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Publié par J.L.D.

 

« Un homme qui peut marcher au son de la musique militaire n’a reçu son cerveau que par mégarde ; sa moëlle épinière lui aurait amplement suffi. »
Albert Einstein

Qu’est-ce que la musique folk ?

Sur :

https://www.imusic-school.com/blog/fr/encyclopedie/genres-musicaux/folk/#:~:text=La%20folk%20regroupe%20une%20vari%C3%A9t%C3%A9,popularit%C3%A9%20dans%20les%20ann%C3%A9es%2060.

La folk regroupe une variété de genres musicaux ayant émergé au début du 20ᵉ siècle, associés à la musique traditionnelle. C’est un courant musical qui fusionne la musique folklorique, populaire et la musique contemporaine. La musique folk atteint son pic de popularité dans les années 60. Il existe des genres dérivés de la folk comme le folk rock, l’electric folk ou encore le jazz folk. 

Les origines de la musique folk

Depuis les années 1990, la renaissance musicale concernant certains pays en voie de développement, ainsi que la multiplication des échanges culturels donne naissance à un style de musique, né de la fusion de la musique contemporaine et de la musique folklorique. On l’appelle la musique folk ou la musique du monde (world music). Par exemple, l’arrivée d’instruments autochtones des Andes comme la kena ou le charango à Paris dans les années 50, ont permis la création de groupes comme Los Incas ou Achalay.

Les artistes reconnus en musique folk

Parmi les artistes reconnus en musique folk, on peut citer les artistes Simon and Garfunkel, duo américain de folk rock, qui ont permis de populariser le genre. On retrouve également Joan Baez, auteure, compositrice, et interprète américaine, surnommée « la Reine du Folk ». Enfin Bob Dylan, quant à lui, a largement permis le développement de la musique folk.

Paroles

There is a house in New Orleans,
they call the rising sun.
It`s been the ruin for many a poor girl, and me, oh Lord, I`m one.
My mother was a taylor, she sewed our new blue jeans,
my father was a gambling man, down in New Orleans.
If I had listened to what my mother said,
I`d have been at home today,
but I was young and foolish, oh, God, let a rambler lead me astray.
Oh Mothers, tell your children not to do what I have done,
to spend their lives in sin and misery
in the house of the rising sun.
I`m going back to New Orleans, my race is almost run,
I`m going back to spend my life beneath the rising sun.
(The Animals)

 

Traduction des paroles

Il y a une maison à la Nouvelle Orléans,
ils appellent le soleil levant.
C'est la ruine pour beaucoup une pauvre fille, et moi, oh Seigneur, je suis un.
Ma mère était une taylor, elle a cousu nos nouveaux jeans bleus,
mon père était un joueur, à la Nouvelle-Orléans.
Si j'avais écouté ce que ma mère disait,
J'aurais été à la maison aujourd'hui,
mais j'étais jeune et stupide, Oh, mon Dieu, laissez-moi égarer un promeneur.
Oh Mères, dites à vos enfants de ne pas faire ce que j'ai fait,
passer leur vie dans le péché et la misère
dans la maison du soleil levant.
Je retourne à la Nouvelle-Orléans, ma course est presque courue,
Je retourne passer ma vie sous le soleil levant.
(animal)

Paroles et traduction de la chanson «Knockin'on Heaven's Door»

par Bob Dylan

Knockin'on Heaven's Door (Frapper Aux Portes Du Paradis)

Mama, take this badge off of me
Maman enlève moi cet insigne
I can't use it anymore.
Je ne peux plus le porter.
It's gettin' dark, too dark for me to see
Ça devient noir, trop noir pour voir
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
J'ai envie de frapper aux portes du Paradis.

(Chorus)
(Refrain)
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis

Mama, put my guns in the ground
Maman pose enterre mes pistolets
I can't shoot them anymore.
Je ne veux plus me battre
That long black cloud is comin' down
Ce long nuage noir se rapproche
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
J'ai envie de frapper aux portes du Paradis.

(Chorus)
(Refrain)

Publié par TcHernofff  le 1er juin 2004

Paroles et traduction de la chanson «El Cóndor Pasa »

par Simon & Garfunkel

El Condor Pasa
(Le Condor Passe)

I'd rather be a sparrow than a snail (1)
Je préférerais être un moineau plutôt qu'un escargot
Yes I would, if I could, I surely would
Oui j'en serais un, si je le pouvais, j'en serais un sans nul doute
I'd rather be a hammer than a nail
Je préférerais être un marteau plutôt qu'un clou
Yes I would, if I only could, I surely would
Oui j'en serais un, si seulement je le pouvais, j'en serais un sans nul doute

Away, I'd rather sail away
A l'horizon, je préférerais sillonner les flots à l'horizon
Like a swan that's here and gone
Tel un cygne s'éclipsant promptement
A man gets tied up to the ground
Un homme est retenu au sol
He gives the world its saddest sound
Il transmet au monde sa mélodie la plus mélancolique
Its saddest sound
Sa mélodie la plus mélancolique

I'd rather be a forest than a street
Je préférerais être une forêt plutôt qu'une rue
Yes I would, if I could, I surely would
Oui j'en serais une, si je le pouvais, j'en serais une sans nul doute
I'd rather feel the earth beneath my feet
Je préférerais sentir la terre sous mes pieds
Yes I would, if I only could, I surely would
Oui je le ferais, si je le pouvais, je le ferais sans nul doute

__________
El Cóndor Pasa une pièce musicale pour orchestre du compositeur péruvien Daniel Alomía Robles, écrite en 1913 et basée sur la musique traditionnelle andine, en particulier la musique folklorique du Pérou.
Simon s'est appuyé à tort sur des informations erronées fournies par Jorge Milchberg du groupe Los Incas pour les droits d'auteur lors de l'arrangement de son titre El Cóndor Pasa (If I Could). Le fils de Daniel Alomía Robles, Armando Robles Godoy a alors intenté un procès qui lui rapporta beaucoup, affirmant qu'il détenait les droits d'auteur de la chanson aux États-Unis depuis 1933. Simon a écrit des paroles en anglais sur l’enregistrement instrumental de Los Incas, et la chanson est devenue un succès international.
__________
Commentaires de Jean Minnaert

(1) Le premier vers évoque le colibri (ou un moineau suivant la traduction), pour les amérindiens l’oiseau est tout un symbole. Le colibri a le sens de celui qui apporte son soutien aux autres et aime le beau, la nature. L’oiseau est celui qui relie tous les peuples. Cette symbolique de l’oiseau n’est pas propre aux amérindiens. On la trouve dans la bible hébraïque avec la colombe qui rapporte un rameau d’olivier, évoquée dans le récit de Noé et qui est signe de la fin de déluge.
____
Si elles sont prises au premier degré ces paroles peuvent paraître complètement débiles. Ce texte évoque les conditions humaines à travers des images poétiques. Celui qui parle exprime vouloir s’élever pour voir les choses de haut plutôt que de rester au sol. Il préférerait être celui qui cogne plutôt que celui qui reçoit le coup. Il aimerait aller vers l’horizon et ne pas rester prisonnier dans mon milieu et ainsi partager ce qu’il aime. Il aimerait sortir des villes, du béton et respirer la nature, la terre… Mais sa condition humaine, son milieu bride ses envies et l’empêche de vivre cette liberté qu’il entraperçoit. Ce chant exprime de façon mélancolique le besoin de liberté que parfois la vie ne nous donne pas. La musique, qui date du début du 20 siècle, deviendra un symbole, dans les années 70 – 80 ans avec la version de Simon and Garfunkel, de la conscience amérindienne : on leur a pris leur terre et on les a parqués dans les villes.

Publié par Auron le 8 janvier 2004 

Qu'est ce que le folk ? 

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Origine linguistique

Selon le sociolinguiste Roland Pécout, le terme "folk" vient de folksong. Dans les années 1960, on parle de folksong pour désigner des artistes anglo-saxons comme Pete Seeger, Bob Dylan ou Joan Baez qui remettent au goût du jour des chansons accompagnées d’instruments acoustiques (guitare, banjo, harmonica…) et des textes poétiques proches de la vie des gens. En France, dans les années 1970, de nombreux musiciens, à l’instar du mouvement d’Outre-Manche et Outre-Atlantique, valorisent les musiques traditionnelles de diverses régions et reprennent des chansons et des instruments anciens (violon, cornemuse, vielle à roue, etc) dans des arrangements et compositions plus actuels. Le folk est donc une manière d’interpréter les musiques traditionnelles. 

Au XXIè siècle, le terme «musique folk» désigne la musique d’inspiration traditionnelle, cela comprend celle orientée vers les danses traditionnelles. D’un artiste à l’autre, le caractère traditionnel de la musique peut être plus ou moins accentué selon les morceaux et les interprétations. Aujourd’hui, un musicien peut être qualifié de "folk" et animer des bals folks dès lors que ses mélodies respectent le rythme de la danse. Il peut faire danser sur des compositions anciennes et également sur des airs récents sans origine traditionnelle. 

Les origines du folk aux États-Unis

La musique appelée folk apparaît entre les deux guerres aux États-Unis avec des artistes comme Woody Guthrie et Leadbelly qui font revivre la musique traditionnelle des campagnes.

Woody Guthrie (1912, 1967) vit de ses talents de multi-instrumentiste en faisant la manche et en vendant ses dessins. Il s'engage très jeune dans l'action politique et se place au cœur des luttes sociales de Californie, opposant sa guitare et ses chansons à l’autorité de l’État. Il attire ainsi l'attention des auditeurs de country music et des folkloristes new-yorkais. Il devient l'un des favoris de Greenwich Village. Son folklore protestataire exercera une influence majeure sur tous les futurs chanteurs engagés comme Bob Dylan, Joan Baez ou Bruce Springsteen.

Leadbelly Leadbelly (+/-1885 - 1949) est un maître de la guitare douze cordes à la voix aiguë et puissante. Ayant appris des chansons dès son plus jeune âge, c’est une encyclopédie de la musique traditionnelle. Entre 1918 et 1934, il passe plusieurs séjours en prison. À sa libération, gracié par le gouverneur séduit par sa musique restée intacte, il entame une carrière riche en concerts et enregistrements.

Pete Seeger, autre figure emblématique du folk, fils de musicologue, parcourt les campagnes des États-Unis pour collecter des musiques et enrichir son répertoire. Armé de son banjo, de sa guitare et de centaines de chansons traditionnelles, il se bat pour toutes les bonnes causes (esclavagisme, guerre, impérialiste…). Ses passions pour la politique, l’environnement et l’humanité lui valent autant de fans ardents que d’injures vocalistes quand il commence à tourner, à la fin des années 1930. Il interpelle les musiciens d'Europe par sa lettre ouverte "Ne vous laissez pas coca-coloniser". Son influence musicale sera considérable. Des générations qui ont appris à chanter aux rythmes de Pete doivent se compter en millions.

Dans les années 50 , les artistes comme The Kingston Trio, Joan Baez et Bob Dylan poursuivent cet élan musical.

The Kingston TrioThe Kingston Trio, groupe formé en 1957 par trois étudiants musiciens de San Francisco. Leurs chansons accompagnées de guitares et banjos remportent un succès énorme et leur valent de nombreuses récompenses et disques d’or. Quatre albums classés en même temps dans le top 10 des ventes, record inégalé pendant presque quarante ans. C’est un des rares groupes qui a réussi à populariser le folk jusque dans les années 90 malgré les changements de mode musicale.

Joan Baez devient leader de la scène folk alors en plein renouveau. Soprano parfois surnommée « la Madone des pauvres gens »,elle chante des ballades anglo-irlandaises, participe à de nombreux festivals et ses albums deviennent rapidement disques d'or. Avec la rencontre de Bob Dylan en 1963, ses chansons prennent un aspect très politique, comme le fameux 'We shall overcome'. Après une période de folk populaire, sa musique devient Joan Beaz et Bod Dylan en 1963plus country avec l'album 'Diamonds and Rust'. Fin des années 80, après une décennie en Europe, Joan Baez retourne vers son public américain avec 'Recently', sur lequel elle reprend des chansons de rock-stars politiquement impliquées comme Peter Gabriel et U2. En 1995, Dar Williams, Indigo Girls et quelques autres artistes féminines folk apportent leur contribution à l’album 'Ring Them Bells'. Joan Baez reste aujourd'hui l'un des symboles musicaux de la 'révolution' américaine des années 1960.

Dès son enfance, Bob Dylan apprend la guitare et l'harmonica bercé par le blues. Son premier véritable album "The freewheeling » en 1961 marque fortement la communauté folk de Greenwich Village. Ses textes hors du commun, son goût pour des poètes comme Arthur Rimbaud et John Keats, mêlé à ses revendications politiques, en font un chanteur unique. Dylan séduit autant le public que le monde de la musique, notamment Joan Baez, autre figure folk revendicatrice. Ses albums s'orientent ensuite vers des sonorités plus rock et marquent la césure avec le public folk et pop. Mais ses chansons étonnent et passionnent toujours les foules et même les universitaires. Après 1966, sa musique évolue indépendamment du rock et se stabilise. Bob Dylan devient un grand nom de la musique et influence de nombreux artistes folk et rock. Dans les années 90, Bob Dylan continue les tournées et sort de nouveaux albums.

Greenwich Village, quartier résidentiel de Manhattan à New York, devient le grand centre de la renaissance de la scène folk. Son principal point de rencontre est le Folklore Center, fondé en 1957 par Izzy Young. Dès son arrivée, Boy Dylan participe à une soirée "Hootenanny" (scène ouverte à tous pour quelques chansons) et interprète des chansons de Woody Guthrie. Il y joue beaucoup et plus tard compose ses chansons inspirées par la vie New-Yorkaise. Izzy Young y produit le premier concert en tant que professionnel de Dylan. Le quartier accueille également des poètes, des artistes peintres et toute une multitude de personnes qui recherchent une nouvelle identité culturelle et un autre mode de vie. Greenwich Village avec ses nombreux bars devient pour ses chanteurs un lieu de rencontre et d’expression libre et verra la naissance de nombreuses célébrités.

Dans les années 60 , l’arrivé de la pop porte un coup sévère à l’ego du folk. Les style se mélangeant, on voit apparaître des groupes comme les Byrds, musiciens folk qui électrisent leurs guitares. Fan des Beatles, ils font de la chanson traditionnelle "Mr Tambourine Man" un grand tube. Des groupes comme Buffalo Springfield, The Mamas And The Papas, Love, The Turtles et même Boby Dylan imitent alors ce nouveau genre rock-folk, provoquant la foudre des fans puristes. Le folk, tout en devenant chaotique et saturé, s’élargit encore à un public plus large.

Apparition du mouvement en France

Paroles et traduction de la chanson «Tim McGraw» par Taylor Swift

Tim Mcgraw
Tim McGrow

.He said the way my blue eyes shined
Il me disait que la manière dont mes yeux brillaient
Put those Georgia stars to shame that night
Faisait honte aux étoiles de Géorgie* cette nuit
I said : "That's a lie. "
Je lui ai dit : "C'est un mensonge".
Just a boy in a Chevy truck
C'est juste un garçon dans une camionnette
That had a tendency of gettin' stuck
Qui a une tendance à rester bloqué
On backroads at night
Sur les chemins le soir
And I was right there beside him all summer long
Et j'étais juste derrière lui pendant tout l'été
And then the time we woke up to find that summer gone
Et ensuite, le moment où nous nous sommes réveillés pour découvrir que l'été était parti

But when you think Tim McGraw
Mais lorsque tu penses à Tim McGraw
I hope you think my favorite song
J'espère que tu penses à ma chanson préférée
The one we danced to all night long
Celle sur laquelle nous avons dansé toute la nuit
The moon like a spotlight on the lake
La lune comme un projecteur sur le lac
When you think happiness
Quand tu penses au bonheur
I hope you think that little black dress
J'espère que tu penses à cette petite robe noire
Think of my head on your chest
Que tu penses à ma tête sur ta poitrine
And my old faded blue jeans
Ainsi qu'à mon vieux jean délavé
When you think Tim McGraw
Lorsque tu penses à Tim McGraw
I hope you think of me
J'espère que tu penses à moi

September saw a month of tears
Septembre a vu un mois de larmes
And thankin' God that you weren't here
En remerciant Dieu que tu n'étais pas là
To see me like that
Pour me voir comme ça
But in a box beneath my bed
Mais dans une boîte sous mon lit
Is a letter that you never read
Il y a une lettre que tu n'as jamais lue
From three summers back
Qui date de trois étés en arrière
It's hard not to find it all a little bitter sweet
C'est dur de ne pas trouver tout ça un peu trop mignon
And lookin' back on all of that, it's nice to believe
Mais en se souvenant de tout ça, c'est bon d'y croir

When you think Tim McGraw
Lorsque tu penses à Tim McGraw
I hope you think my favorite song
J'espère que tu penses à ma chanson préférée
The one we danced to all night long
Celle sur laquelle nous avons dansé toute la nuit
The moon like a spotlight on the lake
La lune comme un projecteur sur le lac
When you think happiness
Lorsque tu penses au bonheur
I hope you think that little black dress
J'espère que tu penses à cette petite robe noire
Think of my head on your chest
Que tu penses à ma tête sur ta poitrine
And my old faded blue jeans
Et à mon vieux jean délavé
When you think Tim McGraw
Lorsque tu penses à Tim McGraw
I hope you think of me
J'espère que tu penses à moi

And I'm back for the first time since then
Et j'y suis de retour pour la première fois depuis lors
I'm standin' on your street
Je me trouve dans ta rue
And there's a letter left on your doorstep
Et il y a une lettre laissée devant ta porte
And the first thing that you'll read is :
Et la première chose que tu liras sera :

When you think Tim McGraw
Lorsque tu penses à Tim McGraw
I hope you think my favorite song
J'espère que tu penses à ma chanson préférée
Someday you'll turn your radio on
Un jour tu allumeras la radio
I hope it takes you back to that place
J'espère que ça te ramènera à cet endroit
When you think happiness
Lorsque tu penses au bonheur
I hope you think that little black dress
J'espère que tu penses à cette petite robe noire
Think of my head on your chest
Que tu penses à ma tête sur ta poitrine
And my old faded blue jeans
Et à mon vieux jean délavé
When you think Tim McGraw
Lorsque tu penses à Tim McGraw
I hope you think of me
J'espère que tu penses à moi

Oh, think of me
Oh, pense à moi
Mmmm

He said the way my blues eyes shined
Il me disait que la manière dont mes yeux brillaient
Put those Georgia stars to shame that night
Faisait honte aux étoiles de Géorgie* cette nuit
I said : "That's a lie"
Je lui ai dit : "C'est un mensonge".

Contenu modifié par Nazélie
_____________
Georgie (Georgia) est un des Etats d'Amérique.
C'est une chanson d'amour. La chanteuse se rappelle d'un amour d'été. Elle se souvient de ce que son amoureux lui disait, de ce qu'elle portait, de la manière dont elle l'aimait, lorsqu'ils ont dansé un soir ensemble sur sa chanson préférée etc. Mais malheureusement, ils n'ont jamais eu le temps de s'avouer leur amour. Elle est partie avant qu'ils puissent le faire, trois ans plus tard, elle repense à tout ça, et décide de revenir à l'endroit où elle a rencontré son amoureux, et elle décide de lui laisser un mot (qu'elle avait écrit juste à la fin de l'été, il y a trois ans) devant sa porte, pour voir si il se rappelle toujours d'elle.
Tim McGraw est un chanteur de Country très célèbre aux Etat-Unis, et la chanteuse cite son nom dans sa chanson car sa chanson préférée (celle sur laquelle elle dansait avec son amoureux) est de Tim McGraw

Publié par chloe le 19 octobre 2007

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Origine

En France, dans les années 70, les artistes à l’écoute de leurs semblables outre-atlantique et sensibles à l’appel de Pete Seeger "Ne vous laissez pas coca-coloniser", suivent l’exemple américain en s’inspirant des musiques de leur terroir. Cette musique traditionelle est liée à un folklore, à une culture nationale ou locale, à une religion. Elle est jouée avec des instruments traditionnels et est souvent transmise oralement, partagée par tout le village. Elle rythmait les événements de la vie (mariage, moisson, saison,…). Créée sans règle, elle était d’une grande diversité : liberté de jeu, improvisation, innovation, spontanéité. Tout le monde pouvait s’y essayer.De nombreux grands noms du folk (Tri-Yann, Alan Stivell, Malicorne, Mélusine, La Bamboche,…) ont collecté dans les campagnes des airs et des danses d’autrefois avant qu’ils ne disparaissent complètement. Ils tiennent à ce que cette musique retrouve son caractère populaire. Le mouvement folk favorise l’échange entre amateurs par ses rassemblements, dans les clubs folk réguliers comme le Bourbon à Paris, la Chanterelle à Lyon ou la Courtepaille à Bordeaux et au cours des festivals ponctuels très nombreux.

L’esprit folk

Au-delà de l’aspect musical, c’est un mode de vie, une façon de penser différente qu’expérimente la jeunesse rebelle qui rejette le monstre capitaliste, le show-business, la suprématie politique et économique des États-Unis. Être folkeux, c’est chanter dans sa langue natale, c’est reprendre les airs de sa région, c’est aller à l’encontre de l’uniformisation du monde en luttant pour la survie des cultures régionales, des traditions populaires et des diversités culturelles. C’est créer une société plus juste, plus conviviale, où chacun aurait sa place, où la musique ferait partie du quotidien sans être un produit industriel.
Les chansons folk peuvent être rebelles ou évoquer la misère, la vie des campagnes d’autrefois, Mais elles peuvent également être des chansons à boire et des invitations à festoyer. Animer les fêtes de village devient alors une spécialité de certains groupes folk, qui, par conséquent, recréent les danses traditionnelles, en les simplifiant parfois pour les rendre accessible à tous.

Les grandes dates du folk en France.
  • 1967 : Pete Seeger à l’Olympia.
  • 1969 : Création du Bourdon, folk club qui offre une scène ouverte aux musiciens folks francophones.
  • 1970 : Succès d’Alan Stivell, avec le titre Reflets et son concert mémorable à l'Olympia.
  • _____ Premier festival folk, à Lambesc, près d’Aix en Provence, 800 personnes, dont de grandes pointures comme Alan Stivell.
  • 1972 : Premier 33 tours de Tri-Yann : "Tri Yann an Naoned".
  • 1973 : Âge d’or du folk, explosion du nombre de festivals.
  • 1974 : Premier stage de danses traditionnelles au Bourdon.
  • 1975 : A Cazals, village du Lot, Alice Festival I., festival folk international destiné à populariser le folk français, 15 000 personnes. Présence du groupe Géranium de Mulhouse.
  • 1977 : Première rencontre de Saint-Chartier dans le Berry.
  • 1979 : Premier festival interceltique de Lorient
  • 1983 : Premier festival de Lautenbach « Lutherie Dancerie mèt Müsik »
  • 1985 : Début d’Au Gré des Vents.
  • 1990 : Premier Grand Bal de l’Europe à Gennetines, Allier, 4 jours, 5 parquets, 500 participants, plus de 4 000 en 2005.

La musique folk aujourd’hui , c’est faire du neuf avec du vieux. C’est interpréter à sa guise les mélodies et les chansons traditionnelles. Tous les arrangements sont permis, y compris l’usage d’instruments électriques pour les plus audacieux. Les formes qui en découlent sont nombreuses : folk-trad, folk-rock, électro-folk, folk-punk. Chacun y trouvera son style. 

Le document Le mouvement folk en France (1964-1981) rédigé par Valérie Rouvière dans le cadre de sa maîtrise d'Histoire culturelle contemporaine a généreusement contribué à enrichir cette page.
Vous pouvez télécharger le document complet : 160 pages, sur le site de la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles : FAMDT.

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Les premiers artistes folk français

Au début des années 70, alors que de nombreux artistes français imitent les musiques rocks anglophones, quelques-uns, plus innovateurs, recherchent leur propre identité culturelle. La musique traditionnelle s'avére alors une source d'inspiration riche et variée. Ils ont été nombreux, en voici que quelques-uns. 

Alan Stivell

Auteur compositeur interprète et musicien breton. Alan est à la base de la renaissance de la harpe "celtique" et de la musique bretonne moderne. En 1955, à 11 ans, Alan joue à l'Olympia d'un modèle de harpe disparue depuis longtemps, reconstituée par son père. Il se passionne pour la culture et la musique celtique. Alan découvre le folksong et sympathise avec les musiciens du Bourdon. Ses premiers enregistrements folk, c'est avec Graeme Allwright, folk-singer renommé, et Glenmor, le « pape » de la nouvelle chanson bretonne. Son premier quarante-cinq tours, Flower Power, sorti en 1968 est un fiasco. Stivell se serait laissé happer par l'industrie du disque. Son premier album Reflets, sorti en 1970, rassemble des chansons traditionnelles celtiques modernisées. Longuement travaillé, il remporte un immense succès. Les albums suivants lui valent de nombreux prix. En 1972 et 1973, il fait salle comble à l'Olympia et à Bobino. Son influence a été considérable.

Tri-Yann

Tri-Yann

C'est en 1970, jour de la Saint Jean, à Plouharnel près de Carnac, que Jean Chocun, Jean-Paul Corbineau et Jean-Louis Jossic jouent pour la première fois du traditionnel breton, accompagnés de guitares et de flûtes, devant un auditoire d'amis. Leur répertoire est, au départ, influencé par le folksong américain : les instruments traditionnels régionaux sont absents et ils utilisent plus volontiers les instruments du folksong (guitare acoustique, banjo, dulcimer). La démarche de Tri Yann est de sortir la musique bretonne des cercles celtiques et de faire en sorte que les adeptes de Bob Dylan, de Joan Baez, des Beatles ou des Rolling Stones l'apprécient. Le quatuor amateur se produit autours de Nantes. Peu à peu, nos musiciens prennent conscience que chanter en breton constitue un moyen efficace de lutter pour la préservation de leur culture, pour la réhabilitation d'une identité longtemps bafouée. Ils se constituent un répertoire à partir des recueils de chansons populaires ou en puisant à la source de la tradition orale. Après un premier album bricolé en 1972, ils se professionnalisent et enregistrent plusieurs albums très folk. Cédant à la tentation électrique, le groupe s'élargit et enregistre en 1976 «La Découverte ou l'Ignorance». Tri Yann fait ainsi goûter la musique d'inspiration traditionnelle bretonne à un public élargi. C'est aussi l'année de leur succès à l'olympia. Au cours des années 80 leur succès est plus mitigé, mais revient dans les années 90 avec la vague du renouveau celtique. En 2003, le groupe produit son dix-septièmealbum «Marines». 

Malicorne

Malicorne

Formé au début de Gabriel Yacoub, Marie Yacoub, Hughes de Courson et Laurent Vercambre dont certain d'entres-eux ont d'abord joué au Centre Américain (où se rencontrent des musiciens folk) et participé aux premiers festivals folk. Gabriel joue avec Alan Stivel pendant deux ans. Sensible à l'appel de Pete Seeger, il entreprend de réaliser un album folk français et effectue ses premières recherches sur le répertoire traditionnel français. Il donne ainsi naissance en 1973 à «Pierre de Grenoble», publié sous le nom de Gabriel et Marie Yacoub. L'album marque un véritable tournant dans l'histoire du folk français : il inaugure l'utilisation des instruments électriques dans la musique traditionnelle française et surprend par sa cohésion et sa richesse instrumentale. Ce succès encourage Gabriel à former un véritable groupe de folk français qui s'oriente vers une musique nouvelle, moderne, ancrée dans la tradition. Malicorne et né novembre 1973, Jacques Vassal écrit dans Rock & Folk : «Malicorne a des chances d'être le premier groupe à faire sortir le folk français des circuits spécialisés (folk-clubs, festivals) pour amener à une diffusion de plus grande envergure». Les deux albums suivants sont un succès. En juin 1975, Gabriel expose clairement sa conception du folk à Nicolas Cayla, rédacteur en chef de l'Escargot Folk : «Le rêve de beaucoup de musiciens, le nôtre entre autres, est de faire redevenir cette musique populaire parce que tout le monde peut en jouer, peut chanter, peut l'écouter facilement». Les années suivantes, le groupe enchaîne les albums et les tournées en France et à l'étranger. A la fin de la mode folk dans les années 1980, certains membres entreprennent des carrières solo. 

Mélusine

Melusine

Jean-François Dutertre découvrent le lieu magique qu'est le Centre Américain et crée en 1968, avec Jean-loup Baly (qui les a "incité" fortement de chanter en français) et Grelo Bayou, le groupe Les Escholiers qui sera le protoype de "Mélusine".Ils se produisent au festival de Lambesc en 1970. En 1972 à Strasbourg, Jean-François intègre profesionnellement le groupe "le Grelot Bayou Folk" et travaille avec d'autres musiciens sur l'alliance des instruments classiques et traditionnels. En 1973 se crée le groupe Mélusine formé de Jean-Loup Baly (chant, accordéon...), Jean-François Dutertre (chant, épinette...), Dominique Regef et Emmanuelle Parrenin qui se lance sur les routes de France. Yvon Guilcher les rejoint et apporte au groupe sa solide culture sur la musique et les danses traditionnelles. Yvon et Jean-François enregistrent en 1973 un premier album, "Pré-folk" : la préhistoire du folk, chansons à répondre, que la critique accueille fort bien. En 1975, après quelques changements dans la composition du groupe, Mélusine sort trois albums. Leur répertoire de chansons et d'airs mêle des œuvres du Moyen-Âge à des pièces collectées auprès de musiciens traditionnels. L'interprétation et les arrangements se tiennent proches de la tradition dans l'esprit (à la différence de Malicorne). Au Festival de musique traditionnelle et non-écrite de Châlons-sur-Saone, Yvon inaugure le premier atelier de danse d'envergure, aux côtés d'André Dufrêne, considéré comme l'inventeur du bal folk en France. Yvon animera ensuite de très nombreux ateliers de danses traditionnelles. Mélusine enchaîne ensuite festivals folk et albums aux sonorités diverses, au total, neuf jusqu'en 1990. 

La Bamboche

La Bamboche

Groupe amateur, la Bamboche commence par animer les soirées de la Chanterelle, puis, plus tard les festivals folk. Ils deviennent ensuite salariés du Théâtre National Populaire où ils créent un univers musical basé sur la musique traditionnelle ardéchoise. La troupe tourne alors dans les grands théâtres nationaux. En 1975, ils croisent un certain Hugues de Courson, directeur artistique de la maison de Malicorne avec qui ils enregistrent leur premier album. D'inspiration traditionnel, il alterne les chansons et les danses tirées de recueils ou issues de collectages. Dans l'ensemble, les sonorités d'instruments traditionnels dominent et confèrent une couleur spécifique au groupe. Sobriété de l'interprétation et respect de la tradition sont les maîtres mots de la formation. C'est le début d'un grand succès. Les albums suivants sont similaires : accompagnement musical discret et voix dominantes alors que le cinquième et sixième et dernier album sont plus détonnants. 

Phil et Emmanuelle

Phil et Emmanuelle Fromont

Philippe Fromont dit "Phil" est le violoniste du folk par excellence. Personnalité incontournable du mouvement, il apporta sa contribution de musicien talentueux à de nombreux groupes, et créa en 1972 « Phil et Emmanuelle » avec sa compagne, Emmanuelle Parrenin. Celle-ci éclaira le petit monde du folk d'une touche de féminité et s'illustra dans diverses formations par son chant clair et limpide. Elle fut membre de la première formation de Mélusine et par ailleurs l'une des premières musiciennes à jouer de la vielle à roue, de l'épinette et du dulcimer. Ils ont publié trois disques au sein de trois formations différentes.

 Et il y a d'autres artistes comme La Chanterelle, Le Claque Galoche, Le Grand Rouge, La Kinkerne, René Werneer, Lyonesse, La Confrérie des fous, La Chifonnie, ar Menez, Sonerien Du, An Triskell, Dan ar Braz, Gwendal, Satanazed, La Mirlitantouille, La Godinette, Bill Deraime, Alain Giroux, Eric Kristy, Mick Larie et Jean-Marie Redon, Jean-Jacques Milteau, Youra Marcus, Gérard Dole, Dague, Grop Rosamonda, Lambrusc, Miqueu Montanaro, Mont Loia, Rosina de Peira, Perlinpinpin Folc, Riga-Raga, Los del Sauveterre, Roger Siffer, Géranium, Les Luschtiga Malker, La Manivelle, Chalibaude, La Chavannée d’Montbel, Ellébore, Maluzerne, Tarentule, Café-Charbon... Certains sont encore actif aujourd'hui.

Extraits du document Le mouvement folk en France (1964-1981) rédigé par Valérie Rouvière dans le cadre de sa maîtrise d'Histoire culturelle contemporaine.

Vous pouvez télécharger le document complet : 160 pages, sur le site de la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles : FAMDT.

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Le sauvetage des musiques traditionnelles

par V. Ginouvès et B. Bonnemason sur https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk/51-le-sauvetage-des-musiques-traditionnelles-des-annees-70-par-v-ginouves-et-b-bonnemason

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Collecter, documenter et valoriser les musiques traditionnelles
vielleuxAu lendemain de Mai 68, et sous l’impulsion du mouvement folk – mouvement musical et politique en provenance des États-Unis – des jeunes, pour la plupart étudiants, se donnent pour objectif de retrouver la culture populaire de leurs grands-parents, une culture qui caractérisait la société traditionnelle, indissociable des langues régionales, et tombée en désuétude au lendemain de la seconde guerre mondiale. C’est donc un vide laissé par une rupture d’au moins deux décennies qu’ils tentent de combler en recueillant les dernières survivances d’une culture vouée à l’oubli et à la disparition.

Cette redécouverte prend place dans l’émergence d’un nouveau courant musical : celui de la musique traditionnelle. Les penseurs et artistes du mouvement folk avaient ouvert la voie : dans chaque pays, dans chaque région, il y a une culture musicale spécifique et ancienne que la population concernée doit redécouvrir. La tâche allait être difficile car, pour beaucoup de régions françaises, on ne savait quasiment plus rien des traditions musicales.

Dans certains cas, la transmission n’était plus possible : plus aucun musicien ou fabricant d’instruments de musique n’était là pour rendre compte d’une pratique instrumentale qui, trente ans auparavant, était encore vivace ; plus personne n’était capable de décrire telle danse dont le nom évocateur avait été relevé dans un texte. Le seul matériau dont on disposait consistait généralement en quelques instruments de musique conservés dans des musées locaux ou nationaux, ainsi que les quelques travaux des folkloristes du XIXe siècle – articles mais surtout recueils de chansons populaires –, alors disponibles dans le commerce ou en bibliothèque.

Le collectage

C’est donc à partir du milieu des années 1970, au moment où de nombreuses associations à vocation patrimoniale et identitaire voient le jour, que l’on se met à recueillir la mémoire d’une population âgée originaire du milieu rural, opération communément appelée aujourd’hui le « collectage » (cf. image). Qu’il s’agisse du répertoire instrumental ou chanté, ou bien encore d’enquêtes ethnographiques, le collectage répond à certains critères :

le choix d’une aire géographique. Les enquêtes orales sont effectuées sur des aires géographiques reconnues comme représentatives d’une spécificité culturelle et linguistique ;
le choix d’une thématique.
Au-delà du souci musical, la quête de la mémoire populaire s’est souvent élargie à des thématiques larges permettant d’embrasser l’identité culturelle d’une région donnée. La préoccupation identitaire est d’ailleurs elle aussi en plein essor à ce moment-là. Tout naturellement, un recoupement s’opère, notamment dans les régions comme la Bretagne, les Pays d’Oc, la Corse, le Pays basque et l’Alsace, où existe une langue régionale.

Les premières années de collecte sont marquées par une forte conscience du caractère urgent de ces opérations de sauvegarde et surtout par beaucoup d’enthousiasme. Ce n’est que petit à petit que s’affirme l’intérêt d’une méthode d’enquête, notamment grâce à la diffusion de grilles de questions, à l’organisation de stages 2 et à la publication de travaux. Logiquement, les collecteurs se sont tournés vers la technique de l’enregistrement sonore ou audiovisuel qui fixe de manière efficace le caractère oral d’un morceau instrumental, d’un chant ou bien d’un récit sans le dénaturer.

Cependant, dans la majorité des cas, on enregistre sans être spécialiste des techniques du son et avec du matériel qui n’est pas toujours très bien adapté aux conditions d’enquêtes sur le terrain. En règle générale, c’est le magnétophone qui est employé. On a plus rarement recours à la caméra, utilisée surtout pour des enquêtes qui concernent la danse traditionnelle, les savoir-faire techniques, ou bien encore la gestuelle propre aux pratiques narratives.

Tradition orale, mémoire populaire et identités culturelles
musique d'autrefoisCet intérêt pour l’oralité et la tradition orale ne se développe pas uniquement dans le cadre associatif. Dans plusieurs centres universitaires, des équipes de chercheurs, sensibles à la question des identités culturelles et régionales et à celle de la mémoire populaire, vont produire des travaux concernant surtout la littérature orale et la chanson traditionnelle. C’est le cas du Crehop (Centre de recherche sur les ethnotextes, l’histoire orale et les parlers régionaux) qu’une équipe pluridisciplinaire composée d’ethnologues, historiens et dialectologues fonde en 1980 autour du nouveau concept d’ethnotexte. Citons également le Centre de recherches bretonnes et celtiques à l’université de Bretagne occidentale, ou bien encore les travaux de Daniel Fabre et Jacques Lacroix sur le conte populaire.

Mouvement de la musique traditionnelle

Les associations créées à partir du début des années 1970 sont pour la plupart constituées d’équipes de bénévoles, mais quelques-unes fonctionnent dès leur création avec un personnel salarié et un cahier des charges bien défini. C’est le cas de l’UPCP (Union pour la culture populaire en Poitou-Charentes, cf. image) en 1968, du Conservatoire occitan à Toulouse en 1971 et de Dastum, à Rennes en 1972.

Bien que certaines manifestations musicales soient aussi des lieux de concertation entre les différents acteurs et structures en place, il faut attendre 1981 pour parler de structuration du mouvement des musiques traditionnelles. C’est en effet cette année-là qu’un Bureau des musiques traditionnelles est créé au sein du ministère de la Culture 3. Cette nouvelle politique en faveur des musiques traditionnelles aboutit en 1985 à la création de la Fédération des associations de musiques traditionnelles, suivie en 1989 par les Assises nationales de la musique traditionnelle organisées à Paris. En 1990, des « centres des musiques et danses traditionnelles en région » sont institués dans sept régions.

L’objectif principal de la collecte fut de restituer par le moyen des bals, stages et ateliers ce que l’on venait d’apprendre.

Sur : https://www.accrofolk.net/quest-ce-que-le-folk/mouvement-folk

Auteurs : Véronique Ginouvès et Bénédicte Bonnemason
Extrait du texte « Les phonothèques de l’oral » BBF 2002 - Paris, t. 47, n° 02, disponible sur le site du BBF
Catalogue de la Phonothèque de la La Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Catalogue du Conservatoire occitan

FOLK

Écrit par Eugène LLEDO : compositeur, auteur, musicologue et designer sonore

Sur : https://www.universalis.fr/encyclopedie/folk

Influencé par une certaine country, le folk est la musique des révoltés et des contestataires américains. Le père fondateur du genre, Woody Guthrie, popularise le mouvement dans les années 1930, avant que Bob Dylan ne devienne, dans les années 1960, le symbole de toute une génération protestataire et anticonformiste.

Courant alimenté par différentes traditions musicales populaires, le folk naît donc aux États-Unis dans les années 1930. Le chanteur, harmoniciste et guitariste américain Woody Guthrie (1912-1967) se fait alors connaître par ses chansons, qui ont pour thème la vie du petit peuple américain pris dans le tourbillon de la grande dépression économique. Après avoir acquis une énorme popularité grâce aux nombreuses émissions de radio qu'il anime sur la côte ouest, il évolue vers la chanson engagée et soutient les travailleurs en lutte, embrassant la cause du Parti communiste américain. Sur sa guitare figure l'inscription « Cette machine tue les fascistes ».

Après la Seconde Guerre mondiale, les années du maccarthysme sont émaillées de luttes syndicales, auxquelles Woodie Guthrie participe, tout comme Pete Seeger (1919-2014), un autre artiste militant. Cette chanson politique va déboucher sur les protest songs new-yorkaises de Bob Dylan (né en 1941) et de Tom Paxton (né en 1937). Dans les années 1960, ces deux chanteurs sont de toutes les luttes antimilitaristes, voire anticapitalistes, tout comme Joan Baez (née en 1941), compagne de Bob Dylan, qu'elle rencontre en 1961, et qui combat la guerre du Vietnam à travers ses chansons. Au contact du New York des chanteurs engagés, le Canadien Leonard Cohen (1934-2016) met quant à lui son sens de la poésie au service de ses textes et de sa voix rauque. Les adaptations françaises du Néo-Zélandais Graeme Allwright (1926-2020) et d'Hugues Aufray (né en 1929) assureront la diffusion de l'ensemble de ce répertoire dans la France des années 1970.

En juillet 1965, Bob Dylan apparaît sur la scène du festival de Newport avec une guitare électrique, ce qui choque les puristes ; ce « virage électrique » est confirmé avec l'album Highway 61 Revisited, qui sort un mois plus tard, en août. Au début de cette même année 1965, le groupe californien The Byrds avait repris un de ses titres, Mr. Tambourine Man, ce qui annonçait le début de l'assimilation du folk par la pop music. L'élan était donné. Profitant de cette vague, le duo Simon & Garfunkel va s'imposer par la beauté de ses mélodies et la complémentarité de ses deux voix (The Sound of Silence, 1966).

En 1968, David Crosby (1941-2023), un ancien membre des Byrds, Stephen Stills (né en 1945), qui jouait avec le groupe américano-canadien Buffalo Springfield, et Graham Nash (né en 1942), ancien chanteur et guitariste du groupe britannique The Hollies, forment un groupe qui deviendra vite la principale formation folk de la scène pop lorsque le Canadien Neil Young (né en 1945) les rejoindra en 1970 : le succès de Crosby, Stills, Nash & Young est sans conteste dû aux talents conjugués de ses quatre compositeurs ; les arrangements des chansons, faisant la part belle aux harmonies à quatre voix, comprennent des guitares entrelacées souvent accordées en open tuning*.

À la croisée du folk, du country et du rock, Neil Young enregistrera en 1972 l'album Harvest, qui lancera sa carrière solo et influencera des courants parfois bien éloignés du folk-rock, comme le grunge.

Écrit par Eugène LLEDO : compositeur, auteur, musicologue et designer sonore

Sur : https://www.universalis.fr/encyclopedie/folk

Qu’est ce que la musique Folk ?

Sur : https://smosea.com/folk-musique/  Source : Article Musique folk de Wikipédia en français (auteurs)

La musique Folk regroupe une variété de genres musicaux ayant émergé au début du vingtième siècle. Elle fut associés à la musique traditionnelle. Au milieu du vingtième siècle, une musique folk populaire évolue en musique traditionnelle. Ce procédé atteint son pic de popularité dans les années 1960. Cette nouvelle forme de musique est appelée « musique folk contemporaine » ou « folk revival music » pour mieux différencier. Ce type de folk implique également des genres fusion comme le folk rock ou electric, et autres.

Woody Guthrie-This Land Is Your Land

Le mouvement Folk en Amérique du Nord

La folk music désignait d’abord dans les pays de langue anglaise la musique populaire traditionnelle. Le mot anglais folk, remis en usage par les romantiques, désigne les gens du peuple. Il a la même origine que l’allemand Volk qui a le sens plus large de nation. Il est donc possible de le traduire par populaire. Cependant, depuis le début du XXe siècle, les caractéristiques de la musique populaire ont changé : on parle désormais de musique pop, réservant le terme « folk » aux musiques populaires de tradition orale.

Doc Watson – Shady Grove

Aux États-Unis, les musiciens folk sont les gardiens d’une tradition musicale, parolière et historique, d’une Amérique de pionniers, bâtisseurs et voyageurs. Parmi eux : Woodie Guthrie a écrit, avec This Land Is Your Land (1941), un des grands hymnes de la génération pacifiste. Doc Watson avec sa musique plutôt considérée comme du bluegrass à l’image de l’herbe verte du Kentucky. Le mouvement « folk revival », souvent chant de protestation, est l’expression d’un mouvement militant pour les droits de l’homme, la paix et la justice sociale. Pendant sa renaissance dans les années 1960, le « folksong » devient une expression musicale plus variée. Son influence est l’esprit rebelle du rock and roll, mais toujours d’inspiration contestataire. Elle se développe tout en gardant les mêmes instruments acoustiques et les mêmes textes poétiques plus proches de la réalité.

 

Joan Baez – Farewell Angelina (France,1966)

Les grands noms de cette époque sont Joan Baez, Bob Dylan, Leonard Cohen, Phil Ochs et Pete Seeger. Les chansons traditionnelles décrivent souvent des paysages, des routes, la dureté de la vie d’ouvrier itinérant qu’on appelait (parfois péjorativement) « hobo », avec, parfois, une admiration pour les œuvres que les hommes bâtissaient de leurs mains (le barrage Hoover, les lignes de chemin de fer, entre autres). La génération des musiciens folk de la seconde moitié du XXe siècle sera beaucoup inspirée par les beatniks et certains écrivains comme Jack Kerouac et son roman mythique du voyage: Sur la route (1960).

Bob Dylan – Knockin’ On Heaven’s Door (Unplugged)

Sur : https://smosea.com/folk-musique/  Source : Article Musique folk de Wikipédia en français (auteurs)​​​​​​​
Une légende de la Folk
Sur : https://smosea.com/folk-musique/  Source : Article Musique folk de Wikipédia en français (auteurs)
Jeff Buckley – Hallelujah

Au Canada, cette musique conserve toute son ampleur, notamment dans les prairies de l’Ouest, traditionnellement marquées par l’esprit rural sous influence country. L’histoire des pionniers, plus récente que dans l’Est, est encore très présente dans les esprits. De tels événements attirent désormais un public très diversifié. On peut constater la vitalité de ce genre au cours d’événements marquants comme le Winnipeg Folk’s Festival qui, depuis 1973, marque au Manitoba la pérennité de ce genre et attire un public éclectique venu de tout le continent.

Phil Ochs — When I’m Gone

Le mouvement Folk en Europe

On a coutume de faire débuter le mouvement folk en France, à Paris, en 1964 lors du premier hootenanny au Centre Américain, organisé par Lionel Rocheman. À partir de là tout va aller très vite : John Wright, jeune musicien anglais fraîchement débarqué à Paris, va organiser avec Catherine Perrier les premières rencontres de ce qu’on appellera les folkeux, d’abord au Centre Américain, et ensuite au folk-club Le Bourdon. D’autres clubs vont surgir, tels La vieille herbe, ou La Chanterelle à Lyon…

 

Procol Harum ‘A Whiter Shade Of Pale’ 1967

Le mouvement folk est dans ces années-là aussi bien un mouvement musical (toute une génération redécouvre son patrimoine régional authentique) qu’un mouvement social, et même politique à partir de l’onde de choc de mai 68 : la participation, la démocratisation des modes d’expression ou encore l’autogestion de manifestations culturelles inscrivent ce mouvement en totale opposition au système ambiant du show business. Dès le milieu des années 1960, Alan Stivell, à l’instar de Horslips en Irlande, de Fairport Convention et Steeleye Span en Angleterre, ajoute aux instruments traditionnels des éléments venus du rock : guitare électrique, basse, batterie et synthétiseur. Très rapidement dans les années 1970, d’autres groupes suivent cette démarche. On parle alors de folk rock. Des groupes comme Machin ont intégré à leurs compositions des structures beaucoup moins linéaires que celles de la musique traditionnelle. Inspiré du courant rock progressif, on les catégorise alors en folk-rock progressif.

Fleetwood Mac – Dreams

Par extension, est cataloguée de « musique folk » celle de groupes français apparus dans les années 1970 comme Malicorne, Maluzerne, Mélusine, Tri Yann ou Alan Stivell. On parle alors de folk revival (le terme de revivalisme peut être employé, mais reviviscence serait mieux approprié) ; il en a été de même dans d’autres pays européens.

Sixto Rodríguez – Crucify your mind

Le terme Folk désigne alors une musique reprenant des chansons traditionnelles ou utilisant des instruments traditionnels (violon, cornemuse, vielle à roue…). Ils sont des compositions originales, mais dans un style traditionnel. Dans les années 1980, on note un fort développement de la musique bretonne, le terme musique folk en est venu à désigner les musiques d’inspiration traditionnelle, pour par exemple les albums de Marie Courcelle et Cisco Herzhaft.

Lunasa – Boy in the Boat

Aujourd’hui encore, des bals folk, et des fest-noz, sont organisés régulièrement partout en France et ailleurs . En soirées, l’après-midis où tout le public danse jusqu’au bout de la nuit dans une ambiance festive et chaleureuse. Plusieurs titres de presse sont entièrement consacrés à la musique folk et au songwriting.

Tri Yann La jument de Michao Live

Cette musique d’outre atlantique se joue strictement avec des instruments acoustiques. On les considèrent comme des instruments populaires parce qu’ils sont confectionnés à leurs origines par des gens simples. Une autre raison c’est qu’il est possible de les porter comme faisaient jadis les pionniers. On donne l’exemple des instruments utilisés dans la musique folk américaine : une guitare, un banjo, une mandoline et un harmonica.

Darius Rucker – Wagon Wheel

En Europe, la musique folk du continent suit la même démarche, mais les instruments sont différents. Violon, tin whistle, cornemuse, et vielle à roue. Plus tard, l’accordéon venu d’Italie, remplacera la cornemuse, et sera à l’origine du style musette. On y adjoint aussi d’autres instruments populaires tels que le piano, la flûte à bec ou le violoncelle.

Birkin Tree – Maid of Mount Cisco

Sur : https://smosea.com/folk-musique/​​​​​​​  Source : Article Musique folk de Wikipédia en français (auteurs)

Aux origines de la folk music

20 avril 2022 Par Mathieu M. sur : https://leclaireur.fnac.com/article/cp54804-aux-origines-de-la-folk-music/

Ressuscitant les grands airs de la musique anglo-saxonne, la folk music a explosé aux Etats-Unis pendant les années 1960. Le succès des Bob Dylan, Joan Baez Joni Mitchell et autres Leonard Cohen a entraîné la naissance d’un courant riche, qui s’est depuis renouvelé à plusieurs reprises en se teintant de rock ou de musique indé.

Le folk, une musique d’origine européenne
Les vagues de colonisation successive du continent américain ont amené des cultures européennes différentes à influencer les Etats-Unis naissants. Ainsi, après les Français, les Espagnols et les Anglais, ce sont les Écossais et les Irlandais qui apportèrent avec eux leurs mélodies, influencées par leur folklore celtique. A une époque où les paroles et les airs se transmettaient essentiellement à l’oral, les « folk songs » de ces Britanniques parlant gaëlique se diffusent jusque dans les Appalaches, terre d’émigration privilégiée. Peu à peu, ces chansons folkloriques se nourrissent d’influences diverses : les chants de marin, les harmonies liturgiques et les structures mélodiques et rythmiques des esclaves afro-américains enrichissent par petites touches le répertoire « folk ».

La caractéristique assez classique du folk est sa facilité : un morceau de ce type se base sur trois ou quatre accords, afin d’être plus simple à retenir et à accompagner. Les mélodies, mêmes, reposent sur une alternance couplet/refrain. L’instrumentation, enfin, comprend des instruments aisés à transporter et à accorder : la guitare, l’harmonica, parfois le violon ou la flûte. Ce modèle explique que les premiers interprètes de folk songs soient davantage des ouvriers, paysans, cow-boys ou vendeurs d’élixir : le genre est affaire de petites gens et de prolétaires, non de musiciens professionnels.

La découverte du folk par l’ethnomusicologie

American Folk Lead Belly
American Folk Lead BellyAu XXe siècle, la musique américaine s’enracine et se codifie. Les Noirs inventent le jazz à La Nouvelle-Orléans, le blues débute son aventure dans la population d’anciens esclaves du delta du Mississippi puis à Chicago, tandis que la country, venue également des folkloristes des Appalaches, s’établit parmi les ruraux blancs. Le folk a la particularité de ne pas être, à l’origine, une affaire de race. C’est en cheminant auprès des populations noires et blanches qu’Alan Lomax, musicologue progressiste, recueille sur disque des enregistrements folk d’origine britannique, afro-américaine, et aussi française et espagnole. Ses compilations, de même que Anthology of American Folk Music réalisée par Harry Smith, fournissent des centaines d’airs aux auditeurs du Nord, notamment de la région de New York, qui vont se passionner pour ces mélodies et leurs premiers interprètes, comme les chanteurs noirs Lead Belly (Where Did You SLeep Last Night, repris par Nirvana) et Blind Lemon Jefferson, proches du blues, ou la Carter Family, qui s’inspira de folk songs pour créer un son country authentique.

Le folk boom

The freewheelin'
The freewheelin' Au cours des années 1940-1950, la folk music se développe en devenant aussi politique que poétique. Woody Guthrie, avec son éternelle guitare (sur laquelle était inscrit « this machine kills facists ») et sa vie terrible de vagabond orphelin, réussit à créer une œuvre à part : ses textes narrent de vraies histoires, où tout un univers se déploie. Inspirateur de la littérature beat, et, avec Pete Seeger, pionnier du folk auteuriste du Nord-Est, Woody Guthrie est très écouté par une nouvelle génération, lettrée et urbaine, qui se rassemble dans le quartier de Greenwich Village à New York. Parmi ses émules : Bob Dylan. Avec ses premiers albums (The Freewheelin’ Bob Dylan, The Times They Are a-Changin’) puis sa transition vers le folk-rock (Highway 61 Revisited, Blonde on Blonde, Blood on the Tracks), le garçon donne une tournure personnelle au folk, grâce à sa poésie unique et sa facilité à écrire de véritables tubes (Like a Rollin’ Stone) à partir du répertoire traditionnel.

All the News that's Fit to Sing

Ses compagnons newyorkais ne sont pas en reste : Joan Baez, avec sa voix si particulière, revisite les classiques des Appalaches et du Sud et creuse un autre sillon tout au long d’albums indispensables (I, II, Farewell Angelina, Joan), Phil Ochs devient le chantre de la gauche contestataire (All The News That’s Fit To Sing) et Simon & Garfunkel renouvelle la chanson américaine classique avec de somptueuses harmonies vocales (Wesdnesday Morning, 3 A.M.).

Leonard Cohen

Leonard CohenLa fin des années 1960 voit le succès de grandes voix du folk venues du Canada : Leonard Cohen et son timbre grave (Songs of Leonard Cohen) chantent le sentimentalisme poétique, Joni Mitchell (Song to A Seagull) fait merveille dans la ballade acoustique, et Neil Young, déjà à part, s’impose comme le grand auteur-compositeur-interprète folk et rock du moment, avec des disques comme After The Gold Rush ou Harvest.

Le folk d’hier à aujourd’hui : de grands mouvements d’ensemble

Jackson C. Franck
Jackson C. Franck Dans un registre traditionnel, la folk music accouche de ces météores : Jackson C. Franck sera condamné à l’oubli après un album pourtant essentiel. L’une de ses chansons sera reprise par un autre génie disparu trop tôt : Nick Drake. Ce chanteur anglais a depuis quelques années retrouvé une grande popularité, pour ses disques mélancoliques, tel Pink Moon. Le Royaume-Uni a su, dès les années 1960, se réapproprier la folk music d’Amérique, en y apportant sa sensibilité, avec des artistes comme Donovan côté psychédélisme, ou John Martyn.

Folklore

Les Byrds, en électrifiant Mr Tambourine Man de Dylan, ont créé un courant entier, le folk-rock, par lequel beaucoup d’artistes ont renouvelé le répertoire américain au cours des années 1970-1980. The Band, Pearls Before Swine puis d’une certaine façon Bruce Springsteen ont ainsi prospéré. D’autres artistes ont quant à eux mêlé l’éthique de l’indie rock au caractère littéraire du folk. Billy Bragg (Talking with the Taxman About Poetry), Daniel Johnston (Fun), Vic Chesnutt (Is the Actor Happy ?), Bonnie « Prince » Billy (I See A Darkness) ou Elliott Smith (Either/Or) ont fait écouter du folk aux fans de grunge ou de punk. Au XXIe sièce, ce grand genre n’a jamais été si diversifié : aux côtés des grandes dames actuelles (Josephine Foster, Joanna Newson, et d’une certaine manière, Taylor Swift avec son disque Folklore), des « freak folk » (Devendra Banhart, Tunng, CocoRosie…), se tiennent d’excellents auteurs-compositeurs interprètes comme Sufjan Stevens, faisant le pont entre tradition et discours personnel. Preuve que le folk, un siècle après son apparition, a toujours beaucoup à dire.

20 avril 2022 Par Mathieu M. sur : https://leclaireur.fnac.com/article/cp54804-aux-origines-de-la-folk-music/

Paroles

I’m going away to leave you, I’m going to leave you in disgrace
Nothing in my favour, got the wind in my face
I’m going home, hey hey hey, over the hill
Over the hill, hey hey hey, over the hill
Can’t get enough of sweet cocaine, get enough of mary-jane
Going back to where I come from, going rolling back home again
Over the hill, hey hey hey, over the hill
Over the hill, hey hey hey, over the hill
Been worried about my babies, been worried about my wife
Just one place for a man to be when he’s worried about his life
I’m going home, hey hey hey, over the hill
Over the hill, hey hey hey, over the hill
I’m going away to leave you, I’m going to leave you in disgrace
Got nothing in my favour, rain in my face
I’m going home, hey hey hey, over the hill
Over the hill, hey hey hey, over the hill

Traduction des paroles

Je vais partir pour vous laisser, je vais vous laisser en disgrâce
Rien en ma faveur, a eu le vent dans mon visage
Je rentre à la maison, hey hey hey, au-dessus de la colline
Sur la colline, hey hey hey, sur la colline
Je ne peux pas avoir assez de cocaïne douce, obtenir assez de mary-jane
Retourner d'où je viens, revenir à la maison
Sur la colline, hey hey hey, sur la colline
Sur la colline, hey hey hey, sur la colline
Je m'inquiétais pour mes bébés, Je m'inquiétais pour ma femme
Juste un endroit pour un homme d'être quand il est inquiet pour sa vie
Je rentre à la maison, hey hey hey, au-dessus de la colline
Sur la colline, hey hey hey, sur la colline
Je vais partir pour vous laisser, je vais vous laisser en disgrâce
J'ai rien en ma faveur, il pleut au visage
Je rentre à la maison, hey hey hey, au-dessus de la colline
Sur la colline, hey hey hey, sur la colline

Sunny South Kensington

(original)

Come take a walk in sunny South Kensington
Any day of the week.
See the girl with the silk Chinese blouse on,
You know she ain’t no freak.
Come loon soon down Cromwell Road, man,
You got to spread your wings.
A-flip out, skip out, trip-out, and a-make your stand, folks,
To dig me as I sing.
Jean-Paul Belmondo and-a Mary Quant got
Stoned to say the least
Ginsberg, he ended up-a dry and so
He a-took a trip out East.
If I’m a-late waitin' down the gate, it’s such a 'raz' scene,
A groovy place to live.
In the Portobella I met a fella with a cane umbrella,
Who must’ve used a sieve.
So come loon soon down Cromwell Road, man,
You got to spread your wings.
A-flip out, skip out, trip-out and a-make your stand, folks,
To dig me as I sing.
Hmm, hmm, hmm.
Come take a walk in sunny South Kensington
Any day of the week.
Come see the girl with the silk Chinese blouse on,
You know she ain’t no freak.
If I’m a-late waitin' down the gate, it’s such a 'raz' scene,
A groovy place to live.
In the Portobella I met a fella with a cane umbrella,
Who must’ve used a sieve.
Jean-Paul Belmondo and-a Mary Quant got
Stoned to say the least
Ginsberg, he ended up-a dry and so
He a-took a trip out East.
Hmm, hmm, hmm.
Come loon soon down Cromwell Road, man,
You got, you got to spread your wings, yeah.
See the girl with the silk Chinese blouse on, yeah,
You know she ain’t no freak, hmm, hmm.

(Traduction)

Venez vous promener sous le soleil de South Kensington
N'importe quel jour de la semaine.
Voir la fille avec le chemisier chinois en soie,
Vous savez qu'elle n'est pas un monstre.
Viens vite sur Cromwell Road, mec,
Vous devez déployer vos ailes.
A-flip out, saute, trébuche et prends position, les gars,
Pour me creuser pendant que je chante.
Jean-Paul Belmondo et-une Mary Quant ont obtenu
Lapidé, c'est le moins qu'on puisse dire
Ginsberg, il a fini-un sec et donc
Il a fait un voyage dans l'Est.
Si j'attends en retard à la porte, c'est une scène tellement 'raz',
Un endroit génial où vivre.
Dans la Portobella, j'ai rencontré un type avec un parapluie en canne,
Qui a dû utiliser un tamis ?
Alors viens bientôt sur Cromwell Road, mec,
Vous devez déployer vos ailes.
A-flip out, saute, trébuche et prends position, les gars,
Pour me creuser pendant que je chante.
Hum, hum, hum.
Venez vous promener sous le soleil de South Kensington
N'importe quel jour de la semaine.
Viens voir la fille avec le chemisier chinois en soie,
Vous savez qu'elle n'est pas un monstre.
Si j'attends en retard à la porte, c'est une scène tellement 'raz',
Un endroit génial où vivre.
Dans la Portobella, j'ai rencontré un type avec un parapluie en canne,
Qui a dû utiliser un tamis ?
Jean-Paul Belmondo et-une Mary Quant ont obtenu
Lapidé, c'est le moins qu'on puisse dire
Ginsberg, il a fini-un sec et donc
Il a fait un voyage dans l'Est.
Hum, hum, hum.
Viens vite sur Cromwell Road, mec,
Tu dois, tu dois déployer tes ailes, ouais.
Voir la fille avec le chemisier chinois en soie, ouais,
Tu sais qu'elle n'est pas un monstre, hmm, hmm.

 

La musique folk

Ré)appropriation culturelle d’anciens et de nouveaux récits

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

J’ai découvert la complexité des mots « folk » et « folklorique », souvent liés, mais j’ai également pris rapidement conscience de leurs limites. Parce que fouiller dans les bacs des disquaires à la recherche de disques anciens montre à quel point ce mot est un peu fourre-tout et parfois teinté de colonialisme. Entre les chants militaires, les musiques de carnaval, les disques ethnographiques et les artistes inspiré·es de folk américaine, difficile de ne pas y voir un portrait très brut de ce ce qui nous a construits ces dernières décennies, et de ce qui nous reste du siècle dernier, du moins tant que cela est parvenu jusqu’à nous.

Dans les pays anglophones, la musique folk désigne à l’origine la musique populaire traditionnelle. D’inspiration romantique, le mot folk vient de l’allemand « volk », qui signifie « peuple ». Cette musique raconte ainsi l’histoire des pionniers et s’inspirera de l’esprit rural et des milieux ouvriers. Dès son apparition, ce genre musical sera verra rêvetir une dimension politique et parfois contestataire, de par l’importance de ses textes tout d’abord, mais aussi puisqu’il s’ancre et se diffuse dans les couches sociales plus pauvres de la société américaine. C’est dans les années soixante que le « mouvement folk » apparaît en France, par l’intermédiaire de Catherine Perrier et de l’Anglais John Wright. Un folk-club sera alors créé, appelé « Le Bourdon ». Cette nouvelle génération (re)découvre alors le patrimoine régional, mêlé aux nouvelles musicalités, plus actuelles, comme le rock. Aujourd’hui, le terme « folk » se distingue du terme « Pop » et fait plutôt référence aux musiques populaires de tradition orale, même s’il fait tout de même plutôt référence au genre musical américain dans la majorité des esprits. Il s’est globalement éloigné de ses origines, de son caractère politique en particulier, et est désormais récupéré par toutes les couches sociales.

En tant que musicienne, en particulier de musique électronique, partir à la découverte de la musique folklorique ou « traditionnelle » est une mine d’or, tant par l’aspect mélodique que rythmique, amenant à se dégager des frontières parfois très logiques du monde informatique. Être confronté aux imperfections et aux accidents est troublant et émouvant. Grâce à l’art du sampling, il est très courant d’entendre des musiques électroniques réutiliser des mélodies populaires ou des rythmiques, souvent d’inspirations non-occidentales. Mais à quel moment commence ou s’arrête l’appropriation culturelle ? Comment s’inspirer sans reproduire, copier, et sortir de leur contexte des pratiques musicales parfois très ancrées culturellement, pouvant être religieuses et très symboliques ? La musique reste en effet un espace où les rapports de domination, autant racistes que sexistes et classistes, s’inscrivent et s’épanouissent particulièrement. Et malgré la meilleure volonté du monde, il n’est pas évident de s’en départir. Se poser la question encourage à mettre à distance et déconstruire nos propres manières d’être, de penser et de faire, de quitter nos regards ethnocentrés.

C’est une question délicate qui amène à réfléchir à la pratique musicale mais aussi à la diffusion et à la reconnaissance de ses auteur·rices. Ce qui frappe souvent, dans les disques ethnographiques et folkloriques, c’est l’anonymat de certain·es compositeur·rices et des interprètes. Cela peut sembler normal puisque de nombreuses musiques dites folkloriques sont transmises de génération en génération, par la collectivité et l’oralité, et ne répondent pas au statut d’auteur·rice, inventé que « très » récemment et plutôt dans les musiques dites savantes. Nombre de ces artistes ont été enregistré et n’ont jamais reçu de rétribution financière. Cela pousse à questionner l’univers souvent commercial et capitaliste de la musique tel qu’il s’est construit aujourd’hui.

La pratique de la voix et surtout du langage, outil de survivance d’une culture et parfois dernière trace d’une vision du monde, est très présente dans la musique folk. Cela nous montre comment la musique est une langue et que les langues sont des musiques. Elles racontent l’histoire de nos sociétés mais ce sont aussi nos sociétés qui se racontent. Cette réécriture constante de (nouveaux) récits, emprunts d’ancien et de nouveau, sont l’expression de nos humanités hétéroclites. C’est aussi un moyen de survie de langues et de pratiques qui ont été volontairement gommées, comme a pu l’être le breton, le basque, l’occitan ou d’autres langues régionales. De la même manière que la musique peut être l’expression d’une domination, elle est également un outil d’émancipation. Cela mériterait aussi de regarder ce qui se fait dans nos régions, en Belgique.

Dans la sélection musicale de ce mois-ci, j’ai cherché à mettre en lumière cette dimension de transmission. Il me tenait à cœur de quitter la pratique « folk » américaine ou anglaise, plutôt dominante en général (et en particulier dans ma dernière playlist), pour partir à la recherche des minorités, de nouveaux langages et pratiques musicales actuelles ou anciennes. Et inversement, j’ai voulu observer cette appropriation, cette rencontre, et voir comment la folk originelle, dans son évolution et sa transmission, a également permis la diffusion d’autres langues et histoires qui ne lui étaient pas liées à l’origine.

Vera Hall (1902 – 1964)

Originaire d’Alabama, Vera Hall grandit dans un milieu pauvre et pratique le chant dès son plus jeune âge avec ses parents, Agnès et Efron « Zully » Hall. Sa mère, ancienne esclave, chantait constamment et transmettra sa passion à sa fille. Vera Hall vivra longtemps de petits boulots, en tant que laveuse ou cuisinière. Elle rencontrera un certain succès aux États-Unis dès les années trente, lorsqu’elle croise John Lomax, un ethnomusicologue à qui elle chante a capella plusieurs titres qu’il enregistrera pour la Bibliothèque du Congrès afin d’archiver la musique folk américaine. Lomax dira d’elle qu’elle avait une capacité d’improvisation très impressionnante et que, malgré son absence de technique vocale, sa voix était l’une des plus belles qu’il aura enregistré. Elle tombera dans l’oubli après la sortie de The Rainbow Signs , un livre retraçant sa vie (difficile) et publié par Alan, le fils de John Lomax, également ethnomusicologue et musicien. Les enregistrements de Vera Hall sont encore très écoutés par les passionné·es de musique folk et permettent de retracer l’émergence du blues.

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

Alanis Obomsawin (1932 – )

Née au New Hampshire en territoire abénaquis, Alanis Obomsawin vivra jusqu’à ses 9 ans dans la réserve d’Odanak, au Sud-Est de Montréal. C’est par son cousin maternel, Théophile Panadis, qu’elle s’initie à l’histoire de la nation abénaquise et qu’elle apprend chansons et légendes traditionnelles auxquelles elle restera longtemps attachée lorsqu’elle quittera la réserve, plongée dans la société canadienne et ne parlant ni français ni anglais. Sa carrière de chanteuse démarre dans les années 60, déjà très investies dans les causes humanitaires, et c’est en 1988 qu’elle sort Bush Lady , mêlant le répertoire traditionnel abénakis à ses propres compositions. Elle scénarisera, réalisera et produira plusieurs documentaires avec l’ONF sur la culture et l’histoire des Autochtones, qui lui vaudront de nombreux prix et une grande reconnaissance internationale.

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

Emmanuelle Parrenin (1949 -)

Fille d’un violoniste et chef d’orchestre très réputé, et petite fille d’une passionnée de musique, Emmanuelle Parrenin collectionne les chansons traditionnelles françaises qu’elle revisite tout d’abord au sein des projets Gentiane ou Mélusine, mais également en solo, croisant la route de Didier Malherbe, Vincent Segal ou Alan Stivell. Elle enregistre en 1977 le disque Maison Rose , mélange de musique folklorique et d’expérimentations électro-acoustiques qui sortira sur le label Ballon noir. En plus de la harpe, elle y joue des instruments anciens comme la vielle à roue, un instrument à cordes du moyen-âge, ou l’épinette des Vosges, de la famille des cithares. Bien que resté confidentiel, cet album deviendra l’une des pièces fondatrices du mouvement néo-folk contemporain. Emmanuelle Parrenin pratique toujours la musique aujourd’hui, mais également l’art-thérapie et garde un rapport très particulier au monde, quasi surnaturel .

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

Sainkho Namtchylak (1957 – )

Née dans l’oblast autonome de Touva, dans le nord de la Mongolie, Saiyn-Khöö Namchylak est la petite-fille de nomades et la fille d’instituteur·rice. Elle s’initie à la musique très rapidement, d’abord dans sa région natale avant de rejoindre Moscou, où elle suit un cursus scolaire musical. Elle liera ces savoirs aux traditions lamaïstes et chamaniques de Sibérie. Le chamanisme a longtemps été interdit en République Socialiste Soviétique Autonome de Touva. Aujourd’hui, elle associe ces pratiques musicales aux musiques contemporaines, comme le jazz ou l’électronique, donnant à entendre un univers très intense et spirituel.

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

Musiciennes folk oubliées

(Presque) retrouvées

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

j’ai découvert Vashti Bunyan. Dès lors, des forêts enchanteresses se sont ouvertes à moi et ont enveloppé mon hiver de beauté.

 L’Anglaise Vashti Bunyan étudie aux Beaux-Arts à Oxford avant de s’envoler pour les États-Unis à sa majorité. Elle décide de devenir musicienne professionnelle suite à sa découverte de Bob Dylan. Repérée par les Rolling Stones, elle sort en 1965 deux EP, Some Things Just Stick In Your Mind et Train Song , qui lui permettent, cinq ans plus tard, de présenter un premier album, Just Another Diamond Day, soutenu cette fois par Simon Nicol et Dave Swarbrick (Fairport Convention), Robin Williamson (The Incredible String Band) et Robert Kirby. Malgré sa qualité, cet album ne connaîtra pas le succès escompté. Elle décide alors de se retirer du monde de la musique et s’installe en Irlande puis en Écosse. Ce n’est que dans les années 2000, alors qu’elle se retrouve citée à de nombreuses reprises comme référence artistique par les artistes indies très en vogue à ce moment-là (Animal Collective, Devendra Banhart, Joanna Newsom, etc.), que le succès vient frapper à sa porte. Cela lui permettra de sortir Love Song (2004), Lookaftering (2005), Heartleap (2014) et (surtout) d’enfin pouvoir les chanter sur scène et ainsi de vivre pleinement sa passion.

02 Décembre 2019
Par Élise Dutrieux Sur https://karoo.me/articles/la-musique-folk/

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