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Publié par J.L.D.

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ROLAND SZENTPALI 

Concerto pour tuba solo et orchestre d'harmonie 
Tuba Soliste: Roland Szentpali 
Chef d'orchestre: Wing-tsan Lam  Orchestre de jeunes musiciens de Hong Kong

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Le Tuba (vient du latin tuba signifiant trompette) Instrument grave de la famille des cuivres, le tuba à une histoire sinueuse, voire complexe. Le mot tuba n'a pas toujours désigné l'instrument qui joue la basse de nos fanfares et que nous voyons dans les orchestres symphoniques.
Le tuba, qui signifie trompette en latin, est une trompe utilisée dans la musique militaire du temps des romains. 
A la Renaissance, le tuyau s'allonge et prend une forme de S. Cet instrument aujourd'hui disparu, utilisé dans les orchestres militaires, prend le nom de serpent . Il est en métal recouvert de cuir.

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Le TUBA est un instrument de la grande famille des instruments à vent (dans lesquels on souffle pour émettre un son) et plus particulièrement de la sous-famille des « cuivres » qui tient son nom de la matière dans laquelle étaient anciennement fabriqués ces instruments. (Ce qualificatif est resté bien que ces derniers soient de nos jours constitués d’alliages de divers métaux tels que le laiton.)

Contrairement aux apparences et aux idées reçues, malgré l’aspect imposant de cet instrument, le son du tuba est très doux et ample, très peu agressif puisque le pavillon est évasé et permet une diffusion large du son. Il existe, à l’instar des autres instruments de musique, différentes tailles de tubas et de saxhorns dont le rôle en orchestre est tout à fait différent. 

Le TUBA est l'élément grave chez les cuivres. Il s'agit en fait d'un gigantesque clairon tenu verticalement. Malgré ses dimensions et son registre très grave, il peut jouer des airs rapides et entraînants dans les orchestres et les fanfares à pied où il est très populaire. Le tuba est le plus grand représentant de la famille des cuivres. Il est si lourd, que sa forme a été maintes fois repensée pour équilibrer son poids sur l’épaule des musiciens de fanfares à pied.

Production du son

Le tuba est l'instrument le plus grave de la famille des cuivres, dont la tessiture varie en fonction de la longueur du tube. La sonorité varie en fonction de la géométrie globale, et notamment de la proportion de tube conique ou cylindrique par rapport à la longueur totale.

Pour modifier la hauteur des sons, comme sur les autres cuivres, le musicien (tubiste) fait vibrer ses lèvres en agissant sur divers paramètres : tension de l'appareil musculaire facial (zygomatique), quantité et vitesse de l'air expulsé, le tout en coordination avec les différentes combinaisons de doigtés. L'utilisation des 3, 4, 5, voire 6 pistons ou des systèmes rotatifs à palettes (de 3 à 6) permet de modifier la longueur du tube.

La tessiture dépend des possibilités de chaque tubis

La famille des tubas

Il existe de nombreux modèles, dont parmi les plus gros, le sousaphone, est l'un des plus populaires. Il a été conçu à la demande de John Philip Sousa, célèbre compositeur de marches patriotiques américaines. Sa forme circulaire permet au tubiste de l'enfiler autour de soi pour jouer en marchant. Le sousaphone se distingue de l’hélicon, originaire d'Europe centrale. La forme de ce dernier est sensiblement différente, même si le musicien peut également passer son corps à travers pour le porter et jouer en se déplaçant.

 

 Contretuba et cornet

  • l’euphonium,
  • tuba ténor le plus international, en si.
  • le tuba ténor en ut, à 6 pistons, dit « tuba français ».
  • les saxhorns.
  • le tuba en fa.
  • le tuba mi, très répandu dans les pays anglo-saxons, notamment dans le contexte des brass bands.
  • le tuba contrebasse en ut (ou contretuba en ut).
  • le tuba contrebasse en si (ou contretuba en si), plus grave, principalement employé dans les orchestres d'harmonies, brass bands et batteries-fanfares.
  • le Sousaphone
  • très employé en musique de rue et dans les batteries-fanfares. Il dispose d'un très large pavillon frontal qui oriente le son vers l'avant. La dénomination « soubassophone », demeure cependant souvent usitée en France dans le milieu des fanfares.
  • l’hélicon,
  • très répandu en Europe de l'est est toujours joué en France à la Fanfare de Cavalerie de la Garde Républicaine.

Orchestre symphonique, Orchestre lyrique.

Les grands Orchestre symphoniques professionnels comptent généralement un seul tubiste titulaire dans leur effectif, jouant les tubas basse et contrebasse. Quelques œuvres requièrent un deuxième tubiste, comme Une symphonie alpestre (Eine Alpensinfonie) de Richard Strauss. Dans ce cas, l'orchestre a généralement recours à l'emploi d'un musicien supplémentaire contractuel. Certaines œuvres requièrent l'emploi d'un tuba ténor en ut, d'un saxhorn basse ou d'un euphonium, comme les Tableaux d'une exposition de Moussorgski/Ravel. Dans certaines partitions d'orchestre, l'utilisation du tuba a remplacé celle de l’ophicléide, comme la Symphonie fantastique de Berlioz et l’Ouverture du songe d'une nuit d'été de Mendelssohn.

Orchestre d'harmonie.

La nomenclature instrumentale actuelle des orchestres d'harmonie tend à se standardiser sur le modèle du concert band américain. Le matériel édité pour ces formations propose la plupart du temps une partie séparée de tuba contrebasse (pouvant être doublée ou triplée), et une ou deux parties d'euphonium (pouvant être doublées également). Toutefois, la longue évolution des orchestres d'harmonies européens aux XIXe et XXe

siècles a généré de nombreuses œuvres originales et transcriptions faisant largement appel aux saxhorns. Les formations traditionnelles du sud de l'Italie n'ont pas encore évacué cette diversité (bugles en mi, en si, saxhorns altos en mi, saxhorns barytons en si, tubas basses et contrebasses divers et variés).

Fanfares diverses.Ensembles de cuivres.

  • Brass band ou fanfare à l'anglaise. 
  • cette formation regroupe plusieurs instruments de la famille des tubas (un bugle, trois saxhorns altos, deux saxhorns barytons, deux euphoniums, deux tubas basses, deux tubas contrebasse.
  • Brass band de type « New Orleans ».
  • dans ces formations de musique de rue à instrumentation variable, la basse est généralement tenue par un sousaphone.
  • Fanfares de type « Beaux arts »
  • ces formations regroupant des musiciens amateurs, souvent autodidactes, n'ont pas de nomenclature standardisée. Elles regroupes souvent plusieurs petits tubas (appelés basses dans ce contexte), hélicons ou sousaphones (appelés soubas dans ce contexte).
  • Fanfares d'Europe centrale
  • ces formations n'ont pas de nomenclature standardisée. Le rôle rytmico-harmonique est le plus souvent dévolu aux instruments de la famille des tubas, par un hélicon et trois ou quatre ténors ou barytons à la forme ovale caractéristique (Exemples : Orchestre des mariages et des enterrements, Goran Bregovic ; Kočani Orkestar ; Boban Markovic Orkestar). Bandas et peñas du sud de la France.
  • Quatuor de tubas.
  • un large répertoire de transcriptions et d'œuvres originales est écrit pour deux euphoniums, un tuba basse, et un tuba contrebasse. Quelques œuvres originales requièrent quatre tubas basses et contrebasses.
  • Quintette de cuivres : La majorité des œuvres pour quintette de cuivres requièrent un tuba basse (rarement substitué par un trombone basse).
  • Dixtuor de cuivres
  •  formation popularisée par le Philip Jones Brass Ensemble puis par London Brass et le German Brassqui devient un standard des ensembles de cuivres à la fin du XXesiècle. Le dixtuor de cuivres compte généralement un seul tuba (basse ou contrebasse), l'un des trombonistes peut en outre être occasionnellement amené à utiliser un euphonium.
  • Ensembles de cuivres divers 
  • de nombreuses œuvres pour ensembles de cuivres non standardisés font appel un tuba basse ou contrebasse au moins, et quelques fois un saxhornbasse ou un euphonium.

Dans cette vidéo de 1958, le compositeur américain Aaron Copland dirige sa Fanfare for the Common Man avec le New York Philharmonic

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