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Publié par J.L.D.

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Violon et jazz

Si le violon occupe une place de choix dans la musique classique, son rôle dans le jazz est beaucoup plus discret. Cela est en partie dû à sa sonorité moins puissante que celle des cuivres. Il faudra attendre l’évolution des techniques et en particulier l’électrification pour qu’il puisse vraiment se faire entendre. On le retrouve pourtant tout au long de l’histoire de cette musique, depuis les orchestres de la Nouvelle Orléans jusqu’aux musiques improvisées, en passant par le « jazz-rock » et le « jazz manouche ».

Le violon dans le Jazz

Publié par jeremydrappier le 18 mai 2011 dans Violon

Le violon est présent dès le début de l’histoire du jazz, puisqu’on le trouve parfois dans des orchestres de Jazz Nouvelle-Orléans. C’est toutefois Joe Venuti, considéré comme « le père du violon jazz » qui fit émerger cet instrument en tant que soliste, notamment par ses duos avec le guitariste Eddie Lang dans les années 1920-1930.

En France, l’un des pionniers du violon dans le jazz est Stéphane Grappelli qui a véritablement montré que le violon pouvait swinger, et est devenu une référence incontestable. « Le violon […] a fait avec lui une entrée fracassante dans l’univers du jazz. L’apport de Grappelli est absolument unique dans l’histoire du jazz comme dans l’histoire du violon». Malgré le succès et l’influence qu’a exercée Grappelli, l’importance du violon dans le jazz est toutefois restée assez mineure. Quelques musiciens d’origine Tsigane l’utilisent naturellement, par exemple Elek Bacsik, ou plus récemment Florin Niculescu, qui remporte un beau succès revivaliste, et se pose en héritier de Stéphane Grappelli.
Certains musiciens du free jazz en font une utilisation déstructurante, comme par exemple Ornette Coleman, qui n’ayant pas de réelle technique sur l’instrument, l’utilise comme moyen d’instabilité. Noël Akchoté l’utilise de façon bruitiste ou pour ses possibilités de longs glissandos.
Dans les années 1970 et avec l’apparition du jazz-rock, Jean-Luc Ponty a un très grand succès commercial en utilisant un violon amplifié, et divers effets sonores, puis un violon électrique. Des compositeurs comme John McLaughlin, Frank Zappa, contribuent à élargir l’utilisation de cet instrument.
Bien que le violon reste marginal par rapport aux instruments traditionnels du jazz comme le saxophone ou la trompette, il existe aujourd’hui de nombreux instrumentistes de talents, comme Didier Lockwood, Regina Carter…
Certains violonistes explorent de nouveaux horizons, comme en témoigne la musique de Jasser Haj Youssef qui réunit le jazz et la musique orientale avec subtilité.
Plus récemment, le jazz contemporain s’empare de l’instrument, et l’utilise d’une manière beaucoup plus proche du classique et de la musique contemporaine, en utilisant ses capacités d’expressivité mélodique, et ses possibilités de techniques de jeu étendues, en particulier les harmoniques. On peut citer Dominique Pifarély, Mark Feldman, Régis Huby…
Si les tentatives de réintroduire le violon dans le rock restent relativement rares, ses potentialités restent intactes, comme en témoigne le double disque d’or obtenu par le groupe Louise Attaque avec un jeu qui tient largement la place à la fois rythmique et mélodique de la guitare et avec des harmonies et des effets qui ne tombent pas dans le bluegrass ou le free jazz.
On peut retrouver également le violon dans certains groupes de folk metal : Korpiklaani, Mago de Oz, Eluveitie, Turisas, Cruachan, Niflheim… Le violon sert alors à évoquer des univers féériques, mythologiques et/ou médiévaux, et il est souvent accompagnés d’autres instruments traditionnels (flûtes, mandoline, violoncelle, cornemuse…) en plus des instruments plus « classiques » utilisés dans la musique metal (voix, guitare, basse, batterie)

Romain Uffer
Jérémy Drappier

Publié par jeremydrappier le 18 mai 2011 dans Violon

Le violon dans le jazz

 Docteur Jazz

Dans l’esprit de la plupart des gens, le violon n’apparait pas comme un instrument historiquement fondateur, ou faisant partie de la genèse de la musique de jazz… Et pourtant !…

On peut avancer au moins deux faits, qui permettent de comprendre pourquoi, avant d’être un instrument « soliste » reconnu dans le jazz à partir des années 30, le violon est présent dans la quasi-totalité des orchestres de jazz depuis les années 1890 et jusqu’à la fin des années 20.

Stroviol (un petit cornet pour s’entendre, un gros pour le public)

Bien avant l’arrivée du jazz, au milieu du 19e siècle, le violon était déjà indissociable de la musique américaine et afro-américaine. Les cowboys utilisaient le violon (qui pouvait même être rudimentaire : « one string fiddle »), avec une guitare, une mandoline ou un banjo, pour animer leurs soirées et accompagner le « Square dance ». 

Les esclaves noirs quant à eux, étaient souvent chargés après leur journée de travail dans les plantations, de distraire leurs maîtres, voire d’animer leurs bals en jouant du « Cake Walk » (musique de danse populaire, qui donnera naissance au Ragtime). L’instrument « roi » de ces musiques de danse était sans conteste le violon !

One string fiddle

Un peu plus tard, vers la fin du 19e siècle et jusqu’à la fin des années 10 au moins, il existait à la Nouvelle-Orléans, deux types d’orchestres. D’une part les Brass Bands, orchestres à base de cuivres et d’anches agrémentés de percussions, utilisés pour les parades, les défilés et pour jouer de la musique « légère » à poste fixe. D’autre part, les orchestres à cordes (String Bands), essentiellement dévolus à la danse. La progressive fusion de ces deux types d’orchestre, et l’assimilation des styles de jeu des pianistes de Ragtime et des chanteurs de Blues, va alors faire émerger une nouvelle musique syncopée qui prendra finalement le nom de Jazz.

Toutes sortes de cultures se côtoyaient à la fin du 19e siècle à la Nouvelle-Orléans, qui est connue pour être le principal foyer (mais pas l’unique !) de la naissance du jazz. On pouvait notamment y rencontrer deux communautés noires distinctes : les Africains descendants d’esclaves, et les Créoles de culture Européenne. Les premiers jouaient en majorité des percussions et des cuivres (Brass Bands) et les Créoles plutôt les instruments enseignés dans les « bonnes familles » : le piano, la clarinette, le violon…

Lorsque la fusion des Brass Bands et des String Bands fut actée, le violon se retrouvat (comme la guitare) cantonné au rôle d’accompagnement et non plus de soliste, à cause de son faible volume sonore… Il faudra attendre les années 30 (l’enregistrement électrique de 1927 et donc les microphones), pour qu’il ait à nouveau une place de soliste, et que l’on voie émerger de grandes personnalités qui populariseront et installeront de façon pérenne l’instrument dans la musique de jazz.

Du fait que cet instrument ait perdu son rôle de soliste aux débuts du jazz et soit tombé progressivement en désuétude, il sera assez courant de voir des violonistes jouer d’un autre instrument, afin de s’assurer plus de travail dans les orchestres (à l’instar de Ray Nance, violoniste-trompettiste, chez Duke Ellington), ou alors ils créeront leurs propres formations.

 

 Il est bien difficile de faire un catalogue de tous les merveilleux artistes qui ont su donner au violon ses lettres de noblesse dans le jazz. 

Un des premiers à véritablement créer un langage de violon « jazz » fut sans doute Joe Venuti à la fin des années 20. Il sera suivi par de grands solistes tels que Stuff Smith, Eddie South, Stéphane Grappelli, Svend Asmussen, Ray Nance, Elek Bacsik, Michel Warlop, Ray Perry (Chez Lionel Hampton). Au début des années 50, qui voient la fin du Hot Club de France (le quintet à cordes de Django Reinhardt), et la prédominance du Be-Bop, on pense que la flamme du violon jazz est éteinte… Mais les braises seront bientôt attisées par une nouvelle vague de musiciens qui opteront souvent pour le violon électrique. De nouvelles stars de l’instrument vont émerger : Alan Silva, Leroy Jenkins, Ornette Coleman, Jean-Luc Ponty, Didier Lockwood, Dominique Pifarely, Pierre Blanchard… 

Le renouveau du jazz Manouche au début des années 90, va également mettre en lumière de nouveaux talents du violon acoustique comme Florin Niculescu, Eva Slongo, Fiona Monbet, Debora Seffer, Aurore Voilqué, Laurent Zeller et bien d’autres…

Sans entrer dans un classement de styles, on peut dire qu’il existe deux principales « écoles » de violon jazz  :

  1. L’école classique, qui privilégie la pureté du son, et le lyrisme du discours.
  2. L’école purement « jazz », qui tente de traduire l’expression des instruments à vent et de la voix.

Sans tomber dans la stigmatisation, on peut constater que globalement, les musiciens blancs, ayant pour la plupart une formation classique (mis à part Michel Warlop et JL Ponty), se trouvent plutôt dans la première catégorie.

Les musiciens noirs (à l’exception sans doute, d’Eddy South) se reconnaissent plutôt de la seconde esthétique.

Il n’y a qu’à écouter Stéphane Grappelli avec Django Reinhardt et Stuff Smith dans “After Midnight” avec le Nat King Cole trio, pour se rendre compte de l’incroyable diversité des styles et des approches…

Pour vous faire une idée du panorama qu’offre le violon dans le jazz d’avant-guerre (1927-1944), je vous invite à découvrir la superbe compilation disponible chez Frémeaux & associés.

Les interviews exclusives de 3 violonistes actuelles de grand talent :

Eva Slongo

Auraure Voilqué

Fiona Monbet

 Docteur Jazz

La place des femmes dans le jazz 

"Il n’y en a pas une sur cent et pourtant elles existent". (Léo Férré)

Voici ce que, (en citant un texte de Léo Ferré) on pourrait affirmer en considérant la situation du jazz en France. Beaucoup d’hommes, peu de femmes, et parmi celles qui sont reconnues, beaucoup de chanteuses et pratiquement pas d'instrumentistes... Et pourtant ! 

Cet article est consacré au "le violon dans le jazz" et là encore force est de constater que les plus cités et récompensés sont des hommes. Les artistes féminines seraient-elles trop minoritaires pour être prises en considération ? Toutes les femmes instrumentistes jazz, souvent auteures compositeurs interprètes doivent-elles encore lutter pour se tailler une place dans le jazz ? 

Les femmes dans le jazz d’hier à aujourd’hui : état des lieux, perspectives de recherche

jeudi 3 octobre 2019, Tours
Université de Tours, département de musique et musicologie.
Appel à communications

Un siècle nous sépare approximativement de l’apparition du jazz,  un siècle d’une histoire très majoritairement incarnée – et écrite – par des hommes. Si l’on excepte la catégorie particulière des chanteuses, et si de lentes mutations s’observent au sein des pratiques amateures comme professionnelles, la place des femmes musiciennes dans le jazz  demeure largement minoritaire, à l’heure où s’observent en tous domaines des objectifs de parité sinon d’égalité, et où fleurissent les formulations inclusives. À titre d’exemple, les travaux de la sociologue Marie Buscatto sur les musiciennes de jazz en France lui permettaient ainsi en 2007 d’avancer un taux de féminisation de...8%, et de 4% en ne considérant que les instrumentistes. 

Université de Tours, Laboratoire ICD (Interactions culturelles et discursives EA 6297) ; Responsable : Vincent Cotro, professeur de musicologie.

Interview d’Eva Slongo

Docteur Jazz

Merveilleuse musicienne, Eva Slongo fait partie de cette “nouvelle vague” de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes. Eva est également enseignante et propose ses formations sur le blog “Apprendre le violon jazz” dont le lien est disponible en fin d’article.

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DJ : Peux tu te présenter ?

ES : Je m’appelle Eva Slongo, je suis violoniste et chanteuse Suisse, et cela fait une dizaine d’années que je vis à Paris. D’abord destinée à devenir musicienne classique, je me suis finalement tournée vers le jazz…

DJ: Quelles sont tes principales influences ?

ES : En premier lieu, je dirais que ce sont mes professeurs qui m’ont le plus influencée pour mon phrasé jazz. Je me suis formée en Jazz avec Pierre Blanchard, Didier Lockwood et Johan Renard. J’ai aussi beaucoup écouté Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, et aussi d’autres instrumentistes : Charlie Parker, John Coltrane, Miles Davis, Chet Baker, Keith Jarret, Sarah Vaughan, et bien d’autres encore ! 

Pour ce qui est de mes compositions, je pense avoir été influencée par la musique classique et la musique latine, ainsi que par les musiques actuelles que j’ai pu écouter depuis mon enfance. J’aime beaucoup les esthétiques d’Erik Satie, Debussy, Michael Brecker, Gretchen Parlato, Roy Hargrove, Chris Potter, Julien Lourau, Giovanni Mirabassi, Bojan Z… Et j’en oublie certainement…

DJ : Quels sont ton pire et ton meilleur souvenirs de musicienne ?

ES : Beaucoup de souvenirs, mais une soirée spéciale me revient en tête : mon tout premier soir à New-York, dans une jam. Un des plus beaux souvenirs qui a viré en cauchemar !

Avec mon compagnon nous étions dans un club, à écouter une jam avec des musiciens absolument incroyables. Nous étions vraiment impressionnés… un tel niveau, et de la magie dans la musique. Mon compagnon me dit : “Eva je crois que c’est Ravi Coltrane qui est assis à côté de toi… ” Effectivement c’était lui ! L’instant d’après, il part sur scène jouer un morceau de son père au sopranino. C’était incroyable musicalement, une énorme claque ! Dans plusieurs jams il y eut des moments magiques, mais celui-ci fut le meilleur… 

Un peu plus tard, je suis montée sur scène avec mon violon… À New York, les musiciens n’avaient pas vraiment l’habitude du violon dans les Jams et me regardaient souvent de travers… Et cette fois-ci, pour la première fois, mon micro ne fonctionnait pas ! Tout le monde s’est ouvertement moqué de moi … Horrible ! J’avais juste envie de disparaitre….​​​​​​​

Heureusement les autres jams se sont bien passées ! parfois on me demandait si j’allais jouer du classique ou quoi … après avoir joué un standard je sentais que les musiciens me respectaient, mais il fallait d’abord que je joue ! Il y avait vraiment un avant-après dans leur considération !​​​​​​​

DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?

ES : IMPROVISATION. 

C’est le côté improvisé qui m’a d’abord plu dans le jazz. Même si au début, malgré ma bonne technique au violon, je n’y arrivais pas et que j’ai dû travailler cela… j’ai très vite ressenti quelque chose de très fort en improvisant, une sorte d’euphorie méditative que je n’avais pas pu ressentir pendant toutes mes années de musicienne classique.

DJ : Que penses-tu de la place que tient ton instrument dans la musique de jazz ?

ES : Pour l’instant le violon en jazz m’apparaît encore un peu méconnu, même s’il est vrai qu’il y a de plus en plus de violonistes qui jouent du jazz. Nous sommes dans une période spéciale, et il n’est pas facile de se faire connaître en tant que musicien… sur les réseaux sociaux j’ai vraiment découvert de super violonistes de jazz complètement méconnus ! 

Je pense que de plus en plus de violonistes s’intéressent au jazz, car ils cherchent à se développer dans un autre style que la musique classique. C’est pour cela que j’ai créé le blog APPRENDRE LE VIOLON JAZZ et une méthode de violon jazz qui convient vraiment bien aux violonistes classiques qui veulent se mettre au jazz, puisque j’ai moi-même vécu cette expérience !

DJ : Quels sont tes projets ?

ES : Je suis maman de deux enfants en bas âge, et la gestion de la vie de musicienne en parallèle n’est pas si évidente ! Et je ne parle pas du covid … ​​​​​​​

J’ai quand même deux projets principaux qui me tiennent à cœur et que je parviens malgré tout à développer.​​​​​​​

Le premier est musical : je prépare actuellement mon deuxième album que je vais enregistrer sous peu avec le pianiste Giovanni Mirabassi. L’esthétique musicale sera un peu différente de celle de mon premier album, avec des compositions inspirées de musique classique, et également des reprises classiques en jazz.

Mon deuxième projet est pédagogique : j’ai créé mon blog et ma méthode, et je continue à développer ma présence sur internet et sur les réseaux sociaux. Je prépare d’autres méthodes en ligne, des vidéos, les idées ne manquent pas, mais par contre, le temps oui…

DJ : Merci Eva ! Bonne route à toi !

Eva Slongo

Les Musicales de la Vallée-aux-Loups anciennement Association Rencontres d’Aulnay

www.vallee.aux.loups.lesmusicales92.fr/artistes/eva-slongo-violon-et-chant

Après une formation de violoniste classique et l’obtention d’un diplôme d’enseignement au Conservatoire de Fribourg (Suisse) puis d’un diplôme de Concert au Conservatoire de Genève, Eva Slongo pratique à présent la musique improvisée.

Elle s’est formée en jazz auprès de Pierre Blanchard au conservatoire de Lausanne, puis dans l’école de Didier Lockwood. Elle se consacre majoritairement au jazz et au jazz manouche, et se produit dans différentes salles de spectacles et festivals : Sunset, Baiser Salé, Atelier Charonne, les Ptits Joueurs, La Grosse Mignonne, Festival de jazz d’Orléans, Théâtre du Châtelet, Théâtre du Rutebeuf à Clichy, Festival jazz in août a la Rochelle, Festival Jazz in Marciac, Festival Django Reinhardt à Salbris, Festival Django Reinhardt de Samois, Festivals d’Angers, de Jonzac, Festival des Tuileries à Paris, etc..

Elle joue régulièrement en France, en Allemagne et en Suisse dans des projets très variés : Wawau Adler, Ninine Garcia, Evazzion 4tet, Eva Slongo Quartet... Elle partage la scène avec Mélanie Dahan, Giovanni Mirabassi, Tony Bonfils, Noé Rheinhardt, Sébastien Giniaux, Adrien Moignard, Rocky Gresset, Francis Coletta, Richard Pizzorno, Antoine Boyer, Biréli Lagrène, ainsi qu’avec Didier Lockwood lors de sa création au festival des musiques sacrées de Fès au Maroc.

En mai 2011, elle se présente au Concours International de Violon Stéphane Grappelli, et elle obtient le Prix de la Meilleure Improvisation. En 2013, elle enregistre sur les albums de Kamlo Barré « Oriental minor blues » et de Wawau Adler « Expressions », avec lequel elle va se produire sur la mythique scène du festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine. C’est cette même année qu’elle fonde son propre projet avec ses compositions, avec lequel elle se produira dans les clubs parisiens comme le Baiser Salé ou encore le Sunside. En 2014, elle fait la rencontre de Biréli Lagrène avec qui elle partage la scène à plusieurs reprises. Elle sera invitée dans la sélection top 10 de la compétition Zbigniew Seifert en Pologne, et invitée à s’y produire en 2015.

Voir en ligne :

 https://www.evaslongo.com/

- mon blog "Apprendre le violon jazz" avec plein d'articles et de vidéos

ma chaîne youtube avec des tutoriels gratuits (playlist cours de violon)

mon compte instagram avec chaque jour une nouvelle vidéo!

un groupe facebook pour échanger autour du violon jazz

L’histoire du jazz comprend  aussi le violon!

Par  Eva Slongo

Cette semaine, j’ai eu une demande particulière d’une abonnée qui me demandait de faire une transmission historique du violon dans le jazz… Un gros boulot! que je n’ai pas fait… Suite à cela, je me suis souvenue d’une violoniste de ma connaissance qui avait fait un travail de mémoire sur le sujet: il s’agit de Perrine Missemer. Je l’ai donc contactée, et elle m’a immédiatement donné le feu vert pour partager avec vous son travail qui porte ce titre: « LE VIOLON DANS L’HISTOIRE DU JAZZ« . Je la félicite pour ce beau travail, et la remercie de me permettre de le partager avec vous! 

En 2018, dans le cadre de son DEM jazz, elle a passé plusieurs mois à créer ce document assez unique à ma connaissance! Elle traite les origines du violon jazz, le blues, country, bluegrass, puis swing, jazz manouche, be bop, jusqu’à tous les jazz actuels (free, contemporrain, jazz rock, mais aussi fusion, latin, et encore bien d’autres…) . Elle cite les violonistes de référence pour chaque style, avec plein de liens vers des vidéos youtube pour pouvoir les écouter! J’avoue aussi être très flattée d’être citée dans son travail parmi les violonistes actuels…

Perrine Missemer, une violoniste aux multiples talents

L’auteur du document « LE VIOLON DANS L’HISTOIRE DU JAZZ » est une violoniste compositrice qui excelle en jazz et en musique irlandaise! J’ai découvert ses vidéos assez récemment sur instagram, depuis que je fais mes mini-tutos… et elle m’a vraiment bien bluffé dans le style irlandais, que je connais très peu!

Perrine est une violoniste française basée sur Lyon, de formation classique, puis jazz et musique irlandaise. Si certains souhaitent prendre des cours de violon sur Lyon, sachez qu’elle donne des cours particuliers dans tous ces styles! Voici un lien vers son site d’artiste: perrinemissemer.com, ainsi que vers sa page facebook https://www.facebook.com/perrinemiss/

Je viens également de découvrir son EP live avec ses compositions au sein de son quartet jazz.  J’ai adoré ses compositions et son jeu! Elle a subtilement et efficacement incorporé ses influences de musique irlandaise  et de musique classique dans un univers jazz . Une vraie découverte  grâce à tout ça! Voici des liens d’écoute:

– sur Deezer : https://www.deezer.com/fr/artist/68837002

– sur Spotify : https://open.spotify.com/album/1l2TIQJrPqMM649Rtd3z2G

N’hésitez pas à prendre contact de ma part avec elle, que ce soit pour des cours de violon ou pour lui donner un retour sur son travail sur lequel elle s’est dévoué pendant plusieurs mois. Je pense qu’elle en sera très touchée. Vous pouvez la contacter directement par mail à l’adresse perrine@missemer.org

Eva Slongo

http://www.apprendre-le-violon-jazz.com/violon-histoire-du-jazz/

Perrine Missemer honneur Au Violon

Elle commence le violon à l'âge de 5 ans, et se lance dans des études de violon classique au conservatoire. En parallèle, elle ne cesse d’explorer divers styles musicaux au gré de ses rencontres (musique irlandaise, tango, flamenco, jazz manouche, rock, folk..).
A partir de 2013 elle se spécialise en Jazz

En 2013, elle commence une spécialisation en jazz et obtient, en 2018, son DEM ( lire des extraits si dessous) à l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne. 
En 2019, Perrine sort son premier EP « FirstEp » qui suggère un cocktail totalement enivrant : une musique pure, dynamique, joyeuse et positive, teintée de cordes et de jazz acoustique !
Une véritable consécration pour la jeune artiste !

Aujourd’hui, elle joue ses propres compositions au coeur d’un quartet éponyme : Perrine au violon et au chant, Remy GENEVES à la guitare, Cyril BILLOT à la contrebasse et Kevin BORQUE à la batterie

Par LA VIE EST CELTE le 17 février 2021

Perrine Missemer,

une violoniste aux multiples talents

Missemer Perrine  " Mémoire DEM 2017/18 "

Introduction

Une définition du Jazz

Le jazz est un mélange de courants musicaux très divers. Au cours de son évolution, il a su intégrer et générer de nombreuses influences et se prêter à de nombreux métissages, comme le blues, le rock, la musique latine, le hard rock, et ainsi de suite. Le jazz comprend une grande variété de sous-types, comme traditionnel, be-bop, fusion, free-jazz, etc.

D’après Travis Jackson, le jazz peut être défini d’une façon plus «ouverte », en disant que le jazz (qu’on parle de swing, fusion, ou latin-jazz) est une musique qui inclut souvent des qualités comme le swing, l’improvisation, l’interaction en groupe, le développement d’une voix individuelle comme artiste, et qui est ouverte aux diverses possibilités musicales.

Critique de The Cambridge Companion to Jazz par Peter Elsdon, Frankfurter Zeitschrift für Musikwissenschaft (Revue de Francfort de musicologie), no. 6, 2003

Pourquoi le violon?

Il n’est pas le premier instrument auquel on pense lorsqu’on mentionne le Jazz. Pourtant le violon n'est pas seulement un des instruments les plus sollicités dans le domaine classique, il est également, côté européen, présent dans la plupart des musiques populaires, depuis l'Irlande jusqu'au fin fond des pays slaves.

Origines

1880. Le violon déjà présent au début du siècle dans les strings bands noirs, fait des débuts timides dans l'histoire du jazz, puisqu'on le trouve parfois dans des orchestres de Jazz NouvelleOrléans. (à l’époque du fameux trompettiste Buddy Bolden.) Compte-tenu de sa faible puissance sonore, le violon ne figure pas parmi les instruments majoritairement pratiqués dans la musique de jazz. Il ne pouvait lutter en ses premiers temps contre les instruments à vent empruntés aux fanfares... il eut du mal à s'imposer dans le jazz en qualité d'instrument soliste. Ses pionniers sont d'ailleurs, et surtout, des spécialistes du saxophone ou de la trompette, et ne révèlent qu'occasionnellement leurs talents cachés..  

Deux courants viennent nourrir le jeu des jazzmen, un violon rural noir issu du blues, et un violon rural blanc country héritier des traditions populaires d'Europe occidentale

Missemer Perrine  " Mémoire DEM 2017/18 "

 

MAZIK BLOG MUSICAL DEPUIS 2017 Mazik est un blog qui parle de musique mais pas de celle qu’on entend habituellement sur les ondes…Ici, pas de « Mainstream », nous traitons essentiellement de Rock, de Blues, de Jazz-Rock, de Rock-Progressif, de Hard-Rock, d’Indie et des grands classiques Pop-Rock.

Le violon dans le rock et le jazz-rock

S’il est un instrument qu’on n’attend pas, à priori, dans le rock ou le jazz-rock c’est bien le violon. Lorsqu’on pense au violon, il faut avouer qu’en général cela évoque plutôt les orchestres de musique classique, de musique folklorique (irlandaise, country ou tzigane, entre autres…) Mais ce vénérable instrument à cordes une fois électrifié se transforme en véritable avantage pour qui sait l’utiliser à bon escient dans des groupes rock ou jazz-rock (mais pas seulement). Je pense forcément de suite à nos incontournables « frenchies »,  Jean-Luc Ponty et Didier Lockwood , violonistes ô combien talentueux dans un style jazz-rock et fusion des plus percutants. On ne peut évoquer le violon et le jazz-rock-fusion sans parler du groupe de John McLaughlin, à savoir The Mahavishnu Orchestra et son premier violoniste Jerry Goodman (le suivant étant d’ailleurs le susnommé Jean-Luc Ponty). Le rock-progressif et l’art-rock se sont aussi intéressé au violon et ont su le sublimer, notamment Soft MachineDixie DregsThe Flock, encore   Kansas avec son émouvante chanson  « Dust in the Wind » dans laquelle figure un solo de violon légendaire exécuté avec une grande sensibilité par Robby Steinhardt.

 
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