec laquelle il se marie le 10 décembre à Marseille. Deux enfants naîtront, Ticha en 1946 et Jacky en 1950. Jusqu'en 1950, la famille est à Pézenas et Boby travaille dans l'entreprise agricole de son père. En 1952 il s'installe à Paris. Avec Colette, ils prennent des cours de chant et de théâtre et tiennent un magasin de layette baptisé Poil de Carotte par Boby. Mais l'affaire ne marche pas et ils sont contraints de fermer. Dans la même période, le couple connaît également des problèmes et ils décident de se séparer. Ticha et Jacky iront vivre à Pézenas chez leurs grands parents. C’est aussi à cette période que Boby écrit sa première et unique pièce de théâtre : Le barbu du square ou 20 ans d'aléas  (Drame social en vingt scènes et trois époques), inédit.

A partir de 1953, il exerce divers métiers : électricien, fort des Halles, barman, vendeur de machines à écrire, livreur, figurant dans quelques films (Une vie de garçon, Tourments), représentant pour le café Mexicana (ce qui lui inspire « Tchita la créole »). En 1954 il est installateur d'antennes de télévision pour plusieurs sociétés : « Dans la vie j'ai eu des hauts et des bas, dans les hauts, j'installais des antennes et, dans les bas, j'étais scaphandrier ».

Grâce à Etienne Lorin, l'accordéoniste de Bourvil qui devient son ami, Gilles Grangier choisit une de ses chansons, « Aragon et Castille » pour un passage musical où Bourvil chante, dans le film Poisson d'Avril (1954). Ni le film ni la chanson n'obtiennent de succès. En 1959 il fait ses débuts en tant que chanteur dans un cabaret parisien de la rive gauche, Le Cheval d'Or, où il était venu chercher des interprètes pour ses chansons. Il y croise Anne Sylvestre, Raymond Devos, Ricet Barrier ou encore Georges Brassens. Il fait sa première rencontre déterminante en la personne de Philippe Weil (directeur artistique des disques Fontana, successeur de Vian) qui lui présente l'arrangeur Alain Goraguer. En 1960 ils enregistrent cinq titres : « Aragon et Castille »,  « Framboise », « Marcelle », « Insomnie » et « Le poisson Fa ».

En 1960 il attire l'attention de François Truffaut, qui lui fait chanter « Marcelle » et « Aragon et Castille » dans son deuxième long métrage Tirez sur le pianiste (avec Charles Aznavour dans le rôle du pianiste). Le producteur Pierre Braunberger ne trouve pas la diction de Boby assez nette et demande à Truffaut de couper la scène ou de la sous-titrer. Truffaut le prend au mot et fait ajouter des sous-titres, ce qui vaudra à Boby Lapointe son surnom officiel : « Le chanteur sous-titré ». Entre 1969 et 1971 il participera à neuf films, en tant qu’acteur ou comme compositeur (Les choses de la vie, Max et les ferrailleurs de Claude Sautet, Les assassins de l’ordre de Marcel Carné...)

En 1962 Boby ouvre son propre cabaret, rue de la Huchette, Le Cadran Bleu, où il fait un spectacle de son cru : Show et froid de volaille. A l'entrée il installe une pointeuse : « Chez Lapointe, on s'pointe et on pointe ! ». Mais la faillite survient rapidement. Brassens, avec qui il sera ami jusqu‘à la fin de sa vie, l'aide à éponger ses dettes.

De 1960 à 1972, Boby Lapointe enchaîne les spectacles dans les cabarets (Le port du Salut, L’échelle de Jacob, le Cheval d’Or, et même le Crazy Horse où il fait avec Marino un numéro de strip-tease assez particulier Les strip-teaser croque morts ), les galas (1967 : série de galas à Bruxelles), les théâtres (en 1963, il est programmé par Gilbert Sommier aux Mardis de la chanson  au Théâtre des Capucines), les tournées (Tournée Festival du disque avec Georges Brassens en 1966, tournée avec Georges Moustaki et Maurice Fanon). Il collabore en tant que « vedette anglaise » ou « vedette américaine » avec de nombreux artistes (1960 : vedette anglaise de Charles Aznavour à l’Alhambra, 1961 : premier Olympia en vedette anglaise de Johnny Halliday, 1970 : vedette américaine de Joe Dassin...). Il participe à des émissions de télévision (comme Rhésus B en 1966 où Jean-Roger Caussimon le présente comme « le non-sens à caractère chantant »), chante à la Fête de l‘Huma en 1970, écrit et enregistre une publicité pour le fromage blanc Jockey...

Durant toute cette vie bien remplie, Boby Lapointe a eu trois passions (sans parler des femmes...) : l’humour, l’amitié et la mer. Fin décembre 1971 et début janvier 1972, bien que déjà très affaibli par un cancer, il chante à Bobino en première partie de son ami et admirateur Pierre Perret. Boby Lapointe meurt le 29 juin 1972. Il est enterré au cimetière de Pézenas le 2 juillet. Et l'on a fait graver dessus sa tombe « Il voulait jouer de l'hélicon »...

Adepte de Raymond Queneau, Boby Lapointe n’a écrit qu’une soixantaine de chansons dont les textes, difficiles à interpréter et même parfois à comprendre, sont remplis de jeux de mots incessants et emprunts d’une grande poésie. Admirateur et serviteur de la langue française, il ne réservait pas ses jeux de mots à ses chansons mais en faisait un art de vivre (quelques-uns pour la route : « Minerve : déesse qui tient le cou », « La pieuvre par 9 », « Général bol », « C’est mon hamster ego »...). Qualifié de « chanteur pour intellectuels » par certains, considéré comme trop fantaisiste par d‘autres, Boby Lapointe ne connut pas réellement le succès de son vivant, et ne fut reconnu qu’après sa mort, lors de la sortie en 1976 du coffret de l’intégrale de ses chansons.

Sur : https://www.universalmusic.fr/artistes/20000058910

Boby Lapointe : il y a plus de cinquante ans qu’il

nous a quittés sans que sa Katie nous ait quittés


Acrobate lexical, virtuose de l’allitération absurde, ce chansonnier a percé tard (37 ans) pour s’éclipser tôt (50 ans), en 1972. Laissant quelques dizaines de perles, aujourd’hui rééditées dans une riche intégrale. En voici cinq, pour fêter le centenaire de sa naissance.

Par Anne Berthod Publié le 29 juin 2022 sur : 

https://www.telerama.fr/musique/boby-lapointe-cinquante-ans-qu-il-nous-a-quittes-sans-que-sa-katie-nous-ait-quittes-7011150.php

Sa carrière a été courte, accidentée, voire accidentelle, mais la postérité l’a gâté. Terrassé par un cancer il y a exactement cinquante ans, le farfelu Boby Lapointe (1922-1972) est l’une des figures les plus iconoclastes de la chanson française, un acrobate des mots, fou de polysémies potaches et de bouffonneries sophistiquées, un chanteur pour petits et grands qui continue d’inspirer les nouvelles générations. Inventeur en 1968 d’un très sérieux système de représentation graphique et phonétique appelé « numération Bibi », il aurait pu devenir mathématicien. Il a aussi été scaphandrier, vendeur de layette et de machines à écrire… « Je suis venu à la chanson parce que je suis un poète par nature et que j’adore donner des claques par tempérament », fanfaronnait le trublion. Pour ce troubadour en fanfare qui pratiquait le comique troupier comme la chronique sociale, l’important n’était pas de faire des vers droits mais des jeux de mots qui sonnent. Alors qu’Universal, pour le centenaire de sa naissance, lui consacre une réédition intégrale (une cinquantaine de titres) assortie d’un livret biographique passionnant, nous retraversons sa vie en cinq chansons impérissables.

1. “Aragon et Castille” (1959)

En 1954, Bourvil est le premier à chanter Aragon et Castille dans le film Poisson d’avril, de Gilles Grangier. À l’époque, Boby Lapointe est installateur d’antennes de télé, mais se rêve parolier. Débarqué à Paris avec femme et enfants trois ans plus tôt, l’enfant de Pézenas (Hérault) est un poète à la marge, un « allitérophile » adepte d’humour absurde et de calembours farfelus. Le film fait un bide, mais l’introduit dans le milieu de la chanson et notamment au Cheval d’Or, un cabaret où il va copiner avec Anne Sylvestre et Georges Brassens. Las ! Il a beau démarcher des interprètes, ses rythmiques déglinguées rebutent, ses acrobaties verbales découragent. Ses proches le convainquent qu’il est le seul à pouvoir s’y mesurer. En 1959, ce jeune premier de 37 ans inaugure ainsi sa carrière de chanteur avec Aragon et Castille, un succès qu’il enregistrera en version Scopitone.

2. “Avanie et Framboise” (1960)

C’est au Cheval d’Or que le cinéaste François Truffaut, un habitué des lieux, repère le trublion et lui propose de jouer dans son film Tirez sur le pianiste (1960). Boby Lapointe, dans son propre rôle, y interprète Avanie et Framboise et Marcelle, deux titres emblématiques qui assoient la dominante en fanfare de son répertoire, avec des jeux de mots grivois leur donnant des faux airs de chanson de troufion. Le visage impassible et les épaules en saccades pour battre la mesure, le grand gaillard pudique mais polisson a trouvé son clown. Mais ses vers à géométrie variable, sa diction gauche et son sens du rythme très aléatoire ne facilitent pas la compréhension du texte. Alors, le producteur du film impose à François Truffaut de… sous-titrer les chansons à l’écran. Sa maison de disques va en faire un argument marketing jusque sur ses pochettes, surnommant Boby Lapointe « le chanteur sous-titré ».

Par Anne Berthod Publié le 29 juin 2022 sur : 

https://www.telerama.fr/musique/boby-lapointe-cinquante-ans-qu-il-nous-a-quittes-sans-que-sa-katie-nous-ait-quittes-7011150.php

Aragon et Castille
Chanson de Boby Lapointe

 

Paroles
Au pays daga d'Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille
Et citron
Moi j'aime mieux les glaces au chocolat
Poils au bras
Mais chez mon pâtissier il n'y en a plus
C'est vendu
C'est pourquoi je n'en ai pas pris
Tant pis pour lui
Et j'ai mangé pour tout dessert
Du camembert
Le camembert c'est bon quand c'est bien fait
Vive l'amour
À ce propos, revenons à nos moutons
Au pays daga d'Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille
Et citron
Vendre des glaces c'est un très beau métier
Poils aux pieds
C'est beaucoup mieux que marchand de mouron
Patapon
Marchand d'mouron c'est pas marrant
J'ai un parent
Qui en vendait pour les oiseaux
Mais les oiseaux
N'en achetaient pas, ils préféraient l'crottin
De mouton
À ce propos, revenons à nos agneaux
Au pays daga d'Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille
Et citron
Mais la Castille ça n'est pas l'Aragon
Ah, mais non
Et l'Aragon ce n'est pas la Castille
Et la fille
S'est passée de glace au citron
Avec vanille
Et le garçon n'a rien vendu
Tout a fondu
Dans un commerce c'est moche quand le fond fond
Poils aux pieds
À propos d'pieds, chantons jusqu'à demain
Au pays daga d'Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille
Et citron


Source : Musixmatch
Paroliers : Etienne Lorin (alfred Lorin) / Bobby Lapointe (robert Lapointe)
Paroles de Aragon et Castille © Editions Beuscher Arpege

 Framboise par Boby Lapointe

Paroles 

Elle s'appelait Françoise
Mais on l'appelait Framboise
Une idée de l'adjudant
Qui en avait très peu, pourtant, des idées
Elle nous servait à boire
Dans un bled du Maine-et-Loire
Mais ce n'était pas Madelon
Elle avait un autre nom
Et puis d'abord, pas question
De lui prendre le menton
D'ailleurs, elle était d'Antibes !
Quelle avanie !

Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin !

Pour sûr qu'elle était d'Antibes !
C'est plus près que les Caraïbes
C'est plus près que Caracas
Est-ce plus loin que Pézenas ? Je ne sais pas
Et tout en étant Française
L'était tout de même Antibaise
Et, bien qu'elle soit Française,
Et malgré ses yeux de braise
Ça ne me mettait pas à l'aise
De la savoir Antibaise
Moi qui serais plutôt pour !
Quelle avanie !

Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin !

Elle avait peu d'avantages
Pour en avoir davantage

Elle s'en fit rajouter
A l'institut de beauté, ah ah ah !
On peut, dans le Maine-et-Loire,
S'offrir de beaux seins en poire
Y a un institut d'Angers
Qui opère sans danger
Des plus jeunes aux plus âgés
On peut presque tout changer
Excepté ce qu'on ne peut pas !
Quelle avanie !

Avanie et Framboise
Sont les mamelles du Destin !

Davantage d'avantages
Avantagent davantage
Lui dis-je, quand elle revint
Avec ses seins angevins, deux fois dix !

Permets donc que je lutine
Cette poitrine angevine
Mais elle m'a échappé
A pris du champ dans le pré
Et je n'ai pas couru après
Je ne voulais pas attraper
Une Angevine de poitrine !
Moralité :

Avanie et mamelles
Sont les framboises du destin

 

Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)

3. “Katie t’a quitté” (1964)

Désormais régulièrement invité sur les plateaux de télévision, Boby le timide s’enhardit. Le rythme s’accélère, les virelangues s’enchevêtrent et l’articulation devient virtuose. Avec ou sans sous-titre, les chaussettes de l’archiduchesse peuvent aller se rhabiller à côté d’une chanson comme Katie t’a quitté, saoulerie de saloon hachée menu qui porte haut l’art de la paronomase – figure qui consiste à rapprocher des mots de sonorités voisines. « Ta Katie t’a quitté / Tic-tac tic-tac / T’es cocu, qu’attends-tu ? / Cuite-toi, t’es cocu / T’as qu’à, t’as qu’à t’cuiter… » La forme est au service du sens, parfois triste, souvent absurde mais toujours teinté d’autodérision. Le tendre et libidineux Méli-Mélodie (1970) marquera l’apogée du style.

 

Par Anne Berthod Publié le 29 juin 2022 sur : 

https://www.telerama.fr/musique/boby-lapointe-cinquante-ans-qu-il-nous-a-quittes-sans-que-sa-katie-nous-ait-quittes-7011150.php

Ta Katie T'a Quitte par Boby Lapointe 

Parole

Ce soir au bar
De la gare
Igor hagard est noir
Il n'arrête guère de boire
Car sa Katia, sa jolie Katia vient de le quitter

Sa Katie l'a quitté
Il a fait chou blanc
Ce grand duc avec ses trucs, ses astuces, ses ruses de Russe blanc
"Ma tactique était toc" dit Igor qui s'endort, ivre mort au comptoir du bar
Un Russe blanc qui est noir
Quel bizarre hasard se marrent
Les fêtards paillards du bar.
Car encore Igor y dort
Mais près d'son oreille
Merveille un réveil vermeil,
Lui prodigue des conseils
Pendant son sommeil:

Tic tac tic tac
Ta Katie t'a quitté
Tic tac tic tac

Ta Katie t'a quitté
Tic tac tic tac
T'es cocu, qu'attends-tu ?
Cuite-toi, t'es cocu
T'as qu'à, t'as qu'à t'cuiter
Et quitter ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta tactique était toc
Ta tactique était toc
Ta Katie t'a quitté
Ote ta toque et troque
Ton tricot tout crotté
Et ta croûte au couteau
Qu'on t'a tant attaqué
Contre un tacot coté
Quatre écus tout compté
Et quitte ton quartier
Ta Katie t'a quitté

Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Tout à côté, des catins décaties taquinaient un cocker
Coquin
Et d'étiques coquettes tout en tricotant caquetaient et
Discutaient et critiquaient
Un comte toqué, qui comptait en tiquant, tout un tas de tickets
De quai.
Quand tout à coup...
Tic tac tic...
Brrrrrr...

"Oh matin quel réveil
Mâtin quel réveille matin"

S'écrie le Russe blanc de peur
"Pour une sonnerie
C'est une belle çonnerie!"

Paroles de Boby LAPOINTE
Musique de Boby LAPOINTE
© WARNER CHAPPELL MUSIC FRANCE

4. “Loumière Tango” (1966)

Pour sertir ses allitérations, Boby Lapointe use parfois de volutes vahinés (Méli-Mélodie) ou de glissandi hawaïens (La Peinture à l’huile). Mais son accent d’espingouin sur Loumière Tango maquille des audaces autrement licencieuses. Dans la peau d’un muchacho aux mains baladeuses, il y danse un tango muy caliente pour exulter en « brouette yaponaise », ce qui vaudra à la chanson d’être interdite sur les ondes publiques avant minuit. Embrouille minet (1963), ode à la jouissance clitoridienne, a subi le même sort. Comprend qui peut (1970), variation gaillarde sur « l’fameux coup du légionnaire », n’échappera pas non plus à la censure. En jouant avec les coups de rein et les contrepoints, Boby Lapointe titille à dessein l’austère morale des années 1960 qui sévit encore dans la chanson d’auteur, réprouvant l’expression du désir et toute forme d’assouvissement langagier.

 

Par Anne Berthod Publié le 29 juin 2022 sur : 

https://www.telerama.fr/musique/boby-lapointe-cinquante-ans-qu-il-nous-a-quittes-sans-que-sa-katie-nous-ait-quittes-7011150.php

Lumière tango chanson de Boby Lapointe

Paroles

Ma que c'est la loumière Tango
Y les mousiciens zouent Tango
Yo souis dou pays del tan-go
Y yo lo boudrais danser
(Si si si si)
Yo distingué ouna Chiquita
Mon beau regard noir l'invita
Ma qu'avec oune grace esquisse
Elle me dit: "Yo l'ai promise"
(Hay hay hay hay)
Et pour pas manquer la danse
Yo m'incline vers sa soeur
Belle comme oune contrebasse
Avec un chapeau à fleur
La la de mi amor
La la tu corason
La la de tu amor
La la de mi corason
A... pres le tango il vient oune raspa
Et yo ne peux plus décoller de ses bras
Avec tout le poids de son corps bien garni
Elle saute à pieds joints sur mes souliers vernis.
Et yo n'ai jamais fini
De danser de sous sa loi
Bientôt mes souliers vernis
Ne le sont pas plus que moi
Yo n'ai yamais ou de sance
Moi qui suis un Arzentin
Depuis que ye suis en France
Per l'amour... yo fais "Tintin"
Si es que yo lo digo
Lo repetira usted
Pero si no lo digo
No se le repetira
Y si no lo digo you
Ninguno podra oir
Y si no lo puede oir
Nose le repetira
Oui da, ouida, da, da
Ma que revient louière Tango
Les mousiciens rezouent Tango
Et soudain yo m'aperçois, si
Que monte en moi un émoi
(Si si si si)
Un émoi qui grossi, grossi
Ma cabalière aussi rosit
Contre moi son beau corps tant gros
Tangue au rythme du Tango
(He he he he)
Ma qu'elle a un beau collier
Ma que voilà l'escalier
Que ça nous monte au premier
Les salons particouliers!
La la la de mi amor
La la la tu corason
La la la de tu amor
La la la mi corason
Et le yo lui fais une proposition
Ma qu'ell dit: "Bous êtes un grand polisson"
Et ça voulait dire que z'ai permission
De mui procurer beaucoup de grands frissons
J'ai montré tout mon savoir:
La bebete qui monte qui monte
El mille pattes paillard
El perroquet qui sanglote
La brouette yaponaise
La marmite à tourniquet
Le tournedos Béarnaise
El derviche à grand braquet
Si es que yo lo digo
Lo repetara usted
Pero si no lo digo
No se le repetara
Y si no lo digo yo
Ninguno podra oir
Y si no lo puede oir
No se le repetara
Oui da, ouida, da, da
Que se me souviendrais tout le temps
De ce Tango à Mille Temps
(Si, si, si, si)


Source : LyricFind
 

5. “Le Tube de toilette” (1970)


Dans sa courte carrière, le marginal Boby Lapointe a connu des succès, tels L’Hélicon, Saucisson de cheval ou l’incontournable Maman des poissons, chanson fétiche des enfants. Il a aussi connu des bides. De tout cela, celui qui filait déjà la métaphore charcutière (le « saucisson » est un tube dans le jargon musical) s’amuse encore avec Le Tube de toilette, en y moquant cette fois le monde de la musique depuis sa salle de bains. Pour faire un hit ? Il suffit d’un « air bête », de « jeux de mots laids » et de vers cryptiques : « Cette salade, on verra dans [« un verre à dents »] / Un instant si c’est le bide, et [« c’est le bidet »] / Est-ce à répéter ou à taire ? [« t’es aux waters »] / J’aimerais mieux que d’autres la vendent / Eau de lavande, eau de toilette… » Et c’est ce qui s’est passé : après la mort de Boby Lapointe à 50 ans, son ami Joe Dassin a poussé Philips à publier une intégrale de son œuvre (1976) avec le soutien de Georges Brassens. Ce fameux coffret de quatre vinyles fut le socle de sa gloire posthume.

 

Par Anne Berthod Publié le 29 juin 2022 sur : 

https://www.telerama.fr/musique/boby-lapointe-cinquante-ans-qu-il-nous-a-quittes-sans-que-sa-katie-nous-ait-quittes-7011150.php

Paroles de la chanson Le Tube De Toilette par Boby Lapointe

Paroles

Pour faire un tube de toilette
En chantant sur cet air bête
Avec des jeux de mots laids
Il faut pondre des couplets
Permets que je te réponde
C'est sûr, faut que tu les pondes
Bon, mais que dois-je pondre ?
Que ponds-je. Que ponds-je.
Pot podet pot pot
Le dernier mot qui t'a servi était :"Ponds-je"
Serviette éponge ! parfait ! ...
Allez vas-y, je vais t'aider
J'apprécie quand de toi l'aide
Gant de toilette
Me soutient cela va beau-
Ce lavabo

coup plus vite c'est bien la vé-
C'est bien lavé
rité, ça nous le savons
A nous l'savon
DE TOILETTE
Sur ce piano les touches t'y aident
Les douches tièdes
Ton air est bon, mais mon chant point
Mets mon shampooing
Il s'ra peut-êt' pas sal' demain
Salle de bains
Il m'aura en tout cas miné
Ou cabinet
DE TOILETTE
Eau chaude eau froide eau mitigée
Cette salade, on verra dans
Un verre à dents
Un instant si c'est le bide, et

C'est le bidet
Est-ce à répéter ou à taire
T'es au water
J'aimerais mieux que d'aut' la vendent
Eau de lavande, eau
DE TOILETTE
Eau chaude eau froide eau mitigée
Ma face de carême harassée
Crème à raser
Pour sûr aura ce soir les tics
Rasoir électrique
Ils font rire les gosses mes tics
Les cométiques
Sur ma gueule d'empeigne à moustache

PEIGNE A MOUSTACHE


COSMÉTIQUES

CREME A RASER

RASOIR ELECTRIQUE

SERVIETTE EPONGE

CHANSON DE TOILETTE

TRÈS POÉTIQUE

TOC

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Boby Lapointe, l’inoubliable inventeur de « l’Angevine de poitrine »

« On peut dans le Maine-et-Loire...s’offrir de beaux seins en poire ». Avec Boby Lapointe (1922-1972), inoubliable inventeur de  « l’Angevine de poitrine », les amateurs de contrepèteries sont à la fête.

Presse Océan Publié le 15/07/2019 sur : 

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/serie-d-ete-boby-lapointe-l-inoubliable-inventeur-de-l-angevine-de-poitrine-0993bb55-c178-4c78-8c62-19f1d124fc16

Il s’appelait Robert. Mais on l’appelait Boby. Il a chanté : « Elle s’appelait Françoise, Mais on l’appelait Framboise ! » Et depuis, nul n’ignore qu’on peut « dans le Maine-et-Loire, s’offrir de beaux seins en poire ». Sa drôle de chanson « Avanie et Framboise » raconte l’histoire d’une jeune fille d’Antibes qui se fait refaire les seins à Angers. L’argument est maigre comme une planche à pain, ce qui n’empêche pas Boby Lapointe de gonfler son texte à chaque ligne, presque à chaque mot, de calembours ( « Ça ne me mettait pas à l’aise/De la savoir Antibaise/Moi qui serais plutôt pour… », « Une angevine de poitrine »), d’allitérations (« Davantage d’avantages, Avantagent davantage ») ou de paronomases (« Un institut d’Angers qui opère sans danger »). 

Roi de la contrepèterie, prince du fourchelangue, l’auteur de « Ta Katie t’a quitté », de « La maman des poissons » ou d’« Aragon et Castille » n’avait aucun tropisme angevin. On ignore d’ailleurs toujours quel est ce « bled du Maine-et-Loire » dans lequel Framboise était serveuse.

Boby Lapointe était né en 1922 à Pézenas (Hérault) qu’il cite dans cette chanson où il est aussi question de Menton, d’Antibes, de Caracas et des Caraïbes… Pézenas, où il est mort à l’âge de 50 ans, honore toujours sa mémoire dans un drôle d’endroit joliment dénommé « L’A-Musée », et en organisant chaque année le festival Printival 

Tour à tour scaphandrier, marchand de layettes et mathématicien

Auteur-compositeur-interprète, ce fort des halles fut tout d’abord scaphandrier au port de La Ciotat durant la guerre, après s’être évadé d’Allemagne où il avait été envoyé pour le STO. Ce fort en maths fut également l’inventeur d’un système de numérotation qui permet de convertir des nombres en lettres, et dont il déposa le brevet en mars 1968, sous le nom de « Système Bibi ».

Tour à tour marchand de layettes puis installateur d’antennes de télé, il réussit à se faire un nom dans les cabarets parisiens, où il se produisait aux côtés de Raymond Devos, Georges Brassens ou Pierre Perret.

 Au cinéma avec Aznavour

Ce dernier se souvient : « Il était tous les soirs le calvaire de notre copain pianiste Marc Hemmeler ! Malgré ses efforts, le pauvre Marc n’arrivait jamais à rattraper Boby, à l’évidence à jamais fâché avec la mesure ». 

Boby Lapointe joua aussi au cinéma, dans « Les choses de la vie » et « Max et les ferrailleurs » de Claude Sautet, « La veuve Couderc » de Pierre Granier-Defferre, ou encore l’étonnant western italien « Chapagua » dans lequel il tenait le rôle-titre.

Sa première apparition sur le grand écran date de 1960 dans le film de François Truffaut « Tirez sur le pianiste » avec Charles Aznavour. Boby Lapointe y jouait son propre rôle, interprétant dans la longueur « Avanie et Framboise ». 

Dans ses souvenirs, Truffaut racontait comment Boby Lapointe avait chanté « en direct » devant sa caméra, « comme il le faisait chaque soir au Cheval d’Or, solidement planté sur ses jambes, inclinant le torse en mesure, la tête ballottant de gauche et de droite au rythme de la musique, le visage restant complètement sérieux avec une sorte de tristesse acharnée dans le regard ».

Boby Lapointe ou « Le chanteur sous-titré »
Mais la scène faillit être coupée au montage. C’est ce que voulait le producteur du film, estimant que les spectateurs ne comprendraient pas les paroles. Truffaut transigea en acceptant que la scène soit entièrement sous-titrée.

François Truffaut inventa là le karaoké sans même le savoir. Boby Lapointe y trouva un surnom : « Le chanteur sous-titré ». Et dans les salles obscures, les chirurgiens esthétiques de Maine-et-Loire spécialisés dans l’augmentation mammaire y gagnèrent à tout jamais une notoriété pour le moins inattendue.

Presse Océan Publié le 15/07/2019 sur : 

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j'ai fantaisie chanson de Boby Lapointe

Dans "Discorama" proposé par Denise Glaser -10 janvier 1965  réalisation Raoul Sangla /1ère chaîne /ORTF

Ce Samedi soir ell’ revenait de son usine
Les bras chargés de billets bleus bien mérités
Sous les regards concupiscents de ses copines
Le cœur joyeux vers son foyer
Ell’ se hâtait
En la voyant sa maman fut bien satisfaite
Elle lui dit, prenant son air des jours de fête
Mets un chapeau, lav’ toi les mains, faisons toilette
Ce soir ma fille, nous allons bien nous amuser!
J’ai fantaisie de mett’ dans notre vie
Vn p’tit grain de fantaisie! Youpi, Youpi’
Allons au cinéma du quartier
Ça s’rait folie d’faire les frais d’une entrée
Mais nous verrons la sortie... Youpi, Youpi!
C’est amusant de voir les gens qui en sortant
Ont l’ai si tristes! Oh! Oh! Oh!
Si tristes! Oh! Oh!
C’ qu’on s’amuse en buvant un’ limonad’
Oh! la! la! j’en suis malade
Cette semaine y a pas eu d’heur’ supplémentaires
A dit l’comptable en lui faisant son relevé
Parbleu elle a passé du temps près de sa mère
Malade après la limonad’ comm’ vous savez
Ce samedi elle est rentrée, l’humeur maussade.
Puis lasse de donner ses soins à la malade
Elle lui a dit : "Je vais chercher de la pommade"
Mais l’seuil franchi, insoucieuse elle a chanté :
J’ai fantaisie de mett’ dans ma vie
Un p’tit grain de fantaisie! Youpi! Youpi!
Moi j’en ai marre
J’vais à la foire
Puisque ma mère est toujours alitée
pourquoi pas en proflter! Youpi! Youpi!
La voilà donc sur un cochon qui tourne en rond
Quelle joie de vivre! Ah! Ah! Ah!
L’énivre! Ah! Ah!
Y a Albert qui est derrière, qui la serre
Et elle le laisse faire!
Ouais!
Cette semaine, y a pas eu d’paye, sa mère est
morte
Depuis Mardi qu’elle lui a fermé les yeux
De leur logis, seul, Albert a franchi la porte
Pour la r’monter, et, pour lui présenter ses vœux
A son usine on a mis’ une intérimaire
Pour lui laisser tout le loisir d’enterrer mère
Et à Albert, qui l’accompagne au cimetière
Quand l’corbillard pass’ près d’la gare, elle déclare :
J’ai fantaisie de mett’ dans not’ vie
Un p’tit grain de fantaisie! Youpi! Youpi!
A seize heure seize y a un express
Pour St-Tropez, faut qu’on s’presse, j’ai du pez’
J’dis ça pour te mettre à l’aise! Youpi! Youpi!
Les voilà donc partis tous deux pour d’autres cieux
Ah quel firmament! Ah! Ah! quelle fill’! Maman!...
Puis vient l’bel Armand, puis encore d’autr’s
amants
Puis un contrat au Soudan
Vlan!

 

Bobo Léon Chanson de Boby Lapointe

Paroles

Il a du bobo Léon
Il porte un bandeau Léon
Il a du bobo Léon
Oh, pauvre Léon

D'abord il ne s'appelle pas Léon
Mais je m'souviens plus de son nom
J'peux pourtant pas l'appeler Hortense
Et puis ça n'a pas d'importance

Il a du bobo Léon
Il va peut-être canner Léon
Il a du bobo Léon
Oh, pauvre Léon

On l'a mené à l'hôpital

Pour le soigner où il avait mal
Il s'était fait mal dans la rue
Mais on l'a soigné autre part
Et il est mort !

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Le Papa du papa Chanson de Boby Lapointe

Paroles

… Le papa du papa du papa de mon papa
Était un petit piou-piou
La maman du papa du papa de mon papa
Elle, elle était nounou
Lui son nom, c'était Aimé Dépêche
Elle s'appelait Amélie Vite
Et attendez, attendez, vous allez voir
La suite
… Le papa du papa du papa de mon papa
S'affolait pour les mollets
D'la maman du papa du papa de mon papa
Qui rêvait de convoler
Quand Aimé lutinait les jolis
Mollets moulés de la molle Amélie
Elle frétillait, tortillait comme l'anguille alanguie
… Et de fil en aiguille
Il est arrivé ce que vous pensez
Aimé a pris d'asssaut les faveurs d'Amélie
Pour les lui refuser
… Mais l'papa du papa du papa de mon papa
A dit "j'suis pas un pourceau"
J'voudrais pas qu'à cause d'un faux pas
Une fille tomba dans l'eau propre du ruisseau
J'vais d'ce pas demander à son papa
La main de la belle Amélie Vite
Qui de ce fait va devenir Amélie Dépêche
Et leurs fit le papa du papa de mon papa
Qu'on nomma Yvan Dépêche
Eut pour fils mon grand-papa Guilo qui était un saint
C'était Saint-Guilo Depêche
Qui en bégueyant eut trois jumeaux
Mon papa, mon tonton Dédé Dépêche
Et ma tata, qui s'appelle Dépêche Al-Aline
… Tata 'Line épousa un noyau
Et eut pour fille Amédée Noyeau Depêche
Amédée épousa un Bossac
Pour devenir Bossac de Noyau Depêche
A un fils doté de trois prénoms en souvenir de ses glorieux ancêtres
Yvan-Sévère-Aimé Bossac de Noyau Depêche
C'est mon cousin
Yvan-Sévère-Aimé Bossac de Noyau Depêche

Source : Musixmatch
Paroliers : Oswald Antoine Marie D'andrea / Robert Jean Francois Joseph Lapointe
Paroles de Le Papa du papa © Intersong Paris Sa

 

Depuis l’temps que j’l’attends mon prince charmant

En vedette Boby Lapointe     Écrivain Anne Sylvestre
Sortie le 1er janvier 1969

Paroles

[Couplet 1 : Anne Sylvestre]
Depuis le temps que je brode
Sans relâche mon trousseau
J'en ai vu passer des modes
J'en ai tordu des ciseaux
Hélas, je ne peux plus mettre
Mes culottes de pilou
Sécher devant la fenêtre
Sans ameuter les voyous

[Refrain : Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends mon prince charmant

[Couplet 2 : Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée
Fais sécher tes culottes
Au mépris des méchants
Longtemps déjà je t'ai cherchée
Foin des petites sottes
Et leurs nylons alléchants

[Couplet 2 : Anne Sylvestre]
J'ai des piles de chemises
Attachées d'une faveur
Jamais je ne les ai mises
Il en aura la primeur
J'ai brodé des kilomètres
De torchons et de draps blancs
Ne me reste plus qu'à mettre
Ses initiales dedans 

[Refrain : Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends mon prince charmant

[Couplet 3 : Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée
Tu peux broder mon S
À côté de ton A
Longtemps déjà je t'ai cherchée
Tant pis pour la jeunesse
On fait avec ce qu'on a

[Couplet 3 : Anne Sylvestre]
J'ai astiqué les armoires
Au point d'en user le bois
J'ai donné ma bassinoire
Avec lui j' n'aurai pas froid
Pour le lit j'ai en réserve
Celui de mes grands-parents
Il est grand temps qu'il resserve
Depuis bientôt soixante ans

[Refrain : Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends mon prince charmant

Couplet 4 : Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée
De ton lit je m'en charge
Il va se réveiller
Vu le temps que je t'ai cherchée
S'il n'est pas assez large
On n'aura qu'un oreiller

[Couplet 4 : Anne Sylvestre]
Je dois dire que je penche
Pour un certain décorum
Un mariage en robe blanche
Avec beaucoup d'harmonium
Monsieur l'abbé Labouture
Celui qui doit nous marier
Pense que telle aventure
Se doit d'être enjolivée

[Refrain : Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends mon prince charmant

[Couplet 5 : Boby Lapointe]
Tranquillise-toi mon aimée
S'il n'est pas trop mariole
Amène ton curé
Longtemps déjà je t'ai cherchée
Et pour la gaudriole
Plus besoin du clergé

Couplet 5 : Anne Sylvestre]
Je ne savais pas qu'un homme
C'était aussi déroutant
Ce doit être ce qu'on nomme
Un Don Juan et pourtant
Je pense à ce que ma mère
A failli me dire un soir
Des choses bien singulières
Que je ne veux pas savoir

[Refrain : Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends
J'ai des doutes maintenant

[Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée
Que madame ta mère
Excuse mes propos
Mais pourquoi donc t'ai-je cherchée ?
La vie est trop amère
Avec une vieille peau

[Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends

[Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée

[Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends

[Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée

[Anne Sylvestre]
Depuis l'temps que j'l'attends
Que j'l'attends

[Boby Lapointe]
Voilà j'arrive mon aimée

Boby Lapointe et Anne Sylvestre

Paroles et Musique d’Anne Sylvestre. Extrait du 45 tours éponyme (1969)

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